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Retour à Banson avec le 3rd hand rod holder

Après un hiver où je me suis focalisé sur la recherche des beaux poissons du Domaine de  gerris, changement d’horizon pour aller à la rencontre d’une pêche plus diversifiée.

Pêcher le même plan d’eau régulièrement est loin d’être rébarbatif d’autant lorsque l’on a la chance de pouvoir pratiquer sur un reversoir comme celui de Stéphane et Laeticia.

Simplement à l’image d’une rivière ou l’alternance des postes vous oblige à changer d’approche, il en va de même pour la pêche en réservoir , chaque lieu possède ces codes , ces zones propices.

Remise en question nécessaire  qui pousse à échouer parfois , à réussir de temps en temps , à progresser tout le temps.

Ainsi avec l’arrivée de premier fleur de printemps, Banson invite souvent à la maitrise des pêches fines .Sèche, nymphe, noyée en sont des outils indispensables pour réussir.

Occasion d’un clin d’œil à mon ami Vincent qui maintenant depuis quelques années fait un travail important pour donner à ce site l’apparence d’un petit paradis à la quiétude bien auvergnate.

Bilan d’une journée ou il a fallu chercher les poissons avec beaucoup d’application.Des prises régulieres avec des poissons combattifs , venant récompenser une lecture rapide du changement d’activité de ces dames qui tout au long de la journée auront su plier du carbone.

Quelques heures de pêche pour tester un nouvel outil venant compléter une approche en mouvement : Le 3RD hand Rod Hodler

État d’esprit très USA  de ma pratique réservoir, associé à mon collier et  à un sac à dos, le 3 RD hand rod holder permet d’avoir à porter de main rapidement une deuxième canne.

ll me faut pourtant doucher très vite mon enthousiasme puisqu’après de nombreux essais sur plusieurs cannes, l’usage des poignées fines très courant sur les cannes en Europe conduit à remiser cet objet au placard.

Nulle question de prendre le 3 rd hand rod hodler pour la saison rivière qui s’apprête à débuter.

Une saison rivière sur lequel je mettrais l’accent très tardivement cette année.

Certe je ne raterai probablement pas l’ouverture ni même quelques heures supplémentaire mais j’avoue  ma lassitude à conduire une pratique qui se résume dans ces heures d’eau fraiche à rouler , rouler encore des billes tungstènes lourdes.

Sentiment qui me pousse inexorablement à interroger de plus en plus la pertinence de prendre une canne à mouche. Ne serait-il pas plus  cohérent de passer vers des outils plus aboutis à ce genre de pratique. Voilà peut-être une interrogation pour les années à venir.

Une question , prétexte  à la veille de l’ouverture à faire un clin d’œil à Stephane Voissier.Guide  de pêche sur la  haute Sioule , il est sans contexte avec Emmanuel Estival , l’un des deux guides que je ne saurais vous conseiller le jour ou vous aurez envie de venir à la rencontre de la fille des Combrailles .

Le site de Stephane Voissier : https://www.guide-peche-sioule.fr/

Parti pris volontairement osé qui me conduira peut être à certaine critique , mais à l’image de l’apologie d’un esprit terroir de notre consommation , il me semble tout aussi pertinent d’user d’un produit local que d’aller chercher les conseils d’un professionnel qui ne vit pas au bord de la rivière.

Mais revenons à nos moutons pour conclure ces quelques lignes qui sont surtout prétexte à partager avec vous les impressions laissées par le 3rd hand rod holder.

Vous l’aurez compris , je suis très partagé , pour ne pas dire plus.

A la fois intrigués par les possibilités que peut offrir l’objet lorsqu’il est utilisé avec des cannes adaptées mais affichant une forme de déception ( usage riviere) qui me pousse à éviter de vous donner un avis très positif.

Signe peut être d’une forme d’indépendance que j’aime à cultiver sur Auvergne passion mouche.

Loin, très loin du regard souvent aseptisé auquel nous invite aujourd’hui de nombreux partenaires sponsorisés et autres revues ou tout regard critique devient impossible.

 

 

 

2020 saison de pêche mais année élective aussi !!!!!

Un rituel, une irrésistible envie de retrouver des repères, voici que je reviens au bord de la Sioule.

Il est temps de consacrer quelques heures à mes balades préouverture.Le temps d’observer, de s’imprégner des lieux, de prévoir les options qui nous conduisent petit à petit vers l’instant T

De ce moment privilégié, j’espére que la saison qui arrive se fasse sous de meilleurs hospices que celle de 2019.

