Catégorie : Sortie de Pêche

Quand Glanis joue l’ingratitude

Allécher de quelques contes et autres légendes venus des profondeurs d’un gours du Rhône ou peut être les magnifiques images réalisées par Marc Bracelet.

SILURUS GLANIS 2012 from E-ONE PRODUCTIONS on Vimeo.

Je dois l’avouer depuis quelques temps me vient à l’esprit une étrange idée : Traquer Silure à la mouche.

Etrange fantaisie issus de plus de 25 ans de pratique en Fly presque only ou j’ai eu l’honneur de croiser le fer avec la majorité des poissons qui peuple les eaux de nos rivières françaises.

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D’un saumon de l’allier pris par inadvertance en passant par ce sandre de l’année 2014 qui comptera dans mes souvenirs .D’une aiguille surprise dans un bief de vidange à ce coup de ligne gravé d’un esturgeon de plus d’un mètre, ma philosophie de la pêche m’a toujours conduit à respecter chaque partenaire avec égards, ne donnant à aucun un statut plus royale. Certains partenaires tiennent sans hypocrisie un rang un peu particulier comme salar qui me suit depuis ma plus tendre enfance ou les dames de la Sioule au quelle je voue un certains nombres d’heures à défendre l’un de leur sanctuaire.
Mais bizarrement regardant Jeremy Wade se heurtant à sieur glanis.


River Monsters Saison 1 Ep 4 – Le Silure Glane par Tonight51

L’idée devient petit à petit un objectif, un nouveau défi. Comment aborder les choses …..

Parcourant le net, très rare sont les échos de gens qui ont affronté le grand silure à la mouche. Quelques pêcheurs comme la vidéo de Matthias P m’auront servis de support pour choisir le matériel.

Je mise sur des produits Big Game issus de la pêche en mer. Canne JMC 9soie12, Moulinet Colton .Se sera d’ailleurs mon coup de cœur que ce moulin mais nous en reparlerons bientôt sur le blog

colton

Je me heurte à une somme de question sans réponse. Le choix de la mouche, sa taille, les animations, etc, autant de paramètres qui me conduisent vers une décision la plus pertinente qui soit : Faire appel à un professionnel.
Après des tas de contact, de réflexion autour des spécificités de notre pratique, des heures à lire des forums, à essuyer des « aucunes chances » de la part de quelques specialistes es moustachu.Seul l’un d’eux se propose à tenter l’aventure avec moi.

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Matthieu Ravari allias Mr Fishing France, m’invite à caler un séjour de pêche au silure avec comme axe de réflexion la possibilité de traquer le grand poisson à la mouche mais aussi de me donner pour la premiere fois l’occasion d’une rencontre avec ce poisson qui fait tant couler d’encre. Sur les conseils de Matthieu ,je choisi un format 2 jours de pêche avec bivouac pour avoir la quasi certitude de toucher au moins un des grands predateurs.

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Me voici donc sur les eaux du Tarn, canne à mouche en main.

L’année 2014 malheureusement fixe d’entrée de jeu un handicap important. La faible température de l’été n’aura pas permis de réchauffer les eaux qui stagnent à peine à 21°C.
Les poissons habituellement en surface dans la colonne d’eau se montrent totalement absents, préférant les profondeurs des lieux. Matthieu m’a prévenu à l’avance et je savais avant de partir que jouer un silure à la mouche dans ces conditions tenait quasiment de l’impossible.
Pourtant, il m’est apparu pour une fois nécessaire de déroger à ma pratique en Fly fishing au cours de cette première rencontre. Comprendre le poisson, sentir sa puissance, sentir si mes choix de nylon comme par exemple un fluorocarbure 80/100 permettrai de tenir la dragée haute à l’animal. Tant de situation ou un combat devait me fournir une mine d’information.

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C’était sans compter sur la bouderie de sieur glanis.Quand je pense que Jeremy Wade présente ce poisson comme un dangereux prédateurs capable de dévorer un homme et que pour certains sa férocité le conduirai à réduire à peau de chagrin les populations piscicoles.
Depuis plusieurs jours Matthieu fait choux blancs. Les touches se font très rares, pour ne pas dire inexistantes. J’apprends que les poissons ne mordent presque plus depuis plus de 15 jours. Je crois que ce séjour aurait du être annuler à l’avance. Mon week end se transforme petit à petit comme une descente en enfer. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas essuyé une telle déconvenue à la pêche.
Le verdict tombe. Plus de 18 heures de pêche toutes techniques avec comme apogée un seule touche lourde qui me fera entrevoir la puissance de ce poisson.

