Auvergne Passion Mouche

A l’occasion de cette nouvelle saison , l’AAPPMA de Chateauneuf les Bains offre un site internet.

Venez découvrir le site : http://aappma-chateauneuf-les-bains.fr/

Vous pourrez aussi retrouver notre aappma sur facebook à travers une page dedié.

Le lien vers la page : https://www.facebook.com/Aappma-Chateauneuf-Les-Bains-614231608725444/?fref=nf

La tension est à son comble. Plus que quelques heures et ce sera repartis pour une saison que l’on espère magique.Il est temps de faire un tour du propriétaire pour regarder quelles seront les conditions de pêche durant ces premières heures.

Coté Livradois, la neige s’est incrustée depuis maintenant plusieurs jours et les séquences « fonte/retombée » ont probablement bien rafraichi les rivières du secteur.Avec un débit dépassant les 17m3 à la station de Giroux, la Dore confirme un débit fort qui offrira peu de chance pour les pêcheurs à la mouche qui feront la tentative. Le bassin de la Dore va apparaitre jouable que dans les portions les plus hautes et calmes. Les secteurs lent à l’aval d’Ambert peuvent être eux la promesse d’une belle rencontre, suffisante à remplir d’un sourire la bouille d’un pêcheur frigorifié par les frimas de Mars.

Coté val d’allier , l’Alagnon coulant au environ de 16m3 à Lempdes peut-elle proposer un bonne solution pour ceux qui recherche de la tranquilité.Souvent oubliée en début de saison pour cause de pêche parfois compliquée , quelques bordures bien choisi offriront sans nul doute le moyen de s’amuser. Voici typiquement la rivière pour appréhender le streamer en début de saison.

Partons maintenant en Cezallier.Des couzes à la Dordogne en face , la neige des dernières jours là encore aura fait son office , rafraichissant l’eau .

Les rivières ont belle allure avec des niveaux qui font plaisir après une année 2015 qui avait livré une vision inquiétante de l’ensemble de nos cours d’eau du 63.

Certe l’ouverture risque d’être un poil compliquée pour les moucheurs qui se risqueront dans l’aventure mais une grosse nymphe accompagnée de sa petite soeur en potence pourront sans nul doute ravir une fille du coin à celui qui saura se faire insistant , très insistant dans la moindre retourne.

Poursuivons maintenant notre voyage en cœur de Combrailles.

Nul doute que la basse Sioule retrouvera la foule des grands jours .L’espoir de voir le barrage décroché des 45m3 actuel va suffira à faire venir les pécheurs très tôt demain matin. L’eau de neige qui arrive des contreforts du lac serviere aura malgré tout joué les perturbateurs, accumulant une eau très froide, qui va s’écouler encore quelques jours du barrage. Si pour quelques techniques l’ouverture semble très attractive, j’ai bien peur que pour les moucheurs il faille se rendre à l’évidence : la pêche se jouera probablement entre 12/15h.Petite cerise sur le gâteau, nous avons eu la chance d’observer les premières olives et il apparait comme pas improbable que durant cette semaine on puisse toucher son premier poisson en sèche.

Une autre option à ne pas négliger pourrait être de tenter sa chance plus en amont , le secteur de Peschadoires/Montfermy offrant parfois en ce début de saison de belle surprise sur une des rares parties ou le débit de la rivière se voit modifier par l’homme. Un débit réservé qui certes ne devrait pas être trop prononcé mais dont le manque d’un ou deux m3 peut permettre d’exploiter quelques belles portions à l’image de la boucle de Montfermy qui reste un super spot pour la pêche à la mouche en mars.

Ainsi nous voici devant un pannelle de choix multiples ou l’essentiel sera sans nul doute de reprendre ses marques, retrouver les bons réflexes .Les premières heures de l’année sont aussi le prétexte de quelques retrouvailles. Le plaisir d’une discussion au bord de l’eau à refaire le monde ou même une petite halte chez manu à l’escale.

D’ailleurs pour conclure, je vous proposerai une invitation. Manu comme tous les ans mettra les petits plats dans les grands et offrira pour cette ouverture un menu spécial pêcheur. De quoi raviver l’ardeur de quelques pécheurs .

