A l’ombre de l’Allier , la saison continue

sans-titre-3Alors  que pour bien des pêcheurs l’arrivée de la fin novembre signe  la mise au râtelier de leur canne pour les mois à venir .Il est une vraie opportunité que celle de continuer à se balader sur les bords de l’allier.

Comme un immense terrain de jeu qui s’étale sur des dizaines de km, l’Allier invite à sa prospection. Du pont de Saint-arçons ou commence la deuxième catégorie jusqu’à l’aval de Coudes  dans le puy de dôme, c’est une alternance de radiers, de gours profond, de mystère, de centaine de spot ou l’on peut entrevoir l’espoir d’une belle rencontre hivernale. Jusqu’à 31 décembre la pêche de l’ombre ne connaitra pas de pause.

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Certes il faudra bien admettre que l’Allier ne s’offre pas sans efforts et parfois certaines journées ressembleront à un parcours du combattant. Les pêcheurs les plus pressées auront vite fait de miser leur dévolu sur le célèbre parcours no kil de Reilhac ou quelques poissons artificiels leur donneront la sensation d’un moment de pêche réussis. C’est déjà pas mal me direz-vous même si l’on peut vraiment s’interroger sur l’introduction de ces pseudos saumons dont la présence au bouchet m’interpelle bien mois que sur la riviere.Un sujet à debat probablement

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Pourtant, pour ma part je ne conçois ma venue auprès de  la belle dame qu’a prix d’un absolu nécessité à toucher l’un de mes poissons préférés : L’ombre commun. Fantasque, insaisissable, rare, fragile, je voue à Thymallus un respect sans limite.

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D’un museau timide qui se saisit d’un éphémère dans les eaux froides de l’hiver à l’éclat d’argent d’un Grayling surpris par une mouche artificielle, nous avons donc encore la chance de poursuivre notre saison de pêche.

Un radier prometteur, un rayon de soleil qui pousse vers la surface quelques olives, deux heures à tuer, il n’en faut pas plus pour une sortie de pêche.

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Tout ici ne sera question que de connaissance, d’expérience, de savoir pour déterminer le bon endroit, le bon moment .A ce petit jeu, nul doute qu’une bonne vielle technique comme la noyée représente un must pour prospecter rapidement de grand espace et surtout profiter de ces phases d’activités.

Ainsi se résume une partie de mes sorties de pêche actuelle laissant encore une belle place à la rivière. Un chest pack, deux ou trois mouches de secours, une bobine de 14/100, ma marryat 10 soie de 4, une veille soie naturelle que j’ai oublié de graisser, et enfin et surtout un train de noyée .Rien de plus, rien de moins.

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Des noyées  bien rustique  dont je vous propose maintenant un montage aussi simple que possible.

Un parti pris à travers cette séquence sur une évolution qui conduit à perdre l’essentiel  au profil d’un choix ou le montage de mouche devient pléthorique perdant parfois sa relation indispensable avec nos rivieres.Les montages les plus simples étant bien souvent  à mon gout les plus efficaces. Comme un impératif aussi à retrouver l’allure de ces mouches d’antan, monter par quelques vielles mains tremblantes, frigorifié par un matin brumeux sur les berges de nos rivières avec trois bouts de coton à repriser.

Sentiment d’une pratique en noyée souvent déconsidéré et dont l’extrême justesse tient dans un concept simple :

Faire le maximum avec le minimum.

Ainsi passeront ces quelques jours qui me conduiront vers 2017.Petit à petit le froid s’installera, la cadence des sorties de pêche se fera plus douce .Il sera temps de passer à l’étau pour refaire les stocks avant que tout recommence……

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Assemblée Générale d’Automne de l’AAPPMA de Montfermy-Chadpes Beaufort

De bonne humeur et de bon matin, l’AAPPMA  de Montfermy- Chadpes Beaufort a organisé son assemblée générale d’automne.

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L’occasion pour celle-ci de faire le bilan d’une saison 2016 qui aura une fois encore montrer l’attractivité  et la vivacité de l’activité pêche sur ce secteur. L’occasion aussi de revenir sur les grands moments de la vie de l’aappma avec bien évidement en fer de lance l’investissement conséquent et l’énergie déployée à travers la volonté d’introduction d’ombre sur la haute Sioule. Un programme qui se poursuivra sur les années 2017 et 2018.

