Evolution règlementaire, la Basse Sioule sera concernée en 2017.

Depuis maintenant plus de 10 ans, la basse Sioule et ses aappmas ont toujours fait figure d’une volonté importante de protection de nos ombres et nos truites.

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Sous l’impulsion notament de l’aappma de Châteauneuf les bains, ce désir s’est exprimé par la mise en place d’un règlement intérieur qui affirmait  jusqu’à aujourd’hui une maille de la truite à 28 cm et la remise à l’eau de l’ombre commun.Je profite d’ailleurs ici en tant qu’élu de l’aappma  pour remercier du soutient sans faille de ceuxi sans qui rien n’est possible : Les pêcheurs  amoureux de la Sioule

Les enjeux règlementaires faisant souvent pesé sur notre pratique des contraintes dont le seul sens réside dans un constat ou bien peu s’interroge sur l’état de nos rivières..Convaincu peut être que les pêcheurs ne peuvent pas apparaitre comme des interlocuteurs responsables s’ils ne font l’effort d’une fermeté à protéger le peu qu’il reste.

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Il est bon  aussi de rappeler ici que notre RI  émanait d’ une dissonance entre l’expression de l’article L-436-5 de l’environnement qui fixe comme règle la nécessité pour un poisson de s’être reproduit au minimum une fois avant d’être prélevé et des décrets d’application limitant le champs de la mesure à une TLC à 25cm (jusqu’en 2016)

Comme je m’en étais fait le relai sur le blog ( avril 2016 / http://auvergnepassionmouche.fr/enfin-un-cadre-legal/ )  , l’évolution du cadre légal au cours de l’année 2016 ,a ouvert l’opportunité pour nos aappmas d’aller au-delà du seuil limite de 25 cm en introduisant une autre TLC à 30cm.

Une  évidence  pour notre territoire ou l’on pouvait enfin faire respecter l’article L-436-5.Sur la basse Sioule les truites n’étant pas en mesure d’assurer une reproduction efficace qu’à partir d’une taille ( étude scalimetrique ) d’environ 27/28cm.

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L’aappma de Châteauneuf les bains a pesé de tout son point et son importance pour  faire évoluer ce problème soutenu par la fédération de pêche du 63 et les autres aappmas du secteur.Désireuse de voir offrir  à nos truites la garantie que leur acte reproductif sera sanctuarisé dans l’avenir et que la loi sera respectée.

A partir de l’année 2017 : la TLC de la truite fario  passera  à 30 cm de l’aval du barrage de Queuille jusqu’à la limite départementale avec l’Allier.

Pour 2017

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Au-delà et à travers la continuité de notre préoccupation à assurer l’avenir de notre rivière, l’ombre commun bénéficiera lui aussi d’une mesure  très importante. Dans un contexte d’introduction sur la haute Sioule , et d’absolue nécessité d’hyper protéger une espèce très fragile à l’aval , il sera totalement interdit de prélever un ombre sur la Sioule d la confluence avec la Miouze jusqu’à la limite départementale avec l’Allier. Une mesure rare et qui   exprime la parfaite entente entre nos territoires de la haute et la basse Sioule.

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Pour complémenter ce billet, je tiens aussi à me faire l’écho des mêmes préoccupations sur la haute Sioule et dont l’expression à partir de l’année 2017 conduira à faire passer la maille de la TRF à 25cm.Des initiatives qui verront aussi une cohérence sur l’ensemble du bassin Sioule à travers la mise en place d’un quota ( Règlement Intérieur Aappma) à 4 poissons par jour. Une volonté reprise par la FD63 qui sera le relai de ce règlement.

L’ensemble du département sera lui aussi concerné par des évolutions réglementaires puisque la maille de la TRF se verra appliquer à 30cm sur l’ensemble des secteurs à forte croissance : Allier/Dore et la maille de l’ombre passera lui sur ces secteurs à 35cm.

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Les mesures pour 2017 sur la Basse Sioule :

TLC de la truite fario : 30 cm de l’aval du barrage de Queuille jusqu’à la limite départementale avec l’Allier.

 

Interdiction de prélever un ombre commun  sur la Sioule de la confluence avec la Miouze jusqu’à la limite départementale avec l’Allier

steph2009-44

Updated: décembre 5, 2016 — 6:39

14 Comments

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  1. De tres bonnes nouvelles un grand bravo pour votre engagement!
    Yann C

  2. Bonjour,

    Très bonnes nouvelles mais est ce que la garderie va suivre?

