Alors que pour bien des pêcheurs l’arrivée de la fin novembre signe la mise au râtelier de leur canne pour les mois à venir .Il est une vraie opportunité que celle de continuer à se balader sur les bords de l’allier.
Comme un immense terrain de jeu qui s’étale sur des dizaines de km, l’Allier invite à sa prospection. Du pont de Saint-arçons ou commence la deuxième catégorie jusqu’à l’aval de Coudes dans le puy de dôme, c’est une alternance de radiers, de gours profond, de mystère, de centaine de spot ou l’on peut entrevoir l’espoir d’une belle rencontre hivernale. Jusqu’à 31 décembre la pêche de l’ombre ne connaitra pas de pause.

Certes il faudra bien admettre que l’Allier ne s’offre pas sans efforts et parfois certaines journées ressembleront à un parcours du combattant. Les pêcheurs les plus pressées auront vite fait de miser leur dévolu sur le célèbre parcours no kil de Reilhac ou quelques poissons artificiels leur donneront la sensation d’un moment de pêche réussis. C’est déjà pas mal me direz-vous même si l’on peut vraiment s’interroger sur l’introduction de ces pseudos saumons dont la présence au bouchet m’interpelle bien mois que sur la riviere.Un sujet à debat probablement

Pourtant, pour ma part je ne conçois ma venue auprès de la belle dame qu’a prix d’un absolu nécessité à toucher l’un de mes poissons préférés : L’ombre commun. Fantasque, insaisissable, rare, fragile, je voue à Thymallus un respect sans limite.

D’un museau timide qui se saisit d’un éphémère dans les eaux froides de l’hiver à l’éclat d’argent d’un Grayling surpris par une mouche artificielle, nous avons donc encore la chance de poursuivre notre saison de pêche.
Un radier prometteur, un rayon de soleil qui pousse vers la surface quelques olives, deux heures à tuer, il n’en faut pas plus pour une sortie de pêche.

Tout ici ne sera question que de connaissance, d’expérience, de savoir pour déterminer le bon endroit, le bon moment .A ce petit jeu, nul doute qu’une bonne vielle technique comme la noyée représente un must pour prospecter rapidement de grand espace et surtout profiter de ces phases d’activités.
Ainsi se résume une partie de mes sorties de pêche actuelle laissant encore une belle place à la rivière. Un chest pack, deux ou trois mouches de secours, une bobine de 14/100, ma marryat 10 soie de 4, une veille soie naturelle que j’ai oublié de graisser, et enfin et surtout un train de noyée .Rien de plus, rien de moins.

Des noyées bien rustique dont je vous propose maintenant un montage aussi simple que possible.
Un parti pris à travers cette séquence sur une évolution qui conduit à perdre l’essentiel au profil d’un choix ou le montage de mouche devient pléthorique perdant parfois sa relation indispensable avec nos rivieres.Les montages les plus simples étant bien souvent à mon gout les plus efficaces. Comme un impératif aussi à retrouver l’allure de ces mouches d’antan, monter par quelques vielles mains tremblantes, frigorifié par un matin brumeux sur les berges de nos rivières avec trois bouts de coton à repriser.
Sentiment d’une pratique en noyée souvent déconsidéré et dont l’extrême justesse tient dans un concept simple :
Faire le maximum avec le minimum.
Ainsi passeront ces quelques jours qui me conduiront vers 2017.Petit à petit le froid s’installera, la cadence des sorties de pêche se fera plus douce .Il sera temps de passer à l’étau pour refaire les stocks avant que tout recommence……