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Légende Photo : de gauche à droite Mr Faure Pierre ( ancien président) , Mr BOTTE Vincent ( président AAPPMA) , Mr CHARDONNET Phillipe ( Garde) , Mr VALLEIX Stéphane ( secrétaire)

Au-delà c’est vers l’avenir que tous ont regardé avec l’arrivée d’une nouvelle règlementation qui verra notamment  le passage de la maille de la truite à 25cm.Nous reviendrons d’ailleurs sur le sujet dès la parution de l’ARP 2017.Un autre point me parait important à vous signaler avec l’arrivée d’un nouveau garde particulier sur le secteur.Une mission et un engagement important qui viendra conforté le travail accompli.

Poursuivant ces informations, je me fais aussi le relai de l’arrivée du premier numéro de la revue « Les Reflets de Sioule »dont la mission principale tournera autour de la diffusion de l’information liée au SAGE et au contrat territoriale. A ce titre d’ailleurs vous pouvez  retrouver un maximum d’information à partir des sites internet dédiés que sont :

Le site du SAGE : http://www.sage-sioule.fr/

Le site du contrat rivière : http://www.riviere-sioule.fr/

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Pour conclure, comme une invitation à une ballade, je vous annonce le retour sur les radiers des belles filles de la Sioule. En quête d’un amoureux, l’heure est maintenant à la frivolité. C’est le temps d’amours, le temps d’un spectacle qui suffit à lieu seul à remplir de joie nombres de badeaux qui voient en une truite l’expression d’une beauté incomparable de la nature.

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Un peu de lecture pour commencer le mois /Nov2016

Comme chaque début de mois, le prétexte d’un peu de lecture me conduit à rendre visite à mon libraire.

Parmis les incontournables chaque parution de « Pêche Mouche » me  pousse à devorer  avec passion ce numéro 117.

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Nul doute que celui-ci commencera à attirer mon attention par un édito de Laurent Guillermin dont je perçois le propos comme une philosophie que devrait conduire chaque pêcheur vers l’engagement plutôt que de rester assis derrière son PC.Quelques lignes à lire absolument s’il ne fallait que lire cela en ce mois de novembre.

Au-delà je ne peux résister à parcourir une fois encore un contenu très riche dont je retiendrai peut être l’article sur la pêche en noyée qui restera d’actualité notamment sur l’allier à la recherche des ombres.

Rebondissant sur ces articles qui ont mission à nous faire partager le savoir de quelques bonnes mains, je ne pourrai ne pas vous conseiller la lecture du numéro de « «Truite Mag » qui laisse place à la pêche à la mouche. Des articles de grandes qualités qui répondront  à de nombreuses questions que l’on peut se poser pour aborder des techniques comme la sêche nymphe , la sèche en réservoir et bien d’autres stratégies.

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Poursuivant ces lectures, il me sera difficile aussi de ne pas parler  de l’arrivée du 2eme tome des mouches élastiques d’Avozetto dont j’espère acquérir rapidement un des exemplaires. Autre parution qui me parait intéressante à vous signaler est l’arrivée d’un livre autour de  « La pêche en nymphe à la française ».Une bonne revision avant la prochaine saison

La pêche en nymphe à la francaise : http://www.gobages.com/info-peche/sortie-livre-peche-nymphe-a-francaise-128030.html

Enfin  il est un dont la venue dans ma bibliothèque fait de moi un chanceux tellement la beauté de l’ouvrage s’impose à chaque fois que l’on feuilleté une page.

Les merveilleux éphemeres de france et d’ailleurs dont j’avais déja parlé sur le blog : http://auvergnepassionmouche.fr/une-reedition-du-livre-les-merveilleux-ephemeres-des-rivieres-de-france-et-dailleurs/

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Pour conclure ces quelques lignes, l’arrivée de la fin de l’année est souvent le prétexte à la parution des nouveaux catalogues de nos marques preferées.Incontournables dans le paysage français, la version 2017 du catalogue JMC est en ligne .De quoi choisir son cadeau de noël au coin du feu.

