Catégorie : Sortie de Pêche

Premier coup d’eau

Cela fera bientôt une semaine que nous avons connu des gros orages sur les têtes de bassin. Sioule et Sioulet ont vu leur débit passé dans le jaune de l’alerte vigie-crue. Rapidement la Basse Sioule a  subit le contre coup.

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Après des semaines à 6 m3, enfin la rivière offre un nouveau visage. Pour la pêche à la mouche, les 27 m3 qui coule à Châteauneuf n’offre probablement pas les meilleurs conditions et les quelques touristes qui sont venu profiter du week-end de l’ascension ne cachent pas leur inquiétude.

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Au bord de la rivière, on sent que nous sommes loin des jours fastes. Peu de pêcheur notamment à la mouche se risquent à tenter leur chance.

Les plats se voient très tendu pour offrir aux poissons l’opportunité de saisir un bel éphémère au vol. Les grosses veines d’eaux ne sont guère plus prometteuses offrant bien souvent des eaux tourbillonnantes. Difficile de trouver quelques recoins ou les poissons ont trouvé refuge.

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Pourtant c’est au fil des années, au fil des sorties, s’efforçant à pêcher que l’on apprend à maitriser ces évolutions de la riviere.
La Sioule a pour habitude aux cours du mois de mai de subir de tel coup d’eau. Celui de 2014 se sera fait tout en retenu sans crue, permettant de rechercher encore quelques magnifiques poissons comme les célèbres ombres de la Sioule comme cet aprés midi.

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Maintenant les choses sont stabilisées sur les hauteurs et le débit baisse de nouveau. Bientôt la Basse Sioule devrait retrouver de meilleures conditions. Pourtant je reste convaincu que les poissons et la rivière avait besoin de plus.

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Une odeur de cannelle

L’arrivée de juin annonce sur nos rivières auvergnates les plus belles heures de la saison. Encore quelques instants,la nature livrera ses plus beaux atouts.

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De l’ecdyo à la mouche de mai, du sulfure qui accroche notre regard aux éclosions d’ignita qui ont  fait l’histoire de la rivière, le pêcheur à la mouche ne sera plus guère où donner de la tête.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAMaitre thymalus profitera de l’arrivée de cette manne nourricière pour terminer sa remise en forme après des semaines d’ébats amoureux.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPetit à petit les rayons de soleil réchaufferont une eau qui commence déjà à manquer. Des semaines que notre Sioule ne coule plus qu’à peine à 8m3.Inquietante situation qui ne laisse guère de doute sur un ralentissement de l’activité des poissons en pleine journée.

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Déjà fortement sollicité, Dame Fario a appris ces leçons .La naïveté n’est plus de mise, et la belle retrouve ses vieux réflexes d’un partenaire exigeant qui a écrit les lettres de noblesse des pêcheurs de la Sioule.

Comparable aux hérons, le pêcheur devra se faire oublier attendant les premières heures de soir pour guetter les frémissements .Le moindre geste, la moindre approche à pas d’éléphant anéantira tous les espoirs d’une belle récompense que l’on prendra le temps d’admirer.

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Nous gouterons à plein poumon la chance qui est la nôtre. Conscient et utopiste qu’à travers nous, pêcheur d’ici et d’ailleurs, se jouent peut être les derniers instants de milieu aquatique si fragile. Jamais tel jeu ne pourra se terminer sans que nous nous accrochions à ce destin auquelle nous sommes liés. Instant de vie futil, regardant dame fario retrouvée l’eau qui là vu naitre.D’un geste si simple, si anodin, le poing levé, nous crions haut et fort notre volonté que tout cela ne disparaisse pas.

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Puis dans la nuit qui envahit la vallée, comme un illusion, tout ne tiendra plus qu’à un fil.S’estompant au loin,il ne restera plus qu’une

odeur de cannelle………….