Rarement je ne sentirai autant déçu d’une partie de pêche, rarement je n’aurais eu l’impression de n’avoir pas été à la hauteur, rarement je ne serai autant resté sur ma faim. L’animal se sera bien moquer de nous, démontrant que même les experts comme Matthieu, guide de pêche depuis plus de 5ans, ayant une parfaite connaissance des mœurs de black cat peuvent souffrir l’incapacité à faire prendre le moindre silure à leur client lorsque les conditions sont pitoyables.

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Au sortir de ces heures de pêche ,de mes questions malgré tout j’en ressort quelques réponses comme par exemple la nécessité de jouer sur des paramètres différents comme la vibration , la capacité de nos mouches à générer l’attaque d’un poisson quasiment aveugle grâce probablement à des imprégnations olfactives , la taille parfois hors normes des leurres.

La nécessité surtout que plus encore que la technique, c’est bien le choix de la période .Repérer ces phases d’activités si particulières qu’il faudra trouver pour espérer toucher un silure à la mouche.

De la queue du chat, je n’aurais vu qu’un bout de poil grâce à Mathieu qui m’aura ouvert les portes de son savoir. Sa gentillesse, sa disponibilité auront bien atténué mon sentiment mitigé d’un rendez-vous loupée. Juste la sensation que ce défi va être difficile à réaliser.

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Matthieu m’a promis dans les semaines à venir une prochaine invitation pour toucher enfin ce premier silure toutes techniques. Pour lui aussi je reste intimement convaincu que la déconvenue est immense. Comment un pécheur de son calibre pourrait accepter un tel insuccès, confronter à l’impossibilité de me faire prendre le contact avec le moindre poisson.
Pourtant il en ainsi, la pêche n’est pas une science exacte ou l’on gagne à tous les coups. Nous nous devons parfois d’être humbles. Elle reste passionnante grâce à ces incertitudes, à la sensation que tout ne s’écrit pas dans les livres. Au fond de moi je suis persuadé que cet échec donnera à ma rencontre avec Glanis une saveur encore plus forte.

Pour l’heure je vais me remettre à l’étau, essayé encore d’analyser des paramètres qui m’ont echapés.

Avec impatience, j’attendrai le coup de téléphone de Matthieu.Mais une chose est sure, je prendrai un jour un silure………..

à la mouche peut être !!!!

Les dernieres heures 2014

Au fond de la vallée, petit à petit, la rivière sort de sa fraicheur matinale. La brume qui s’éleve dans le ciel annonce l’arrivée imminente de l’Automne. Septembre sonne les dernières heures de la saison 2014.

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Bientôt il sera temps de faire le bilan de cette année. Mais pour l’heure rien ne compte plus que de profiter de ces dernières minutes. Sentir encore l’émotion d’une truite qui file dans le courant, se rassasier de quelques mures sauvages trouvées au détour d’un chemin, écouter le bruit de l’eau qui se joue des rochers.

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Combien les mois de pause qui arrivent vont être longs mais necessaire.La Sioule a besoin de repos. Fortement sollicité tout au long de l’année, les poissons se montrent maintenant très difficiles et selectifs.Peu de pêcheurs se risqueront aux défis d’une fin de saison qui s’annoncent très compliquée. Le faible débit de la rivière (5m3) lié à la reprise des travaux d’aménagement sur le secteur de Menât ne devrait d’ailleurs pas améliorer les choses.

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Pourtant les poissons sont toujours là. Durant l’espace d’un intermède, l’occasion d’aller au secours de la rivière en partenariat avec les gens de la fédération de pêche du Puy de Dome .Realiser une pêche électrique de sauvetage sur l’un des piles du pont de menât aura permis de préserver la vie de plus de 25 truites vouées à une mort certaine.