    Sur la Haute je n’y vais pas souvent, mais sur la Basse j’y fais 30 à 40 sorties pas an et je ne me fais jamais contrôler.

    Sinon je me demandais aussi si la création d’un No-Kill à Menat serait retentée cette année?

    a+
    JLB

    1. Bonjour,
      Plusieurs points sont abordés dans votre question …Tous d’abord l’aappma de chateauneuf les bains possede 6 gardes de pêche et ce n’est pas parce que vous n’etes pas controlé physiquement que vous n’etes pas surveillé .Le controle physique ayant parfois vocation à deranger le pecheur , il peut etre preferable d’une observation lointaine et d’une mise en action seulement dans un contexte de doute.
      Au dela au sujet du no kill , l’experience ne sera pas reconduite , la mise en place de ce lineaire emanant de la volonté à integrer ce projet dans une proposition de dev touristique , il s’est averé que la faiblesse du soutient rencontré a mis en difficulté l’aappma et clairement cela n’apportant pas grand chose en terme de protection , il est facile de percevoir le realité de l’engagement à defendre celui-ci.En somme et pour etre assez clair …
      ++steph

      1. Bonjour,
        Merci de vos informations et d’une manière générale pour votre engagement pour la Sioule.
        Concernant la garderie je ne dois donc pas avoir un comportement suffisamment douteux pour me faire contrôler… Sans musette on attire déjà moins l’attention.
        a+
        JLB

  3. Très bien vraiment, impeccable de leur permettre de se reproduirent avant d’etre prélevées…
    Sinon on allait d’année en année sur le chemin de devoir relacher des arcs en ciel pour satisfaire les viandards.

  4. Enfin bravo
    une mesure éfficace pour la sauvegarde des poissons et le plaisir de la pêche à la mouche.
    L’étape suivante pour une éfficacité absolue, le sans ardillon pour la mouche et une limite raisonnable des hameçons du toc et lancés .

  5. Encore des mesures restrictives, pourquoi pas mais avant tout la protection des salmonidés passe par la protection des milieux et quand on voit notamment l’impact des barrages et des éclusées sur les populations salmonicoles, quid de ce combat qui devait être réellement mené, mais il est plus facile de limiter les quotas, d’augmenter les tailles que de lutter contre les lobbies qui tuent peu à peu nos rivières…

    1. Bonjour

      Que vous repondre si ce n’est qu’une fois encore ,à la lecture de votre commentaire je ne peux que vous inviter à vous rapprocher d’une aappma et à prendre les initiatives necessaires pour tendre vers les objectifs que vous semblez vouloir atteindre.Il est probablement plus facile de venir ici poster un commentaire moralisateur que d’aller reellement sieger dans les commissions pour lutter contre les atteintes reelles de nos milieux aquatiques.Mais au dela je vous repondrai que pour ma part j’ai tout conscience que ces mesures peuvent apparaitre comme restrictives et qu’elles stigmatisent certainement la fragilité de la sioule …mais c’est ainsi et à votre difference avant de donner des lecons à EDF , aux paysans , aux canoés….je fais l’effort de reflechir à l’impact de ma pratique …Une question d’ailleurs me brule le clavier ….Ne pensez vous pas qu’il serait bien peu credible de demander à EDF de respecter ses contraintes liés aux reglements d’eau des barrage …alors que les pêcheurs auront fait fis des obligations legales du code de l’environnement et notament de l’article r436-5….En resumé ….un constat simple avant d’exiger des autres ….nous devons d’abord exiger de soi-même…

