Une nouvelle chenille : La Mx-D Blob

L’hiver s’est installé. Autour de Clermont la neige a pris possession des paysages de montagne  pour le plus grand plaisir des amoureux  de l’or blanc

Pour le pêcheur que je suis, nul doute que cet épisode vient rajouter de l’optimisme après les semaines de janvier qui ont vu pas mal de pluie.

Un début d’année qui nous laisse présager l’amélioration de la situation hydrologique. Le niveau  des nappes nous permettra peut-être de passer les périodes les plus sèches sans encombre. 2018 s’annonce bien.

Après le carrefour national de la pêche je consacre traditionnellement un mois à refaire le plein des boites à mouche. Un travail long et parfois fastidieux mais sans lequel il me serait  impossible de profiter à 100% de mes parties de pêche. Il faut anticiper, chiner quelques nouveautés à l’image d’une chenille venue d’Angleterre  pour débuter ces premiers mois en réservoir.

Coup de cœur du moment pour la MX-D Blob de la marque Fly Box.

C’est grâce à cette envie constante de toujours chercher les nouveaux produits  que nous pouvons au fil du temps éviter la lassitude et garantir quelques succes.Nous devons accorder à ce moment où le montage prend le pas sur le reste une importance sans égale.

C’est aussi cela l’univers de la pêche à la mouche

L’ouverture se fera « deux mains »

Si pour beaucoup d’entre nous, la découverte de la pêche à la mouche s’est ancrée autour de la pêche de la truite, mon parcours est bien diffèrent.

Déjà évoqué sur le blog, c’est à l’age de 12 ans que j’ai touché pour la première fois de ma vie une canne à mouche mais sa longueur n’avait rien à voir avec les standards .D’une 9 pied soie de 5, la mienne mesurait 15 pieds. Une canne à deux mains de la marque plateau avec lequel je découvrais accompagnant mon père la traque des saumons de l’allier.

Le temps a passé, de saumon il en reste plus qu’un souvenir. Un reliquat qui hante encore les berges de nos rivières auvergnates. Un regret que je ne peux effacer de ma mémoire, une quête au quelle je me refuse d’aller ailleurs pour l’assouvir.

Pourtant c’est à l’autre bout du monde, dans les Fly shop du Montana que mes souvenirs se sont transformés en une furieuse envie de retrouver ces émotions des cannes à deux mains au cœur de mon Auvergne.

Double handed spey casting, switch rod, over head, snap T autant de mot qui me semble si familier après des heures à regarder d’innombrables vidéos sur le net.Autant de mots si lointain à la fois , comme la rémanence d’une époque ou j’admirais ces arabesques sur les courants de la vialette.

Difficile après des années à ne s’intéresser  qu’a la canne à une main de faire les bons choix, de choisir les bonnes options , de trouver chaussures à son pied.

Au milieu d’évolutions  qui ont vu naitre des produits  ultra light permettant de cibler des espèces comme la truite et de donner un nouvelle élan à la pêche en noyée que je pratique lorsque je me lasse de ces pêches al Hilo. Il me fallait  chercher des conseils pour  sauter le pas.

D’un échange sur le carrefour de la pêche de Clermont Ferrand à une recherche sur internet, je découvrais la boutique de Philipe Koehler : PLC Pêche. Une boutique qui possède un rayon spécialisé pour la spey casting.

Découvrir la boutique PLC pêche : http://www.plc-peche.fr/

Un coup de téléphone plus tard ou je tombais sur un homme passionné capable de me fournir avec beaucoup de professionnalisme de précieuse indication, il m’aide à affiner mon choix qui se porte sur la marque Redington avec une canne 11.3 soie de 3 de la gamme hydrogen.Une canne relativement légère qu’il me propose de compléter  avec un soie rio single handed  WF6.Un ensemble  qui devrait me permettre de belle séquence de pêche dés l’ouverture  sur la Sioule.

Pour l’heure c’est un peu rouillé que  je me retrouve sur les bords de l’allier, m’amusant avec ce nouveau jouet comme l’enfant que j’étais  il y a quelques années de cela.

