Que reste-t-il de nos amours, si ce n’est un filet d’eau. Ainsi pourrait débuter cette balade dans la fraicheur d’une après-midi qui me conduit sur les berges de quelques ruisseaux.
Inquiétante situation qui livre le visage d’un étiage qui dure. D’une eau qui manque, d’une eau qui devient rare.
D’une eau qui laisse guère d’espoir d’admirer sur nos tributaires la venue d’une belle à point rouge en quête d’un lit nuptial.
Comme une catastrophe dont on ne me mesure probablement pas encore les dommages. Comme l’insolente désinvolture de certains qui veulent repousser à demain des débats indispensables autour de l’absolu nécessité de sanctuariser le peu qui reste. Comme l’inconscient qui préfère discourir et montrer du doigt plutôt que d’être acteur d’une véritable politique pédagogique.
Comme un profond soupir d’apaisement lorsque comme d’autres j’ai parcouru les résultats de l’analyse génétique des truites de notre département .Une chance, une profonde envie de vivre, un acharnement de la nature à faire perdurer de vrai souche sauvage dans des contextes qui se fragilisent chaque jour un peu plus.
Comme une larme qui se dessine au recoin de l’œil qui m’observe. Selon l’ONU aucune des promesses tenues durant la COP21 n’auront de chance d’aboutir. De notre Terre l’évolution des températures devrait tendre vers les +3°d’ici la fin du siècle.De quoi changer, modifier, bouleverser à jamais les écosystèmes qui nous entourent.
Comme un spectacle qui est en train de se mettre en place .Quelques semaines encore et nos truites accompliront les ébats d’un avenir si incertains
Et pendant ce temps que feront-nous.
Pour ma part, Je tenterai une fois encore ici de vous convaincre amis pêcheurs de l’absolu nécessité de limiter nos prélèvements sur ces rares joyaux que notre epoque moderne concède à nous laisser.