D’un horizon à l’autre

Le début de cette semaine de vacances m’avait conduit en terre inconnu à la rencontre de ces jurassiennes qui nous font parfois tant rêver. Retour au bercail, Je consacre ce week end à retrouver les Combrailles, la Sioule, sa diversité, ses innombrables possibilités.

OLYMPUS DIGITAL CAMERADe la pêche à la mouche comme un art, j’éprouve l’envie d’en découvrir les multiples visages qui font que le temps s’écoule trop vite. D’une minute passé à l’etau.D’une mouche au quelle on confie ces espoirs. Je commence par écrire l’histoire au fond de mon atelier.
Alors que les choix sont immenses. Des matériaux tous plus rare les uns que les autres ne me satisfont pas pour une fois. Mon envie me pousse à la rigolade.
Prenant en otage Maitre Ragdoll, je lui vole un peu de bourre pour fabriquer la nymphe du jour.

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Ultime fantaisie, le plus dur reste à faire : prendre un poisson avec « l’indygotte »

Pourtant avec l’ouverture de l’ombre, la traque d’un poisson aussi fantasque me permet quelques espoirs. J’arpente la Sioule à la recherche de thymallus.Des heures et des heures, j’insiste, je m’use le waders dans les veines d’eau puissantes.

Au détour d’un remous, un bel ombre se laisse séduire. Admirant le magnifique, je perçois son désespoir d’avoir un chat dans la gorge. Mais ceci n’est que prétexte, la suprême excuse pour venir à sa rencontre. Ainsi s’achève le premier volet de ces 48 heures de pêche.

18mai14 (3)D’un horizon à l’autre, dimanche jour de repos, je laisse à la Sioule sa quietude.Mes envies de pêche me conduiront aujourd’hui vers des contrées bien differentes.De l’eau vive et ses salmonidés, je lui préfère les invitations des mangeurs de poissons.

OLYMPUS DIGITAL CAMERADu noble art, des arabesques que la soie dessine sur l’eau, je ne pourrai jamais m’en limiter les possibilités. Depuis mon enfance et mes premières rencontres avec une canne à pêche, j’ai eu le sentiment qu’un pêcheur ne peut s’accomplir que dans la diversité des choses.
Alternance, mot qui définit peut être le mieux la pêche à la mouche du 21eme siecle.Je suis séduit par cette manière d’appréhender ma passion.
Une attaque brute comme un coup de fusil dans la poignée me réveille de ma reflexion.Ce que je suis venu chercher ici se livre à moi dans un combat féroce malgré la modeste taille de mon partenaire.
Chaque rencontre avec Pike me laisse comme un gout à retrouver l’émotion d’assaut si violent.
L’adversaire ne laisse jamais indifférent. Mon streamer comme sa proie n’a aucune chance d’échapper à la dent acérée du roi de ces eaux.

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Pénétrant dans son domaine, la tache sombre que je contemple au milieu des nénuphars m’invite aux rêveries les plus folles. Le poisson de l’année peut être, je n’ose imaginer l’émotion d’une telle rencontre.

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Malgrés la distance, je sais que l’adversaire est de taille. Je n’ai pas le droit à l’erreur, ma mouche n’aura pas de deuxième chance.Le geste fébrile, ma soie de 9 s’envole au-dessus de l’eau, propulsant ma piètre imitation du vivant comme l’arme absolu au quelle je voue toutes mes ambitions.

A peine posé, mon streamer s’enfonce lentement dans l’eau sombre. Une seconde comme une éternité, la masse au loin vient disparaitre .Mon cœur s’accélère, l’adrénaline m’envahis, je sais que l’instant de notre rendez-vous arrive.

Dans l’élan d’une tirée en douceur, c’est la touche. Le poids lourd de l’adversaire m’invite au combat. Quelques minutes suffisent. Notre affrontement cède en ma faveur et livre l’image d’un poisson inattendu.

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Parmis toutes mes rencontres, je dois l’avouer, je n’eus pas souvent à faire aux sandres. Etrange carnassier qui semble cacher tant de secret. De son œil vitreux, mon regard se mélange au sien pour vivre cet instant si rare. Me voici conforté une fois encore dans ma perception que la pêche à la mouche ouvre vers des horizons d’une richesse incroyable pour celui qui accepte d’en prendre le chemin.