Gouzon :Cela faisait un bail

Cela faisait longtemps, un bail en somme que je n’étais retourné à Gouzon.

L’arrivée de plan d’eau de qualité dans mon département  m’a conduit à rester sur mes certitudes, finissant par appréhender mes parties de pêche avec une canne , quelques streamers, valeurs incontournables identifiés au cours de chaque sortie.

A l’image d’un pêcheur de rivière qui s’enferme sur quelques spots, persuadé d’être un génie car il a appris à lire chaque centimètres, chaque recoin d’un univers minuscule  dont il possède au plus profond de lui-même les  combinaisons, j’avoue qu’il est alors facile de se satisfaire de sa réussite.

D’un monde  à l’autre, d’une pratique ou l’on refuse de se mettre en danger, la pêche en réservoir ne déroge guère à ce sentiment de tout connaitre, de tout savoir.

Comme le besoin de retrouver une forme d’humilité, comme le besoin permanent de faire des choses différentes, comme le besoin de me nourrir de chaque espace pour découvrir plus encore ma passion pour la pêche à la mouche.

Ainsi à l’opposé de mes dernières sorties, je concède en ce moment le désir d’exploiter au maximum ce potentiel infini que nous offre la pêche en réservoir. D’innombrables options d’un univers où l’on jongle d’une canne à l’autre.

D’une petite nymphe que l’on destine à la pêche à vue à un train de chiro que l’on laisse voyager aux grés de la vague. D’un articulé, valeur sûre de Gouzon à une pratique plus profonde à l’aide  d’une S7 ou l’on sonde l’abord du ponton et de ces 17 m d’eau .

Chaque touche, chaque poisson venant récompenser des choix stratégiques.

Pourtant au milieu de tout cela , il me faut confesser que la raison secrète qui me pousse  à revenir à Gouzon est intimement lié à un manière de pêcher .Royaume du kikinou ,  il est un spot ou cette mouche trouve raison même des plus récalcitrante. Au milieu des oies, le long des cabanes, sur le plateau qui se dessine, kiki  se montre à son avantage.

Une pêche tout en douceur, la plus simple possible, un sage Z-axis 9.6 soie de 5, un bas de ligne qui réduit à sa plus simple expression, 1.5 m de fluoro-carbone et me voici prêt à en decoudre.Tout l’art de cette mouche se résumant à ne rien faire.

Observer uniquement cela, observer un museau qui se saisit de l’imitation lorsque celle-ci se pose sur l’eau. Observer la moindre vibration dans les brins de nylon pendant que la mouche s’enfonce paisiblement. Observer la pointe de la soie lorsque kiki se pose sur le fond et attend depuis de longue minute. Observer toujours, être patient sans cesse, tel est le secret .

Ainsi pour conclure je vous propose de voyager dans l’univers kiki.

Le kikinou ( Montage et Mise en pratique)

Des nouveautés à Banson pour 2018

Il est temps de revenir à la pêche .De profiter d’un mois de janvier pluvieux mais relativement doux  pour aller voir ce qui se passe à Banson.

Je retrouve Vincent pour une partie de pêche qui s’annonce  humide mais dont l’arrivée de nouvelles partenaires assurera la tenue d’une  séance de carbone très prolifique.

Ce ne sont pas moins de 200 petites truites qui sont venues à la rescousse des résidentes pour offrir aux pêcheurs la garantie de passer un bon moment. Des petites truites qui se rapprochent énormément des poissons que l’on trouve lors des compétitions de pêche en reservoir.Peut être l’occasion de quelques entrainements pour les afficionados de ce genre d’exercice.

L’occasion aussi de me faire le relai des nouveautés qui arrivent sur Banson pour 2018.

Tout d’abord une redéfinition des tarifs autour d’une volonté affichée de promouvoir la pêche en no kill.Relai d’une éthique et d’une philosophie de passionné qui invite à l’évolution d’un loisir pêche vers un esprit récréatif en réservoir mais aussi en rivière.

Journée de pêche avec  poisson 35€/jour

Journée de pêche en no kill : 28€/jour

Ces journées sont définies sans contrainte horaire, du lever du jour au coucher.

