Auvergne Passion Mouche

Pour les compétiteurs de la D2 Réservoir Sud , rendez vous nous était donné dans un petit coin de paradis , perdu au dessus de la ville de Chatêl.

Lac de Queysset , retenu collinaire à 1700 m d’altitude.1,9hect d’eau que nul autre pêcheur n’avait pratiqué.1

700 truites nous attendaient donc , prêtent à nous offrir un défis à la hauteur de nos espoirs.

En ce mois de septembre , j’avais placé celui ci sous le signe de l’évasion avec le voyage en croatie qui s’annonce.Mais  je crois que la FFPML nous a offert le truc l’un des trucs le plus amusant , le plus perturbant  que j’ai eu l’occasion de pêcher.

Nous avons passé 12 manche à pêcher un plan d’eau dont le fond n’était qu’un liner donnant l’impression permanente d’être à la pistoche et dont je l’avoue parfois , j’eus un poil regretté de ne pas avoir pris la serviette et le maillot de bains aux heures le plus chaude.

Certains esprits chagrins peut être verront dans ce plan d’eau la mecque de l’artificialisation de la pêche.

Personnellement je retiendrai en premier lieu de ce rendez vous ce coté justement totalement décalé et légèrement taquin.Taquinerie qui poussa probablement le créateur de l’ouvrage à nous faire une bordure que je qualifirai d’accrocheuse et qui vida durant tout le week end mes boites à mouches avec une assiduité constance , ce qui ne fut pas mon cas.

Pour apporter le petit plus , ces dames truites ont décidé de faire la résistance tout au long des 2 jours.Sur le papier un lac non peché , 1700 truites fraîches , l’organisation nous a gâte et cela nous annonce une belle partie de pliage de carbone.Oui mais voilà , une truite est un être vivant qui s’est parfois bien se moquer de nous.

Au point même qu’a peine 355 truites , 2 à la dernière manche  feront l’effort de prendre la mouche , alors que beaucoup de pêcheur eux ne se priveront et moi le premier de l’avoir un peu mauvaise.

La tentation pourrait être grande de douter des annonces qui nous ont été faite mais lorsque l’on voit l’application , la qualité de l’accueil , l’envie de gens qui nous ont reçus , on doit plus leur tirer un coup de chapeau .

Une compétition réservoir , cela ressemble un peu à un grand marché .Je pense qu’il y avait durant ces 2 jours plus de materiel mouche que sur le salon de clermont ferrand l’année derniere.C’est peut etre cela qui a inquiété nos truites , ne sachant au final que choisir et longeant en permanence  le bord pour se tenir au courant des dernieres nouveautés.Les satanées bougresses se réunissant pile au milieu de lac pour discuter de tout cela.

Mais c’est aussi l’occasion de voir en action et de partager avec des gens passionnés et des pêcheurs de qualités.

L’occasion par exemple de voir toute la richesse que compte notre loisir , à travers des féminines , trés , trop rare au bord de nos rivières.

A travers aussi des jeunes qui assurent l’avenir de la pêche à la mouche avec beaucoup de classe et de dextérité.

Il est rare pour ma part de donner beaucoup d’importance à travers le blog à ce volée de ma pratique qu’est la pêche en compétition officiel , cherchant souvent plus à retranscrire  l’atmosphère détendu de quelques rendez vous amicaux qui servent de prétexte à parler de mon Auvergne.

Je fais partis de gens qui n’ont pas l’âme d’un compétiteur , l’expérience de ce week end m’ayant démontre qu’étant 2eme au sortir du samedi et en position de monter en D1 , je n’ai pas trouver l’envie , la volonté nécessaire à prendre ce poisson indispensable le dimanche.

La compétition est avant tout cela et dans les moments difficiles , se sont les plus tenaces d’entre nous qui sauvent leur épingle du jeu.

Une envie que je n’ai pas , cette D2 à Chatêl soldera probablement la fin d’un cycle de 4 ans de compétition officiel en réservoir si des choses n’evoluent pas , l’arrivée d’un autre compétiteur en D2 de mon club pourrait bouleverser les choses.