Télécharger le catalogue JMC :http://www.mouchesdecharette.com/catalogue-jmc/

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D’un univers à l’autre au milieu de la mer avec Benjamin Jacquot ( Guide de pêche)

Prétexte à la rencontre de nouveau paysage et de nouveau horizon, rendez-vous était pris avec Benjamin Jacquot guide de pêche en méditerranée, spécialiste de la traque des poissons sur chasse.

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L’idée maitresse de cette partie de pêche n’étant pas forcement de coller à la mode du moment qui veut que seul l’appel du thon ai raison d’être pris à la mouche (d’autant plus cette année ou le législateur a pris la décision de fermer la pêche du thon 15 jours à l’avance),  je m’étais mis  dans l’idée de répondre à l’une de mes interrogations de l’an dernier .

Ma petite TFO mangrove soie de 7 achetée  initialement pour la pêche en réservoir  et des petits carnassiers me permettrai-t-elle de m’amuser perdu au milieu de la mer.

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Grace au conseil de Benjamin et surtout à la maitrise parfaite de son embarcation, preuve s’il me le fallait que l’approche des chasses peut se faire à très courte distance si vous avez la chance de monter sur un bateau ou la recherche de la discrétion et de l’adaptation aux limites de notre pratique devient un impératif, rapidement je compris que j’allais vivre quelques heures bien sympathique.

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Lancer un gurgler  sur l’éclaboussure d’une chasse de bonite, sentir la touche, regarder filer le backing sur un matériel aussi léger procure des sensations  qui a mon sens sont tout aussi amusante que d’attendre une hypothétique chasse de thon dans une mer agité par les rafales d’un mistral que Mr Météo avait oublié de signaler.

Au-delà de la frustration de sentir un poids lourd  et inarrétable sur ma pauvre soie de 9 bien timide , ou l’énorme remous dessinait par un éclat venu des profondeurs, la bonite à la mouche reste sans égal pour se divertir , si peu que l’on accepte l’idée que cette pêche peut être appréhender avec un matériel très light et peut sembler bien plus technique qu’il n’y parait .Démonstration faite d’un deuxième jour ou malgré toute l’application et lassitude de quelques jigs lancé à grande distance , rien ne pu  éviter un beau capot.

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Après maintenant pas mal d’expérience sur nos côtes françaises , je dois avouer que j’ai enfin trouver  un endroit parfait pour le moucheur que je suis ,souhaitant  passer d’un univers à un autre .

D’une bordure du Rhône ou l’on espère l’attaque d’un loup à l’adrénaline d’un bateau qui file à toute berzingue sur de pauvres oiseaux , cette endroit de la méditerranée est juste passionnant et démontre que bien des défis peuvent encore exister en France sans forcément aller chercher à l’autre bout du monde des quêtes improbables.

Malgré tout, il me faut ici faire un pause dans mon enthousiasme, convaincu que la lecture d’un tel retour  ne peut avoir de sens que si vous avez l’opportunité d’avoir à vos côtés un vrai professionnel à l’image de Benjamin (que je remercie).C’est le point essentiel  qui ressort de l’ensemble de mes parties de pêche en mer depuis maintenant deux ans.

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Découvrir l’univers de Benjamin Jacquot : http://exotic-fishing.fr/

Ainsi pour conclure, ma dernière réflexion sera résumera en un mot…ah si j’étais riche .

 

Un brin de noyée au lac du Bouchet

L’appel de la mer dans les jours prochains me pousse à chercher de grande étendue d’eau

Parmi les plus importante d’Auvergne, nul ne doute que le pêcheur de réservoir que je suis ne peut se résoudre à faire une halte au Lac du Bouchet.

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L’occasion est trop tentante de passer une journée avec Manu à la recherche des dames du lac dans un cadre que l’automne a rendu magnifique. Des berges bucoliques au couleur de feu à la fraicheur d’un matin qui s’éveille dans la brume .Tout ici invite à la poésie , à la flanerie de l’esprit.

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Rapidement nous filons vers  pleine eau, troquant quelques stratégies fines pour une pêche qui se révèle en ces lieux sans pareil. Une  s3, une bonne bouchée, l’interception de quelques poissons en maraude que seul un léger marsouinage vient de trahir.Tout cela pour toucher nos premiers poissons de la journée.