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En quelques minutes on perçoit la richesse de la Sioule. Loche , vairon , goujon , truite et tacon, tout ce petit monde se bouscule au fond du seau pour revenir enfin à la riviere.L’expression du travail souvent méconnu mais pharaonique qu’accomplisse à longueur d’année les gens de notre fédération de pêche avec l’aide de bénévoles de nos aappmas.Un travail qui aujourd’hui après des années d’effort commence à offrir de belles perspectives d’avenir autour d’une pêche raisonné et raisonnable.

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Pour ma part, je déguste sans plus attendre ces dernières moments de l’année. Au détour d’un courant, la joie ultime restera de croiser un jeune ombre auxquelle je donne rendez-vous à l’année prochaine. D’ici là peut être, peut être que nous aurons réussi à mener un nouveau projet qui me tiens particulièrement à cœur démontrant une fois encore le rôle moteur que la pêche peut remplir sur ces territoires.

Mais au-delà rien ne me hante plus que le plaisir d’aller à la rencontre des êtres vivants de nos rivieres.Un fois encore cette saison qui s’achève n’aura été le prétexte qu’à cela. Une canne à pêche comme l’outil, l’excuse à dévorer les milles et une richesse d’un patrimoine halieutique sur lequel veille avec beaucoup d’abnégation les permanents de notre fédération.

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Si par hasard au détour d’un salon il vous venez l’envie d’aller à leur rencontre, une fois n’est pas coutume au lieu de râler, peut être un simple merci aurait fier allure dans la bouche de pêcheurs qui peinent trop souvent à comprendre la nécessité de s’engager.Un simple mot , rien de plus comme le signe de notre reconnaissance , comme l’expression de notre capactité à montrer que nous sommes bien plus que

de simple consommateur !!!!!!!

 

Au pays de Margaritifera (Ance du Nord)

L’Auvergne et le Puy de Dome offre l’une des plus belles opportunités d’aller à la rencontre d’un des derniers sanctuaires en France de Margaritifera Margaritifera.Nom bien compliqué pour parler de la Moule Perlière.

Base Documentaire : Etat des populations de moule perliére en Auvergne

Bio indicateur de première envergure, chaque zone ou le belle animal est encore signalé invite à la prise de conscience de la nécessité de protéger à l’extrême ces lieux rares. Voici peut être l’une des manière les plus enthousiastes d’aller à la conquête de l’Ance de Nord.

Base Documentaire : Site Natura 2000/Riviére à Moules Perlieres Ance du Nord et Arzon

Fille du Forez,site natura 2000 je vous invite quelques minutes à suivre mes pas sur les berges de ce joyau à travers quelques photos commentées

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Prenant sa source sur les monts du forez environnant, j’avoue être enchanté à chaque visite par l’un des secteurs que j’affectionne le plus.Raffiny et son no kill, exemplarité de la volonté d’une aappma de notre département à offrir aux pêcheurs un site à l’image de la rivière. Près de 4km, hommage à la hauteur de la rareté des lieux.

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Coulant sur un lit de gravier à travers une frondaison abondante, la pêche ici se fait  appliquée. Le moindre pas un peu trop lourd met le petit monde de la rivière à l’aguet.

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D’une profondeur assez faible l’Ance du nord est à mon gout l’un des sites très intéressant pour initier nos jeunes à la pratique de la pêche. A la fois exigente mais surtout envoutante d’un cadre qui sublime les émotions, l’Ance montre que la nature en France n’a guère à rougir d’ailleurs que l’on pense si parfait.

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Le temps d’une partie de pêche vous pourrait aller vous casser les dents sur un petit gobage retord, juste là en bordure de berges. Maitre thymallus garantira de vous offrir un adversaire à la mesure de pêcheur qui recherche bien plus que le simple fait d’impressionner leur contemporains.

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Pour conclure ce modeste intermède, je ne saurais vous donner qu’un seul conseil. Celui de prendre 5 minutes, de vous assoir là, au milieu de la prairie. Seul au monde, au cœur d’une auvergne dont je ne cesserai d’en vanter la beauté et les charmes, laissez se fondre les bruits des oiseaux, le chant de l’eau qui roule sur le rocher. Ressentez la poésie de ces instants si anodins et pourtant si précieux.

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« La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même. »
Georges Sand

Escapade Lotoise :2 Heures à tuer

Il est une rivière que je croise dont la saveur est toujours très particulière.