Autre point très important : la gratuité pour tous les jeunes de -16 ans accompagné d’une carte payante.

Enfin le lac de Banson souhaite récompenser la fidélité des pratiquants avec un programme de carte offerte

-possibilité d’avoir pour 5 cartes achetées en 2018 la 6eme offerte à votre convenance
-possibilité d’avoir pour 10 cartes en 2018, la 11eme et la 12eme gratuite + 1 accompagnant  » découverte » Gratuit « .

Pour rappel  la possibilité de réserver le site pour un club aux tarifs de 225€ et de bénéficier d’une carte annuel à 420€.

Les plus débutants vont aussi  pouvoir bénéficier d’un programme d’initiation grâce à la création d’atelier :
« des ateliers Montages de mouches,
des ateliers Gestuelle (lancer linéaire, approche nymphe à vue, double traction, etc…)
Des ateliers techniques spécifiques.
Encadrées par Vincent (diplômé Guide de Pêche) est joignable au 06 19 39 19 88 en fonction de vos demandes et pour répondre à vos attentes, au cas par cas ou en groupe.
À votre convenance et suivant la disponibilité du guide. »

Une philosophie de transmissions du savoir qui devrait aussi produire quelques bouleversements pour Auvergne Passion Mouche.

Après avoir animé un forum, crée un blog, je peux d’ores et déjà vous annoncer qu’Auvergne Passion Mouche devait se diversifier  à travers la mise en place d’un club FFPS Mouche  dont le but sera de regrouper des acteurs locaux porteurs de projet.

Organisation de compétition, de stage de pêche à la mouche, démonstration de montage, développement d’un lobbysme assumé autour de l’expression de la palm seront autant de piste.

Mais nous devrions très prochainement en reparler.

Retour sur le CNPL 2018

Retour sur la 29eme édition du carrefour national de la pêche  que je vis pour la deuxième année consécutive en tant qu’administrateur de la FD63.

Un salon qui débute très tôt avec la mise en place de l’espace des fédérations dès le jeudi matin .Installation des barnums, mise en place des aquariums et autres petits travaux sont autant de démonstration du rôle souvent méconnu des personnels techniques de la fédération 63 et des bénévoles que nous sommes.

Une fois tout cela mis en route, ne reste plus qu’à attendre le public.

Un vendredi très calme laisse place à une samedi fort bondé et à un dimanche qui amène le seuil de fréquentation vers des records. La foule se bouscule et les animations comme la découverte du float tube ou la réalisation de sa première mouche rencontre une vraie réussite.

Mais il est temps pour moi que quitter quelques instants  ces lieux pour me frayer un passage cherchant  le moindre indice comme une soie qui vole dans les airs pour  repérer  l’univers de la pêche à la mouche.

Comme peau de chagrin, au fil des années, aucun doute n’est permis .L’espace dédié aux afficionados de l’arabesque se réduit inexorablement.

Comme à son habitude , la marque JMC nous propose un stand de très grande qualité animé par des gens d’un niveau technique impressionnant à l’image de Grégoire Juglaret dont chaque conseil reste très précieux .Une marque qui étoffe cette année sa série Pure Equipe avec plusieurs modèles comme l’arrivée d’une 10 soie 7 .L’occasion une fois de plus d’être admiratif des résultats de nos équipes de France et de la transposition de ce savoir vers le grand public.

Un peu de renouveau ne faisant pas de mal, à quelques encavelures, la marque Devaux retrouve des couleurs.

Un logo revisité, un catalogue aux images Hydrisées, une gamme de produit très girly avec des floats tube jaune fluo, nul doute que dans les mois à venir, la maison Devaux devrait nous proposer des produits fort intéressants.

L’univers des mouches Devaux :https://www.mouchesdevaux.com/

A côté de cela, il faut  fouiner dans quelques allées. Dans un coin de l’espace fédérale c’est la rencontre du stand de Philipe Avozzeto et d’artisans comme Bernard Beaugé dont les étuis en bois sont juste magnifique .