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La connaissance des lieux, les heures passées à appréhender un espace dont la grandeur perturbe bien des pécheurs, nous offre l’opportunité d’insister sur les tombants qui en d’autres journées m’avait offert de belle rencontre.

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Avec application et insistance, nous prenons plaisir à diversifier les approches .

Tantôt au streamer, parfois au  bob, à d’autres instants en Nymphe au fil.Ces  45 hect d’eau à nos pieds sont autant de défis dont on apprécie la richesse.

Comme une révision, après une saison rivière très riche ou Emmanuel n’a cessé de remplir son carnet guidage. La saison réservoir est l’occasion pour moi de me faire l’écho de sa disponibilité à vous recevoir pour parfaire vos compétences en Lac.

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Tout au long de l’hiver , Il pourra   vous proposer des journées d’initiation et de découverte  notamment au lac du Banson.Une vrai opportunité dans un contexte rare ou peu de guide vous propose d’appréhender et de mieux comprendre cette pratique dont la richesse est  immense.

Contacter Emmanuel Estival : http://www.peche-sioule.com/

Les heures passent, le temps s’écoule, les prises s’enchainent et pourtant je dois l’avouer, il me manque quelque chose.

Guettant le ciel, l’espoir d’un brin de soleil dans cette journée bien grise m’invite  à espérer que le temps de la noyée ne me laisse pas insatisfait.

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Par-dessus tout le reste ,  je dois confesser qu’en de tels lieux ; là ou l’immensité dessine les couloirs de  vent. Là où les dérives commencent à avoir un sens .Il est une pêche que je déguste sans retenue. J’aime la noyée.

J’aime regarder ma soie agitée  ces brins de laine et de plume dans la vague, à la conquête d’un museau ravageur. J’aime sentir le poids d’une belle arc ou d’un petit saumon qui surpris de l’hameçon, m’invite à le combattre.

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La noyée au lac du Bouchet, c’est l’émotion à l’état pur .C’est l’une des plus parfaite expression de mon auvergne lorsqu’elle invite à sa découverte avec une canne à mouche .

Parfois je pourrais me résoudre à ne faire que cela même si le résultat devrait pourtant en pâtir.J’aime la pêche en noyée au lac du bouchet.

Elle est la forme suprême d’un épicurisme qui me rapproche du temps jadis .De celui enfant ou  je regardais les arabesques des saumonier de l’allier maniant avec dextérité des noms ancrés dans ma mémoire.Silver doctor , Green Highlander et bien d’autres

J’aime la noyée car elle a l’odeur d’une autre époque ou la pêche à la mouche n’était pas inscrite dans une envie constance à se prendre pour le plus fort , le plus grand , le meilleur , le plus beau  ,le plus aguerris ,modernité d’un monde dont le desir supreme consiste à se comparer aux autres en permanence.

J’aime la noyée car elle est le prétexte aujourd’hui d’un immense coup de gueule à  destination de  ces pseudos donneurs de leçons qui  sous couvert de leur petite guéguerre , n’ont pas su défendre ce qui a fait de moi ce que je n’aurais jamais du cesser d’etre.Un pêcheur de saumon de l’Allier.

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Chaque jour, chaque minute qui passe, pousse  vers un destin funeste, ces veilles mains.

Chaque jour, chaque minute qui passe, lorsque des nouvelles fraiches  viennent bouleverser le paysage local et que  cela  conduit à lire sur quelques espaces ces vomissures dont il est coutume d’accabler ces anciens  pécheurs .Des viandards pour quelques élites qui s’octroient le droit à commenter.

Moi je les ai connu trés jeune, ces gens-là, je les ai aimé, je les ai admiré. Rare de pêcheur ont accepté autant de sacrifice au nom d’une passion. Rare de pêcheur n’ont été autant pris en otage de l’incompétence de certains.Rare de pêcheur  n’ont été si peu considéré qu’aujourd’hui , près de 25ans plus tard , aucune des promesses qui leur ont été faite ne sera tenue.