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Ainsi s’achève ce week end de pêche avec des images pour habiller mes rêves…….

Escapade jurassienne : Il fallait y croire.

Depuis un petit moment avec Vincent nous avions l’étrange idée de partir à la découverte des rivières jurassiennes alléchés par les innombrables récits et photos que nous trouvions de ci, de là.

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Après avoir planifié notre séjour à la perfection, ne laissant guère de place au hasard. Des contacts d’une grande gentillesse comme Nicolas Germain nous avaient fournis de précieuses informations sur la pêche et les bonnes options à choisir. Nous prenions le choix de Saint Claude, capitale de la pipe et du diamant comme camps de base pour ces 3 jours de pêche intensive. Tout devait être parfait.

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Dame nature n’en fessant une fois encore qu’à sa tête. Nous comprenons rapidement pourquoi le Jura est un département si vert. Le séjour se place dès ses premières minutes sous le signe du parapluie.

Les rivières que nous espérions pratiquer se chargent de niveau très fort. La Bienne au porte du camping frôle les 70m3.La haute rivière d’Ain dévale des eaux boueuses venu de la Saine et La Lemme.

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Le peu de locaux que nous croisons ne nous encouragent pas à l’optimisme. Je n’ose vous décrire la vision de 2 pauvres auvergnats au magasin de pêche pour prendre la carte de l’appmas de Champagnole.Des hurluberlus ces touristes ????Mais l’Auvergnat est tenace.
Que faire : Rebrousser chemin, repartir sur notre Sioule ou rien ne nous perturbe guère.
Pourquoi ne pas faire ici ce que nous ferions dans nos rivieres.Ne jamais douter, toujours s’adapter coute que coute. L‘espoir d’une récompense si maigre soit elle suffira à notre bonheur.

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Nous prenons le risque. Nous mettons au placard toutes nos idées reçues sur la nécessité de tel ou tel débit pour tirer le meilleur de la riviere.Alors que l’eau monte encore, sans connaitre la rivière, la chance de notre vieux GPS nous conduit sur une bordure. Chaussant nos waders, c’est décidé, rien ne pourra plus nous arreter.Les poissons sont là, nous en sommes convaincus.

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Alternant la pêche en nymphe sous la canne à distance, la pêche au fil posé, chaque remous est prétexte à essayer de tirer le meilleur de la zone que nous prospectons lentement. Point de pêche à vue, mais nous ne cessons de scruter la rivière pour qu’elle nous livre ce précieux indice qui changerait tout. D’un geste, d’un signe du doigt, Vincent vient de voir l’impensable.

Dans le bouillon, là au milieu de nulle part, un museau vient de fracasser la surface.48m3 et pourtant.
Torrentis en main, Vincent offre à la belle demoiselle l’une de ses meilleures armes .Rustique à souhait, son imitation de rhitrogena spécial Sioule (que l’on retrouve dans sa collection) montre que même en plein Jura ,elle sait se montrer à la hauteur. En quelques secondes mon ami d’infortune vient de rendre à notre séjour comme un gout de grand bonheur.56cm d’une beauté jurassienne.

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De mon côté la rive que j’exploite présente un profil beaucoup plus puissant encore. A force de persévérance et au prix de quelques risques, j’arrive enfin au pied de l’unique rocher planté sur ma bordure.
Par eau forte, ces immenses arrêts sont toujours des refuges ou les poissons aiment à se protéger.
Cette adage que j’ai appris enfant en pêchant le saumon, ne se dément pas. A peine ma nymphe touche l’eau qu’une tirée lourde se fait sentir. Cela fait très longtemps que je n’ai pas eu au bout de ma canne un poisson aussi puisant. Le rush en surface me livre la vision d’une truite dépassant probablement la 60/65cm.