Un manque d’eau cruel, des niveaux bas qui ont conduit très  vite à une forte sollicitation des secteurs, une thermie en explosion durant l’été.Autant de raison qui m’ont fait aller vers d’autres contrées plus prometteuse très tôt dans l’année.

Relire « j’ai mal à la Sioule » Aout 2019 : J’ai mal à la Sioule

Halte vers Peschadoire ou j’observe les premières ephemeres de l’année

Signe d’un hiver qui a livré beaucoup de douceur même si le fugace épisode de neige et de fraicheur de ces derniers jours  nous rappelle les saveurs du froid.

Une haute Sioule qui sera très probablement une bonne option en début d’après-midi pour les moucheurs qui choisiront de commencer  en surface, sollicitant des poissons opportunistes dans la boucle de Montfermy.

A moins peut être que l’espoir d’une belle truite de la basse Sioule titille le carbone de vos cannes.

Coup de blues apercevant le nouveau décor qui orne aujourd’hui le paysage. Châteauneuf les bains et sa microcentrale.

Constat d’une situation qui s’aggrave et dont l’exemple le plus flagrant reste celui d’un ruisseau de cube aménagé à grand coup de milliers d’euros ( +11 000 € à la charge des pêcheurs)  pour simplement conduire les truites à se fracasser le museau sur un seuil qui dure et dure encore.

2020 année très riche….

Sioule,  théâtre de la venue de plusieurs grandes animations :

Rencontre Sioule » les 24, 25 et 26 Avril à Chateauneuf-les-Bains (63) avec Pierre Sempé

Académie international des mouches Devaux les 15/16/17 mai

Flash-back vers ces discutions que nous avions entre amis de la Sioule il y a plus de 15ans.Raison de la naissance de bien des lignes écrites ici pour remettre en lumière ce joyau.

Moteur d’un état d’esprit ou la performance a été d’unir chaque secteur des plus amonts à plus aval autour de convictions communes.

Ces mêmes idées que je n’ai eu cesse de défendre sur Auvergne passion mouche , quitte à souffrir de beaucoup de critique et de bien peu de soutient.

-Savoir économiser la ressource à travers des choix règlementaires parfois perçu comme des punitions pour faire face à une époque qui ne donne que très peu de marge de manœuvre .

-Valoriser ce qui reste plutôt que se convaincre que nous sommes l’alpha et l’oméga d’une volonté individuel de chaque  pêcheur à faire attention à nos rivières alors que la majorité des ag de nos aappmas ne concernent qu’une minorité d’entre nous

Sioule démontrera en 2020 sa capacité à intéresser  l’attention d’acteur important de grande qualité.

Démonstration d’un pari  réussi qui aura maintenu l’attractivité des territoires même si les personnes qui se seront le plus exposé n’auront que peu de considération de la part d’un microcosme local qui respire un peu trop l’opportunisme.

Volonté d’éliminer quelques propos négatifs au profil d’un discours idéaliste qui permet de vendre la dame des Combrailles. Naissance je le crains d’une nouvelle ère où il s’agit de garantir un présent qui rapporte.

Interrogation d’une dérive qui me semble de plus en plus inévitable  ou la valeur ajoutée ne pourra rester longtemps éloignée  des riverains qui sont les dindons de la farce, offrant de manière gracieuse l’usage de leur droit.

Danger  d’une privatisation au détriment des pêcheurs locaux , punis comme dirait sœur Anne de n’avoir rien vu venir.

2020  année élective donc

Année qui je l’espère débouchera vers l’arrivée de nouvelle perspective offrant enfin à la Sioule d’être gérer non plus à travers le prisme de quelques acteurs locaux  mais de grandes aappmas œuvrant sur l’intégralité de chaque secteur.La gestion par bassin comme indispensable.

Ce n’est qu’à travers cela que je reste convaincu que nous pourrons répondre aux enjeux même si au sortir de l’assemblée générale de l’aappma de Montfermy , je ne peux cacher l’inquietude  qui est la mienne à regarder s’éloigner des gens comme Philipe.

Symptôme d’une maladie profonde ou il est bien facile de donner audience à quelques bricoleurs du dimanche qu’a ceux qui ont tenté de construire une partie de l’histoire.

Sentiment surtout que l’avenir de la pêche dans mon département ( et ailleurs ???) ne peut, ne doit plus se construire autour d’un nombre trop imposant d’aappma.,6 rien que pour la Sioule.

Vous l’aurez compris à  tous ceux  qui iront dans les ag elective , je vous interroge sur le sens  d’élire des gens qui iront s’engager sans projet , sans vision d’avenir.

