Catégorie : Sortie de Pêche

Escale sur la Madison River et Three dollars bridge

Lundi 26 avril 2017, nous continuons notre periple.Aprés quelques heures de route, Hegben -Lake sera notre vilegiature.La Madison River notre terrain de jeu pour deux jours.

Deux jours placés sous le signe d’une météo bien fraiche à plus de 2000 m d’altitude. Rançon d’un choix que nous avons fait de venir si tôt au nord .Un choix murement réfléchis et bien peu habituel pour les quelques pêcheurs français avec qui nous avions échangé avec de partir.

Un choix  qui fut conditionné certes par des impératifs de calendrier mais qui au-delà nous a offert l’opportunité de découvrir une nature dans son plus bel apara , dénuée de touristes mais aussi de ces pêcheurs venus d’ailleurs qui porte des jugements à l’apport pièce à l’égard de leur confrères américains comme j’ai pu le lire sur un blog voisin.

Je tiens ici et avant tout autre chose à mettre en lumière la qualité de ces pêcheurs que nous avons croisé à l’image de Ben, qui aura la délicatesse de nous accompagner 3 jours durant.

Ben qui nous aura tant amusé avec ces pattes de wapiti.Ben guide de pêche dans une boutique de Gardiner et qui sera à l’opposé de l’image que livre certains français qui s’amusent à juger bien médiocre la qualité de ces pêcheurs.

Pour les habitués du net et qui suivront mon regard, nous avons  vu des pêcheurs américains prendre des poissons !!!Nous avons  vu des pêcheurs américains capable de développer des stratégies de pêche adaptées à des spécificités locales dans des rivières qui juste avant le run off impressionnent  par leur volume d’eau. Nous avons vu des pêcheurs américains qui ne peuvent être résumé  à quelques débutants venus de new York, San Francisco et ailleurs .Nous avons vu de vrais pêcheurs locaux qui n’ont pas à rougir des critiques venus d’un occident incapable de prendre soin de ces rivières.

Ainsi est la première leçon de ce voyage. Beauté d’un lieu qui m’a semblé  tant préservé , si fragile et pourtant si exceptionnel.Un lieu où l’on raconte encore des histoires d’ours .

Un lieu on l’on peut apercevoir le grand pygargue à tête blanche. Un lieu où l’on admire les bisons, les bighorn sheep, les mooses à longueur journée.

Un lieu où la pèche à la mouche devient un art de vivre .Comme une forme de légende ou s’écrit en lettre dorée des fishing acces aux noms ancrés dans l’inconscient de tous.

Three dollars bridge comme un son, un murmure, comme l’endroit où tout semble prendre un sens, comme l’endroit inévitable lorsque l’on prétend fouler le Montana et la madison.

Three dollars bridge comme la nécessité d’une après-midi de rêve ou malgré une neige abondante nous apercevrons le potentiel d’un écosystème aquatique sans pareil.

Fario, arc, white Fish, à chaque seconde, à chaque rocher, son lot d’émotion, son lot de sensation. La madison nous aura envouté par la qualité de pêche que nous avons rencontré.

Ainsi deux jours sont devenus deux secondes .Comme un souvenir , comme le bruit du vent dans les sapins , comme le quiétude d’un pas dans la neige .Si court , si rapide , si intense que nous devons déjà repartir ailleurs.

Crédit photo partagé avec Cédric Botte

Première halte sur la Henry’s Fork et la Warm River

Lundi 24 avril 2017, notre embraser 175 se pose enfin sur  Salt Lake city. Comme une aventure  que nous préparons depuis des mois, l’enthousiasme nous envahis tous. Un groupe de copain à la rencontre des rivières du nord-ouest de usa.

Une petite nuit de sommeil plus tard au motel 6 d’Ogden et nous prenons la route pour le Montana.

Des milles et des milles qui vont nous conduire à la rencontre de l’un des états les moins peuplés des Usa .Contrée immense, terrain de jeu naguère des tribus indiennes des grandes plaines. Nous plongeons  au cœur d’un voyage qui nous fera foulée l’histoire des sioux, des nez- percés, des premières conquêtes de l’ouest. Ballade sur un air de Michael Chapman ( https://www.youtube.com/watch?v=oOYg7k15pxk )dans l’imaginaire de nos rêveries enfantines lorsque nous jouions aux cow-boys et aux indiens.