Avec La soie qui file me laissant le backing dans les mains, je sais que par un tel débit toute tentative de suivre me ferait courir de très, de trop gros risque. Ainsi se produit une casse prévisible qui me fait comprendre que je n’ai peut-être pas assez anticipé ma zone de pêche.
Une nouvelle approche me conduit à décider que les prochaines touches seront traitées avec plus de rudesse. La chance me souriant, plusieurs poissons répondent présent dans ma remontée en pleine veine d’eau. C’est une belle 54cm qui viendra apporter le trophée de ma rive gauche.

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Au fil de temps qui passe, ce sont une 15aine de truite que nous touchons durant cette séquence de pêche. La seule véritablement exploitable de notre séjour en terre jurassienne.3 heures trop courte mais qui nous aurons permis d’entrevoir la beauté et le potentiel de rivières qui méritent bien plus que l’image de poisson agonisant à la suite des multiples pollutions qui touche cette region.
Bien loin de nous , de manière imperceptible, nous avons souvent tendance à ne pas nous sentir concerné par la vie des rivières qui ne coule pas à nos pieds. Ce type de séjour a le mérite de nous plonger au cœur de leur histoire, de comprendre qu’elles font partie intégrante du patrimoine halieutique français. Alors à l’heure de remonter dans la voiture pour revenir dans notre Auvergne.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAL’espace d’un dernier regard sur ces rivières, nous nous devons de remercier les gens qui se battent pour défendre ces joyaux. Qu’ils sachent qu’il reste encore des pêcheurs qui ont la reconnaissance de leur travail et de leur engagement.

Merci à vous.

Une journée de pêche à la Landie

Je vous emmène aujourd’hui aux pays des jonquilles. Une journée de pêche dans un lieu qui sent bon l’Auvergne, Terre de volcan à l’odeur de tourbe

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPerché sur le plateau de l’Artence à plus de 1000m d’altitude, l’occasion d’une sortie de pêche au lac de Landie.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPartis à la rencontre d’un des lieux les plus magiques de notre département, la Landie est à l’image de son territoire. De la saveur d’un jambon d’Auvergne à de l’odeur d’un saint nectaire, on entre ici avec la conscience de fouler un espace rare.
Combien de réservoir de pêche à la mouche en France offre l’opportunité de pratiquer sur un vrai lac naturel????De cette question réside l’une des réponses au cout qui parait parfois important d’une journée de pêche.Malgrés tout c’est avec une politique qui veut rendre ce lieu accessible que la Landie propose des journées de pêche avec des tarifs privilégiés pour les jeunes , des formules abonnements et bientôt (peut-être) un parcours de pêche du bord.

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Vous l’aurez compris, je suis fan de la Landie. Elle est à mon gout l’un des rares sites de pêche qui mérite que l’on sacrifie bien d’autres journées ailleurs et même à l’étranger pour s’offrir ce paradis et ses poissons trophées.

Une journée de pêche la- haut débute toujours par un arrêt au Lodge. L’occasion de prendre un bon café avec Damien ( gérant du lac) dont la connaissance de la vie du site offre de précieux atouts pour appréhender l’étendue d’eau de 33hect.Une pause à l’étau en compagnie de Franck (Co gérant-guide de pêche) vient parfaire les quelques doutes qui reste. Rien n’est laissé au hasard pour satisfaire le pêcheur.

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C’est parti. La pêche commence accompagné de Franck pour rendre visite aux spots dont les noms raisonnent dans l’inconscient des afficionados des lieux. Les premiers gobages se signalent sur le plateau. Des poissons fraichement introduit en début de saison se marient à merveilles avec les plus anciens qui leur apprennent les ficelles du métier. Espérons que les pêcheurs laisseront le temps à ces jeunettes de vieillir un peu et d’acquérir les réflexes de ces poissons qui font misère aux backings.

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Des environs de l’Amazonie aux confins du cap fario, de l’abreuvoir à la pierre blanche, notre traque se fait  en sêche uniquement.

