Auvergne Passion Mouche

La saison réservoir commence à prendre le dessus sur les autres pêches même si les conditions météo laisse encore de belle opportunité pour la traque notamment des ombres.

L’occasion  samedi de faire une virée à Gouzon qui a subit ces derniers jours une pression de pêche importante avec la venue de plusieurs clubs mouche.

Les nombres de pêcheurs ainsi que des conditions difficiles sans le moindre vent et un soleil au zénith a produit son effet . Une pêche difficile et technique qui se concentre sur quelques créneaux horaires.Chose intéressante , le refroidissement du lac commence à porter ses fruits .Les poissons ont de nouveau la patate .

Comme je sais que quelques habitués des Grands Champs lisent le blog.Voici donc un compte rendu rapide de l’état de Gouzon .

Il est une mouche qui nous offre souvent la surprise d’être là .Celle que l’on attend pas , celle qui fait qu’une journée difficile devient la promesse de pêche agréable.

Le  froid  qui est maintenant bien implanté devrait faire de moi un promeneur des berges de ma Sioule , voyeur des instants privilégiés que vont vivre nos truites.Pourtant ces quelques jours que se soit sur les berges de l’Allier ou  dans les bordures de Noiretable ,  ont donné de l’élan à mes sèches qui craignaient de passer un hiver trop long.

Hier , sur le Haut-Forez ,engloutit dans la brume .

Le moindre rayon de soleil eut pour effet de faire éclore , la dame Olive  frêle et fragile.

A peine 2° dehors et pourtant le cycle de la vie se poursuit .Le petit baetis tente sa chance .Au grès du vent ; il se laisse porter , espérant une berge salvatrice de tous les dangers.Tout à coup un éclair d’argent sur la plage se produit .En ces temps de disette qui s’annonce , la moindre parcelle de vivant devient source de protéine.Pauvre petite  olive , mon imitation servira peut être à calmer la bougresse.

Malgré le stigmate des combats antérieurs , le monstre du lac à payer de son arrogance à traquer l’olive.Il sait promis que pour quelques jours , il ne regarderai que du jaune , du rouge , du bleue peut être.

Mais la tentation risque d’être trop forte.

Le sourire en quoi , en repartant à l’eau , il sait que demain sera un autre jour .Ce temps des olives ne durera ni ici à Noiretable ou ni ailleurs .Ce sont les dernières heures de la pêche en sesse pour 2012 .

Bientôt il ne restera que le temps des grosses bouchées !!!!!!!!!

L’automne est maintenant bien ancré sur notre val d’Allier .

Les chevesnes et autres partenaires de l’été commencent à se faire rare.Dans quelques jours , la gelée de l’hiver nous offrira des berges glacées ou l’on prendra du plaisir à traquer maître exos.

Mais pour l’heure , la noyée se fait reine , la sêche paradis inespéré .Le thymallus parfois signale sa présence .

2 ou 3 heure à tuer , la canne en main , on redécouvre le bonheur de notre belle rivière parfois oublié par les moucheurs.Dans le 63 , pour celui qui a envie de se gratter un peu la tête et a appris à se satisfaire de bonheur simple .Je vous l’assure il reste encore beaucoup à faire.

A l’heure ou la saison va se terminer , un besoin d’originalité se fait sentir .La recherche de nouveaux défis pour clore le derniers mois de pêche 2012.

Il me faut donc choisir une destination qui propose la recherche d’espèce rare en Auvergne.

Le lac du bouchet s’impose comme une évidence avec ces pseudos saumons atlantiques et surtout ses cristivomers.

Les premiers frimas de l’hiver avec une température qui ne passera que rarement au dessus de zéro durant la journée sont pour le pêcheur à la mouche des conditions bien éloigné des coups du soirs de juillet .Mais lorsque l’on aime , il parait que l’on est pret à subir les éléments : le froid , le vent .

Des éléments qui nous offre au moindre rayon de soleil de l’activité de surface .Les salars montent le bout de leur nez .