      1. M. Steph.C, que savez vous de mon militantisme en matière de protection des milieux aquatiques? Je ne vais pas passer ma vie de pêcheur et militant en revue en étalant tout ce que j’ai essayé de faire (j’ai bien dit essayé pour ne pas passer pour un prétentieux) pour contribuer à protéger la nature… Mais en ma qualité de journaliste halieutique (j’ai travaillé pour Salmo, Truite Mag, Partir Pêcher, La Pêche et les Poissons) j’ai toujours dénoncé les maux qui pourrissent nos rivières. J’ai milité et oeuvré sur le terrain pour de nombreux combats : Loire Vivante dès son origine, WWWF, Green Peace, et dorénavant au sein de mon AAPPMA du Morvan pour supprimer les ouvrages sur nos cours d’eau, pour inciter les forestiers à plus de parcimonie dans le débardage du bois, les éleveurs à empêcher les bovins d’affaisser les berges, contre la descente de ruisseaux à moto, contre l’éclaircissage abusif des rives, contre le recalibrage des rus où se reproduisent les truites etc… la liste est longue. Donc ne venez pas me donner des leçons en terme de protection des milieux aquatiques, j’oeuvre comme vous à mon niveau avec mes connaissances certainement incomplètes mais j’essaye de réfléchir et d’avoir une logique avant de lancer un débat…. Ce que j’ai voulu dire dans mon précédent post, et sans aucune arrière pensée de polémique, c’est que les mesures restrictives ne sont qu’une façon de se donner bonne conscience mais ne sont réellement sans aucune fondation scientifique et écologique…

    2. Bonjour « Baran » (Philippe?),

      Fixer la TLC à 30cm donne une chance aux Truites de la basse Sioule de se reproduire avant, éventuellement, d’être prélevées. Si pour vous c’est une mesure restrictive, pour beaucoup c’est avant tout du bon sens.

      Vous stigmatisez une AAPPMA sans être bien renseigné sur ses actions. Avec les moyens financiers, techniques et réglementaires qui sont ceux d’une AAPPMA, si vous savez comment supprimer les barrages de Fades et Queuille ou modifier un règlement d’eau en cours de période d’autorisation d’exploitation, il faut venir en parler à la prochaine assemblée générale.

      Salutations,
      JLB

      1. Bonjour,

        Je (Dominique) fais partie d’une AAPPMA du Morvan donc difficile d’être sur tous les fronts…. Nous oeuvrons depuis 10 ans pour la suppression des ouvrages sur la Haute-Yonne et ses affluents. Récemment nous avons fait supprimer un barrage sous Château-Chinon sur une retenue qui entravait la migration des truites, aussi supprimé les seuils et autre barrages d’anciens moulins sur la plupart des ruisseaux de notre secteur. C’est un long combat mais réellement efficace puisque en 10 ans (pêches électriques à l’appui)la population des ruisseaux concernés à augmenté de 20 à 30 % et celle de la rivière de 15 à 25 %. Nous n’avons ni augmenté les mailles ni diminué les quotas (toujours 6 truites par jour) car nous considérons que l’impact de la pêche est très minime (de moins en moins de pêcheurs sur les parcours sauvages et des résultats souvent inférieur aux limites réglementaires). Je ne viens pas me poser en donneur de leçons mais je pense réellement que dans la plupart des cas les prélèvements des pêcheurs ont très peu d’incidence sur les populations de salmonidés. On veut se donner bonne conscience en imposant des restrictions mais ce n’est absolument pas fondé écologiquement pour la simple et bonne raison que de moins en moins de pêcheurs remplissent leur frigos ou congélateurs et que les bons pêcheurs sont quasiment tous respectueux de la préservation des espèces donc tout le contraire des viandards que vous dénoncez mais qui en réalité n’existent que dans l’imagination de certains; car le temps de la pêche cueillette est définitivement révolu. Je ne parle pas des pêcheurs occasionnels d’ouverture qui viennent rembourser leur carte sur des surdensitaires mais qui par leur faible niveau technique ne constituent pas un danger pour les poissons sauvages éduqués et difficiles à prendre. Je pêche les salmonidés depuis 35 ans à travers l’hexagone et mes activités de journaliste halieutique m’ont conduit à sillonner pas mal de régions. La dernière fois que j’ai vu un panier débordant de truites sauvages c’était en 1983 avec un septagénaire local qui pêchait à la barre (mouche portée) sur un affluent de la HAUTE CREUSE. Il devait bien avoir une dizaine de farios dans son panier. Depuis la plupart des pêcheurs que je rencontre au bord de l’eau (de moins en moins nombreux d’ailleurs) n’ont quasiment jamais le quota, souvent beaucoup moins. Ou alors nous ne pêchons pas les mêmes parcours… Donc pour moi cette histoire d’impact des prélèvement est un faux problème. Il suffit pour s’en convaincre d’étudier les résultats des pêches électriques réalisés en fin de saison pour voir que même sur des cours d’eau encore pêchés régulièrement, il reste encore beaucoup de poissons en passe de se reproduire, et si ce n’est pas le cas c’est qu’il existe d’autres problèmes qui diminuent les populations et ce n’est pas parce que vous allez monter la maille de 5 cm et diminuer les quotas qu’ils seront résolus et que vous retrouverez une population à la hauteur de vos espérances, hélas…