Des milles et des milles interminables parfois ou l’on ne peut se résoudre à lancer une mouche dès lors qu’une rivière s’annonce. Première rencontre, premier coup d’œil sur la célèbre Henry’s Fork dans l’Idaho.

Première halte aussi dans un des innombrables Fly shop qui borde la route. Comme une nouvelle habitude que nous prendrons tout au long du voyage pour aller à la rencontre des habitants et trouver quelques conseils bien utile.

Première habitude si lointaine de nos comportements bien franchouillards ou l’on ne cesse de nous rabattre les oreilles avec la nécessité de partager le strict minimun.Les américains donnent  tout et tout le temps avec un sourire qui parfois m’aura profondément interpellé. Ils se foutent de ces considérations ou l’on nous explique qu’il faut en dire le minimum pour être sur de protéger un lieu, un cheptel, une information. Ils donnent avec le sentiment qu’au-delà de toutes les autres considérations un lien ultime nous unis : La pêche à la mouche.

Ainsi armé d’une pléiade d’information, et prévenu d’un niveau tendu et compliqué de la Henrys Fork, proposition nous est faite de découvrir une petite rivière qui coule à quelques kilomètres de last chance : La Warm River.

Dans une vallée encaissée coule une rivière à figure humaine, proche de nos habitudes.Porte d’entrée idéale pour ces premières heures de pêche du séjour ou nous aurons rapidement la récompense de croiser  des arcs sauvages.

Comme une sorte d’aboutissement pour le pêcheur de réservoir que je suis et qui a appris avec le temps à respecter ces partenaires de jeu si fantasque.

Mais  nous ne pouvons résister à l’envie de tenter notre chance sur la Henrys fork. Direction un spot renommé « Ora Bridge ».

Promesse de prendre quelques beaux poissons, nous assistons dès notre entrée dans l’eau au spectacle d’une dérive de BWO qui à peine quelques mètres parcourues  se font happer par des gros museaux avides de chair fraiche.

Les cannes se tendent, le carbone se plie, nous combattons des partenaires pleines de fougues et de puissances dans un courant laminaire qui rend à ces dames les honneurs d’un défi ou la moindre imperfection de notre nylon laisse la déconvenue d’une casse inattendue.

Sorte de clin d’œil pour l’un des choix de matériel qui m’aura accompagné durant le séjour et dont je dois l’avouer sera l’unique frustration de la journée. Désolé que je fus de trouver porte close devant le célèbre Fly shop Trout Hunter.

Ainsi s’achèvera cette première journée de voyage. Des milles et des milles à faire encore pour arriver sur les bords de la Madison. Des milles et des milles encore ou nous ne pourrons éviter de s’arrêter, regarder, admirer chaque rivière que nous rencontrerons.

Les premières belles éclosions de l’année

Mai approche à grand pas et déjà l’entrée au sein du printemps nous semble lointaine.Pourtant je ne peux défaire de mon regard le thermomètre de la voiture qui annonce à peine 8 degrés en arrivant à Châteauneuf en ce début d’après-midi.

Comme l’impression d’être dans un cycle dangereux pour la rivière.Aucune goutte de pluie à l’horizon, un vent qui finit d’assécher l’atmosphère, des tributaires qui ressemblent  à l’étiage.

Quelques semaines à peine après l’ouverture, je ne peux cacher ici mon inquiétude et  vous encourager tous et toutes à une extrême vigilance  et à la prise de conscience que nos équilibres apparaissent une fois encore bien précaire.

Une situation qui me pousse à travers ces lignes vers la direction d’autres contrées dont je souhaite exprimer une solidarité sans faille .A l’image du destin de ces rivières de l’est dont nous devons prendre la mesure de la catastrophe qui se joue aux portes de nos rivières auvergnates.

Une catastrophe dont on mesure aujourd’hui l’intensité et qui doit nous pousser à modifier nos pratiques.Comment ne pas réfléchir à l’application de ces conseils autour de la désinfection de nos outils de pêche lorsque nous passons d’une rivière à l’autre.

Une catastrophe qui doit surtout nous conduire à mesurer la  fragilité du vivant .Instant d’émotion qui m’invite  à livrer aujourd’hui  un hommage à ces minuscules insectes que sont les éphémères.