Au détour d’un museau qui pointe, nous esperons secretement croiser le fer avec un des poissons qui ont ecrit la legende des lieux.Les plus belles dames , celles qui donnent du fil à retorde à nos carbones et font sentir quelques fatigues dans la poignée. Tout à coup , enfin le poisson trophée est pendu.

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Mais de cette histoire, il faudra attendre encore quelques jours………

 

L’arrivée des grandes

Alors que la vallée s’éveille dans la brume, on entend au loin les premiers espoirs d’innombrables pêcheurs qui viennent en masse à la conquête de la Sioule. Avec ces 6 m3 depuis quelques jours, la rivière se trouve littéralement prise d’assaut. Difficile de trouver un coin paisible pour regarder la nature s’épanouir.

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Une nature qui s’accommode du moindre recoin pour livrer son exubérance. Epiphyte, le bouquet de fleur s’accroche désespérément à son tronc d’arbre.

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Sans garantie de ne pas être engloutis par les flots, la renoncule profite de ces heures de repis pour faire naitre ses plus beaux atouts.

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Au fond de la rivière, l’eau qui se réchauffe pousse les grandes nymphes vers la surface. Il est temps de prendre son envol. C’est l’arrivée des premières grandes éphémères de l’année.

Discrètement, à pas feutré, la voici qui marche sur l’eau .Elle cherche l’instant propice, le bon moment pour envouter les airs de ses ébats amoureux. Se prenant pour un oiseau, d’un vol assuré, elle anime le ciel d’une magie que je ne cesse d’admirer

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Virevoltante, le grand éphémère espère duper son monde. Se faisant passer pour un colibri, elle plane au-dessus des herbiers. L’espoir qu’un petit poisson et un petit oiseau s’aime d’amour tendre disait la chanson, lui donne confiance dans un avenir incertain.

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Mais truite de Sioule n’est pas née de la première pluie. D’un amour tendre, elle préfère se regaler.L’arrivée des grandes fait d’elle une épicurienne assise au festin des bonnes tables.

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D’un spectacle anodin, d’un instant sans importance, bien des leçons à retenir à travers cette courte séance du jeu de la vie. La santé de nos milieux aquatiques s’observe dans les détails les plus insignifiants.
Des raisons d’espérer comme la livrée d’argent de nos tacons qui préparent leur valise pour un voyage qui les mènera sur quelques océans. Des raisons de croire que la Sioule retrouve des heures joyeuses avec la diversité d’un vivant qui s’exprime parfois avec tant de force

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Pourtant l’équilibre est fragile. Les rochers qui se dérobent sous mes pieds, n’arrivent à cacher le colmatage de la rivière. La pluie qui nous manque déjà fait ressortir les inquiétudes d’une sécheresse qui serait une fois encore dramatique.

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De Sioule hier, bien des truites et autres auront fait pitance. Bien des pêcheurs que j’ai croisé retiendront l’emotion d’un combat ou la déception d’espoir perdue .D’autres regretteront le monde et la foule. Certains iront de leur critique, de leur remarque. Les plus romantiques se seront probablement assis dans la prairie pour sentir l’odeur de nos campagnes et admirer le spectacle de l’arrivée de grands éphémères.Chacun se fera une idée de ces instants rares.

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Mais si tout ceux-ci n’avait été qu’illusion

 

Balade en Combrailles avec Vincent

Les Combrailles, Terre de pêche aux multiples visages, offre la diversité de rendez-vous tous plus diffèrent les uns que les autres. Du Sioulet qui serpente dans la prairie à la grande Sioule, de l’étang  à l’odeur de la tourbe à  l’immense lac de fades, un trait d’union que j’aime à parcourir canne à mouche en main.

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Au milieu coule notre Sioule.Un intermède indispensable qui occupera les premières heures de ma balade. L’occasion avec Vincent d’une séance de pêche sur les secteurs amont.

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Moins emblématiques, moins connus, moins protégés, ces territoires  sont les prémices de l’invitation que nous lance la rivière à partir à sa découverte. Connaitre la Sioule, c’est en avoir parcouru les moindres recoins.

