Dans les pas de Norman , De l’Utah au Montana

L’heure est au bilan d’un voyage de 18 jours dans l’ouest américain.

16 jours de pêche, près de 3200 km parcouru, de l’Utah au Montana, je me dois pour commencer le récit de faire un clin d’œil à mon ami Vincent .

Au fil des années et des séjours il dispose d’une connaissance pléthorique de ces lieux de pêche.

Plutôt que de vous retranscrire à la manière d’un carnet de route, je choisi une autre lecture et vous invite à me suivre sous la forme de coup de cœur.

Le premier est sans nul doute pour la Green River.

C’est au milieu de l’Utah que l’on aperçoit à la faveur d’un virage, l’aval du barrage de Fläming Gorge, invitation à parcourir les berges d’une rivière dont je me rappelle les souvenirs d’une vidéo ancienne ou destination mouche me faisait déjà rêver.

Que dire de plus qui n’est déjà été écrit au sujet de la Green river, si ce n’est peut-être l’impression d’avoir été béni des dieux dès les premières heures.

Comment pourrais-je qualifier autrement la matinée incroyable du 25juin ou je ferai 41 fario en sêche avec plus d’une 20aine de poissons dépassant les 50cm.Juste incroyable.

Occasion de mettre l’accent sur l’ensemble matériel le plus pertinent pour le séjour.

Une 10 pieds soie de 4 permettant de diversifier les techniques que ce soit bien évidement en sêche mais aussi en nymphe et en noyée.

Le tout recevant mon Peux fulgor dont la fiabilité permet de contrôler des combats puissants sur des nylons fins, faisant la différence avec des poissons éduquées par la pression de pêche importante que ce soit sur le green ou sur d’autres rivières à l’image de la Henry forks.

Poursuivant le voyage, difficile de ne pas parler de la quantité des Fly shop que vous pouvez rencontrer au fil des km.

Des plus célèbres à l’image de celui de last chance « Trout hunter » à sans contexte celui qui me semble absolument nécessaire à parcourir Galoups slide in sur les bords de la Madison.

Ces boutiques sont la démonstration de l’activité d’un territoire ou la pêche à la mouche s’inscrit dans un processus populaire capable de conduire des plus jeunes générations à de nombreuses femmes sur des spots de pêche à la renommée qui dépasse les frontières.

Serait-il essentiel pour moi de vous parler à ce moment de l’impression qui vous est livré lorsque vous avez la chance de pêcher ces rivières.

Nul endroit que ce soit l’atmosphère particulière d’un museau qui se dessine sur les flats du Harriman state Park ou le backing qui file par la puissance d’une arc de la Missouri ne semble être dédié à autres choses qu’a la force d’une culture pêche dont on ne sait plus grand-chose sur nos rivières françaises.

Ferais-je ce parallèle d’une prétendue démocratisation d’un loisir qui chez nous tente en permanence d’affirmer sa popularité alors qu’il ne concerne qu’une poignée.

Faut-il remettre l’église au milieu de village dans un pays et au sein d’instance qui vous explique que 100n’est pas grand-chose, signe d’une déconnexion permanente d’élu de la pêche qui se sont bien embourgeoisé.

Il devient de plus en plus nécessaire de nourrir l’ambition de quelques pôles techniques à dépenser toujours plus , accumulant des diagnostics qui ne servent absolument à rien , au point d’inonder à longueur de réseaux sociaux la dégradation de nos cours d’eau

Dans le Montana, 380 832 km², grand comme la moitié de la France et conduisant de nombreuses politiques de préservation le prix d’une carte de pêche annuel pour un résident est de 31dollars.A méditer !!!!!!!!!!!!!

Deuxième coup de cœur ou plutôt démonstration qu’il ne faut jamais juger les choses au premier regard. En 2017 la rivière qui m’avait le plus perturbé était sans contexte la Missouri.

Aux environs de Craig, sa largeur, ses dimensions hors normes avait poussé dans ces retranchements le pêcheur de petite rivière auvergnate que je suis.

Mais c’est au fil de l’eau qu’en 2022 je prends la mesure du potentiel que recèle cette rivière.

Perché à la proue du navire, il suffit de plonger les yeux dans l’eau pour apercevoir des dizaines d’arc prêtent à en découdre.

En complément d’une 10 soie de 4 dite « la bonne à tout faire », j’avais choisi un ensemble qui a su répondre aux défis proposés tout au long du séjour : une jmc performer 10.9 soie de 3/4 dédiée à la pêche au hilo en grande rivière et une 9soie de 5 HoH clan capable de répondre à la brutalité de ces adversaires.

Des choix permettant de construire un binôme lorsque j’avais choisi d’être le plus rapidement efficace.

Il est temps maintenant d’arriver à Missoula comme l’essence d’un pèlerinage qui vous invite à marcher dans les pas de Norman.

Une halte devant l’église et nous voilà la rencontre des natives.

De ces rivières, l’histoire des temps jadis s’écrie autour de plusieurs espèces dont la beauté des couleurs chatouillantes d’une cuttroat suffit à rappeler qu’ici aussi l’impact du réchauffement peut entraîner des conséquences irréversibles.

Parenthèse d’une nécessaire modération d’un paradis qui ne pourrait éviter une forme de critique.

L’irrespect parfois trop évident d’une souffrance animale dont on ne prend même pas l’effort d’une attention.

Comment ne pas trouver désespérant l’apparence de certains poissons à la gueule déformé par les ardillons dont l’urgence à ramener un poisson passe devant tout autre forme de considération.

Triste spectacle d’une Amérique qui oublie la chance qui est la sienne. Celle d’avoir encore des contrées sauvages ou l’homme marche en invité plutôt qu’en conquérant sous les yeux de Nounours.

De ce voyage, voilà peut-être le paragraphe le plus important. Celui de vouloir s’isoler, se perdre dans une nature ou seul le bruit de nos pas vient perturber la quiétude.

Des pas, des centaines de pas pour conquérir des rivières toutes plus belles les uns que les autres.

Des pas, des centaines de pas, dont je diverge là encore quelques instants pour mettre à l’honneur un autre produit dont l’usage aura été d’un grand confort. Les chaussures Field and Fish à la semelle Michelin sont en ces lieux le parfait partenaire d’une journée de pêche bien remplie.

Des pas, des km, des émotions, assumant sans complexe la dissonance cognitive qui est mienne.

Celle d’un pêcheur conscient de la complexité à gérer une préoccupation à la fragilité de nos rivières et cette envie de voyage synonyme d’empreinte carbone discutable

Nécessaire part de rêve qui permet de rendre la vie plus douce.

Nécessaire part de rêve que l’on cherche à réaliser même si au fond de soi on mesure combien le retour sera compliqué ensuite.

Ainsi pour conclure ce billet d’humeur que j’ai tenté de faire le plus condensé et honnête possible, je me tiens à la disposition de ceux qui voudrait quelques infos supplémentaires.

Après deux voyages, je commence à comprendre quelques pistes pour l’âme d’un voyageur qui aurait envie d’accomplir ce pèlerinage  empruntant les derniers mots au poète.

Alors, dans le demi-jour boréal du canyon, tout ce qui existe au monde s’estompe, et il n’y a plus que mon âme, mes souvenirs, les voix mêlées de la Blackfoot River, le rythme à quatre temps et l’espoir de voir venir un poisson à la surface.A la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière.

 

Updated: juillet 14, 2022 — 4:52

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