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Terre de mes origines, la Dordogne Lotoise aux environs de Puy brun/Carennac coule dans des lieux où chaque recoin s’agrémente d’un récit de pêche qu’un ancien du village a livré en pâture à ma rêverie halieutique.

Si grande, si majestueuse, pourtant si familière, la Dordogne reste cette magnifique, joyau en terre du milieu. Coulant parmi les plus beaux villages de France, de Beaulieu au pays de gabarre, de Carennac aux gravières de Gintrac, j’avoue être à chaque fois envouté par la beauté des paysages.

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Une halte à Tauriac, histoire de me replonger dans mes balades enfant sur le bord des escouanes.Que l’endroit a bien changé au fil du temps .

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Les couanelles sauvages ou chaque souche cachait un brochet ont laissé place à un bras si paisible ou seuls quelques vairons trahissent une vie qui ici aussi se fragilise.

« Il n’y a plus rien »annonce l’ancien assis sur son banc. Litanie immuable de nos aïeux qui ont tant connu de chose.Le paradis s’en est allé sous la joute des tractopelles laissant  quelques panneaux pour seul héritage.

 

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Plongé à travers d’innombrable conte et légende piscicole depuis ma plus tendre enfance, j’avoue que cette Dordogne me livre à chaque fois ce sentiment mitigé.

Evitant l’affrontement et la comparaison avec d’autres temps, je préfère bien souvent à une partie de pêche, une salade périgourdine et son petit toast de foie gras.Mais avec l’age qui arrive, le nécessité de faire un peu d’exercice après quelques bonnes bouchées me fabrique petit à petit la parfaite excuse pour faire un tour à la rivière.

2heures à tuer, 2 heures pour revenir en enfance.2 heures à communier seul au bord de l’eau comme le fessait naguère mon grand pêre.Comme le vélo que l’on n’oublie pas, je retrouve rapidement mes marques. Lire une grande rivière n’étant en somme qu’une affaire de division.

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Le niveau de la rivière est un poil tendu et l’hésitation d’une stratégie à mettre en place gâche les premières minutes de notre rencontre. La noyée sur la gravière me semble être la garantie de prospecter de l’espace. Pourtant la belle veine d’eau à l’aval annonce la promesse d’aller à la rencontre d’un des habitants renommée des lieux : Maitre Thymallus.

Choisir sera le plus dur car lorsque le temps est compté, la pêche se résume souvent à la capacité d’être là où il faut quand il faut .L’une des premières dérives m’offre ce que je suis venu chercher, un petit ombre d’une 15aine de centimètre, arguant à la commissure la lèvre cette nymphe coloré à la mode espagnol. C’est sur ici il y a un banc d’ombre.

Mais faute de soleil sans qui l’ombre se fait rare, la bonne surprise d’un coup de tête plus puissant m’invite à croiser le fer avec l’une des superbes truites qui habite le secteur. La beauté de la belle n’a égale que la force avec laquelle elle m’échappe des mains pendant que je l’invite à immortaliser notre rencontre.

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La proposition que nous fassions ensemble un selfie tendance ne semble guère l’avoir enthousiasmé. Pourtant Narcisse m’avait livré tous ces bons conseils. J’avais acheté quelques extensions de bras, trouvé à bas prix sur eBay. Je mettais entrainé avec un poisson carré du congélateur, le fesant passé pour un cabillaud plus gros que la célèbre sardine de Marseille .J’allais  pouvoir revenir de ce pas au village, fier comme Artaban, démontrant le grand pêcheur que j’étais devenu.

Satané ingrate à qui je voue tant d’heure, miladiou di diou, dirait sans nul doute mon grand-père, je me retrouve là tout penot.La pauvre image d’une truite posé sur le fond de l’épuisette comme mon humble performance.

Alors amis lecteur, je vous demanderai à partir de maintenant de faire preuve d’imagination.

Je vous raconterai avec l’accent qui va bien, l’histoire improbable mais pourtant tout à fait vrai de ce pêcheur qui fut emporté par une belle journée d’aout dans les profondeurs de la Dordogne par une truite grosse comme une oie que l’on avait gavé pendant tout l’hiver. Pour faire passer la pilule, nul ne doute qu’un petit ratafia de pays saura à coup sûr vous enlever les derniers doutes.