      2. Mesure de bons sens? On pourrait le penser à première vue mais si on analyse bien le fonctionnement de la pyramide des âges des truites, on s’aperçoit que les sujets les plus nombreux sont les jeunes. Il y a dans la pyramide des âges généralement plus de sujets de 2 à 3 ans que de 5 à 6 ans. Si l’on veut être éco responsable c’est donc logiquement dans la cohorte de sujets les plus nombreux que l’on peut s’autoriser à prélever. Aussi il a été prouvé après études de génétique que les truites qui avaient une croissance plus rapide engendraient des individus à croissance plus rapide. Comme chez les hommes vous aurez plus de chance d’avoir des enfants grands si les parents sont eux-mêmes grands. Donc avec une maille haute vous allez inciter les pêcheurs à prélever des sujets plus vieux, pour certains à plus forte croissance, et qui constituent le haut de la pyramide, donc moins nombreux. D’où l’idée d’une maille inversée pratiquée dans certains pays. On s’autorise à prélever quelques petits poissons juste maillés et on relâche les beaux. C’est ce que je m’applique en tout cas quand je veux garder quelques prises et rend à la rivière systématiquement tous les beaux poissons, salmonidés et carnassiers.

        1. Auvergne Passion Mouche

          Bonjour dominique

          Loin de mon l’idée de polemiquer ici ou ailleurs et vous l’aurez bien compris.Simplement je crois que vous vous trompez d’analyse .Il ne s’agit aucunement de parler de la perenisation de l’espece ou du role de tel ou tel action sur la preservation de nos truites .Bien au contraire et si nous devions faire une lecture ensemble autour d’une biere de ces enjeux , soyez sur que je serai bien d’accord avec vous sur ces sujets et serait pret à reconnaitre le role infime de l’activité pêche sur cette avenir qui je le concede me semble bien sombre.
          Mais une fois encore moi aussi comme vous j’ai eu un engagement assoc , j’ai eu la chance d’eveiller ma conscience dans les marches de serre de la farre ou du veudre à l’epoque ou epala nous expliquait le bien fondé de ces barrages.Simplement je suis un pêcheur …un pêcheur qui n’accepte plus de voir des journalistes halieutiques ne faire aucune analyse critique de leur role alors que nous avons perdu pret de 25/100 de nos pratiquants en 20 ans …Qu’avez vous fait ???pour sauver la pêche …..pas les rivieres mais la pêche …..alors oui ma conviction profonde residera autour de cela ….les contraintes reglementaires ne sauveront pas nos rivieres mais elles sont le seul levier d’action pour tenter de limiter l’impact d’une epoque qui se fait de plus en plus abbrasive …..vous pourrez hurler , pestiferer contre pierre , paul ou jacques ….vous ne serez jamais rien d’autres qu’un pêcheur !!!!et cette condition fera de vous petit à petit un utilisateur du vivant au même titre que d’autre…et jamais cela ne vous octroira le droit de donner des leçons de bonne usage au 97/100 de la population …c’est ainsi….je vous le repete soyons humble , conscient que notre etat de pêcheurs est si fragile ; l’avenir ne peut reposer sur un mirroir aux allouettes….un truite de morte le 30mars 2018 ….ne changera rien à l’avenir de la truite en tant que tel …mais changera tout à l’avenir de la pêche ….cette truite de morte ….aurait eu valeur à amuser un gamin sur le bord de la sioule le 5 avril 2018…aurait pu gober le 6juin ….etc …..c’est cela ….et quitte à passer pour un abrutis …avec un croissance du nombre de carte vendu de 15/100 sur l’ensemble de nos territoires sioule …sincerement je crois modestement que la seule verité ….c’est le terrain ….
          Une fois je vous le reecris ; je respecte profondement les gens qui ont votre engagement , votre volonté ….mais je suis plus infime que vous et mon combat est plus modeste….je ne suis pas un sauveur de truite ….mais je juste un passioné de pêche qui se bat pour que son loisir reste passionnant même dans les pires conditions que nous laisse notre temps…

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