La gestion des arbitres trés difficile lorsque l’on est compétiteur isolé , le coût économique engendré par de telle contrainte font que cela porte une saison de D2 entre le carburant , le coût autorouteer , la prise en charge de son arbitrage , la cotisation FFPML à 1000?  à comparaison l’equivalent de 8 jours de sejour pêche ailleurs.

Je ne donnerai qu’un point de vue sans pretention mais les contraintes réglementaires autour de l’arbitrage mais aussi dans la pratique de la pêche conduisent trop souvent à une prise de tête dont l’expression se lit noir sur blanc sur le forum de la FFPML et à mon sens axyphie le désir que l’on peut avoir à faire parti de cette aventure et de la richesse qui en ressort.

Pourtant ce type de rendez vous est une opportunité à ne pas rater .Je reste convaincu que si l’on a la chance prés de chez soi d’avoir une PN par exemple ,il ne faut pas hésiter.Souvent on va à la rencontre de gens passionnés qui se mettent en 4 pour vous recevoir , pour vous offrir le meilleur, et cela est assez rare de nos jours pour ne pas être noter.

Alors en faisant un rapide parallèle avec mon Auvergne , si vous ne savez pas quoi faire le dimanche 30 septembre , le club de Tence sur lignon offre ce genre d’opportunité.

Les modalités ici :PN Tence sur lignon

Pour terminer , j’ai pris le partis à travers cet article de ne pas parler de la compétition elle même et du déroulement de celle-ci , préférant porter mon regard sur le ressenti des choses .

Dans la bulle du net , un homme nous fait vivre de l’intérieur les competitions , il est à la fois un competiteur et un pecheur de qualité mais aussi et c’est peut etre l’essentiel , il offre la plus sympathique vitrine de ce genre d’evenement .Alors si vous voulez en savoir plus sur la D2 à chatel .

Suivez le lien vers le blog que Robert Escaffre qui d’ailleurs finira 1er au général de la D2 Reservoir Sud en 2012 (cliquez sur l’image)

Quelques images en plus ici : L’album Image D2

Au fond des gorges , s’écoule le verdon.

Pour  les vacances familiales 2012 , nous avions choisi cette destination , alliant le plaisir d’un paysage magnifique qui vous invite à la ballade , la chaleur et le soleil du sud , une nature qui sans cesse vous surprend entre les falaises et l’eau bleu des lacs.

L’occasion aussi pour le pêcheur que je suis de changer complètement d’univers passant des fonds sombres des nos rivières auvergnates à la l’atmosphère limpide d’une eau descendant des Alpes.

L’objectif principale des vacances étant de partager avec mes fils le plaisir de la nature , de l’observer , de prendre le temps de la regarder.Le temps d’admirer un crapaud se faisant bronzer au soleil sur le haut verdon

Attendre sur la route des crêtes la fraîcheur du soir pour surprendre au détour d’une falaise au lointain quelques vautours en vols .Ces soirs qui apportant le calme sur la rivière nous offrirent le spectacle de belle éphémère.

Assis là sur les rochers , nous avons pris le temps , le temps qu’il faut à une truite pour la laisser se mettre en place , admirer le spectacle des premières gobages .

Vivre des instants précieux ou le regard d’un enfant s’émerveille de la monter d’une truite sur sa mouche , ou il rage de la rapidité de la petite coquine qui s’est joué de lui .

Contempler les belles filles du verdon fabrique peut être les premiers souvenirs de jeune pêcheur.

Le Verdon m’est apparu comme une formidable école  à ma passion .La pêche est facile , ludique , accessible .La moindre petite truite combat avec fougue .

A l’heure ou la pêche à la mouche evolue  de plus en plus en un concours de roulage de tungstène , ou notre seul dernier alibi à cette identité tient dans notre prétendu polyvalence que confère l’usage d’une canne à mouche , ces vacances ou je me suis refusé à cela , ou j’ai fait le choix de ne pêcher qu’en sêche , passant probablement à coté de quelques opportunités m’ont ressourcé palmiquement parlant.