Refuser d’être les moteurs de cela , refuser de donner légitimité à un modèle qui n’arrive pas à lutter efficacement malgré la meilleur volonté du monde.Il ne s’agit pas ici de commenter les engagements de chacun mais de faire du passé leçon pour demain

Refuser de vous présenter s’il ne s’agit que de remplir quelques sièges vides quelque soit votre aappma.L’absence de candidat obligera à des fusions.

Les futurs administrateurs doivent être contraints par la puissance du vote de chacun à trouver des éléments de convergence entre les aappmas.Voilà pourquoi vous devez assister à vos ag.Ne soyez jamais complaisant , ne soyez jamais satisfait des  échecs.

Chaque élu doit être comptable de ce qu’il a accompli. Chaque élu doit être un militant et non un simple serviteur.

Conclusion peut être heureuse des mots d’un président de la FNPF lors de son passage dans le fishing club.

2020  année de pêche enfin ….

Saison quelque peu égoïste ou je ne peux cacher mon enthousiasme à parcourir à nouveau chaque recoin prenant le temps d’admirer la beauté de ces spectacles rares qui nous sont offert.

Une loutre dans la brume du matin, ces toiles d’araignée empli de rosée qui dessinent les berges, les pas d’un chevreuil que l’on perçoit entre chien et loup, le parade de quelques mouches de mai, le museau d’une truite qui avale l’olive, tous cela et bien plus encore ……

Des instants qu’une fois encore j’essaierai d’être le témoin ici , convaincu peut etre trop que l’on ne protège que ce qui nous émerveille…..

 

5 mouches pour Avril 2019

D’avril les eaux se réchauffent enfin.

Après les premières semaines de l’année où il aura fallu insister de longue minute dans chaque veine d’eau, le moment est venu de passer en noyée pour chercher les truites actives

Pour la première mouche de cette sélection, place est donné à une noyée issus de la collection de Thierry Millot.

L’univers de Thierry millot : http://www.guidepechemouche.com/

Occasion de vous parler de sa nouvelle saison de guidage ou il vous amènera tour en tour sur les berges de l’Allier, de la Sioule jusqu’aux confins du Pays de Galles et de la Suède. Une mouche alliant un tag fluo et une aile en cou de poule pardo, valeur sure qu’il m’a généreusement confié.

Aparté dont je profite par mettre en valeur la pêche en noyée qui retrouve actuellement vivacité notamment sous l’impulsion des cannes swith.Une journée de pêche avec thierry saura à coup sur vous permettre de lever les premières appréhensions.

Clin d’œil  aussi que j’adresse à la boutique PLC pêche qui reste pour moi « the Fly shop spey » et dont les conseils sont essentiels pour qui veut sauter le pas vers cette univers.

La boutique PLC pêche : http://www.plc-peche.fr/spey-shop.html

Découverte de la nouvelle canne JMC Migration ( coup de coeur du mois)  : https://youtu.be/I3GudrzmAL0

Poursuivant ce tour d’horizon, à cœur d’une période ou les résines UV semblent avoir envahis l’univers du montage, une petite pointe de gluff  orange ambulance  vient apporter un brin de fantaisie à l’une des mouches que j’affectionne particulièrement pour la fin d’avril. Déclinaison d’un nombre de couleur important qui permet d’apporter des touches « teasing » à des montages éprouvés dans le temps.

Les résines gulff : https://gulffflyfishing.com/wp/

Montée sur un hameçon tmc 2499, cette mouche agrémentée d’une bille laiton est l’une des armes dont je me sers lorsqu’il s’agit de pêcher fin avril nos petits ruisseaux de montage qui sortent de l’hiver. Séquence en sêche/ nymphe qui reste à mon avis l’une des stratégies les plus pertinents pour appréhender ces secteurs

Avril c’est aussi et surtout le véritable début de la saison de pêche en sêche sur la Sioule.

De toutes les stratégies , de toutes les possibilités qui nous sont offertes pour séduire dame fario, nul doute que le simple fait d’apercevoir un museau se saisir de notre imitation reste pour moi la raison essentiel du fait que je suis pour toujours et à jamais un pêcheur à la mouche .

Nulle promesse, même la plus grosse, nulle traque même celle capable de déchainer les passions facebookienne n’a à mes yeux autant de valeur que le spectacle d’un léger remous qui se dégage dans une retourne.

Rhodanis, bwo, olive ou bien d’autres mots se voient ici imiter à la perfection par un montage mis au point par Vincent et qui reste pour moi la mouche la plus d’actualité au sein de cette sélection.

Une mouche que vous pouvez retrouver au sein de sa boutique

L’olive de chez fly concept : http://www.fly-concept.fr/produit/olive/

Partant d’un constat simple ou  parfois nos truites sur les parcours no kil ont appris quelques leçons de musique, Jérôme nous livre une déclinaison intéressante de cette fameuse olive.

