Mois : avril 2018

Entre Lozere et Aveyron

Des innombrables vallées que je parcours tout au long de l’année, il en est  pour lequel je voue une admiration particulière.

Entre Lozère et Aveyron, de Lot, de Tarn, de Dourbie, de Jonte, autant de paysage, d’atmosphère  que j’aime parcourir canne à mouche en main.

Si pour certains ce weekend end fut l’occasion de palabres probablement  inutiles, il fut pour moi avec quelques amis d’auvergne passion mouche l’occasion d’un grand bol d’air. Opportunité aussi de réaliser les premières images avec la go pro hero 6.De quoi apporter un petit plus au blog , du moins je l’espere.

Des heures de pêche ou l’on a  eu la chance de vivre  une fois encore la frénésie de poisson qui entre deux périodes d’eaux hautes avaient choisi de se saisir de la moindre mouche passant à leur portée. Des nymphes qu’il fallait conduire à la bonne profondeur. Des montages simples à l’image d’une de mes classiques à bille blanche montée à partir d’un dubbing de lièvre pour donner de la vie.Indispensable lorsque les poissons sont encore un peu léthargiques.

Une pêche sous la canne, lente, dans les eaux bleutées d’une fraicheur qui reste perceptible sur les berges, signe d’un printemps qui s’installe de la manière la plus incertaine qui soit.

Premier prétexte aussi à fuir la foule en bon solitaire que je suis.

Loin, très loin de cette culture actuelle qui pousse au rendez-vous incontournable ou l’unique but serait d’être présent pour se montrer en bon « m’as-tu vu », étalant dans chaque conversation cette aspiration Rocco sifredienne de se prétendre expert de la gaule.

Ainsi sifflotant  un air de manu chao dans la tête, une petit nymphe à bout d’un trout hunter , me voici là au cœur d’une vallée encaissée, surprenant de mon insolence quelques vautours fauves qui me guettent

D’une vie social pleine de rebondissement, j’ai préféré les temps de quelques heures assouvir cette perception qui est la mienne de la pêche.

Des paysages,de l’eau, des poissons, et surtout être peinard

Lecture d’Avril : 8.6,Pêche Mouche,Petit Jean

Entre deux parties de pêche,  comme une pause salvatrice, je profite de l’arrivée du printemps et de la chaleur d’une après-midi pour m’adonner à quelques lectures.

Comme à chaque fois l’annonce d’une nouveauté attire mon regard. Depuis quelques semaines le premier numéro du magazine 8.6 a pris le relai de « Pêches sportives ».

Un magazine plus dense qui nous invite au fil de 146 pages à la rencontre d’univers très diffèrents.

De la maitrise du no kill en pêchant aux leurres, aux boites à mouches idéales  pour parcourir l’Ain , l’Aude et bien d’autres contrées , c’est un contenu riche qui nous donne l’envie de lire avec enthousiasme un numéro 1 dont l’unique petit point noir résidera  peut-être dans son prix  .

18€ pour un tri mensuel  même de très grande facture reste à mon avis une cout très important et beaucoup je le crois prendront le temps de feuilleter chez leur buraliste chaque parution avant de craquer pour ces belles pages.

L’arrivée de mai signe aussi la parution du numéro 126 de la revue « Pêche Mouche ». Fidèle parmi les fidèles, c’est avec impatience que je parcours ce numéro.

Comme à son habitude , nous aurons plaisir à partager les conseils des différents auteurs à travers des sujets aussi vastes que la traque de gros spécimens en sêche à l’invitation qui nous est faite d’aller voir ce qui se passe en Islande.

Pour ma part en bon régional je ne résisterai pas à une lecture plus attentive d’un article de J.B Nuremberg sur les ombres de l’Alagnon. Comme une mise en appétit pour aller à la rencontre de la plus auvergnates de nos rivières, l’Alagnon traversant successivement le cantal, la haute Loire et le puy de dôme.

Continuant cet intermède culturel, il me faut maintenant aborder un coup de cœur : Le livre de Marc Petit Jean.

Un ouvrage référence qui invite les amoureux du cul de canard à la rencontre des célèbres montages que sont les MP 10,22, 81 et tous les autres. Des step by step détaillés au maximum qui nous offre une parfaite maitrise de  ce matériel .L’auteur nous invitant aussi au fil des pages à la rencontre de l’histoire du CDC dans le monde la mouche.

Difficile de résumer en quelques lignes la beauté de ce livre, si ce n’est de prétendre qu’il est un des vrais indispensables dans toute belle bibliothèque de passionné de pêche à la mouche.