Si frêle, si humble, si majestueuse, si attendue, je regarde la grande March Brown  assis au bord de la rivière, espérant pour une fois  qu’un museau ne vienne faucher en plein vol cette insignifiante vie .Je contemple, prend le temps d’admirer, de mesurer l’importance que représente aux yeux de chaque moucheur cette infime parcelle de nature.

Une fois encore, je fais d’auvergne passion mouche la vitrine d’une admiration sans limite des choses qui m’entourent.

Messager infatigable qui ne cesse de vous expliquer amis lecteurs que notre passion, notre loisir, notre bonheur de pêcheur  peut être le moteur, l’initiateur d’un esprit à défendre nos milieux aquatiques.

Ainsi je choisirai de conclure ces mots à travers une simple photo.

Humble petite truite de souche prise à Montfermy et  dépassant à peine les 25cm.Humble petite truite dont j’ai nul doute qu’elle n’affolera guère les coureurs de trophée et autres performeurs en tout genre qui bien souvent ne perçoivent  qu’un outil de reconnaissance.

Mais pour tous les autres, les vrais amoureux, ceux qui savent et parfois passent des heures à défendre, ceux-là  verront la valeur infinie de ce modeste animal.

Transmission ancestrale  d’une mémoire génétique dont le pire des crimes serait  de faire de ma main son bourreau….

Un dimanche sur la Dore

Une fois n’est pas coutume, cherchant à éviter la foule des sorties dominicales et des pêcheurs du dimanche, j’avais choisi pour l’occasion de parcourir les berges de la Dore.

Une dore qui dans quelques semaines, sera le théâtre d’une manche de championnat de France de pêche à la mouche  de 1ère division.

Une dore qui malheureusement offre déjà le visage d’une rivière livrant la perspective d’un été compliqué avec un niveau d’eau très bas.

Une dore qui représente à mon sens l’une des rivières les plus agréables lorsqu’il s’agit de pêcher en nymphe sous la canne.

Une dore ou malgré la présence d’une belle éclosion d’olive, les gobages se font rare, démontrant que nous sommes encore en avril. Constat  permanent de la frilosité des poissons de cette riviere à mettre le nez en l’air.

Une dore ou je dois l’avouer la sortie fut surtout le prétexte à chercher quelques réglages pour les jours de pêche à venir .Instants tant attendus pour partir à la découverte de l’ouest. Comme un rêve éveillé, je n’ose imaginer que les prochains articles d’auvergne passion mouche viendront raconter des histoires de Yellowstone, Madison, Missoula.

Mais pour l’heure il me reste tant à  faire pour être prés .Monter les dernières mouches, réaliser quelques bas de lignes d’avance, lire des dizaines de fishing report, faire monter la pression en somme.

Je le concède volontiers, mon esprit est ailleurs ……

SIMMS Spring trip to DePuy Spring Creek, MT from Detonation Studios on Vimeo.

Conditions de pêche « Sioule 12/04/17 »

Après des semaines placées sous le signe de la léthargie, nous commençons à retrouver une Sioule intéressante à pêcher.

Au fur à mesure de quelques éclosions, les poissons retrouvent l’envie de se laisser séduire par nos mouches.

Pour l’heure la majorité de la pêche se passe sous la pellicule mais nul doute que le moindre moment propice offrira la joie de prendre nos premières belles truites en sèche.

Un peu laissé à l’abandon, quelques m3 supplémentaires donneront à la pêche en noyée parmi ces meilleures séquences de l’année. La mi-avril reste sans nul doute l’un des must pour cette pratique sur la Sioule.Occasion aussi à vous proposez de lire l’article du blog sur la pêche en noyée en rivière : http://auvergnepassionmouche.fr/pratique-de-la-peche/apprehender-la-peche-en-noyee/

Poursuivant ces nouvelles, je ne peux que vous invitez à lire les panneaux  realisés par Logrami.L’occasion de prendre conscience du potentiel de la Sioule lorsque nous parlons de la présence de salmo salar sur l’axe Loire-Allier.

Un saumon dont nous pourrons mieux comprendre les enjeux lors d’une visite à la maison de pays de Menat.Installée jusqu’au mois de juin, nous  sommes invités à découvrir une exposition abordant l’ensemble des connaissances autour de cette espèce emblématique.