Mieux encore , sorti des profondeurs , les cristivomers se montrent complaisant avec nous.

La plus belle surprise sera de voir même ce petit poisson qui normalement se pêche sous des metres d’eau , venir se saisir de belle sêche dans la bordure.L’hiver a du bon , rendre les poissons très actifs.

Il faut profiter .Le lac du Bouchet va  probablement  bientôt se fermer sous la glace  avec les températures qui baissent, n’offrant pour le pêcheur qu’un terrain inaccessible .Pour le pêcheur qui recherche de nouveau défis , les cristi et les salars attendent les mouches .

L’arrivée des premiers froids induit dans mon planning pêche la destination de Gouzon comme une de possibilités majeures.

Depuis Mai et la montée en température je n’étais pas retourné la bas.Mais il faut bien l’avouer , je vais à Gouzon en caressant le secret espoir d’accrocher l’un des magnifiques trophée du lac.La quête de ces poissons  implique une pratique spécifique.Beaucoup de pêcheur de réservoir pratique sur des plans d’eau ou la taille des poissons restent somme toute modeste .Au grands champs lorsque l’on parle de trophée , nous parlons d’individus de 6/7 kg voire plus.Le record se situant pour un individu de 9kg.

De telles poissons mettent le matériel à rude épreuve .L’occasion aussi de tester mon dernier coup de coeur.La canne Hardy Swift 9.6 soie de 7

92 grs de bonheur.Une action médium qui associé avec une soie airflo ridge clear , cela offre un ensemble fort agréable,  capable de pousser un stream de belle taille.

D’ailleurs dans la section des essais , hier fut aussi l’occasion de tester une entrée de gamme spécifique de chez Airflo : La Journeyman.Une canne en  7 brins qui au premier abord inquiète par la multiplication des emmanchements .Pourtant en main elle se révèle enthousiasmante , agréable dans la tenue du poisson et suffisamment performante pour être tout à fait adapté (9pied 5/6) pour pêcher en sêche en réservoir.Un canne coup de coeur donc , accessible en terme de tarif , un des atouts majeures d’une marque de produit que j’adore :Airflo.J’en parlerai bientôt à travers un article sur ce blog.

Le retour au gouzon aprés ces quelques mois , fut aussi l’occasion de retrouver de veille amie.

La bossue qui montre les stigmates d’un été difficile passé à la recherche de la fraicheur dans les profondeurs du lac.

Les satanées jaunes qui au fil de ces années sont devenues de redoutable adversaire , taquine à souhait qui durant toute la journée longe la bordure , s’amusant de votre présence.C’est à force d’abnégation qu’une d’elle se laisse séduire.

Quelle pied de retrouver tout ce petit monde .Un monde ou le plaisir se joue dans la vie reelle .Un monde ou l’emotion de la soie qui file , rappelle à nos enfants que la pêche c’est extra et vaut bien une partie de jeu sur une console

C’est enfin les vacances .Le temps de profiter , d’oublier le cartable , de laisser les soirs de révisions au placard.On profite , on regarde les canards qui pataugent , les oies qui se nourrissent .On lance des défis aux truites du quartier.

Un soleil au zenith et un lac en forme de mer d’huile .

Les conditions de pêche ne furent probablement pas les meilleurs pour faire des scores et voir les grands champs sous son meilleur visage.

Mais peu importe le score , peu importe le resultat , seul aura compté le sourire de mes fils , s’emerveillant de la beauté d’un poisson.

La journée s’est donc passé ainsi , tranquillement .Le soleil est allé se coucher , la froideur des premiers frimas de l’hiver s’est installé.Nous sommes repartis , heureux d’un bonheur simple : Aller à la pêche.

Et parole d’enfant……çà vaut bien une journée d’ecole!!!!!!çà c’est sur.

Depuis 2003 , je suis un fidèle des compétitions « reservoir » qui s’organise à Albi.Au fil des années j’ai eu la chance de participer à manches de D1,D2, grand prix, coupe de Noël .Je crois qu’Albi est l’endroit ou j’ai participé au plus grand nombre d’évènement.