Ainsi pour conclure ce propos je vous laisserai comme une mise en bouche une vidéo de Marc Petit Jean ou il nous dévoile ses 8 mouches qui suffisent

De la noyée à Fly-Concept

Pour beaucoup de nos rivières, les niveaux sont peu prometteurs pour les pêcheurs à la mouche. De la neige encore bien présente sur les sommets , de la pluie qui a fait gonflé certains secteurs , autant dire que ce début de saison se révèle un peu compliqué.

On profite alors du moindre espace, du moindre créneau à l’image d’une Sioule qui est passé sous la barre des 15m3 pour ce week end d’Avril

Des conditions changeantes ou l’on passe d’une chaleur naissante à la froideur d’une pluie fine qui descend sur la vallée .Des conditions instables mais parfaites pour apercevoir des éclosions.

Comme une irrésistible invitation à consacrer ces moments à l’une des pêches que j’affectionne les plus : la mouche noyée.

Après des heures passés à chercher ses dames au streamer je goute enfin le plaisir de la douceur de ma canne switch.

Un format 11pied 3 qui se révèle enthousiasmant pour maintenir les mouches dans la colonne d’eau. Un format 11 pied 3 dont je mesure la confort lorsque l’on cale à la manière des saumoniers la canne sous le bras laissant vagabonder mes fétiches dans les courants juste balancer de quelques tressautements.

Un format 11pied 3 qui me donne des sensations magiques lorsque j’ai la chance de croiser la première dame de la Sioule qui s’offre à mon nouvelle ensemble.

Une envie de tester des nouveautés en ce début de saison à l’image de la soie Cortland Mono Core que je ne connaissais pas et dont le but principal réside dans l’urgence à remplacer ma soie Compétition Nymphe LL0.55 Soldarini.Un des rares produits qui m’aura profondément déçu,rendu cassante à la moindre solicitation,elle stagne au fond d’un tiroir.

Au final Je retrouve cette marque Cortland qui m’aura accompagné des années en réservoir à travers les  444 SL dont je suis fan.Un investissement à confirmer après un nombre de sortie suffisant pour se faire un véritable avis.

Une soie mono core au profil DT qui se marie à merveille avec ma Maxia et m’offre l’opportunité de conserver de la finesse pour les pêches sous la canne en période de pluie.

Poursuivant ces lignes autour du shopping, je profite de l’instant pour vous annoncer l’arrivée d’un nouveau Fly shop dans le paysage Puy de Domois .

Fly concept nous propose l’ensemble des produits essentiels au Fly tying.Mais c’est aussi et surtout le retour des mouches de la Sioule mise au point par Vincent après des années d’expérience sur notre riviere.De quoi garantir le succès de belle journée de pêche et la rencontre des magnifiques truites des Combrailles.

Découvrir Fly Concept  : http://www.fly-concept.fr/

Ainsi s’achève ces lignes avec comme point de mire un article prochain ou je vous inviterai à quelques lectures et notamment le livre de Marc Petit Jean.

Un mal qui passe inapercu

De Sioule il existe d’innombrables visages dont je ne cesse de vous parler ici.

Du plus idyllique ou lorsque le mois de mai venu,le spectacle des grandes éphémères vous emporte dans l’espoir de croiser le plus beaux des joyaux.

A une autre réalité.Celle qui vous oblige à  prendre le temps d’écouter la rivière.Celle qui m’avait conduit à la veille de la pêche électrique à être un des seuls à avoir pris le pari de résultat qui n’aurait rien d’une surprise.

De Sioule au fil des années, j’ai compris que mon regard de pêcheur concentré, attentif, absorbé de mon résultat pouvait me conduire à passer à côté des choses essentielles .J’ai appris que je devais parfois sacrifier  les meilleurs spots de pêche pour plonger mon regard au fond de l’eau essayant de capter quelques cicatrices.

Comme à mon habitude maintenant , je consacre de long moment à ne pas pêcher,  à observer le moindre détail, assumant cette identité contemplative riche des fondamentaux d’une pêche à la mouche venue d’une autre époque.

Un caillou que je retourne pour regarder l’épanouissement de la vie, un oiseau dont la présence n’est plus, un chevreuil qui boit à la rivière,des éclosions de moins en moins intenses ,  l’éclat blanchâtre d’une vie qui se décompose au fond de l’eau.

Aprés plusieurs jours de pêche depuis l’ouverture, de la haute à la basse ,ce ne seront pas moins de 5 cadavres confirmés (+1 probable)  qui viendront m’alerter d’un mal que je sais profond sur la rivière et dont l’intensité augmente de manière exponentielle.Un mal que beaucoup ignorent , incapable peut etre de regarder aux bons endroits.

Un mal dont je ne  fais ici que le relai laissant à chacun le loisir de son commentaire. Une mal dont la simple évocation suffit probablement à faire de moi un être politiquement incorrect.

