Avril invite à poursuivre en eaux closes.
De pêche en lac, le début du printemps est synonyme de belles séquences dont il faut savoir profiter.
Loin, très loin des clichés et des idées reçues, la pêche en réservoir peut se décliner tout au long de l’année, offrant à chaque période des visages bien différents.
Une réalité d’autant plus importante lorsque l’on a la chance d’habiter en auvergne avec des sites d’altitude.
Occasion de vous glisser quelques mots sur l’arrivée d’un nouveau lieu en 2021 dans le département du Puy de Dôme : le lac Serviere.
Accessible à l’aide d’une carte à la journée, vous avez été un certain nombre à me demander mon sentiment au sujet de la pratique mouche sur ce lac.
Pour être assez clair, la topographie de nombreuses zones en pente douce associé à une interdiction d’entrer dans l’eau me pousse au sentiment d’un intérêt très minimal pour le pêcheur à la mouche.
Mais soyez sur que je ne manquerai pas en tant qu’adepte assidu des eaux closes de vous faire un petit compte rendu d’une sortie post confinement.
Après l’hiver et ses eaux froides conduisant les truites vers les zones profondes, le retour de quelques belles proies annoncent des jours meilleurs. Bibio marci, Sialis et autres chironomes invitent à multiplier les options.
Face à des poissons qui ont déjà retenu de nombreuses leçons, la pêche se fait plus fine, plus technique, plus intéressante.
Les mois qui arrivent nous confrontent régulièrement à un stock de poisson très éduqué, Il faut faire preuve d’application pour réussir à cette période de l’année.
Des stratégies qui conduisent souvent à chercher des poissons pleine eau en recherche de nourriture. On retrouve de la longueur et du cast, éloge à la double traction et à la maitrise de distance de pêche importante.
Clin d’œil à revendiquer avec force l’importance du geste : celui du « lancer mouche ».Loin, très loin d’une pratique rivière qui s’en éloigne chaque jour un peu plus.
Serai-je étonné de ce sentiment à se croire encore pêcheur à la mouche de la part de certains qui ne font plus que pratiquer « Al Hilo ».
De gens qui regardent souvent avec mépris les adeptes des natives et autres cannes destinés à l’usage du toc à la nymphe. Pourtant que de similitude, que de question en suspens sur une évolution qui semble nous priver de ces arabesques si fondamentales à notre art.
Un constat qui ne laisse guère place au manque de maitrise du lancer. Faut-il savoir faire usage d’une soie pour aimer pratiquer en lac et réservoir en ces heures printanières.
Ces soies et leur maitrise, tant à travers le geste que la compréhension de leur usage. Nuance qui place chaque déclinaison qui sépare une flottante d’une inter-rapide comme des choix essentiels à un moment où l’on prendra plaisir à retrouver des poissons dans les couches proches de la surface.
Sêche, sêche/nymphe, noyée, washing line et bien d’autres pour permettre la reussite.Alterance de déclinaison autour d’un ensemble de plusieurs cannes permettant de passer en un clin d’œil d’un choix à un autre.
-Canne 1- Canne type rivière 9 pied soie de 5 flottante destinée à la pêche en sêche ou nav
-Canne 2- Canne 9.6/10 pied soie de 6 flottante destinée à la pêche en sêche/nymphe
-Canne 3- Canne 10 pied soie de 6 flottante destinée à la pêche au chiro
-Canne 4 –Canne 10 pied soie de 7 soie intermédiaire lente ou Hoover destinée à la pêche en washing line
-Canne 5-Canne 10 pied soie de 7 soie intermédiaire rapide destinée à la pêche streamer et noyée
plus une parfois destiné à la pêche au streamer.
Prétexte à mettre en avant une des stratégies de pêche les plus agréables qui soit : la pêche au chiro.
Occasion d’un bavadarge autour de cette pratique à travers un article écrit il y a déjà quelques temps.
Discution autour de la pêche au chiro : Appréhender la pêche au chironome en lac
Continuité d’instant qui m’invite à poursuivre tout au long de l’année à la recherche de partenaire diffèrent.
Convaincu à tort ou à raison que les années qui arrivent, sonneront avec intensité l’extrême fragilité de la pêche de la truite ou la thermie de nombreux cours d’eau se fragilisent.
Présentation du projet Tigre : https://thermie-rivieres.inrae.fr/?fbclid=IwAR14A4NR22HiNxeurzcgLBfBuiy4ZU6m0xRxhLiBRMqKfPSMRPOqYRzCn1s
Les eaux closes comme un pare feu, une sécurité d’une année 2021 qui semble d’ores et déjà très sêche et qui me pousse à penser que nous serons très rapidement vers des seuils d’inconforts pour nos salmonidés.De quoi interroger le sens d’une pratique dont bon nombre ne cesse de nous expliquer qu’ils sont des protecteurs du vivant.
Les eaux closes comme le moyen de rester pêcheur à la mouche , de s’adresser à des espèces plus aptes à accepter l’évolution de nos espaces halieutiques.Carpe , Black Bass ,Carnassier , Koi , autant de rendez vous à ne pas louper.