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Certes les poissons ne sont pas de gros steaks mais ces têtes de bassin que sont la haute Sioule, le Sioulot, le Sioulet sont autant de garantie pour l’avenir à maintenir le patrimoine génétique de la rivière.

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Après  quelques heures passées ici, nous quittons la Sioule pour aller à la rencontre de l’autre visage des Combrailles. Au couleur de thé, les eaux de multiples étangs parsèment notre voyage. Autant de possibilité de pratiquer la pêche.

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Halte est faite sur les berges de notre petit paradis ou en attendant que nos protégés (les brochets) est fini leur ébat amoureux .Quelques arcs nous permettent de s’amuser un peu.

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L’occasion pour Vincent de parfaire sa maitrise de la gamme Torrentis dont il est l’un des partenaires. Une nouvelle corde pour 2014 à son arc déjà bien rempli. La garantie pour ses clients d’être entre les mains d’un professionnel qui offrira le meilleur.

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Il est temps de reprendre la route. Je laisse Vincent et file a la lisière des Combrailles.Banson comme l’appel à retrouver un lieu que j’affectionne particulièrement.

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Avec l’arrivée des nouvelles pensionnaires durant le mois de Mars.Banson offre la beauté de museau qui percent la surface à la recherche des chiros. Je retrouve en ce lieu la pêche que je connaissais naguère sur les berges de Persats.La pêche en sèche est reine à ce domaine ces jours-ci

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Ainsi s’acheve ces quelques heures passées à courir à travers les Combrailles. Nul doute que de prochaines étapes m’attendent au détour d’un chemin. La pêche comme un support  à la découverte.

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Sioule :C’est laborieux

Après quelques heures passées sur les berges de la Sioule, je dois me rendre à l’evidence.Ce début de mois d’Avril 2014 ne me réussit guère. Difficile de sortir mon épingle du jeu d’une rivière bien fraiche et qui fait le yoyo offrant peu de stabilité dans les conditions de pêche.

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L’observation des berges devrait me rassurer vu la tranquillité de la rivière ou la faible présence des pêcheurs démontre un certain manque de reussite.Je ne suis  pas le seul à passer à coté. La Sioule se fait bien laborieuse, démontrant peut être sa réputation de rivière parfois très lunatique.

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Certes quelques retours de belle prise offre des raisons d’espérer, mais aussi de se lamenter.

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Très inquiet en ce début 2014, du comportement de quelques hurluberlus qui passent leur temps à détruire le travail de nos aappmas, pêchant sans carte, pratiquant sans respect de la règlementation, allant jusqu’a arracher nos panneaux. L’une des plus belles de l’année nous viendra de notre journal local annonçant la prise d’une truite trophée très en aval.

Prise d’un poisson trophée sur la Sioule : http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/allier/moulins/2014/04/02/des-doutes-sur-le-gros-poisson-peche-dans-la-sioule_1947126.html

Notre ami croyant faire les fastes d’un papier glacé, a juste oublié qu’une truite de 1m06 sur la Sioule n’appartient qu’au doux rêveur. Espérons que ce bon repas laissera un léger gout amer.

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Laborieux, le mot du jour !!!!!!!!!!!!!  

 

La cerise sur le gâteau

Les voyages forment la jeunesse  dit le proverbe. Partant de ce principe, j’aime à loisir partir à la découverte de notre patrimoine halieutique. La France regorgeant d’endroit plus beau les uns que les autres.

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Avec Jérôme, nous décidons  de partir à  la découverte d’un des parcours no kill du haut Tarn : le No kill de Bedoues.

Bien au-delà du simple fait de prendre un poisson, pêcher dans un tel cadre vous transporte, vous livre une plénitude absolue. La pêche comme un support permanent de découverte.

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A la rencontre de la belle zébrée, le Tarn se révèle bien froid. C’est au prix de quelques bordures que l’on touche nos premiers poissons.

