Il faut savoir faire son méo culpa.Alerter depuis quelques temps par un débat qui fait rage, je ne cesse de parcourir, de lire, d’essayer de comprendre les enjeux qui se cachent derrière la remise en cause du maintien de la continuité écologique.Un article comme une introduction vers une réflexion plus profonde.
Je le concède parfois aisément, mon identité de pêcheur à la mouche, de pêcheur de salmonidés’ m’a conduit au fil de temps à faire de moi un homme manipulé par ces ambitions
Je rêve de prendre des truites par milliers dans des rivières libres de toutes contraintes.
J’imagine la beauté de ces ombres se baladant à loisir dans des rivières qui n’aurait plus de grands barrages.
Je commets parfois même la plus insolente des fantaisies .J’ose croire encore que peut être un jour je prendrai des saumons sur l’allier. De tout cela je m’y prépare chaque jour, chaque soirée par des heures passées à l’étau
Pourtant il me suffit d’une vidéo, d’un propos que je vous invite à visualiser ( time code : 11.23) pour me rendre compte que j’ai oublié la pauvre grenouille et la libellule.
Oublier de me préoccuper de ce qu’elle pense. Du risque de fragilisation de cette pauvre petite dame verte dont je suppose bien des hommes qui s’expriment aujourd’hui , aimerai déguster avec une persillade et un petit vin blanc dans la fraicheur d’un moulin.Très sincèrement il ne m’est pas venu à l’idée d’imaginer que les grenouilles de nos cours d’eau pouvait entrevoir la pertinence de réfléchir sur l’impact de l’arasement d’un seuil ou d’un barrage
Alors il me faut oser le dire, l’écrire, les pêcheurs à la mouche ne s’intéresse guère au grenouille et c’est grave.
Ainsi pour tenter de réparer ce manque d’intérêt je vous propose une vidéo d’une mouche spéciale grenouille : La Christmas Frog’s.
Je conclurai par ces mots de monsieur Jean Rostand :
« Le biologiste passe, la grenouille reste »