Menu d’Ouverture à l’Escale ( Chateaneuf les Bains)

Ouverture 2016 du restaurant l’Escale le Vendredi soir 11 Mars.
Samedi 12 Mars midi Menu 18€
Terrine à l’ancienne
Coq au vin
Frites
Plateau de fromages
Omelette Norvégienne maison
1/4 de vin/pers

Une pause bien méritée avant de repartir à la conquête d’un graal absolu : Une truite de la Sioule.

Et surtout n’oubliez pas …..

Relâchez vos rêves !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Les dernières heures qui arrivent vont petit à petit nous conduire vers l’un des moments phares de l’année : L’ouverture.

Après des semaines passées à l’étau pour reconstruire quelques boites qui avaient bien souffert, il est temps maintenant de consacrer ces instants à terminer les petits reglages.Chacun d’entre nous anticipe, prévoit, visualise la nouvelle saison.

Une année 2016 que je placerai sous le signe de la fidélité, de la continuité mais aussi agrémenté d’une nouveauté.

Fidélité à Marryat .Depuis des années je ne peux me passer de cette marque, elle est devenue mon point de référence en matière de canne. D’une 10.6 nymphe pro qui m’aura livrée de magnifiques poissons en 2015 à mes 10 soie 4/5/6 qui me servent de repere.L’usage étant directement lié à mes terrains de jeu. La 4 pour la Sioule lorsque celle-ci affiche des débits correctes. La 5 pour les jours à la fille des Combrailles roulent des débits peu enclin à la pêche à la mouche et oblige à l’usage de nymphe d’hommes .Enfin la 6 pour quelques séjours sur des rivières plus grandes ou le confort d’un numéro de soie permet souvent d’atteindre quelques poissons retords qui ont appris à gober en plein milieu du plat.

Je n’oublierai pas aussi une ou deux amies à l’image d’un torrentis 11 soies 4 qui se révèle un partenaire fort agréable lors que me prend des envies de noyée. Ou même encore la mangrove 9 soie 7 qui au-delà de s’être révélé l’objet parfait dans la recherche d’un outil d’une extrême polyvalence, pouvant à loisir passer d’un réservoir, d’un brin de mer à d’un streamer sur des parcours trop souvent sur sollicité à l’espagnol.
Je clôturerai ce passage par l’annonce d’une nouvelle partenaire de jeu dont j’ai confié la réalisation à Franck et dont l’enthousiasme de la réception suffira probablement à faire passer très rapidement les semaines qui arrivent.

Continuité avec les soies source de la Lozère. La mode aujourd’hui de l’usage des soies naturelles et autres produits assimilées ne s’imposait pas autant lorsque Michel avait fait son premier carrefour national de la pêche de Clermont.

Pourtant déjà à l’époque son concept d’un produit allant la finesse d’une vrai naturelle, la discrétion d’un produit sombre et surtout l’absence complète d’entretien m’avait conduit à craquer.15 ans plus tard ma source de la Lozère sera toujours là accompagnée de quelques petites sœurs dont la dernière-née : la 2 en version compétition 22 mètres.
Vous l’aurez aisément compris je suis un fan des soies sources de la lozere.Peu de produit à mon sens n’ont égalé le confort d’utilisation que nous retrouvons ici.

Certes quelques un de mes moulinets ont reçu au fil de ces 20ans de pêche en naturelle des produits tous aussi différents les uns que les autres mais beaucoup m’auront laissé sur ma faim à l’exception de la marque pêche à soie dont les réalisations sont toujours aussi belle pour les puristes.

Une soie pour la pêche, voilà comment je résume ce que doit être cet outil. Parfois nous devons bien le reconnaitre une naturelle ne pourra jamais être la hauteur d’une synthetique.

Voici donc l’une des raisons pour lequel mon sac de pêche regorge de quelques de ces brins plastiques parfois flashy à l’image de ma snowbee hotline pour la pêche en nymphe à la soie ou de ma Lee Wulff TT dont la couleur blanche m’aide durant les coups du soir. Sans oublier celle dont je pourrai jamais me passer une soie flottante pointe inter qui reste pour moi l’outil le plus pertinente pour la pêche en noyée et au streamer. Associé à un ensemble de poly leader, je suis prêt pour aller chercher ces dames.

Nouveauté dont je vais accorder la primeur à un produit que je souhaite dompter le plus rapidement possible. L’ensemble Pack Sacs étanche pêche Field and Fish dont la présentation m’est apparue rapidement comme répondant à mon désir d’alternance dans des pratiques pêche qui me pousse de plus en plus à m’isoler vers des contrées sauvages.L’intérêt principal que je fixe à l’objet étant la possibilité d’embarquer sur le côté une autre canne.