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Et si comme moi, vous préférez à tous les selfie du monde où l’on se préoccupe plus de sa petit trombine que de la manière dont on met en valeur l’émotion et la beauté d’un poisson. Si vous préférez à cela , un bonne histoire que l’on se raconte sur la place du village , faisant pâlir le célèbre adage :10 pêcheurs et 10 chasseurs égal 20 menteurs. Alors n’hésitez pas , je crois bien qu’il me reste un peu de ratafia dans la cave.

 

 

La saison avance

Les vacances sont finis et l’on reprend bien vite les bonnes habitudes. Après ces quelques jours de pause, le gilet laissé à l’abondon sur son vieux cintre retrouve enfin le chemin de la rivière.

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Le temps a passé si vite cette année que s’en s’apercevoir nous sommes déjà arrivé dans la dernière ligne droite. Dans un peu plus d’un mois la saison 2014 1er cat sera derrière nous. L’impression qu’il faut gouter à 2000/100 ces quelques minutes qu’ils nous restent.

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Après un début d’année ou l’inquiétude d’un manque d’eau avait pointé le bout de son nez, Juillet aura fait mentir tous les pronostics. La Dame des Combrailles ne déroge pas à la règle et roule des eaux bien chargé pour la saison.

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Pourtant en guettant les quelques trouées fastes que dame nature et surtout la fée électricité nous laisse, la Sioule démontre son potentiel comme ce superbe poisson pris par Jérôme durant notre séance de pêche de mercredi.

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Une session auxquelles même les charbonniers des lieux auront à cœur de lui rendre passionnante.

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Démontrant que ces jours de pluie, d’eau haute et de baisse de la sollicitation ici comme ailleurs auront probablement permis de garantir une fin de saison moins morose qu’à son habitude. Aout signant souvent les heures les plus compliquée de l’année. La récompense du pécheur reste dans l’émotion d’une rencontre.

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Instant trop court, des secondes que l’on dévorent .Je ressent alors le parfum, l’odeur, la sensation de ce poisson qui glissent entre mes mains avec l’intensité des choses dont on sait qu’elles vont bientôt nous manquer.

La fermeture approche à grand pas ………………………….

Ps:Merci à Jerome Chicard pour les images qui ont servis à cet article.Resumé de nos jours de pêche.

Au pays des Huitres

C’est le temps des vacances, d’une pause dans mes ballades auvergnates. Je quitte pour quelques jours la Sioule et autres partenaires pour partir à la découverte d’une nouvelle contrée de pêche.

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Un intermède ou la dame des Combrailles a livrée quelques beaux poissons à des pêcheurs affrontant des conditions bien inhabituelles pour la saison avec un mois de juillet ou les débits dépassant les 20m3 se sont fait la norme. Un terrain d’entrainement parfait pour Vincent. L’appel des grandes et puissantes rivières américaines l’ont conduit vers un voyage dont le carnet de route nous invite chaque jour à le suivre dans ses péripéties.

Le carnet de voyage de Vincent :http://etaumilieu.blogspot.de/

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Au fil des kilomètres, l’atmosphère des embruns océaniques se fait sentir .Il est temps de s’arrêter pour une quinzaine de jour au pays des huitres. De Marennes à Royan je m’apprête à découvrir un terrain de jeu dont les dimensions me perturbent déjà.

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Vacances familiales, les heures se font très courte, trop courte pour prospecter l’immense étendue qui se livre à mon regard. Je dois cibler des secteurs de pêche très précisément auxquelles mon manque de culture de la pêche en mer livre l’incertitude d’être là où il faut.

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Du chenal de la Tremblade ou les ostréiculteurs partent sur la Seudre à la rencontre de leur parc à huitre. Des zones propices qui livre l’émotion des premières touches même si la progression à travers l’argile se révèle très compliquée. Combien je regretterai de ne pas avoir eu d’embarcation pour parcourir cet estran qui m’aura semblé être l’un des meilleurs territoires de pêche durant ce séjour.