Conditions de pêche « Sioule 30/03/2017 »

A l’image des « fishing report » américain, je vous livre quelques nouvelles des conditions de pêche du bassin de la Sioule.

Miouze, Sioulet et très haute Sioule reste très froid  malgré un niveau qui devient de plus en plus adapté à la pêche à la mouche .La fraicheur de l’eau (de l’ordre de 5°) lié au retour de la neige  sur les hauteurs en début de semaine a rendu aux poissons leur torpeur hivernal.

La pêche se fait presque exclusivement avec des techniques dites sous la canne. Il faut  faire preuve de lenteur   et sortir des sentiers battus à l’image de l’usage d’un San juan Worm pour espérer toucher une ou deux truites.

Pourtant  le redoux du printemps  qui s’annonce ,  invite très rapidement nos poissons à se mettre en place sur des postes alimentaires. A ce jeu les pêcheurs qui prennent le temps d’observer pourront espérer la prise de truite en sêche sur des olives. Les pêches au fil plaqué ou à l’indicateur à la recherche des zones peu profonde permettront durant ces périodes de belles émotionn.Comme bien souvent ,  c’est la parfaite connaissance des lieux qui garantira la réussite.

Plus à l’aval , c’est bientôt la grosse saison qui attaque et nul doute qu’une journée passée en compagnie d’Emmanuel Estival ( guide de pêche) vous permettra de parfaire votre technique durant ces heures ou la basse Sioule reste difficile à appréhender pour bien des pêcheurs qui n’aiment guère les débits au-delà de 25m3.La pêche est pour l’heure encore bien timide et il suffit de se balader le long de la rivière pour comprendre combien la réussite n’est guère au rendez-vous .Compliqué de tirer son épingle du jeu dans des conditions ou même les autres techniques peinent à reussir.S’il fallait prendre un risque , je n’aurais qu’un seul conseil : C’est le moment de la pêche au streamer.

 

Je profite de l’instant pour vous demander à tous une extrêmement vigilance pour les semaines qui arrivent. Avec le réchauffement de l’eau, les ombres devraient bientôt prendre place sur les zones de fraie. Il serait bien peu pertinent d’aller déranger ces poissons en train d’assurer l’avenir.

Parmis les autres possibilités, je choisirai de mettre en lumière quelques ressources sur le bassin du Forez avec notamment la durolle qui en  ce début 2017 connait un regain d’activité  signe d’une amélioration de cette rivière. A l’opposé  en pays d’artense, le retour de la neige a considérablement  freiné le l’activité mais des belles opportunités s’offre à nous notament très haut sur les bassins.

Pour conclure ce billet je choisi de vous inviter à poursuivre la lecture en mettant en valeur le travail de  l’aappma de chidrac.

Thematique : Reconquête de la Couze Pavin : http://aappma-chidrac.fr/reconquete-de-couze-pavin-espoirs-doutes-partie-1/

Sur un air de musique , tout avait si bien commencé !!!!!

Tout avait bien commencé .De bon matin, de bonne humeur nous prenions la route, on the road again,  direction l’aventure d’une nouvelle journée de pêche.

Sous un soleil mitigé,  quelques rayons de chaleur nous laisse entrevoir l’espoir d’une belle eclosion.Cherchant le lieu idéal nous décidons de faire nos premières armes à la rencontre de la belle du pont.

Armé de son plus bel apara ,tel d’Artagnan , Jéjé  se montre fier d’aller à la rivière avec un si bel objet.Magnifique bijou que celui réalisé par Franck, maitre orfèvre qui habille à loisir ces blanks maxia qui sont un régal.

Chez Franck , monteur de cannes : http://www.cannesamouche.com/

Polyvalence , alternance , nous choisissons suivant les postes des stratégies de pêche differentes.Rapidement nous commençons à percevoir que la journée va être humide. Nous passons en mode flying in Rain.

A ce petit jeu je dois  faire confidence d’un choix pertinent lorsque les conditions deviennent difficiles. Comme un coup de projecteur sur la veste pro Field and Fish qui se montre impeccable sous ces trombes d’eau. Nul doute qu’elle fera partie des indispensables pour aller dans le Montana prochainement.

