Depuis plusieurs jours, au fil de nos sorties, l’impression que la rivière ne livre que le strict minimum sur les parties hautes de l’AAPPMA nous avait donné l’envie avec Vincent de filer vers l’aval.
Parmi les nouvelles qui sont passé inaperçu cette année, la fusion-absorption de l’AAPPMA la Fario des Combrailles par l’AAPPMA la Truite de Châteauneuf les bains a conduit à voir naitre une grande AAPPMA sur notre riviere.L’exemple de la capacité de notre territoire à pousser vers une vraie gestion par bassin. La vision aussi que l’on doit dépasser les clivages pour arriver dans l’avenir à mettre en place des politiques ambitieuses.
Maintenant la balle est dans les camps des pêcheurs qui devront montrer qu’ils sont en capacité de s’investir pour améliorer les choses. J’espère vraiment que nos prochaines réunions, nos prochaines actions verront une participation et un soutien important.
Mais trêve de palabre, il est temps partir au-delà de Menât, poursuivant la route qui défile en rive gauche, l’arrivée dans les gorges de Chouvigny signe la limite entre le département de l’Allier et du Puy de Dôme.
C’est un secteur qui s’offre aux pêcheurs très différente de l’amont .Moins encombré par les herbiers, cette portion de rivière offre encore de belle population salmonicole et surtout représente l’habitat parfait pour maitre Thymallus.
Plus large, plus puissante, elle est sans nul doute le terrain de jeu par excellence des traqueurs de grosses truites de la Sioule même si souvent la prise de ces individus trophées se fait très rarement à la mouche.
De grands plats profonds dessinent des rendez-vous à ne pas manquer pour les pêcheurs en sêche.La moindre éclosion met quelques poissons le nez en l’air comme ce fut le cas hier.Le frêle sulfure nous permettra d’apercevoir une magnifique truite en action.
Une journée que nous avons passé avec des prises régulières. Cela nous a permis de constater la différence de pechabilité d’un secteur moins sollicité que les risques de voir passer quelques canoés conduit les pêcheurs à déserter.
Malgré une population de truite plus fragile du fait de condition de milieu perturbé notamment en période estival ou la température de l’eau peut rapidement aller au-delà de la zone létale pour dame fario.Ces territoires de pêche méritent de ne pas être laisser à l’abandon. Avec une pratique très respectueuse,La Sioule aval reste une destination agréable à pêcher et pleine d’avenir. Peut-être un jour, verra-t-on sur ce secteur un parcours no-kill qui donnera encore plus de valeur à ce secteur.
Concluant notre journée, nous retrouvons nos voitures sur le parking des Thermes. Epuisé par l’intensité d’une journée de pêche et oubliant ma canne, histoire de prendre du temps pour regarder la rivière, je fus happer par une tache blanche au fond de l’eau
Là, dans son linceul d’herbier, gise la magnifique truite de la Sioule.48 cm d’une vielle dame emportée par la mort. La vision d’une vie qui s’achève et dont les raisons peuvent être innombrables.
Pourtant comme Je l’ai déjà écrit ici, Je ne cache pas mon inquiétude pour la rivière en cette année 2014 qui aura vu très peu d’eau. Je reste intimement convaincu qu’au-delà de toute autre considération, la fragilité du vivant se trouvera exacerbé si la situation perdure et notamment autour de ces vieux individus plus enclin à subir la pression de temps qui passe.
Pour conclure, le 28 juin, notre AAPPMA pratiquera un soutient de ces populations salmonicoles autour de juvéniles pré-estivaux qui auront comme finalité de répondre modestement à un contexte patrimonial perturbé. Et surtout à l’un des handicaps majeurs de notre rivière : son manque cruel de zone de reproduction efficace. Mais nous en reparlerons bientôt…..