Alors Oui j’aime la noyée , comme un trait d’union , comme le souvenir d’une autre époque , comme l’éclat d’argent que j’aperçois au bout de ma ligne sortant tout droit des profondeurs du lac du Bouchet.

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Ainsi s’il fallait conclure, quoi de mieux peut être que de vous proposer le montage de la  mouche noyée qui a fonctionné hier.Une conclusion simple …non !!!!!

L’iroquoise a les cheveux verts , declinaison d’un zonker

Dans le début des années 90, naissait en France les premiers réservoirs.A peine sortie de la pêche au saumon, je trouvais en ces lieux un espace de fantaisie sans limite.

Nos boites à  mouches tout à coup se diversifiaient d’innombrables couleurs. Des noms venus d’ailleurs prenaient la parole.Tadpole, Minnow, Montana …et bien sur les Zonker.Probablement l’une des premières mouches que j’ai accroché à ma soie lorsqu’il s’est agit de chercher les arcs du Chatelet.

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Je vous propose aujourd’hui une déclinaison de ce montage. L’iroquoise comme un trait d’union entre le passé et l’avenir. Un montage qui n’a jamais cessé de m’accompagner et aujourd’hui revu avec l’ajout de quelques papates.

Un montage dont la base me sert sans nul doute à découvrir des espaces infinis d’un bout de rivière à un de nos lacs auvergnats.

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Restons caché

Il est parfois un constat sans appel. Alors que tous s’essayer à lancer le plus loin possible oubliant d’observer.Dans un recoin, à l’abri des regards, Dame fario pour vivre heureuse avait décidé de se cacher.

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Nul doute ne fut permis, de sa confiance j’allais oser m’en faire une amie.A pas feutré, perché sur le haut de la barque, séducteur de l’instant que j’attendais, il me fallait choisir entre une bonne bouchée et une nymphe bien présentée.

Tout le reste ne peut être écrit, intimité d’un rendez-vous, je m’astreins ici à la courtoisie de la discrétion.

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Ainsi se raconte une image……

Le Pêre Noel , déclinaison d’un grand classique de la pêche en réservoir.

Parmi les grands classiques de la pêche en réservoir, les sparklers ou littéralement les étincelantes représentent une gamme  qui reste des valeurs sures.

De l’introduction de quelques fibres brillantes à la réalisation de mouche ou l’on ne retrouve que des brins dorés, argentés ou autres, l’éventail reste sans limite.

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Pour ma part la conception des sparklers  , au-delà de leur intérêt en action de pêche ou il se révèle particulièrement redoutable  sur les poissons frais, représente l’occasion de sortir des sentiers battus, parcourant de ci, de là les merceries alentours pour dénicher le petit truc.

C’est souvent d’ailleurs à l’occasion des fêtes de Noel que je trouve chaussure à mon pied, détournant de son usage une fibre, une chenille, un article pour des rideaux, etc.

Ainsi pourrait débuter l’histoire de ma Père Noel.

Regard de Sioule : Rendez vous avec Olivier Bernasson, un pêcheur.com

Sur les berges de la Sioule, est venue la periode de repos. Les belles dames aux points rouges devraient dans quelques jours courir les radiers à la recherche du prince charmant. Le pêcheur que je suis, un poil démunis, vous invite malgré tout à aller à la rencontre de notre rivière .Le temps d’un regard, celui d’un pêcheur à travers sa parole, sa manière d’appréhender la fille des combrailles.

Aujourd’hui comme un intermède  , je laisse place sur Auvergne Passion Mouche à Olivier Bernasson , un pêcheur.com

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Bonjour Olivier, c’est avec grand plaisir que je te reçois  sur Auvergne Passion Mouche.

bernassonCertains voient en toi le fondateur de pêcheur.com, d’autres verront l’internaute actif  qui anime souvent de ces commentaires nos medias  sociaux .Personnellement je souhaiterai  recevoir le pêcheur de la Sioule.

1-En préambule, Pourrais-tu  nous faire une petite présentation même si je pense que beaucoup te  connaisse ?

J’ai 56 ans, je suis entrepreneur. J’ai en effet fondé Pecheur.com à Gannat, entreprise que j’ai dirigé jusqu’en avril dernier et que j’ai cédée au groupe Décathlon.