La veste pro de chez Field and Fish : https://www.vetements-peche-mouche.com/93-veste-peche-pro.html

Un petit poisson, un petit pêcheur s’aimaient d’amour tendre, mais comment s’y prendre quand il tombe  de  l’eau ? En noyée peut être, en raclant le fond plus surement aurais-je hurlé à Juliette. Je comprends que pour les plus jeunes cette référence  puisse paraitre bien éloignée.

Pourtant dès qu’il se met à pleurer des cordes, je ne peux m’empêcher de penser à ces paroles qui nous invitent à regarder le ciel sous un nouveau jour.

« Et l’on voudrait bien changer
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire »

A cet instant du récit permettez-moi de m’arrêter quelques minutes le temps de remplir le formulaire en ligne laissé par mon assurance

En date du jeudi 23 mars 2017, comme le montre cette copie écran de l’application river App, à partir de 12h00 Gmt, je déclare un dégât des eaux  issus de cette satanée baignoire qui a  débordé et dont  personne n’a eu  l’éducation de fermer le robinet. Plombier de m…..

De l’eau et encore de l’eau et toujours de l’eau.

« Im flying’ in the rain
Just flying’ in the rain
What a glorious feeling!
I’m happy again. »

Again, again, je voudrais bien t’y voir Gene.

Tout trempé mais heureux, nous continuons notre quête, persuadé d’aller à la rencontre de la plus jolie fille des lieux qui se serait abrité d’après un informateur anonyme à l’abri des regards profitant d’une acalmie à Mende. Ville très célèbre pour son micro climat …et ses rafales de neiges….

Ainsi se termine très rapidement, trop rapidement notre virée de pêche. Uranus ayant décidé une fois n’est coutume de faire de ces giboulées de mars le rendez-vous avec une piste de ski nommé A75.

Comme un rituel

Comme un rituel, une habitude prise au fil des années de pratique, il est un rendez-vous que j’attends avec hate.Escapade lozérienne à la rencontre des rivières :Colagne, Lot, Tarn qui sont autant d’objets de rêveries.

Première sortie de l’année aux pays des eaux limpides, je commence en ces heures véritablement ma saison de pêche.Une sorte de routine qui me conduit sur ces berges chaque mois de mars, espérant secrètement de croiser quelques rhodanis et autres éphémères pour m’offrir la joie d’une pêche en sêche.

Rencontre tant attendue avec les magnifiques truites qui habitent les lieux et dont la robe m’éblouie à chaque fois.

Premier bain de l’année aussi, l’occasion de faire l’inventaire de ce nouveau gilet de pêche offert par madame et dont je perçois quelques defaults. Parmi les regrets le principal réside sans nul doute dans l’absence de trou d’évacuation de l’eau comme on le retrouve sur d’autres produits. La résultante conduisant à voir l’eau stagner dans les poches Dommage de ne pas avoir pensé à cela.Un autre point que j’ai observé est l’absence d’accroche épuisette sur le côté du gilet.

Malgrés tout  la petite baignade du jour m’a fait percevoir combien ce gilet pouvait contenir de matériel .Des tas de poche, toutes plus adaptées les unes que les autres à la contenance des grandes boites que j’affectionne.Pas véritablement un coup de cœur absolu mais plus un produit qui correspond parfaitement à mes attentes. Le vrai coup de  cœur de ce début de saison résultera de l’usage de la soie soldarini 0.55mm qui se montre être partenaire fantastique avec la maxia.

A l’heure des pêches al hilo , à l’heure de cette philosophie  qui conduit à mon sens trop souvent le pratiquant à être très proche des zones de pêche , entrant directement dans le champs d’attention  des poissons , le fait de pouvoir allonger un peu de soie , de pouvoir retrouver de la distance, de la discrétion permet sans contexte de  solliciter des truites déjà bien aguerries au us et coutume des rouleurs de tungstène.

Convaincu de cela , et cherchant en permanence à prendre le contrepied des pratiques à la mode , je dois avouer qu’il y a des années en arrière avec Vincent ( guide de pêche sur la Sioule) nous avons fait le choix de nous débarrasser de nos soies au profil d’un nylon et d’un système d’indicateur de touche personnel .Aujourd’hui je vis des stratégies  radicalement opposées ,m’astreignant à chaque fois qu’un poste me parait propice à abriter un beau poisson à pratiquer une pêche à distance. Des choix plus encore nécessaire au sortir d’un hiver froid ou l’émergence des alevins sur les radiers n’est pas encore d’actualité. Pêcher à distance permet aussi de diminuer son piétinement.Un choix important si l’on est pas en mesure de reconnaitre les zones de fraies

Comme une récompense, c’est un arrêt marqué qui viendra me sortir de mes réflexions.