La pêche en sêche oblige justement à être en adéquation avec la nature , avec ces cycles de vie. Elle oblige à vivre à son rythme , dans l’attente de l’activité des poissons.

Quoi de plus envoûtant que de partir au petit jour , plein d’espoir , sans rien d’autre comme équipement que sa canne et une boite à mouche .Là pendant que la nature s’éveille , la beauté des lieux vous invite au voyage , la pêche prend une autre dimension.

Au fond des gorges , le souffle de la brise m’absorbe , le fauve à son tour m’observe .Je me sens si petit , si infime .Le Verdon m’a envoûté .

Je reviendrai , c’est sur !!!!!!

L’album photo complet : Verdon 2012

Les mois d’été commencent à se faire sentir sur notre Sioule.Petit à petit les niveaux se font plus faible .La sioule revêt un visage idyllique pour les moucheurs qui s’adonnent à la sêche.Entre les herbiers , devant les rochers , sur la bordure , autant de poste à prospecter avec application.

Nous sommes à l’apogée de la saison .Après des mois à manger , les poissons sont aujourd’hui magnifiques.

Dans quelques veines d’eau , nos amis les ombres s’amusent à se gaver de quelques gammares

Pourtant rapidement la situation s’inverse et la belle Sioule redevient la lunatique d’un jour.

D’un soir à l’autre tout peut changer , tout peut etre bouleverser.Hier c’etait  l’apothéose sur de petites éphémères , sur quelques fourmis ; aujourd’hui rien ne se passe.

C’est le temps de la pêche en sêche , les plus beaux poissons en ces mois d’été ne se gagnent pas en pataugeant dans la rivière , mieux vaut attendre , faire le héron , guetter .Les habitantes connaissent la musique et cela se ressent.

Juillet et Août le bruit devient l’ennemi.

La Sioule se transforme en piscine , rafraîchissant les pieds de nos enfants , ou quelques canoës partent à l’aventure des gorges , ou la vallée se visite et s’ouvre au tourisme estival .

Les pêcheurs doivent apprendre à se faire oublier plus encore que durant les mois précèdent.L’été montre souvent que les veilles mains , celle qui ont la culture de la  sêsse , celles qui ne font pas un boucan d’enfer redeviennent  les maîtres de la rivière.Chaque poisson devient une belle récompense.

Bientôt pour moi ce sera les grandes vacances et changement d’horizon , l’évasion en somme à la découverte d’une autre vallée , celle du Verdon .Mais comme chaque année dans un coin de mon esprit la belle me manquera , cela c’est sur …….

Petit à petit la saison avance .Après des pêches qui se sont faite sur des poissons actifs tout au long de la journée .Il n’y a que quelques jours de cela , il suffisait de s’appliquer sur une belle bordure pour faire monter de ci , de là des poissons

Aujourd’hui l’arrivée de juillet annonce le temps de la sêche et des coups du soir.La moindre chaleur nous livre des retombées de formis par exemple.

Les poissons sont dans l’attente , ils guettent les émergences des sedges , les spent qui dérivent.

Dés que la fraîcheur de la soirée tombe sur la vallée , la vie explose.

C’est l’époque ou la pêche se fait tranquille.Le calme guide le pêcheur .Il prend son temps , observe le premier gobage qui annonce ces instants  tant attendu   que l’on nomme « coup du soir ».

Tout d’abord dans les courants une  première truite nous gratifie d’un magnifique gobage.La Sioule prend vie .Le pêcheur hésite , ne veut pas tout gâcher , le moindre faux pas , le moindre bruit va caler tout ce petit monde.Il faut pêcher précis dans les premières temps .Le pré coup du soir ne pardonne aucune erreur.Il faut se faire stratege , choisir ces poissons .Un coup du soir se prépare , se réfléchit.

C’est enfin le moment , la lumière s’estompe sur la vallée , la nuit arrive , la fraîcheur s’installe .Les nuées de sedges volent au dessus du plat .Partout on entend les gloups de ces dames attablées.

Ces quelques minutes offrent au pêcheur à la mouche parmi les plus beaux moments de la saison  .