J’habite à Chatel-Guyon depuis 2013. Je suis pêcheur à la mouche quasi exclusivement.

Il m’arrive, à l’occasion de pratiquer un peu la pêche au leurres en float tube. Mais c’est vraiment rarissime. J’ai jusqu’à il y a 4 ans pêché en Ariège tous les étés depuis mon plus jeune âge. Aujourd’hui hormis la Sioule je pêche surtout la Dordogne aux alentours d’Argentat, quelques sorties sur la Sorgues avec Manu Vialle (JMC).J’essaye d’aller au moins une fois en Slovenie. Mais globalement je pêche beaucoup moins qu’avant.

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2-Tu fais partis des  pêcheurs qui ont connu  jeune notre Sioule et plus particulièrement ( il me semble)  les secteurs aval aux environs d’Ebreuil. Peux-tu nous replonger dans tes souvenirs pour nous parler de cette rivière  quelques années en arrière ???

Je n’ai pas connu la Sioule en étant très jeune. Je ne suis arrivé dans la région (à Ebreuil) qu’en 1992.C’est vrai que ça fait maintenant 25 ans .

Il est vrai que, venant de Grenoble pour travailler à Riom, je m’étais documenté sur les rivières locales et m’étais installé volontairement tout près de la Sioule. A cette époque je pêchais tous les jours.

Parfois le matin avant de partir au boulot et bien entendu le soir à peine rentré et jusqu’à la nuit. J’ai souvenir d’éclosions de mouches de mai sur le plat du pont d’Ebreuil qui faisaient bouillir la rivière. J’ai vu sortir 2 très beaux ombres juste sous le pont par 2 gamins qui pêchaient au toc.

Bien entendu il n’y avait pas que des truites sur cette portion de rivière mais elles n’étaient pas rares, loin de là. En fait à l’époque je ne dépassais que très rarement Chouvigny. Je trouvais mon bonheur et une belle densité de poissons à points rouges dans cette partie de la basse-Sioule. Il y avait souvent de vraies éclosions de masse qui mettaient les poissons en activité de surface intense pendant de longues périodes. Je trouve qu’aujourd’hui ces moments sont devenus des exceptions. J’ai souvenir d’une soirée de frénésie sur le plat de
Entre 94 et 98, j’ai quitté la région pour aller en Belgique mais je suis revenu à chaque fois que possible parfois pour un week end de pêche sur la Sioule. Il m’est même arrivé une fois de faire les 700 Kms pour m’apercevoir à l’arrivée que j’avais oublié mon Vivarelli en Belgique.

A mon retour, pour échapper à une fréquentation qui avait bien augmenté et aussi pour contourner les niveaux trop élévés, j’ai pris l’habitude d’aller sur la boucle à Montfermy et dans les alentours de Pontgibaud au moment de la mouche de mai.

Mais surtout j’ai vu la population de truites (en tout cas mes captures), baisser sur la portion de rivière en dessous de Menat. Il est devenu beaucoup plus courant de tomber sur des chevesnes ou des barbeaux que sur des farios. Pourtant à cette époque, travaillant désormais à Gannat chaque occasion d’une ou deux heures était mise à profit pour aller faire un saut à la pêche. Les Bignards, les tressots, le Moulin des Oyes (juste sous le château de Saint Bonnet), le pont de l’autoroute… autant d’endroits en aval d’Ebreuil sur lesquels je me suis bien amusé.

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3-Aujourd’hui malgré ton planning très chargé, il est fréquent de t’apercevoir canne à mouche en main sur le bord de notre Sioule.Garde tu encore de l’attrait pour celle-ci et comment perçoit tu son évolution au fil de ces années ???

Je constate qu’au fil du temps je suis remonté de plus en plus haut pour trouver les truites mais aussi que la rivière a retrouvé sur le haut de la basse Sioule la qualité et la réputation qui font  venir des pêcheurs de loin. L’ombre est là et bien là.

Je trouve que l’écart avec l’aval de Menat s’est creusé au fil du temps. Par endroits (de plus en plus nombreux) la première catégorie n’en a plus que le nom.
La cohabitation avec les kayaks s’est appaisée. Mais c’est peut être moi qui suis plus calme 😉

En revanche je trouve qu’en été les niveaux sont beaucoup plus bas et sur une période beaucoup plus longue que par le passé. La rivière souffre.