Une version all Snow dont l’intérêt principale réside à mon sens dans la présentation très particulière que l’on obtient en utilisant ce matériel comme une collerette. Un montage réalisé à l’aide de patte de lievre artique qui sont disponible aujourd’hui de nouveau chez fly concept .Une flottaison extrêmement basse qui reste une parade possible pour attaquer des truites éduquées.

Terminons enfin cette sélection par une autre proposition d’olive que nous fais Fréderic sur sa chaine YouTube. Occasion dont je profite pour conseiller les plus débutants à poursuivre la découverte de sa chaine qui fourmille de mille conseils .Un support gratuit qui met en valeur l’esprit de partage d’un univers mouche qui en manque parfois.

Ainsi s’acheve ce rendez-vous, ou une fois encore je renouvelle ma proposition d’ouvrir les portes d’auvergne passion mouche à ceux qui désirent partager leur montage.

 

Le temps des retrouvailles

J+8, le temps des retrouvailles.

Nous voici de retour à la rivière. Alagnon, Dore, Sioule et les autres ont retrouvé le flot des pêcheurs. L’eau est de retour aussi avec des débits à la hausse enfin !!!!!

L’occasion pour moi de revenir en premier lieu sur les quelques mots partagés avec un journaliste de la Montagne. D’ici, d’ailleurs, des mots d’un élu de la haute rivière d’Ain à l’alerte lancé par les acteurs de la Touvre, d’une maladie ariègeoise au lobby de quelques amateurs de turbine, l’avenir semble si incertain. Opportunité  d’insister sur la nécessité de prendre de plus en plus acte de la fragilité de nos écosystèmes

L’article de la montagne : https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/loisirs/chasse-peche/2019/03/10/puy-de-dome-de-plus-en-plus-de-pecheurs-pronent-une-peche-recreative-plutot-que-predatrice_13513502.html?fbclid=IwAR20DwtYzZYjDPrZAcZCpr_ouiQl_GLrqn_IB2OvGqOwHVzAYWFTxkmdLBU

Nécessité d’une évolution de notre pratique vers un nouvel état   qui me semble aujourd’hui indispensable. Direction vers une pêche récréative et non prédatrice qui nous permettra peut-être de recruter de nouvelles générations capable d’entrevoir les risques de regarder dame nature comme un puits sans fond.

Image d’Epinal certes mais comportement dont nous commençons juste à mesurer les conséquences.

10 ans, 20 ans, 100ans, 1000 ans, j’avoue comme tous les autres appartenir à une génération qui n’a su où voulu anticiper les grands bouleversements écologiques qui nous touchent.

S’il me faut partager avec vous la conviction profonde qui est la mienne, je vous encourage cher amis lecteur non pas à m’écouter mais juste à prendre quelques instants pour observer les premières truites de l’année.

Rappelez-vous  des récits de vos parents, de vos grands parents, de ce qu’était nos rivières il y a 50 ans. On mesure alors ou nous en sommes aujourd’hui !!!!!

Une vie animal modeste, sans importance, qui ne sauvera peut être pas une réalité accablante mais un simple moment où l’on prend le temps de reflechir.Le no kil  n’est ni plus, ni moins que la captation d’une idée.

Nul d’entre nous ne peut se prévaloir d’être parfait, nul d’entre nous n’a le droit de stigmatiser son voisin.Faut-il être irréprochable pour cela, mais nous pouvons tous trouver un moyen vers notre volonté à changer.

Voilà ce qui m’anime depuis plus de 20 ans en essayant sans cesse de partager cette idée :

Chaque fois qu’une truite  repart au fond de la rivière, il est le moyen d’interpeller ce que je suis, la manière dont je transmets à mes fils notre Terre. Rien de plus, rien de moins  qu’ un chemin tortueux qui souvent me dérange par la nécessité à changer ma manière de vivre.

Comment pourrait-on changer d’avenir si un simple loisir conduit à la mort de l’animal ???

Ode à la vie, ainsi commence les premières heures d’auvergne passion mouche. Modeste truite, modeste récompense de quelques heures à pêcher. Cela suffit à mon bonheur.

Là assis dans la fraicheur de mars, je contemple la rivière, cherche du regard les premiers éphémères.

Un peu de bleu, nouveau partenaire qui aura mis à la retraite mon vivarelli.Belle mécanique dont l’unique inconvénient réside dans la peur de laisser quelques stigmates d’une chute, d’un gadin dans les rochers .Je dois  avouer sans détour mon enthousiasme à passer ces premières de l’année avec ce moulinet dont je rêve depuis plusieurs années.