L’univers de Bernard Beaugé : http://www.coffretsbois.fr/

Plus loin je m’arrête sur le stand de Fabien Mercier, guide de pêche qui invitera tout à long de l’année ses clients à la découverte notamment des parties les plus sauvages de nos territoires auvergnats comme le haut allier. Un jour peut être aurais-je l’occasion de vous amener à ces cotés sur Auvergne Passion Mouche. Pour l’heure je vous laisse admirer ces mouches que vous pouvez acheter directement sur son site.

Les mouches de Fabien : http://www.mouche-et-toc.com/

Continuant ma visite, je croise Michel des Sources de la Lozère, fidèle parmi les fidèles, dont les soies semi naturelle seront encore l’un de mes alliées les plus importantes pour aborder la saison 2018.Un enthousiasme que je ne démens pas depuis plus de 15 ans ou j’avais avec Maurice acheté ma première soie.

Les soies sources de la Lozere :http://www.soie-peche-mouche.com/

Juste en face comme une halte, Manu assis, attend le visiteur. Durant ces trois jours son stand aura été le repère des amoureux de la Sioule. L’occasion de quelques échanges avec des pêcheurs qui reconnaissent le travail accompli.

L’univers d’Emmanuel : http://www.peche-sioule.com/

Comme une forme de lassitude aussi  à l’égard de ceux qui  mettent en doute les compétences des personnels techniques au sein de nos fédérations.Ces mêmes  qui iront commenter les choix d’une pêche électrique, d’une conclusion d’expertise, de la pertinence d’une étude  génétique .Ces mêmes qui curieusement lorsqu’il s’agit de réellement  de parler de la biologie de la Sioule vous inondent d’un vide sidéral mais pourtant vous expliqueront avec forte éloquence qu’ils en savent plus qu’un hydrobiologiste ou qu’un bureau d’étude qui travail tout l’année sur nos cours d’eau.

Que chacun se rassure, il ne s’agit pas de vendre une rivière au développement d’un quelquonque tourisme, bien au contraire. Combien se risquerai à dire que les choses sont fragiles comme je l’ai fait durant ces trois jours ou  à longueur d’année sur auvergne passion mouche  pour mettre en avant le potentiel d’un territoire.

Je ne peux m’empêcher en écrivant ces lignes d’imaginer l’avenir de cet enfant qui traverse les allées à côté de moi. Que lui proposons-nous.

Aujourd’hui plus qu’hier, de Sioule et d’ailleurs, la pêche devient affaire de spécialiste, de complexité, de difficulté. Un loisir qui derrière la façade commerciale que représente cette évènement ne peut se dédouaner de sa difficulté à recruter, à convaincre de nouveau pratiquant sur les domaines qui  me sont importants : les secteurs salmonicoles

Pourtant à l’opposé , une profession semble se multiplier à l’infini :Moniteur /Guide de pêche .Symptôme peut etre d’une époque de la penurie  ou il sera impossible de devenir un pêcheur accompli sans assistance.

Une Profession que je respecte mais dont j’avoue avec beaucoup de surprise être de plus en plus étonné de son emprise sur le carrefour .Une profession  trop souvent critique à l’égard du bénévole que je suis  mais dont l’expansion démontre à minima que les gestionnaires de la pêche en France sont d’une exceptionnelle pertinence réussissant à maintenir un niveau de qualité suffisant pour satisfaire toutes ces ambitions.

Pendant que la dernière promotion   BPJEPS de je ne sais quel lycée  utilisera ce carrefour pour parader devant les marques , sollicitant de manière constante des partenariats et autres gros bonus tarifaires , le petit bénévole continuera  à fantasmer devant la dernière canne à la mode , objet d’un  rêve inaccessible .

Loin de moi l’idée de stigmatiser , bien au contraire  mais plutôt de mettre l’accent à travers ce billet d’humeur  sur une prise de conscience nécessaire que rien n’arrive jamais sans raison.

La diminution au fil du temps de l’importance de l’espace mouche et au-delà de toute la richesse des pratiques liées à la pêche de la truite entre directement  en résonance avec la fragilité de nos écosystèmes salmonicoles.