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Au rocher ou s’échoue dans le fracas de la marée l’écume des vagues. Des heures fastes pour les pêcheurs en surf casting qui m’auront pris souvent pour un hurluberlu de touriste accroché à d’hypnotique espoir que ma mouche fut engloutis si près du bord. Je dois me rendre à l’évidence, lancer au large un plomb de 150gr est apparu rapidement comme la ressource la plus pertinente pour toucher quelques maigres et bars dans le soleil coucher de Saint Palais sur Mer.

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Ne restez plus peut être que de tenter en mode tenkara d’ingrat mulet qui se jouèrent de ma patience dans le port de la Palmyre. Satané taquin qui firent du sieur kikinou , l’objet de leur grande méprise à ne pas être pris pour les dindons de la farce.

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Finalement je ne suis guère surpris d’une réussite en demi-teinte ou je dois bien l’avouer seules quelques prises modestes auront su combler le pêcheur à la mouche que je suis.Pêcher en mer autrement qu’en attendant de longues heures sur les plages la canne tendu vers l’océan nécessite sans nul doute des longs moments de traque qu’un planning de vacances chargé peine à liberer.Pourtant je me satisfais d’avoir découvert un autre territoire de pêche que j’appréhenderai aujourd’hui avec plus de sérénité.

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Ainsi s’acheve la route des vacances. La dernière halte se fera sur les berges de la Touvre. Une pause pour mettre un visage sur l’une des plus impressionnantes scalimétries de notre pays. On se reverra.

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Enfin les premiers volcans apparaissent à la fenêtre .Le Puy de Dôme se dressent au détour d’un virage. Je suis de nouveau dans mon Auvergne. Prochain voyage en Terre Inconnu dans quelques semaines pour un nouveau défi : Tenter un silure à la mouche.

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De la jeunesse sur la Sioule

C’est au cours de la semaine dernière que nous avons eu la visite sur la Sioule d’un groupe de jeunes pêcheurs venus d’Allemagne. A l’initiative de Vincent, leur professeur, 4 jeunes d’un lycée français ont passé quelques jours à la découverte de la pêche dans notre secteur.

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Un périple qui les a conduit tout d’abord sur les berges du réservoir de Banson ou quelques Babarottes ont fait de ce rendez-vous l’un des moments les plus intenses de leur visite. Notre Jéjé dont la disponibilité ne se dément guère, pris quelques heures pour échanger autour du montage de mouche.

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Vint ensuite la rencontre avec la belle des Combrailles

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Même si malheureusement les conditions de pêche ne furent pas au meilleur. La rivière offrant un débit de 14m3 qui aura rendu ces heures bien difficiles.

L’enthousiasme de leur jeunesse aura vite fait de balayer les moindres nuages dans le ciel. Des moments d’échange autour de la pêche à la mouche à travers des générations qui s’entrecroisent. Les interrogations de ce jeune homme dont la passion transpire à chaque fois que sa mouche se pose sur l’eau.

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C’est en regardant le spectacle de ces 4 garçons dessinant des arabesques dans l’atmosphère tiède d’un soir d’été sur ma rivière de cœur que je perçois les espoirs que nous pouvons avoir dans les générations qui arrivent.

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Notre responsabilité est immense de ne pas les décevoir, de leur permettre encore demain de trouver là à porter de waders ce que nous avons aujourd’hui à nos pieds. Nul doute qu’a notre différence , des longs discours et des belles théories ils s’épargneront tellement convaincu que la pêche est bien plus. L’un des moyens qui nous reste pour prendre la mesure des choses qui nous entourent, de la beauté de la nature, de la nécessite de protéger cette équilibre si fragile.

Alors là assis dans le soleil couchant, au milieu du crépuscule qui vient endormir la vallée, seul reste des mots qui raisonnent.Ceux d’un jeune homme venu de si loin pour aller à la rencontre de notre Sioule

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« La pêche a changé ma vie »…………..

