D’un sentiment rassurant qui nous persuade que jusque-là tout va bien, je dois avouer qu’en matière de rivière, je me suis toujours astreint à consacrer du temps à comprendre la réalité plutôt que d’essayer de la modifier.
De Sioule, je commence aujourd’hui après plus de 35 ans de pêche à la mouche, à détenir modestement je le crois une connaissance capable de mesurer le moindre changement d’une rivière pour lequel je consacre tant et tant d’heure de pêche.
De mai il est pour tradition que la belle des Combrailles nous offre le plus beau des visages. D’un éphémère qui parcourt le ciel, m’invitant à la contemplation, j’admire la précarité d’un instant.
Pourtant il est une tâche qui perdure depuis maintenant des semaines. La vision constante des stigmates de quelques mal intentionnés dont il suffit de suivre la trace pour comprendre qu’il y a un profond problème sur la manière dont s’exprime la pêche sur cette riviere.Pas une sortie sans apercevoir quelques cadavres.
Ainsi pourrait-il être si simple de se dédouaner de quelques responsabilités s’offrant la pertinence du bon droit , de la bonne conscience .Ainsi pourrait-on se satisfaire de ces nombreux panneaux , achevant un cycle vertueux.
Combien d’acteurs engagés me diront que je suis probablement trop exigeant et que le simple fait d’avoir diminué les quotas, augmenter les tailles devrait m’apaiser. Combien je devrais mesurer la chance qui est la mienne d’avoir avec d’autre participer à l’avènement d’une philosophie aussi respectueuse.
Comme une réponse aussi simple à tous les maux.
Comme le reflet d’un miroir dont on oublie de regarder l’éclat.
La Sioule inquiète, rongée je le crois par un mal discret.
Celui d’une époque révolue où éduquer passé par la capacité à dire « non ».Combien en écrivant ces mots je ne peux m’empêcher de regretter la véhémence et l’engagement d’un pseudo connu des plus anciens Les Meritis63 qui a chaque dérive était là pour recadrer les choses.
Combien alors nous n’aurions pas vu rester sans réaction quelques vantardises d’ombre pris en pleine période de fermeture. Pauvre thymallus dont on s’étonne la faiblesse de la population alors que celui-ci est matraqué à longueur de journée par des pêcheurs sur les frayères.
Combien alors nous n’aurions pas assisté aux scènes quasi constante ou chaque éclusé d’EDF sert de défouloir à quelques-uns pour accabler les hommes que plus personne ne défend.
Combien probablement n’aurions pas vendu la rivière à quelques ambitions mercantiles venus d’ailleurs ou il devient de plus en plus difficile pour le simple pêcheur du coin de trouver un espace .Destin funeste d’une cause ou le commerce a pris la possession des territoires sans jamais leur reverser la part qu’il leur a dû.
Le temps des militants est passé et avec eux peut être l’avenir d’une pêche accessible à tous.
Pourtant de l’autre côté du miroir, il est un univers diffèrent
Celui d’une rivière imparfaite, fragile. D’un théâtre qui donne de la place aux poètes, aux amoureux. A ces épicuriens qui s’éloignent chaque jour un peu plus d’un univers ou le vivant n’est plus qu’un produit parmi tant d’autre. Un moyen de briller, d’exister à grand coup de hashtag.
C’est à eux que je pense, à eux que je dédie les images qui suivent .A eux pour qui je consacre parfois quelques heures de ma vie à essayer de ralentir un présent dont je comprends chaque jour un peu plus qu’il me faut profiter, de peur probablement que tout cela ne soit que le reflet de ce miroir qui me hante.
Comment ne pas se lasser en effet de faire ce que d’autres défont ,par ignorance ? par vantardise? par cupidité?par des peurs de manquer ?par habitude malsaine?
Je ne parlerai pas de défaire , je parlerai d’évolution et de choix dans lequel personnellement je ne me retrouve pas .Des choix qui je pense ont aujourd’hui des conséquences importantes sur la vie de la riviere et produise des derives que inquiete.
bonjour stephane.J’ai également pu constater il y a deux ou trois semaines lors d’une sortie sur la Sioule au niveau de chez gaby jusqu’au pont du braynant(surement ailleurs) une rivière bien colmater sur le fond,mais aussi dans l’eau avec pas mal d’algues en suspension…
La retenue des fades avait un niveau très bas j’ai trouvé,avec la vue de ces vieilles barques et de son niveau bien en deçà.
Nous avons eu un hiver assez pluvieux pourtant avec un peu neige nous devrions avoir un fond assez propre pourtant!
Est ce que la terre à beaucoup absorber du au déficit de ces dernières années ?
Je vous avoue que je n’ai pas été très rassurer l’autre jour…
Merci de votre réponse cordialement matthieu.
Bonjour matthieu
Comme vous je suis surpris de la faiblesse du niveau du barrages des fades que d’ailleurs on peut consulter en ligne ici http://aappma-lasioule-lesfades.fr/barrage-des-fades/le-niveau-deau/.Aprés sur la question du fond ,cela n’a rien du nouveauté sur la riviere , la reccurence du phenomene est surtout lié je crois à l’absence reelle de crue qui n’elimine plus le reliquat en decomposition des herbiers de l’année precedente.Sans crue la riviere ne se netoie pas .
Merci pour le lien que je ne connaissais pas et pour ces renseignements.
Oui il est vrai que les grosses crues ne sont pas très importantes avec le barrage mais il
peut aussi sauver les meubles l’été à double tranchant donc.
Mais cette année je trouve ce phénomène particulièrement marquer.
bonjour
effectivement matthieu je vous rejoins sur ce constat inevitable d’un coté à l’autre du miroir là encore suivant ce que l’on regarde , le complexe des barrages peut etre un atout mais aussi creer des desagrements importants comme on le voit .
++++Steph
Bonjour, j’ai pris mon premier bain dans la Sioule malgré mes chaussures avec semelles en feutre. Je ne me rappelle pas d’avoir vu les fonds aussi glissant et aussi tôt dans l’année.
Je suis très inquiet pour la Sioule, le niveau est très faible pour cette période de l’année.
Oups j’ai envoyé 2 fois le même commentaire. Suis fatigué, mol.