Bien naïf est celui qui croit que notre époque laissera une place importante à un avenir radieux. Nous ne pouvons plus attendre que nos rivières retrouvent les allures d’antan.Manque d’eau, thermie fragilisé, abaissement de la capacité d’accueil sont autant de destinée inévitable qui nous oblige dès aujourd’hui à agir.

Nous devons apprendre à construire la pêche de demain sur les secteurs salmonicoles

De ce constat la défense d’une  pêche accessible à tous passera probablement  une fois encore par des hommes dans les aappmas, des bénévoles  engagés. Des bénévoles prêts à se confronter à la vindicte populaire, prêt à affronter les insultes sur les medias sociaux, prêt à s’exposer à toutes les formes de critiques au cœur de ces salons.

Mais eux, qu’auront-ils à gagner ….

De l’étau à la rivière

Si pour certains le montage de mouche est devenu une forme d’accomplissement de notre passion , il est pour moi bien autre chose.

Je ne concède à ce moment que la volonté d’aller au dela.Comme une obligation, comme un passeport vers un voyage qui me mènera dans quelques semaines sur les berges de nos rivières d’Auvergne.

Plus encore que le fait d’être belle et parfaite, ma mouche se doit d’être réfléchis à cet instant magique qu’une rencontre avec dame fario me livre.

A ce jeu de la séduction , chaque mois de janvier je consacre un nombre d’heure important pour construire quelques-uns de mes artifices.

Parmi ceux-ci, comment éviter la célèbre pheasant-tail.Des cuivres , des dorées , des noires et quelques autres couleurs plus secrètes que je décline en fonction de l’apparence des rendez-vous qui m’attendent.

Tout en légèreté sur un hameçon C123 Bl de la marque Caleri.Une cuivre qui a déjà bien souffert d’une belle rencontre en 2017.Une  cuivre que je réserve aux immenses plats de la Sioule.

Ces endroits  ou la pêche à la soie et à distance reste l’un des plus pertinents  remparts pour séduire les belles en maraude qui usées de nos  sèches préfèrent se nourrir sous l’eau même au coup du soir.

De cette balade, je quitterai les berges de la belle des Combrailles pour me plonger au cœur du Forez.

De Dore je m’amuserai en sèche nymphe, insistant sur les bordures, variant le montage pour lui permettre d’entrer rapidement en action. Réalisation d’une imitation sur un hameçon Hends 354 que j’agrémente soit d’une bille laiton ou d’une bille tungstène en fonction de la puissance et de la profondeur.

Ainsi la saison avancera et de l’hiver et du printemps, il sera temps d’aller à la rencontre de nos montagnes et de ces terrains de jeu ou les truites ont appris à jouer avec les rochers.

De Rhue, de Tarentaine, de cuivre encore, il me faudra sortir de leur cachette quelques bouches affamées qu’une animation en dandinant l’imitiation saura rendre irrésistible.

L’occasion d’essayer un nouvel hameçon .Un Jig très ouvert de la marque Wizard qui me rappelle le Hanak  450 Bbl auquel je suis très fidèle.

Enfin viendra le temps de l’ombre et du haut allier .De ces micro nymphes que l’on aide à passer entre les cailloux à l’aide d’une imitation plus lourde.

C’est à ce moment précis que j’attacherai avec confiance un cuivre, encore elle  dont l’usage d’une bille Jig off rendra impassible aux accrochages qui vous ruine les dérives et les boites à mouches.

De cuivre, de casque d’or, d’orl, et de toutes les autres, ces quelques lignes n’auront été que le prétexte à vous montrer ,amis lecteur , qu’une mouche peut se décliner à l’infini.C’est en jouant sur ces variances que l’on peut gagner en compréhension de notre pratique.

De l’etau à la riviere , comme un trait d’union indispensable.

 

2017 , dernière sortie de l’année (Test porte canne JMC Master)

2017 touche à sa fin et il est temps de finir l’année avec une dernière sortie.