Difficile effectivement avec nos ensembles devenus hyper spécifique de passer d’une technique à une autre. Pourtant quelle plaisir de s’engouffrer pour une journée dans les gorges sauvages de l’allier ou de la rhue ,de sortir des sentiers tracés sur une Sioule des grands jours , remontant canne en nymphe en main et s’offrant le luxe d’attaquer quelques gouffres avec un gros steak.

De plus en plus d’ailleurs je reste convaincu que l’un de mes plaisirs profonds tient dans l’alternance des stratégies de pêche. Comme un désir de changement, de faire autre chose, de regarder une rivière dans ces moindres recoins.
Alternant une pêche en noyée sur un radier de Châteauneuf, strippant un streamer dans un gour de Chouvigny, cherchant la petite olive sur le plat de Braynant, animant une nymphe au abord de Menat.

Je regarderai une fois encore  la Sioule comme immense terrain de jeu. Porte d’entrée vers une saison 2016 dont le simple fait d’écrire ces mots, me plonge déjà à sa rencontre.

J-2…..

Ça y est, nous y sommes, encore quelques jours .La saison de pêche va reprendre. Nous irons à la rivière conscient ou inconscient de ce qui se joue à nos pieds.

D’un épiphénomène, d’un rien insignifiant qui conduit encore un peu plus vers une fuite en avant menant un territoire à l’abandon. Un des visages du pêcheur de Sioule devient aujourd’hui une espèce convoité.

Ce citadin qui voyage au grés de ces humeurs ,pratiquant de ci , de là apparait à longueur d’étude comme l’un des supports , des outils nécessaire à la survie d’une vallée qui peine à maintenir un médecin , un boulanger, un hotel, envoyant ces jeunes dans les écoles et collèges de la ville et ces vieux dans quelques longs séjours ou se perd la parole du temps jadis.
Une époque, pas si lointaine ou de mémoire d’homme ont aimé à loisir conter la richesse de cette rivière coulant au pied de cette vallée si belle, si envoutante. Des mots devenus à force de ne pas y faire attention des chuchotements, des murmures, des souvenirs

La Pêche sur la Basse-Sioule souffre d’un mal qui finira par avoir sa peau: L’incapacité de répondre aux attentes de tous les pêcheurs.
Pas celle de ces jeunes que je croise chaque soir à sortir du lycée de mon fils dont la conception environnementale se consomme dans le pantagruélisme énergique d’une génération qui a appris à vivre au crochet d’une fée électricité que l’on nous promet verte à grand coup de turbine
Pas celle de ces milliers de non pêcheurs qui n’ont pas besoin de s’inquiéter à savoir s’il restera des truites dans nos rivières lorsque dégustant quelques mets venus de contrées éloignés dans une soirée ,ils s’interrogeront sur la disparition du monde rural

Une indifférence bien plus grave, bien plus incompréhensible, celle de ces sentinelles locales. Ces pêcheurs fils et petits-fils d’anciens de la Sioule qui vous expliquent à longueur de belle parole leur inquiétude à voir dépenser 800000 sur le tour de France , le manque d’investissement des instances de la pêche , l’octroi d’autre à s’accaparer la vie d’un territoire.
Ceux-là même qui sautant sur les genoux d’un ancien au coin du feu ont entendu ces récits de frayères immenses, de truites toutes plus grosses les unes que les autres .
Ceux-là même qui devrait absolument percevoir sans avoir besoin d’un thermistor, d’une étude, de la venue d’un technicien que leur Sioule n’est plus ce qu’elle a été et ne le sera probablement plus.
Je n’arriverai jamais à comprendre qu’a la différence de l’indien d’Amazonie qui s’inquiète de voir sa foret disparaitre, ce ne soit pas cette catégorie de pêcheurs locaux qui ne soient les premièrs, les plus importants leviers de mesure protectionniste, de création d’outil d’éducation comme la mise en place d’un parcours de graciation

Certes certains de ceux-là me diront qu’il suffira de se refermer sur soi-même et que le mal sera évité.
Quelle naïveté, combien pour se venger le monde de la ville pourra faire quelques km de plus, laissant la trace d’une empreinte carbone qui suffira à elle seule à réduire comme peau de chagrin la vie de ces espaces aquatique.
Imaginer qu’aujourd’hui un hébergeur qui profite notamment du tourisme pêche puisse ne pas percevoir ces enjeux démontre de manière très significative l’incapacité qu’aurons dans l’avenir les gens qui vont vouloir défendre notre activité sur cette rivière.