Une construction qui respire la qualité .L’avantage de proposer l’unique semi-automatique qui offre une manivelle aux pêcheurs gauchers. Des personnalisations très sympathiques à l’image des bobines de couleurs ou de la possibilité de graver le pied du moulinet. Tous cela fait du travail de Valentin Daubré l’un des produits les plus aboutis que je connaisse.

De mars nous alternerons les terrains de jeu, histoire de faire de ces retrouvailles un parcours initiatique qui nous fait aller d’un bassin à un autre.D’une basse Sioule avec des fonds déjà  très sale à la haute ou l’espoir des ombres canalyse des attentions mérités.De la couze pavin bien fraiche mais qui aura permis de realiser quelques coups de lignes à la dore ou il aura fallu faire preuve de patiente.Ces parties de pêche ont eu l’allure d’une porte d’entrée  vers des pièces différentes ou nous attendent je l’espère d’innombrables aventures à l’image d’un film que la fédération de pêche du puy de dôme va réaliser.

Pour clore ce chapitre je cède quelques cannes d’occasion pour faire un peu de place. Des cannes qui pour certaines sont quasiment neuve à l’image d’une JMC Trimph. N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous êtes intéressé

-Jmc Trimph SPM 9 soie 12 quasiment neuve 180€ (avec port)
-Airflo bluetooth nano 9 soie 8/9  110€

-Loomis glx distance 10 soie de 7  215€

-Orvis Clearwater II 10 soie 7 130€

Ainsi débute la saison 2019, par ce billet d’humeur ….

2019…une saison qui s’annonce ???

Encore quelques jours et nous attaquerons une nouvelle saison. Occasion pour moi d’un billet d’humeur  et de quelques liens sous forme d’invitation à se balader sur le net pour occuper  le temps avant de retrouver nos rivières.

 

De Sioule, qui me semble prisonnière de l’ambition d’une micro électricité dont on ne mesure probablement pas encore les conséquences .Instantané d’un simple Arp passant inaperçu sur l’immensité de Google. Comme le sentiment que la première microcentrale  sur la commune de Châteauneuf s’apprête à voir le jour : http://www.puy-de-dome.gouv.fr/IMG/pdf/20190128-ap-transfert-sas-mdc_energies-moulin-coin-2.pdf

Loin de moi de discourir  des raisons ou des arguments qui pourrait conduire une fois de plus à des échanges improductifs.

Je laisse aux amateurs de réunionites aigus le plaisir d’expliquer un état de fait qui  10 ans arrière nous conduisait  à l’esperance de quelques seuils en moins .Belle théorie d’une continuité écologique aux abonnés absents ou l’on regarde truites qui se fracassent  la figure sur les chutes infranchissables d’un cube immobile.

De Sioule et de bien d’autres, de tous ces ruisseaux, ces rivières, ces espaces salmonicoles dont la souffrance ne fait que commencer, l’AFB me propose d’en devenir observateur.

Devenir observateur : https://enquetedeau.eaufrance.fr/accueil

Eloge d’une science participative ou l’on demande à chacun d’entre nous d’inscrire par clavier interposé les conséquences d’un réchauffement climatique qui semble de plus en plus irréversible.Ecoulement qui se fragilise, assec, envasement de nos tributaires, thermie qui explose, autant de maux livrés à dame Fario.

J’aborde  cette saison comme celui d’un soignant au cœur d’un service de soin palliatif, conseillant à la famille de profiter des derniers instants qu’il reste.

Lanceur d’alerte, rien que cela, dont l’unique arme réside dans mon envie de partager avec des mots la beauté  d’un lieu, d’une vallée, d’une truite. Ainsi se résume ce que sera pour 2019 Auvergne Passion Mouche

Héritage d’une époque ou assis sur un caillou les museaux  dessinaient les fondements de ma passion  dans la lueur d’un soleil  couchant. Une époque où l’on avait encore des coups du soir, des sedges à profusion, et  des truites bien plus nombreuses qu’aujourd’hui.

Comment alors ne pas me remémorer il y a plus de 25ans, l’histoire d’une rivière qui coule au milieu des vallées du Montana. Simple film au fond d’une salle d’un cinéma clermontois ou je retrouve bien des années plus tard les images de ces arabesques que j’aime tant.

D’un 16 févier 2019, jour du  Rise ,festival international de film de pêche à la mouche , d’une salle pleine , de la démonstration avec force de l’attractivité de la pêche , capable de faire aussi bien que certains films à l’affiche.