Le froid qui a engloutis nos montagnes  ne laisse guère de choix sur la destination.L’hiver s’est installé et il devient difficile d’atteindre nos plans d’eau d’altitude. Le redoux de la fin de semaine devrait pourtant offrir l’occasion de retourner à Banson ou Noiretable.Pour ma part comme l’an dernier je termine à Gerris.

Laissant mes habitudes au placard , je choisi d’aborder cette partie de pêche en densifiant les approches .Ma connaissance des lieux me poussant trop souvent à m’enfermer dans une stratégie fort rentable mais conduisant à une forme de lassitude. Une pêche très réactive, en mouvement permanent, sollicitant chaque poste de manière très rapide avec un gros streamer et un panier à soie.

A l’inverse ce jeudi sera plus statique, un poste, un éventail se déclinant de la  nymphe au fil sur une 9.6 soie de 5 à une pêche profonde S5 et animation lente .L’unique but étant d’essayer de changer de canne à chaque poisson pris pour cibler l’ensemble des espèces qui cohabitent dans le plan d’eau.

L’occasion pour moi de tester un nouveau venu dans ma panoplie : Le porte canne JMC Master. Outil souvent indispensable si l’on veut se balader avec plusieurs cannes au bord de nos plans d’eau, l’usage d’un porte canne permet surtout et avant tout de sécuriser son matériel en évitant de le laisser trainer sur le sol.

D’une apparence très plastique, ce produit de la marque JMC  se révèle très pratique et même si l’on pourrait lui trouver quelques defaults, son prix (à peine plus de 30€ sur pêcheur.com) reste à mon avis l’un des atouts phares. L’unique conseil que je vous donnerai sera de penser à alourdir le socle pour permettre une meilleur stabilité de l’ensemble lorsque les cannes sont en position.

Ainsi équipé, il est temps d’en découdre .Ma venue sur ce plan d’eau me  conduit la plupart du temps  à la recherche des poissons trophées, pourtant l’objectif de cette séance de pêche est de s’amuser des différentes réactions  de chaque espèce à nos sollicitations.

Dame fario aime les branches, les recoins ou elle peut se mettre à l’abri .Une S3 ou inter rapide, un streamer terne pousse à l’attaque luttant avec les perches pour se saisir de la s proie artificiel

Dame AEC quant à elle commence à sentir les frimas d’une eau qui s’est bien rafraichie. Il est temps d’aller habiter les couches d’eau les plus profondes. Le passage d’une S5 et d’un gros pouic marabout blanc lui fournit le prétexte d’un joli combat.

Mais c’est à la belle aquabonita que je consacre le plus de temps.

Sa couleur jaune ne lui confère que de rare pause et souvent pêcheur dès qu’il l’a perçoit s’empresse de lui jeter sa mouche sur le coin du museau. A l’opposé je choisi de m’armer de mon kikinou favoris et d’attendre la maraude de la belle en bordure pour déclencher l’attaque sur une animation. Sacrée kiki dont la lenteur ne laisse guère insensible bien des partenaires de jeu.

La saison 2017 s’achève alors que la belle jaune se faufile pour retrouver le chemin de l’eau. Bientôt le CNPL et l’opportunité je l’espère d’essayer quelques produits comme la marryat tactical pro 10 soie de 6 ou la JMC Pure. Des essais dont je ne manquerai pas de vous parler ici.

Un retour sur 2017 .

2017 s’achève et il va être temps  de refermer cette année d’une richesse incroyable

Ce fut d’abord un pèlerinage .La rencontre de la terre promise, de ce pays de légende ou la pêche à la mouche s’inscrit en lettre dorée.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/pratique-de-la-peche/conseils-pour-apprehender-un-sejour-dans-le-montana/

Combien je ne peux  résister  à me remémorer  les émotions lors que j’ai aperçu pour la première fois la beauté des paysages du Montana.

Combien le souvenir  de cette journée de pêche sur le depuy’s  hantera pour longtemps mes envies d’ailleurs.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/quelques-heures-sur-le-depuy-spring-creek/

D’une balade sur les trottoirs de Missoula entre copains  à une nymphe qui dérive  sur  la Blackfoot tout cela m’aura conduit vers une forme d’accomplissement de ma passion.