Une rivière comme la Sioule montre toute sa richesse , même les plus farouches se laissent compromettre à une belle imitation.

C’est en ce moment le temps des coups du soir………….

                  Depuis l’ouverture , je n’avais pu rendre visite qu’une fois à la Dore.

Un début de saison compliqué , un printemps qui livra une crue très importante.Il fallu guère plus pour rendre cette rivière presque impraticable depuis le mois de mars.

Aujourd’hui la Dore pêche enfin , le débit est redevenu correct avec une canne à mouche.En choisissant ces secteurs on peut alterner pêche en nymphe dans les courants , pêche en sêche et même se trouver un beau radier pour faire une dérive de quelques noyées.

On perçoit rapidement que malgré l’eau haute , les insectes ont bien émergé de leur  profondeur et ce n’est que les stigmates de la belle époque des mouches de mai , ecdyo et autre éphémère que nous livre la rivière en ce moment.La saison avance vite , trop vite.

Dans un recoin pourtant , la fraicheur du matin permet encore à quelques petites éphémères de mettre en activité les ombres de la Dore.Le plaisir d’une pêche en sêche.La dore est une des rares destinations du 63 ou l’on aperçoit de manière régulière les thymallus se mettent à gober

La chaleur se fait rapide , la rivières se fait sans vie , le tungstène nous sauve encore lorsque l’on a guère le temps d’un coup du soir .A ce petit jeu dans les bordures les belles filles se jouent de mes nymphes.

La journée se termine trop tôt .Mais j’ai enfin l’impression que la Dore commence à se donner aux pêcheurs pour 2012.Pourvu que les choses n’aillent pas trop vite .L’arrivée de l’ete risque d’etre peut etre trop brutale.

Hier avec jérome nous avions décidé une virée cantalienne .

Parmi les belles destinations de ce département , les gorges de Rhue offrent un paysage magnifique.

Malgrés l’impression d’un printemps très pluvieux , nous sommes confronté à une rivière déjà très basse et très claire.Une eau qui cache de joli gouffre.La promesse de belle truite.

La pêche se fait discrète , avec application .Nous prospectons les moindres recoins.La pêche en ces lieux est extrêmement physique et nous garantie une bonne journée de sport que quelques zébrés viennent récompenser.

Pour le coup du soir , changement d’horizon et de vallée , nous filons sur l’alagnon.Moins encavé , elle offre aussi plus de sécurité avec l’heure tardive qui s’annonce.

La présence d’insecte nous laisse entrevoir des gobages et une pêche en sêche que nous sommes venu chercher .

Malheresement les gobages se font rares.La pêche en nymphe s’impose donc .

Satanée pêche en nymphe qui je l’avoue au bout d’une grosse journée de pêche me saoule un peu , lui préférant de loin l’émotion d’une belle dérive d’un sedge happé dans l’écume d’un courant .Contre mauvaise figure je fais bon coeur et partage le bout de gras avec quelques spectatrices amusées très certainement de notre présence.

La journée se clôture tranquillement .Le soleil se couche sur la vallée.La prochaine fois se sera la Sioule et le secrète espoir d’un coup du soir magique.

Il pleut encore , il pleut beaucoup , chaque jour nous amene une fin de printemps bien fraîche .

Les moucheurs se lamentent , les rivières sont tendues,hautes,cassées.Rien ne va.

La pêche se fait difficile , incertaine mais pas impossible.

Les nymphes ne sont guère de secours , les noyées peinent à être vu.Pourtant dans les recoins de la rivière la vie éclos.Sous la pluie, la nature se fait magnifique.

Je m’émerveille comme chaque année , de ces mouches de mai qui couvre les bordures.Un spectacle envoûtant qui a lui seul suffit à combler ma journée.La assis dans la vallée,je laisse mon esprit vagabonder à la poésie des lieux.Il pleut mais je m’en fous.J’admire , je contemple.

Tout à coup , la bordure se met à vibrer.La belle éphémère tremble , s’inquiète.

Sous l’onde , elle guette cette bouchée.Le gobage se fait bruyant.Il est temps de pêcher.