D’un prisme qui se veut militant par la capacité à s’émerveiller du vivant,revendiquant avec force l’identité qui est la mienne.Celle d’un pêcheur qui aime la courbe d’un carbone.Il aime le plaisir d’un combat, égoïste d’une émotion ou chaque coup de ligne est le prétexte  à un geste : la graciation

Comment ne pas vous encourager à aller voir  la tournée du RISE 2019.

La Billeterie du RISE : https://rise-festival.fr/billetterie/

Ainsi vous l’aurez compris amis lecteur et fidèle d’Auvergne passion mouche, à l’approche de l’ouverture, nous ne parlerons pas de performance, de résultat, de nombre de prise, d’efficacité mais bien d’arabesque, du bruit d’une soie dans les anneaux, de la beauté d’un geste.

De cette nouvelle soie achetée sur PLC pêche et qui me propose de dessiner quelque cast sur ma rivière de predilection.Retrouvailles avec une pêche en noyée que j’affectionne.

La soie rio trout spey : http://www.plc-peche.fr/soie-rio-intouch-trout-spey-shooting-head.html

D’un sanama ,au détour du stand  « Fly concept » on refera le monde avec enthousiame sans vraiment percevoir tout ce qui nous sépare de la réalité.De nos échanges autour d’une plume , d’une stratégie de pêche ,de nos rivieres du puy de dôme ,  d’un ailleurs de l’autre coté de l’atlantique ,de banson,de la pêche en reservoir , de tout ce qui entoure Auvergne passion mouche   , de je ne sais quoi encore.

Le Sanama : https://www.sanama.fr/

De passion, rien que cela….de passion et de  pêche à la mouche ….et ce sera déjà pas mal ……

 

 

De l’autre coté du miroir

D’un sentiment rassurant qui nous persuade que jusque-là tout va bien, je dois avouer qu’en matière de rivière, je me suis toujours astreint à consacrer du temps à comprendre la réalité plutôt que d’essayer de la modifier.

De Sioule, je commence aujourd’hui après plus de 35 ans de pêche à la mouche, à détenir modestement je le crois une connaissance capable de mesurer le moindre changement d’une rivière pour lequel je consacre tant et tant d’heure de pêche.

De mai il est pour tradition que la belle des Combrailles nous offre le plus beau des visages. D’un éphémère qui parcourt le ciel, m’invitant à la contemplation, j’admire la précarité d’un instant.

Pourtant il est  une tâche qui perdure depuis maintenant des semaines. La vision constante des stigmates de quelques mal intentionnés dont il suffit de suivre la trace pour comprendre qu’il y a un profond problème sur la manière dont s’exprime la pêche sur cette riviere.Pas une sortie sans apercevoir quelques cadavres.

Ainsi pourrait-il être si simple de se dédouaner de quelques responsabilités  s’offrant la pertinence du bon droit , de la bonne conscience .Ainsi pourrait-on se satisfaire de ces nombreux panneaux , achevant un cycle vertueux.

Combien d’acteurs engagés me diront que je suis probablement trop exigeant et que le simple fait d’avoir diminué les quotas, augmenter les tailles devrait m’apaiser. Combien je devrais mesurer la chance qui est la mienne d’avoir avec d’autre participer à l’avènement d’une philosophie aussi respectueuse.

Comme une réponse aussi simple à tous les maux.

Comme le reflet d’un miroir dont on oublie de regarder l’éclat.

La Sioule inquiète, rongée je le crois par un mal discret.

Celui d’une époque révolue où éduquer passé  par la capacité  à dire « non ».Combien en écrivant ces mots je ne peux m’empêcher de regretter la véhémence et l’engagement d’un pseudo connu des  plus anciens Les Meritis63 qui a chaque dérive était là pour recadrer les choses.

Combien alors nous n’aurions pas vu  rester sans réaction quelques vantardises d’ombre pris en pleine période de fermeture. Pauvre thymallus dont on s’étonne la faiblesse de la population alors que celui-ci est matraqué à longueur de journée par des pêcheurs sur les frayères.

Combien alors nous n’aurions pas assisté aux scènes quasi constante ou chaque éclusé d’EDF sert de défouloir à quelques-uns pour accabler les hommes que plus personne ne défend.

Combien probablement n’aurions pas vendu la rivière à quelques ambitions mercantiles venus d’ailleurs ou il devient de plus en plus difficile pour le simple pêcheur du coin de trouver un espace .Destin funeste d’une cause ou le commerce a pris la possession des territoires sans jamais leur reverser la part qu’il leur a dû.

Le temps des militants est passé et avec eux peut être l’avenir d’une pêche accessible à tous.