Alors que la soie se tend, que ma maxia dessine la plus belle des courbes, je profite d’un combat bien compliqué par des eaux légèrement tendues. Raison de ma venue en ces lieux je remercie la magnifique truite de ce moment de plaisir, regardant la belle qui s’enfonce dans l’eau glacée.

Ainsi ma saison a véritablement débuté…..

 

 

Timide

Timide, ainsi pourrait débuter le récit de ces quelques heures passées à retrouver la belle des Combrailles.

Après un weekend laissant à la foule des grands jours le plaisir d’arpenter les berges de la rivière, j’ai attendu la quiétude d’un moment que pour rien au monde je n’aurais souhaité faire ailleurs.

Le plaisir de retrouver la Sioule avec des eaux fortes et  bien fraiches ne laissait guère de doute pour cette ouverture. Je savais d’ores et déjà qu’il faudrait faire preuve de persévèrance et savoir se contenter du minimum.

Cela fait bien longtemps qu’elle  n’a pas offert un visage si prompt à décourager même les plus aguerris. Entre 30/40 m3, une eau à peine à 4°, un samedi d’ouverture avec peu d’écho de belle prise. Des résultats très faibles ou la célèbre bredouille tant redoutée  fut comme une réalité sans appel pour beaucoup.

Pourtant quel pied d’être là .Au milieu de la nature, prenant le temps  d’écouter les oiseaux qui annoncent le printemps, de regarder le manège d’un canard, d’observer le moindre indice qui vient perturber ce monde engourdis pour les frimas de l’hiver.

Une éphémère qui se pose  à la surface  comme le secret espoir que tout va recommencer. Un museau qui se dessine, une truite qui se montre affamée. Etrange sensation que celui de laisser vagabonder mon imaginaire.

Rien ne semble pouvoir perturbé ce tableau si parfait .A moins peut être que je ne fasse la conversation avec un de ces bipèdes .Un de ces « y qu’a » qui a chaque ouverture ont la pertinence d’une analyse des gens qui savent mais ne font jamais rien.

Vous savez ces gens-là comme disait Brel .Ces gens-là qui à longueur de journée vous offrent leurs mots appliqués .Ces gens-là que je m’évertue à fuir, n’ayant plus guère d’envie pour ces joutes verbales inutiles au point d’aspirer maintenant à une profonde solitude.

Transformant un simple loisir en une quête permanente de communion avec le vivant qui m’entoure, je sais que la pêche est devenue pour moi bien autre chose qu’une envie de reconnaissance.

Alors certes j’aurais pu partir à des centaines de kilomètres pour chercher un  ailleurs, terrain de jeu plus adapté à la recherche de beaux poissons  m’offrant probablement les fameux «like facebokien » tant attendus au sortir de ces lignes.

Certes j’aurais pu à loisir me laisser aller à l’infidélité à ma rivière, trouvant en elle bien des excuses pour m’exempter de ces heures délicates.

Mais de Sioule, j’en suis attaché .Partenaire d’une histoire qui nous unis depuis des années maintenant, j’ai rêvé d’elle ces mois derniers. Au fond de mon atelier j’ai imaginé ce premier rendez-vous, je me suis préparé, m’offrant quelques nouveaux artifices, une soie, un gilet, une boite à mouche bien remplie. Tout était prêt et je ne pouvais aller  plus loin.

Philosophie profonde qui me conduit à penser que sans cela, sans cette nécessaire fidélité, je risquerai de sombrer dans un esprit de consommation , si présent à notre époque auprès de ces nouvelles générations de pêcheurs qui au final passent de rivière en rivière sans jamais se préoccuper d’elle

Ainsi a commencé ma saison 2017….

Images du jour

Trois photos comme des prétextes à prendre le temps d’admirer le vivant

Résumé d’une sortie de pêche ou la nature se  décline à travers la variance d’une robe. Collection hivernale d’un  monde animal qui tente parfois de passer inaperçu

Mimétisme d’un lieu de vie ou une truite pour se fondre, se faire oublier des pêcheurs,  a choisi de sacrifier quelques points rouges.