Premier passage , la truite se laisse séduire par mon imitation.Cette eau boueuse facilite bien la pêche.il faut savoir composer , faire d’un handicap un avantage.C’est aussi cela la pêche.

Je profite de  ces quelques  instants si éphémère comme la vie qui se termine pour la belle mouche de mai.

Dans ce recoins de Sioule, posé , les ailes étendus,la vie s’achève.

Le bruit d’un gobage sur un spent dérivant ,l’odeur de l’orage , la danse d’un caneton qui se gave de ces proies si facile.

En ces heures ou l’on veut des garanties , ou comme beaucoup de pecheur je commet parfois l’erreur de donner  trop d’importance à des certitudes receuillies à l’avance , ou la moindre montée des eaux sur vigie crue suffit parfois à me desesperer. Ma riviere hier m’a donné une belle leçon qui se resume en ces quelques mots….

Pourtant rien n’est impossible.

Il y a des truites que l’on se rappelle , comme des souvenirs indelebiles.

Hier j’ai eu la chance , l’honneur de croiser une beauté auvergnate.

J’avais hésité sur la destination , le choix est immense .En ce moment j’ai envie de petit , de pêche technique , de frondaison qui tombe sur la rivière , de me compliquer la vie en somme.Le haut alagon s’offre donc comme une evidence.

Le secteur de  Neussargue-Murat  sera mon port d’attache pour la journée.

Je me prépare tranquillement , la vallée est sombre .Le temps est à l’orage.Dans la prairie les premières mouches volent au dessus des salers.Le secrète espoir d’une partie de pêche en sêche est là .

Mais après plus d’une heure de pêche , pas grand chose à me mettre sous la dent.Je suis donc passé en nymphe mais là encore la déception est palpable.

C’est en arrivant sur un petit radier qui fait suite à gros gour profond que j’aperçois dans la bordure un gobage , une belle bulle qui trahis la présence de la belle .

Malheureusement l’orage éclate , l’odeur , la vallée gronde , les éclairs m’inquiète.J’hésite à revenir à la voiture.Rester ici , blottit contre un arbre sympathique n’est pas peut être pas la meilleur stratégie pour éviter les risques.

Au bout d’un moment l’orage cède ,  je scrute la zone .Les ecdyos virevoltent de ci , de là .La belle est toujours là , je viens de la revoir.

A la vue du gobage , j’ose croire à un joli poisson .En ces lieux si petit , une belle de 35-40 est déjà une magnifique dont on sait la valeur.

Je coupe mes nymphes .Au fil je ne prend plus la peine d’élever mes brins fluos.Sur la pointe je fixe mon imitation.Premier passage , premier ferrage .Mais un clac raisonne , j’avais oublié que j’ai affiné la pointe , mon 10/100 sonne mon erreur.Je rage sur mon manque de sérieux.Attaquer un beau poisson en sêche ne doit rien laisser au hasard , une fois encore j’ai fait dans l’imprécision , dans la précipitation , je suis puni.

Pourtant alors qu’il me reste à peine une 40aine de cm de 12/100 juste derrière mon 25 orange , je décide de remettre un mouche et de repasser sur la zone.La belle remonte , elle mange et rien ne pourra l’arrêter.Ce sont ces moments là de frénésie alimentaire ou les truites perdent toutes notions.

Le combat s’engage.

La belle file entre les rochers , le courant s’accélère , elle le sait moi aussi.Je rentre dans l’eau pour éviter qu’elle dévale …..je me casse la gueule , le gilet est trempé , je me suis en plus fracassé le dos mais je la tiens coûte que coûte ….

La frondaison me gène et la 10 pied me semble immense , …je galère comme un âne ; cela commence à s’éterniser entre rush et sondage du fond , l’eau s’est fortement cassé avec l’orage .Au bout d’un bon moment la filoute se cale sous un rocher ….je pose le gilet pour rentrer dans l’eau , tape à grand coup de pied dans le rocher ….elle se décale enfin.En ces lieux le 12/100 risque gros , le moindre rocher peut tout faire foirer.