 

La belle s’est endormie

Depuis plusieurs jours, au fil de nos sorties, l’impression que la rivière ne livre que le strict minimum sur les parties hautes de l’AAPPMA nous avait donné l’envie avec Vincent de filer vers l’aval.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAParmi les nouvelles qui sont passé inaperçu cette année, la fusion-absorption de l’AAPPMA la Fario des Combrailles par l’AAPPMA la Truite de Châteauneuf les bains a conduit à voir naitre une grande AAPPMA sur notre riviere.L’exemple de la capacité de notre territoire à pousser vers une vraie gestion par bassin. La vision aussi que l’on doit dépasser les clivages pour arriver dans l’avenir à mettre en place des politiques ambitieuses.
Maintenant la balle est dans les camps des pêcheurs qui devront montrer qu’ils sont en capacité de s’investir pour améliorer les choses. J’espère vraiment que nos prochaines réunions, nos prochaines actions verront une participation et un soutien important.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAMais trêve de palabre, il est temps partir au-delà de Menât, poursuivant la route qui défile en rive gauche, l’arrivée dans les gorges de Chouvigny signe la limite entre le département de l’Allier et du Puy de Dôme.
C’est un secteur qui s’offre aux pêcheurs très différente de l’amont .Moins encombré par les herbiers, cette portion de rivière offre encore de belle population salmonicole et surtout représente l’habitat parfait pour maitre Thymallus.

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Plus large, plus puissante, elle est sans nul doute le terrain de jeu par excellence des traqueurs de grosses truites de la Sioule même si souvent la prise de ces individus trophées se fait très rarement à la mouche.

De grands plats profonds dessinent des rendez-vous à ne pas manquer pour les pêcheurs en sêche.La moindre éclosion met quelques poissons le nez en l’air comme ce fut le cas hier.Le frêle sulfure nous permettra d’apercevoir une magnifique truite en action.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAUne journée que nous avons passé avec des prises régulières. Cela nous a permis de constater la différence de pechabilité d’un secteur moins sollicité que les risques de voir passer quelques canoés conduit les pêcheurs à déserter.

Malgré une population de truite plus fragile du fait de condition de milieu perturbé notamment en période estival ou la température de l’eau peut rapidement aller au-delà de la zone létale pour dame fario.Ces territoires de pêche méritent de ne pas être laisser à l’abandon. Avec une pratique très respectueuse,La Sioule aval reste une destination agréable à pêcher et pleine d’avenir. Peut-être un jour, verra-t-on sur ce secteur un parcours no-kill qui donnera encore plus de valeur à ce secteur.

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Concluant notre journée, nous retrouvons nos voitures sur le parking des Thermes. Epuisé par l’intensité d’une journée de pêche et oubliant ma canne, histoire de prendre du temps pour regarder la rivière, je fus happer par une tache blanche au fond de l’eau

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Là, dans son linceul d’herbier, gise la magnifique truite de la Sioule.48 cm d’une vielle dame emportée par la mort. La vision d’une vie qui s’achève et dont les raisons peuvent être innombrables.
Pourtant comme Je l’ai déjà écrit ici, Je ne cache pas mon inquiétude pour la rivière en cette année 2014 qui aura vu très peu d’eau. Je reste intimement convaincu qu’au-delà de toute autre considération, la fragilité du vivant se trouvera exacerbé si la situation perdure et notamment autour de ces vieux individus plus enclin à subir la pression de temps qui passe.

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Pour conclure, le 28 juin, notre AAPPMA pratiquera un soutient de ces populations salmonicoles autour de juvéniles pré-estivaux qui auront comme finalité de répondre modestement à un contexte patrimonial perturbé. Et surtout à l’un des handicaps majeurs de notre rivière : son manque cruel de zone de reproduction efficace. Mais nous en reparlerons bientôt…..

 

 

La chance qui est la notre

C’est  le temps des herbiers en fleur.

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L’époque ou la Sioule se protège dans son lit de verdure. Tout autour , le paysage se décline en nuance de vert. Au milieu quelques points blancs attirent notre attention. Les mouches de mai sont enfin de la partie

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Nul doute que dame fario  se régale en secret de quelques nymphes, hésitant à mettre le museau dehors. La peur probablement d’être épiée, regardée, surveillée par un pécheur au aguet.

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C’est aussi le temps des coups du soir ou s’entremêlent entre chien et loup l’odeur d’un soir d’été.L’époque des amours pour le petit vairon qui s’est habillé de ses plus belles couleurs pour séduire sa belle.