Après plusieurs années ou le mois d’octobre voyait se dérouler le grand prix d’Albi , l’an dernier l’évènement a été remplacé par les Masters.L’idée développé notamment par l’un de nos meilleurs compétiteurs français : Robert Escaffre est simple  : 42 equipes , 21 équipes françaises et 21 équipes espagnoles s’affrontent .Le classement des 5 premières donnant le résultat de la nation gagnante des Masters.

N’ayant pu participer aux masters2011 , je me faisais donc une joie de retrouver Albi que j’avais laissé au sortir de la manche de D2 avec un arrière goût :  » il y a vraiment des jours ou rien ne va »

Une fois encore je faisais équipe avec Alexis Mercier , compétiteur D1 réservoir et rivière , fidele compagnon de mes peripeties albigeoises depuis des années.

Participer à ce type de rendez vous est l’assurance d’une chose essentiel à mes yeux : baigner dans une atmosphère mouche durant 2 jours.On parle pêche , on mange pêche , on échange pêche.Il faut dire que la qualité de l’organisation toujours impeccable , l’investissement des bénévoles , la gentillesse des gens qui ont accepté de passer leur week end à contrôler  permet de transformer ces quelques heures en un moment privilégié offrant aux pêcheurs de nouveau souvenir.

Pour cet édition 2012 , la cerise sur le gâteau tenait dans l’opportunité de pouvoir observer en action par mis les meilleurs pêcheurs européens puisque au delà de la participation du champion du monde , ce fut une bonne partie de l’équipe d’espagne qui a pris possession du lac ainsi que des membres de notre équipe tricolore.Autant dire que le niveau de la pêche était tout bonnement stratosphérique pour le modeste pêcheur auvergnat que je suis.

Durant ces 2 jours la nature nous a gâté : du vent , de la pluie , du soleil et encore un peu de vent.Mais comme dame nature n’est point ingrate , elle a su convaincre les habitants du lac d’être au rendez vous .Ce sont donc 3187 poissons qui furent pris ou alpagué  sur le dos , sur le ventre ou ailleurs . l’essentiel étant de finir dans une épuisette.Point de discrimination fut appliqué , tout individu pris en flagrant délits de gourmandise eu le droit à son passage obligé dans une goulotte.

Avec prés de 75 poissons par équipe , il fallait être de bonne volonté pour éviter de prendre un poisson sur l’une des 14 manches que l’on  avait à disposition.Une performance  au quelle nous n’avons pu résister.Je l’assure et bien des naïfs n’oseront me croire , mais nous avons tous fait pour éviter de prendre un poisson sur le poste 9.Un poste en recoin subissant des rafales de vent intense , peu d’eau , dernière manche du samedi soir , un amas d’excuse que ne peut dédouaner notre échec.

Je reste convaincu que sous l’onde trouble brassé par les vagues , un poisson entendait que l’on soit plus performant.Une truite au aguets , un black en attente.

Mais  au delà de ce simple fait , en regardant plus loin que le simple résultat qui n’aurait su que flatter nos ego, la masse de nos contemporains se foutant probablement  royalement de tout cela.J’ai apprecié l’atmosphere , l’humilité qui conduit part exemple des  pêcheurs espagnols à faire l’effort lorsque vous les croisez au détour d’une manche sans même les connaitres à vous saluer , à avoir un mot sympa.

Ce master  cache surtout l’engagement de gens bénévoles  à faire vivre notre passion , à lui donner des terrains d’expression , une exemplarité qui ne subit nul critique , qui a valeur d’outil de réflexion pour tous ceux qui souhaitent promouvoir notre passion.Une leçon toujours bonne à prendre.

Une fois encore j’ai eu la chance de participer à un évènement majeur de la planète mouche , je carrese le secret espoir de pouvoir vivre la même expérience en 2013.