Après la mer vient la montagne, ainsi pourrait se résumer le choix d’une destination de vacances. L’envie simple de découvrir la beauté de notre pays, d’en percevoir la richesse de ses paysages.
Cette année, le choix fut celui de mettre la tête dans les nuages. Pra loup comme villégiature, l’Ubaye comme nouvelle conquete.Riviere que nous ne connaissions pas mais dont le premier regard sur ces eaux bleutées nous avait envoutés en quelques secondes.
L’opportunité de trouver de nouveaux terrains de jeux pour exprimer une passion que je partage en ces heures privilégiés exclusivement avec mes fils : La pêche
Comme un simple prétexte. L’outil pour s’enfoncer au cœur de la nature, d’essayer de mieux la comprendre, d’en saisir l’exceptionnalité. Un moyen, rien de plus, rien de moins pour aller à la rencontre du vivant si infime soit-il
D’une belle éphémère s’envolant dans une prairie du Mercantour
Aux sifflements d’une marmotte à l’aguet
De la furie de l’Ubaye qui d’un orage venue de Serre- Ponçon raya d’un trait nos espoirs de belle partie de pêche dans la vallée basse durant le séjour.
A la beauté des berges d’un lac ou nous chercherons la fragilité d’un instant que l’on nomme gobage. Ce moment si futile ou le museau glouton d’une truite transperçant la surface d’une eau limpide transforme une seconde en l’espoir d’aller à la rencontre d’un animal si important qu’une truite
Quelques heures passées au pays du loup, un sac à dos, une paire de jumelle, une flore, des cartes topographiques, quelques guides d’identification, une canne à mouche, un appareil photo. L’invitation à d’innombrables découvertes.
De la plus simple comme la visite du lac d’Eyssaupres perché à 2322m le long de la route qui mene au col de la Bonnette (2802m).L’une des routes les plus hautes d’Europe mais dont l’intérêt halieutique reste à mon sens très faible, lui préférant probablement les quelques minutes passés à traquer la dame dans le torrent de Reste fond.
A la plus amusante comme une balade dans la vallée du Lauzanier ou l’on chemine le long de l’Ubayette .Destination de pêche qui fut notre coup de cœur du séjour.
Accompagné au cœur du Mercantour par le regard de quelques marmottes, probablement amusées de notre attirail.

De la plus taquine rappelant que même dans l’eau blanchi du Bachelard , la petite truite reste meffiante ,obligeant Erwan à rester cacher

A la plus exceptionnelle nous offrant l’opportunité de parcourir canne à mouche en main le lac d’Allos. Plus haut lac d’altitude d’Europe perché à 2220 m
60 hect d’eau d’une eau verdâtre ou nous prendrons le temps de traquer dame lacustris. Moment de partage dont je goutte l’intensité d’être un père chanceux de vivre cela avec eux.
Franchissant à grand pas la frontière qui nous sépare de l’Italie et du plaisir de contempler au sommet du col le lac du Roburent qui marque les limites de notre pays.
Nous plongeons dans la vallée que dessine l’Oronaye laissant comme une trace indélébile le plaisir de randonner en de tels lieux.
Pourtant, petit à petit le chemin qui nous ramène à la voiture nous rappelle que le temps s’écoulent si vite.Les vacances s’achevent.Un dernier regard espérant que tout s’arrête, que tout s’estompe
Le souvenir de ton corps qui glisse entre nos mains. Ainsi pourrait se résumer à travers une simple image notre séjour , nous sommes allé à ta rencontre, nous avons pris le temps de t’admirer, de te contempler toi la nature dont je l’espère à chaque moment je donne l’envie à mes fils de te protéger……..












Inquiétante destinée pour ces alevins déjà bien développé dont on espère qu’ils prendront la poudre d’escampette pour aller à la grande rivière , venant retrouver quelques nouveaux copains , tout juste introduit à l’occasion du traditionnel alevinage annuel de notre aappma.Un apport exogène de 35000 individus pré-estivaux de souche ayant comme finalité de répondre aux aléas de la nature à l’image d’assec qui serait dramatique pour une riviere dont le principal handicap reste la fraie. Un travail important qui aura mobilisé quelques bénévoles ( trop rare) conscient peut être et inquiet surtout de l’avenir de leur rivière.
Le salut s’il en est un, pour les secteurs « aval » tiendra probablement d’une eau fraiche providentielle venu des barrages en amont. Le temps de faire baisser la température d’une eau qui frise parfois le seuil létal des habitants des lieux .Amusant d’imaginer que le sort de quelques rivières françaises tient dans ce constat. Que serait la température actuelle de la basse vallée de la Dordogne ou même de la basse Sioule qui invite à une eau plus fraiche que les secteurs amont de la Chartreuse.14/15° à l’aval direct de Queuille ne suffisent probablement pas à donner un bon appétit à nos truites et ombres mais leur offre encore des perspectives d’avenir sans trop de mortalité.
Mais pour combien de temps encore ?????















6heure15 ce matin, nous y sommes. Le fire Ball de Matthieu marque déjà son empreinte sur l’écho sondeur. Je l’ai dit, je suis là pour moucher le moustachu. Mon streamer, conçu rien que pour lui, éclatant de ses fibres rougeâtres .50cm d’une guirlande de noël, acheté dans un magasin de farce et attrape dessinent une trace indélébile sur l’écran de l’écho sondeur pendant qu’il s’enfonce.
Je comprends aujourd’hui combien ce qui m’est apparu bien compliqué il y a quelques mois me parait aujourd’hui si possible.Prendre un silure sur une canne à mouche n’a probablement rien d’aussi improbable que beaucoup le crois.










Sa beauté n’a égal que la fragilité du bel animal. Sa robe explose de mille couleur, tantôt dorée, tantôt d’un argent vieilli par les mains d’une gueule noir de saint Eloy, le thymallus de la Sioule représente un bien précieux, un joyau qui doit être protégé à l’extreme.
Défendre l’ombre sur la Sioule, c’est défendre notre patrimoine. C’est espérer que nous avons conscience que rien n’est acquis, que nous devons percevoir que chaque équilibre tient aujourd’hui sur des fondations très fragile.