Pourtant de l’autre côté du miroir, il est un univers diffèrent

Celui d’une rivière  imparfaite, fragile. D’un théâtre qui donne de la place aux poètes, aux amoureux. A ces épicuriens qui s’éloignent chaque jour un peu plus d’un univers ou le vivant n’est plus qu’un produit parmi tant d’autre. Un  moyen de briller, d’exister à grand coup de hashtag.

C’est à eux que je pense, à eux que je dédie les images qui suivent .A eux  pour qui je consacre parfois quelques heures de ma vie à essayer de ralentir un présent dont je comprends chaque jour un peu plus qu’il me faut profiter, de peur probablement que tout cela ne soit que le reflet de ce miroir qui me hante.

 

 

Des nouvelles de nos rivières avant les vacances

Bientôt les vacances.

L’arrivée du mois de juillet signe traditionnellement le début d’une séquence de pêche particulière ou pour beaucoup c’est l’occasion de venir à la découverte de nos contrées auvergnates. Je ne résiste pas à vous donner quelques nouvelles du front.

Après un période caniculaire très compliquée, la fraicheur de ces dernières jours nous redonne à penser que  les premières semaines qui arrivent devrait être très sympa à appréhender. Ainsi devient-il pertinent de courir chez son libraire pour aller acheter le dernier numéro de pêche mouche ou l’on retrouve un contenu dense qui nous invite à la découverte de quelques spots en Auvergne.

Parmi ceux-ci, nous sommes invités à partir à la découverte de la Dore. Terrain de jeu qui a vu le week-end dernier le déroulement d’une manche du championnat de France de pêche à la mouche de Première division

Occasion d’admirer les meilleurs pêcheurs de France et probablement du monde .Occasion aussi de mesurer à travers leur performance la capacité de nos cours d’eau à répondre aux attentes des pratiquants que nous sommes. J’en profiterai pour remercier les quelques compétiteurs avec lequel j’ai échangé.

L’administrateur de la  fédération de pêche du Puy de Dôme que je suis se montrant très attentif, convaincu que cette manière d’analyser les choses doit avoir autant de place dans la pertinence et  la lecture que nous faisons tous de nos rivières au-delà des simples valeurs que sont les résultats d’une pêche électrique  ou l’analyse des contextes biologiques.

Persuadé très certainement  que nous devons mesurer la difficulté de plus en plus grandissante de nos rivières à  satisfaire les plus débutants d’entre nous .Comment d’ailleurs ne pas corréler le niveau  de cette Elite ( les premiers) qui au final réalise des scores d’une 20aine de poissons sur 12 heures de pêche (3 secteurs/2Ance/1 Dore) soit un ration d’un 1.6poissons/heures/pêcheurs à la réalité d’une pratique pêche dont la capacité de renouvellement des pratiquants s’affaiblit depuis des années. Un vaste débat.

Vous l’aurez compris, je n’ai pu résister à ouvrir sur Auvergne Passion Mouche cette réflexion,.Constat d’un manque de confiance que l’on peut avoir de nos jours à la parole donnée par certains acteurs de la pêche  qui interviennent sur la Sioule. Amuser aussi  de lire à longueur d’internet  de la part  de quelques pratiquants forts présomptueux (il me semble) qu’il devient de plus en plus difficile d’admettre une simple réalité : Aujourd’hui je me suis ramassé.

Ainsi amis lecteur, tel un billet d’humeur, voyez dans les quelques lignes qui précédents , l’outil d’un propos qui vous invite à l’honnêteté.

Nul doute que certains me reprocheront cela ; nul doute qu’il eut été à cet instant du récit plus agréable de vous dire que tout est bien dans le meilleur des mondes. Nul doute que j’aurais pu espérer de vous la nécessité indispensable que vous soyez suffisamment crédule.

Mais à l’heure où certains viendront poser leur valise au bord de la belle des Combrailles, il me semble indispensable de faire un état des lieux le plus sincère possible et le plus humble qui soit.

De Sioule et de manière plus général dans le 63,  la pêche en ce moment se révèle compliquée. La réussite passe par un nombre d’heure  conséquent au bord de la rivière et la nécessité de maitriser un bon niveau technique.

Bizarement alors que nous avons aperçu tout au long de l’année une myriade de fourreau de trichoptère, les coups du soir se trouvent très instable. Rançon très certainement d’une année froide.

Il nous faut aussi  nous rendre à l’évidence, l’un des facteurs d’affaiblissement de la réussite passe  par un manque de diversité des stratégies de pêche mise en œuvre. Sur sollicité avec  les perdigones et autres nymphes secouées sous la canne dans les rares veines d’eau laissées  libres, les poissons et notamment les ombres ont appris à se méfier de ces adeptes qui ont fait de cette manière de pratiquer une forme de religion.