L’expansion du loisir « pêche »oblige probablement à des bouleversements culturels que quelques locaux peinent à assimiler. Mais à force de prendre le temps, d’être persuadé que sans effort on pourra faire venir des pêcheurs sur cette vallée, que l’on n’aura nullement besoin d’essayer de se préoccuper de leur attente, ces personnes se tirent une balle dans le pied et pire encore engluent leur territoire dans un marasme sans limite.

Aujourd’hui la pêche des salmonidés sur la Sioule ne tient qu’à un fil comme dans des milliers d’autres endroits .Enjeux écologiques majeurs : réchauffement climatique, projet de microcentrale, développement de lobbysme énergétique, besoin de financement pour aider des projets sont autant d’épée de Damoclès dont l’exhaustivité ne trouve guère de limite.

Un fil précaire, fragile, qui a besoin de l’effort de tous mais dont la capacité motrice ne peut trouver de raisonnance que si les gens à l’échelle locale sont des moteurs, des maillons essentiels et surtout se pose la seul, l’unique, la vrai question.
Peut-on encore croire que le développement de l’activité pêche est possible sans essayer de répondre aux attentes des pêcheurs????

Aujourd’hui clairement la réponse est Oui !!!!!!!!!!!!!

C’est fait, pour la première fois de son histoire le Rise Festival International de film de pêche à la mouche s’est arrêté dans les Combrailles.

Une séance de cinéma placée sous la neige mais qui aura malgré tout permis aux plus téméraires d’admirer des films venus du monde entier.

Communion probable d’un esprit ou la nature se lit à travers le prisme de nos arabesques, le Rise c’est peut être l’occasion d’une prise de conscience une nouvelle fois d’un sentiment fort d’appartenir à une communauté, celle des pêcheurs à la mouche. D’un sourire sur la vidéo de catch my fly au soupir d’une salle qui s’enthousiasme de ces truitasses made in New Zélande, le RISE comme un prétexte à encourager chacun d’entre nous à comprendre la chance de ces instants, de ces paysages.

Permettez-moi pendant une seconde de me satisfaire , non pas d’avoir été l’un des supports à la venue de ce festival au cœur des Combrailles mais de voir dans cette salle quelques dizaines de pêcheurs passionnés, des jeunes, des professionnel de la pêche du 63 (probablement l’expression la moins mercantile) et aussi 5 présidents d’aappma représentant l’ensemble de nos territoires.

Je dois l’avouer ma plus forte pensée au lendemain de cet evenement ira à Laurent Berger , président de l’aappma de Messeix.A chaque instant que le grand écran nous a transporté vers d’autres contrées , je n’ai cessé de penser à cette Dordogne qui coule au cœur de mon département comme une cicatrice béante de la bêtise humaine .Le Rise c’est aussi cela pour moi .L’occasion de montrer ce que la nature a de plus beau , ce que nous n’avons pas su protéger chez nous , prêt à sacrifier à d’autres lobby la beauté de nos vallées. L’auvergnat qui coule dans mes veines sait combien nous le regretterons peut etre.Alors je l’écris, je le hurle parfois, je m’en énerve, je m’en agace, mais ici au cœur de mon puy de dôme natale, je ne pourrai jamais m’astreindre à accepter que notre derniere parcelle de rêve ne puisse s’exprimer que sur une pellicule venue d’ailleurs. Que voulez-vous avant d’être un pêcheur, je suis un amoureux fou de nature.

Ainsi pour conclure, je terminerai cet article sur le RISE en cœur de Combrailles en vous encourageant si la tournée 2016 passe près de chez vous à ne surtout pas hésiter. Je prendrai aussi le temps de remercier les organisateurs de ce festival qui nous apportent l’occasion de s’émerveiller quelques semaines avant l’ouverture. Enfin je ne cacherai pas mon admiration pour Marc Bracelet qui a travaillé à la réalisation de notre film partenaire et dont chaque image qu’il réalise me transporte, m’envoute, m’invite à poser un œil plein d’exaltation sur notre Sioule.