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Bientôt, au fond de la vallée, le tintement d’un clocher annonce 17 heures. Le bruit des premières voitures se fait entendre, déversant quotidiennement leur lot de pêcheurs. Des plus passionnés qui resteront à contempler à la rivière aux plus efficace qui attendent des résultats , des plus enthousiastes qui ont déjà sauter dans leurs waders aux plus affamés qui ont besoin de garder quelques souvenirs de la partie de pêche , rien ne peut arrêter cette marée humaine.

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Emporter par la foule, la quiétude de la rivière semble de plus en plus lointaine. Seul peut être l’espoir de quelques conquêtes footbalisque à l’autre bout du monde laisseront l’espace d’un soir l’opportunité à dame fario de se gaver naïvement de quelques sedges.

Rançon de la gloire, Terre de renommée, la Sioule montre en ces heures le visage de ces autoroutes des vacances. Surpeuplée, surpêchée, chaque recoin de la rivière n’échappe aux attentes et aux exigences de pêcheurs venus de plus en plus nombreux.

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Un bien pour un mal qui montre peut être la capacité de la rivière à être encore l’un des spots majeurs de la pêche à la mouche en Auvergne. De mes péripéties halieutique qui m’ont conduit dans bien des coins de notre France, je n’ai vu guère d’endroit ou la pêche trouvait un telle espace d’expression.

Limite d’un système reciprocitaire qui conduit un secteur au risque d’asphyxie, j’ose croire simplement  en ecrivant ces lignes que nous, pêcheurs, qui foulons ces territoires ,sommes conscients d’une chose essentielle :

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 La chance qui est là notre…..

Trés chaud , trop chaud

Il est une période de l’année que tout moucheur attend. L’arrivée des premières heures de juin signe la venue au-dessus de la rivière des grandes mouches de mai. Instant magique qui nous livre l’un des plus beaux moments de la saison.

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Bien décidé de profiter de ces jours fastes, nous partons avec Vincent à la rencontre d’un recoin de notre Auvergne. Destination Alagnon pour quelques heures de pêche.Royaume de l’eau vive, la belle cantalienne coule au milieu des rochers, livrant sous chaque pierre, l’espoir d’une belle truite sauvage.

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Sanctuaire parmi les derniers grands refuges d’une nature isolé, c’est avec retenu que nous pénétrons dans l’eau conscient de la fragilité d’un tel lieu.
Plongeant mon regard au fond de la rivière, j’observe le petit chabot, asphyxié par les températures au-dessus de 30° de ces derniers jours. L’Alagnon est déjà si chaude, si basse à l’image de bien des rivières de nos départements.La situation de 2003 plane comme une épée de Damoclès au-dessus de la belle auvergnate.

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Au-delà de simple condition de pêche très difficile, je prends conscience que depuis mon enfance le monde qui m’entoure n’a cessé d’être bouleversé .Imperceptiblement, ici, ailleurs, du fin fond de la Chine au contre fort d’un volcan Auvergne, notre Terre évolue, se réchauffe, affirme des cycles naturels de plus en plus violent. Petit à petit, l’eau de nos rivières, leur niveau, leur température, la pollution que l’on arrive plus à éliminer, fait que l’auvergnate s’éloigne du nid douillet que dame fario aime à rencontrer. Ces rivières offrent en ces heures de l’année comme tant d’autres en France des perspectives inquiétantes.

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Triste évolution qui semble parfois inévitable .En foulant les berges de l’Alagnon, j’ai la sensation de revivre les prémices d’une année noire ou l’affreux spectacle de truites agonisantes dans les derniers trous de la rivière hantent mon esprit. Nous devons absolument prendre la mesure de ce qui se joue à nos portes : Une France ou l’aire de repartition des salmonidés va se reduire comme peau de chagrin.
De ce constat, de ces observations, nous devons comprendre que la pêche d’hier date du passé. Du fumier à l’assiette, il n’y aur guère de différence, simplement des espèces en danger, pêcheur de truite compte les heures qui lui reste à vivre.
La pérennisation de l’activité pêche passe par notre capacité à comprendre que nous devons apprendre à vivre avec ce qui reste. Nous pourrons battre le pavé pendant des heures, hurler plus fort que le voisin, rien ne perturbera la terrible realité : notre monde change et l’humanité marque son temps d’une empreinte indélébile

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Tant que nous continuerons à prélever dans des milieux fragilisés, c’est notre avenir que nous scellerons