Loin de moi l’idée de vous inviter à laisser vos cannes dédiés à la Naf  mais je reste convaincu que d’autres voies sont possibles.

S’il est une période de l’année propice à la découverte, les mois qui arrivent vont être  l’occasion de retrouver quelques bonnes pratiques anciennes à l’image de la pêche en sèche sous les frondaisons en journée, la pêche en noyée aux heures les plus fraiches (pré coup du soir) .Des moments qui faute de prise en quantité offriront sans contexte un intérêt passionnant.

Nul doute aussi que  la réussite passera par un parfaite connaissance des secteurs de pêche, un savoir difficile à acquérir en quelques jours. Ainsi deviendra-t-il pertinent peut être de s’adjoindre le temps d’une matinée , d’une après-midi les services d’un guide de pêche à l’image d’Emmanuel Estival.

Un conseil qui prendra toute sa valeur avec un petit rosé  à la terrasse de son restaurant à Châteauneuf les bains :

L’escale.

Au milieu des herbiers

Il est des batailles dont on connait l’issue à la moindre minute où elles débutent.

Frêle présomptueux que je suis, pendant un instant j’ai cru combattre cet adversaire avec la modestie de ma petite mangrove soie de 7 a laquelle j’avais accroché un simple chiro en 28/100.

Frêle présomptueux que je suis, lorsque la soie s’est tendue, lorsque le combat s’est éternisé, lorsque derrière l’appareil j’ai entendu la voix du spécialiste qui m’annonça d’un regard enthousiaste le poids présumé de la bête.

Frêle présomptueux  que je suis, 15 kg de muscle, 40 minutes d’un combat acharné pour sentir ce brin de peau qui se déchire, ruinant les espoirs d’une rencontre improbable.

A la frustration immense, il me fallait chercher quelques réconforts pour accepter ce désagrément. Faire le deuil d’un instant si rare.

De tous les visages des rivières auvergnates, de toutes les saisons, il en est un auquel je voue une affection sans borne. C’est au pays des herbiers que j’allais me ressourcer.

De cet imbroglio végétal, Ils sont nombreux les  pêcheurs qui détestent ce moment de l’année.Leurriste, amateur de godille, pêcheur aux appâts naturels, bien peu se risquent  à faire vagabonder quelques bouchées appétissantes.

Comme le signe d’une liberté qui s’estompe. Comme le signe d’une nature qui  cherche à se préserver  d’une époque où même les amateurs de la canne à mouche souhaitent tout voir , tout savoir  , tout saisir à l’image de ces pêcheurs , excellent naveur  des rivieres franc-comtoise qui m’ont expliqué être tant perturbé lorsqu’ils viennent sur nos rivières. Il faut se rendre à l’évidence, Sioule a su fabriquer sans le vouloir d’immenses réserves.

Nul façon de chercher la tranquillité sans concéder à aller ou les autres ne vont pas. Ainsi il m’aura fallu des années pour apprendre à domestiquer ces interstices promotteurs.Percevoir que tout déplacement doit se faire à pas feutré. Comprendre que l’on ne pénètre pas au milieu des renoncules sans tenir compte de leur implantation, de la manière dont elles bougent. Maitriser ses déplacements tout en préservant de sa présence celles qui habitent les lieux.

J’aime pêcher ainsi. J’aime ne rien voir, tout deviner, retrouvant les réflexes d’une pêche pleine de mystère ou l’on se surprend à imaginer, à rêver.Une pratique tout en précision, tout en humilité ou parfois le simple fait de faire pénétrer une mouche  dans l’eau suffit à vous amener une fois encore à l’étau.

J’aime sentir le poids d’une modeste truite qui fait tendre mon nylon, se saisissant du gammare qui lui échappe. J’aime soutenir, conduire, faire passer une simple noyée à la mode « tout nylon » que je m’amuse à détourner. J’aime mesurer combien le sieur thymallus si farouche ne peut se risquer à laisser passer une tricofil que l’on vient d’animer à l’endroit précis ou se trouve son repère.

Pêcher au milieu des herbiers ne s’improvise pas .C’est une pêche qui se prépare , qui se repere.Une pêche ou chaque caillou , chaque rocher , chaque veine d’eau a fait œuvre d’un repérage durant les semaines ou la rivière  a accepté de se laisser regarder. Pêcher au milieu des herbiers reste à mon sens la meilleur expression du savoir que l’on a su accumuler au fil des années.Plus ils sont denses , plus je m’amuse.Plus ils sont denses , moins il y a de monde.

Pêcher au milieu des herbiers , c’est mon trip …..