 La pêche est affaire de sensation, d’émotion. En de tel lieu, tout prend une autre dimension. Je contemple,  j’en admire les couleurs, la zébrure, la forme adapté à la puissance du courant. La nature se fait si belle lorsque l’on prend le temps de la regarder.

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Notre voyage se poursuit en terre lozerienne.Nous filons à travers les causses. Le survol d’un vautour peut être nous fait espérer quelques plumes. J’aime la Lozère pour la quiétude  qui est la sienne. Un beau département de pêche en somme. Mais il est temps de replonger dans la rivière.

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Les heures les plus chaudes nous offrent ce que nous sommes venus chercher. Instant éphémère d’une nature qui s’éveille au printemps.

Rhodanis, Rhithrogena livrent à la rivière les premiers frimas d’une vie que les mois à venir feront exploser.

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Le temps d’une photo, ma partenaire s’envole au-dessus de l’eau. La brise qui l’a plaque à la surface de l’onde fait d’elle une prisonnière impuissante. Le museau glouton de la dame  ne laisse guère de chance au frêle éphémère.

A ce petit manège, la bordure canalise mes espoirs .Arrivée quelques centimètres de l’instant fatidique, toujours les mêmes questions, draguera, draguera pas, montera, montera pas ?

Tout à coup, plus aucun doute, la soie se tend .La canne se plie. Quelle pied de prendre encore de si beaux poissons en sêche.Lorsque le menu est bon, même les plus belles ne restent pas insensible.

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Cette magnifique truite prémices d’une saison 2014 qui commence en apothéose. Conclusion d’une journée pleine de souvenir. La cerise sur le gâteau en somme.

Coupe d’Auvergne 2014, La Der

Sous un déluge de pluie avait lieu ce samedi  aux 3 lacs de Trept la Coupe d’Auvergne des clubs.

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L’occasion pour l’ensemble des clubs auvergnats de partager et de s’affronter par équipe dans le but de se qualifier pour la finale de la coupe de France des clubs qui se déroulera le 1er et 2 Novembre 2014.

Au cours de 8 manches (la 9 eme annulé pour raison météo) les meilleurs pêcheurs auvergnats de Réservoir se sont affrontés offrant guère de repris à la dame du lac.

 OLYMPUS DIGITAL CAMERAChaque recoin du plan d’eau subissant les assauts et les espoirs de pêcheurs dont le niveau ne cesse de progresser. L’émulation de la compétition ayant au fil de ces années conduites pas mal des pratiquants vers le haut niveau de la FFPML avec plusieurs compétiteurs en D1 ou D2.La nouvelle génération qui arrive poussant les plus anciens dans leur retranchement.

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Le plaisir simple de découvrir un plan d’eau que je ne connaissais pas beaucoup me permettra de retenir un bon souvenir de ma journée. Mais en termes de résultat, ce fut un échec  sans complaisance  au regard d’une matinée qui pouvait nous faire espérer mieux. La démonstration que la pêche ne pardonne aucune erreur, l’expérience de la compétition étant un atout durant ces rendez-vous. Il ne suffit de prétendre « être », le terrain et le verdict de l’eau apportant souvent un jugement sans appel. J’aime la compétition pour cette raison, elle conduit chacun d’entre nous à l’humilité .Le pêcheur à la mouche ayant la mauvaise habitude de se prendre pour un champion .Internet n’arrangeant guère les choses.

 

Résultat en attente de validation

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 Ce fut  un beau podium que nous offre ce rendez-vous ou l’on retrouve des pêcheurs agueris.Cerise  sur le gâteau, chaque club a réussi à tirer son épingle du jeu permettant d’aller représenter l’ensemble de la richesse du comité régional Auvergne.

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 Ainsi s’acheve  pour ma part ce cycle de 5 ans de  compétition qui exige si l’on veut réussir l’énergie et l’envie de gagner. Place maintenant à la transmission. Mon prochain sélectif se fera avec l’un de mes fils dans un 1, 2 ou 5 ans……

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