Mais pour rester optimiste, les quelques soirs ou une belle éclosion met les poissons dehors on peut se rassurer, il reste encore beaucoup beaucoup de poissons dans notre belle rivière.

4-Parmi les souvenirs qui hantent nos rêveries halieutiques, il y aurait-il une anecdote, une rencontre, une image précise qui reste encore graver ???

Les souvenirs sont très nombreux bien entendu.

Un brochet venu mordre dans le chevesne que je venais de prendre en sèche un jour de fermeture en aval de Gannat…

Ce soir ou ayant cassé mon anneau de pointe à Ebreuil en plein coup du soir de folie, j’ai filé (un peu vite) en voiture chez un copain qui habitait à Saint Quintin sur Sioule pour le recoller avant la nuit, sans me rendre compte que j’avais même semé la gendarmerie qui trouvait que.. je roulais trop vite. Ils m’ont rattrapé à la nuit quand je rentrais chez moi.

J’ai aussi le souvenir de ce gobage sous la berge, au dessus du pont à Pontgibaud, que Jean-Yves (Gobages) a pris pour un remou de ragondin… J’ai insisté pour qu’il y passe sa mouche. Ça n’était pas un ragondin ! Depuis, entre nous, on appelle cette mouche « la ragondin »…

Mais je garde avant tout le souvenir de la dernière sortie que nous avons fait avec Maurice (ancien président de l’AAPPMA de Chateauneuf) qui, bien que déjà malade, nous avait promis de nous emmener sur le plateau. On était une joyeuse petite bande, dont Jean-Yves et JB Chaguet.On a passé une journée fabuleuse. La Sioule était magnifique, les poissons ont été au rendez-vous toute la journée au milieu des renoncules.

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5-Permet moi maintenant de te demander ta vision de la gestion de cette rivière,les choses qui a ton sens devrait être indispensable pour permettre à celle-ci de garder un avenir ???

J’ai été ravi de voir que le seuil à Menat avait été effacé.. A Lisseuil je me désole de voir encore des déversements plus que sales qui partent directement dans l’eau… Globalement je pense qu’en aval de Menat le nombre de captures de salmonidés devrait être abaissé drastiquement et la taille minimale montée à 28, à l’image de ce qui a été fait sur Chateauneuf.

Ce qui a été fait sur Chateauneuf porte ses fruits même si rien n’est jamais acquis. La pression de pêche est importante et les eaux se réchauffent.

En guise de conclusion je ne résiste pas à l’envie de te voler quelques secrets   sous la forme de petite série de question rapide :

6-Quel est ton spot préféré sur la Sioule ???

Comme je le disais plus haut j’ai beaucoup bougé et mes lieux favoris ont évolué au fil du temps et des prises. Depuis une dizaine d’années je me partage principalement entre 2 spots : le no-kill des Meritis (et alentours) et le plat sous le Rendez-vous des Touristes à Lisseuil.

Pendant longtemps je ne manquais pas une occasion de pêcher le plat sous l’hotel des Roches à Servant. J’y ai pris de très beaux poissons en bordure.Dans le trou en haut, j’ai même tenu un moment un saumon (en tout cas je ne vois pas ce que ça pouvais être d’autre).

7-Quelle est ta mouche fétiche ???

J’en citerai 3 :

L’oreille de lièvre de Florian Stephan, la Devaux ATE, une mouche d’André Terrier (et tout particulièrement celle avec le tag rose) et le Elk Air Caddis que j’adore faire draguer sur les bordures quand l’activité se fait attendre.

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Ainsi s’achève ce premier témoignage et une fois de plus je profite de l’instant pour remercier Olivier de s’être prêté au jeu de l’interview. Je profite aussi de l’instant pour remercier Jean Yves Chastenet qui a eu la gentillesse de me faire passer quelques images d’olivier en action de pêche.

Très bientôt je vous inviterai une fois encore à la rencontre d’un pêcheur de la Sioule. Plus encore que tout le reste,je reste intimement convaincu que  c’est à travers les regards de ses pratiquants que s’écrie l’histoire d’une rivière.