Petit à petit je sens la belle qui s’épuise , un dernier rush , elle est remonté dans le gour qui est bien profond ,  je suis dans le trou , de l’eau ras le waders .Elle monte en surface , je tente ma chance

La voilà à l’épuisette …..je la regarde , la contemple ….elle est magnifique , superbement ronde , une robe avec la joue bleuté des filles de l’alagnon .Mon axe de l’epuisette avoisinant les 48cm…..posé , elle est tres proche des extremités malgré son affaissement sur le flan ….en la soulevant elle touche le 2 cotés , je l’estime donc dans le voisinage des 50cm , peut être un poil en dessous.

Je la decroche , sort l’apareil, mais je suis un peu ailleurs , je lui tire le portrait trés vite ….j’ai du mal à faire comme d’habitude avec application , l’emotion peut etre ; la conscience qu’ un telle poisson si haut sur la riviere , c’est à mon sens rare.

Posé là , au fond du filet , elle n’impression guere , mais il suffit de regarder une image d’un autre poisson d’environ 25cm  pris juste avant pour comprendre les années qu’il a fallu , la ruse que la belle a employé pour eviter de finir dans un panier.

Là seul , au milieu de nul part , j’admire la nature , sa beauté.La belle repart , s’enfonce dans la profondeur du gours.Il me reste un souvenir d’une rencontre , d’un instant magique.Je sais combien ces poissons ,e snnt pas legion en ces lieux.

Nous ne sommes pas ici sur une de ces rivieres calcaires qui produisent des poissons de 50 en trois coups de cuilleres à pots.Nous sommes sur la haut cantal.

Je me rappelerai de toi , beauté auvergnate…..

                 Le 3 Juin 2012 en partenariat entre l’association François Xavier Bouvier , la Fédération de pêche du 63 et le GPS Sioule Morge , a eu lieu au lac de Roche-Orcine la 7eme édition du challenge.

Perché sur un plateau du Cezalier , au dessus de Saint Alyre es Montagne , le lac de Roche Orcine offre toute la beauté de notre Auvergne .Pour cet édition ,la date se corrélant avec la fête de la pêche , la journée allait donc offrir un compétition amical , des animations mis en place par Mickael Miclet et une démonstration de pêche à la mouche par l’un de nos rares compétiteurs auvergnats; Olivier Vacher.

Pour le concours , il avait été décidé de le réaliser par équipe pour assurer un convivialité maximum.3 manche le matin et 3 manche l’après midi , permettant de séparer les 9 équipes de courageux .Malheureusement un météo très capricieuse à gâcher le rendez vous .

Des fortes bourrasques de vent , une pluie battente nous a accompagné durant tout le matin compliquant fortement la pêche.Le concours fut donc arrêté après 3 manches mais l’essentiel ne sera guère là.

Le podium

Ce rendez vous aura à mon goût permis de montrer toute l’envie qui se cache derrière ce type d’évènement trop rare.C’est bien plus l’atmosphère , l’ambiance qu’il faudra retenir , la plaisir de se retrouver autour d’un bout de saucisson , perché là au milieu de la prairie ayant comme spectateur  quelques salers incrédules.

Quoi , tu pêche à la mouche par ce temps là…..ils sont fous ces !!!!!

Si je formulai un souhait .Revenir en 2013 et que cette fois la météo nous laisse un brin de soleil.

Credit Photo:Mickael Miclet

Une fois encore ceux qui nous doivent plus que la lumière nous ont livré une rivière au minimun 5m3 alors qu’a peine 24h avant le débit se faisait à plus de 35m3.

Ce yoyo perturbe pas mal la vie de la rivière , des poissons , influence leur comportement.Les poissons sont donc pas forcement prompt à être très compréhensif avec les pécheurs.

Malgré tout après les semaines de disette lié à une eau forte  , on se fait plaisir .La traque des truites , les espoirs des coup du soir et surtout la quête des ombres sont autant de défis que la belle nous livrent .

La présence des ombres sur la Sioule est un véritable opportunité pour la rivière et sa biodiversité .Il faut absolument que les pêcheurs prennent conscience de cela et respecte les préconisations de notre AAPPMA.

L’ombre en No kill.