2017  fut  aussi la collaboration avec la revue pêche mouche.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/parler-de-la-sioule-dans-le-numero-120-de-peche-mouche/

Fan et abonné depuis la première heure  , je me dois de reconnaitre que l’occasion offerte par Laurent Guillemin de parler de la Sioule représentera l’un des moments les  plus intense de cette année .Une chance  dont je mesure le chemin parcouru entre ce numéro 1 ou je lisais chaque article comme une leçon d’apprentissage et ce numéro 124  tout juste sortie.

2017, c’est aussi la continuité d’une aventure, celle d’Auvergne Passion Mouche .

Modeste espace à sa création, je n’aurais nullement pensé un jour atteindre de tel seuil de frequentation.Plus de 300 000 visites, 4 000 000 de pages vues  d’après   l’indexation Ulrich (stat hébergeur)

Bien peu le savent, bien peu se rappellent mais APM était avant cela un forum, un lieu d’échange dont la création avait reposé à l’époque sur le désir du président de l’aappma de Châteauneuf les bains d’influencer l’avenir.

Relire le première article d’Auvergne Passion Mouche : Le 4 Avril 2011/Le retour d’APM

D’une rivière qui coulait à nos pieds assis au Méritis, la Dame des Combrailles a retrouvé sa patrimonialité, la foule des pêcheurs, la maille scalimetrique a vu le jour, la protection de l’ombre est devenu une réalité .2018 ouvrira vers la mise en place d’un vrai linéaire no kill de 2700m.Que de chemin parcouru.

J’appartiens donc à la génération blogueur, à ces quelques-uns qui ont vu dans l’outil informatique le moyen de partager, de témoigner .Une Génération internet qui a tant changer nos façons d’apprendre et de transmettre.

Relire l’article le plus lu d’Auvergne Passion Mouche : Appréhender la pêche en noyée

Il y a bien des années lorsque j’ai commencé la pêche à la mouche, la diffusion du savoir s’exprimait à travers bien peu de support. Quelques ouvrages d’illustres anciens, la recherche de vielle main au détour d’un club résumait la difficulté à comprendre.

Aujourd’hui tout cela me semble si éloigné de notre époque 2.0.Les réunions au fond d’une salle  ont laissé place aux communautés des forums,à la richesse des groupes sur les medias sociaux, à d’innombrables chaines YouTube.

Quant à moi, je m’astreins  à livrer ici une parole  au-delà des jugements qui m’apparaissent  de plus en plus artificialisés .Certains moucheurs me  semblant avoir plus d’intérêt à défendre que de réellement s’interroger sur l’avenir de notre passion commune

Génération blogueur certes mais surtout libre, sans influence, sans compromission. Ainsi réside peut-être le modeste  succès  de cette espace dont la seule pertinence repose  sur  vous amis lecteurs.

Des  lecteurs fidèles, qui sont là derrière leur ecran.Des lecteurs fidèles   auquel j’ose la prétention d’alerter  à la vie de nos rivières, à la manière dont la pêche à la mouche s’exprime sur nos espaces halieutiques près de chez moi.

Des cours d’eau dont la fragilité se sera  une fois de plus affirmé au détour d’une sècheresse estivale qui n’aura laissé guère de place à la vie.

Des cours d’eau ou l’exercice de notre pratique doit choisir de nouvelle forme d’expression laissant la place à une période différente.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/plus-quun-filet-deau/

Une forme de séisme ou le modele de la pêche panier  se laisse engloutir par l’arrivée des plus jeunes générations. Un  accouchement difficile ou la notion récréative et la graciation deviennent petit à petit comme  des évidences.

Ainsi s’achève 2017 avec cette impression bizarre d’une histoire qui me semble prendre un virage .

Une aventure ou la pêche change vite, très vite, peut-être trop vite pour un monde de la mouche qui est devenu trop mercantile à mon gout, trop préoccupé par la manière de faire de l’argent avec presque rien.

Mais tout cela est un autre recit et il est temps pour moi de vous souhaiter à tous de bonnes fêtes de fin d’année.