Un mal dont l’expansion va entrer directement en raisonnante avec la fragilisation de nos écosystèmes.

2018 , premières truites en sêche

De nos rivières d’Auvergne, ce début d’avril nous apporte encore du froid et des niveaux d’eaux compliqués à appréhender à la mouche.

Pourtant quelques rayons de soleil suffisent à faire naitre la vie .Des éphémères, des museaux qui se dessinent.

L’occasion de prendre la mesure des différents modes macro de mon TG5

Découverte de l’olympus TG5 : http://auvergnepassionmouche.fr/olympus-tg5-un-baroudeur-pour-les-pecheurs/

De longues minutes ou je m’amuse à observer l’infiniment petit. Des instants où l’on regarde la manière qu’ont  les poissons à se saisir de ces imitations. L’occasion de chercher sur le net un exemple de montage parfait pour la situation.

Ce sont les premières truites de l’année en sèche.

Moment magique qui donne à la pêche à la mouche ces lettres de noblesse

2018 ; les premières semaines de l’année

Cela fait maintenant quelques semaines que nous avons retrouvé les rivières.

D’une ouverture bien fraiche, le printemps prend son temps pour arriver. C’est l’époque des premières fleurs

L’époque des premières éclosions

Une époque ou de Sioule, EDF nous livre quelques perturbations. Une instabilité dont l’unique conséquence aura été de perturber quelques esprits chagrins .Expert d’une rivière dont la seule pertinence d’analyse se situe une fois encore dans le plaisir de critiquer.

Ainsi  par le passé aurais-je pris part  à ces conversations, à ces échanges si impertinents soit-il. Mais aujourd’hui de tout cela, je l’ai écrit, j’en cède ma place, fuyant comme la peste ces gens et leurs causeries. J’aspire à  une profonde  tranquillité.

De Sioule, de la compagne de mes rêveries halieutiques me voici comme rarement, apaisé, reposé, dégustant le plaisir simple d’une partie de pêche avec les membres de notre club.

Je retrouve la complicité qui nous unis avec Vincent .L’envie de changer nos façons d’appréhender la rivière, de trouver d’autres terrains d’expression, d’essayer quelques nouveautés à l’image de ces approches made in usa que nous avons entrepris d’exploiter.

Au cœur d’une tendance ou la pratique all Hilo a envahis  l’univers de la pêche à la mouche, il est un constat important sur lequel je m’interroge.

Combien de pratiquant ont perdu cette envie de faire voler de la soie dans les airs ? Combien de pêcheur à la mouche ne sont plus que des pêcheurs avec des mouches, incapable de lancer proprement à plus d’une dizaine de mètre.

De l’autre côté  de l’atlantique, certains iront pour compenser  quelques besoins de pliage de carbone qu’il n’arrive plus à faire en France ,d’autres iront pour commenter les fameuses truites bassines du green river .Pour nous , ce périple aura surtout été l’occasion de comprendre une autre façon de faire et d’essayer de transposer cela à nos grandes rivières que sont la Basse Sioule et l’Allier.

D’une canne switch pour la noyée et le streamer à l’usage de Strike indicateur  venu tout droit des us et bientôt disponible dans un Fly shop du Puy de dôme, c’est bien le besoin de retrouver du cast qui anime mon début de saison.

Nous retrouvons le plaisir de ces pratiques  à distance qui nous éloigne des séquences ou l’on passe des heures à racler comme des automates la moindre veine d’eau.

Des pratiques qui dans les conditions difficiles, sur des débits forts et eaux froides nous ont conduit à des résultats étonnants d’efficacité, permettant de prospecter chaque portion de rivière en alternant des choix de stratégiques différents .D’une pêche portante dans les secteurs plus calmes à une pêche très lourde en plein milieu de la rivière tractant sur le fond des mouches spécifiques. Des nymphes dont on devra encore passé quelques heures à l’étau pour parfaire leur adaptation à répondre aux exigences des truites de la Sioule.

Ainsi de ces poissons d’avril, il est temps de conclure ces premières impressions de l’année.

L’occasion  comme la suite logique d’une aventure, de vous remercier tous de votre fidélité à auvergne passion mouche qui a fêté hier ces 7 ans d’existence.

L’occasion pour moi de vous inviter surtout à faire de la pêche la mouche une aventure qui sans cesse se renouvèle.

L’occasion de poursuivre ces lignes en vous invitant vers quelques découvertes à l’image de la chaine YouTube de Fréderic ou il partage ces montages.

Découvrir la chaine de Frederic : https://www.youtube.com/channel/UCQ475qpCeiVvNYK-ghVGA8w

Comme une mise en bouche , un montage parmi tant d’autres qu’il nous propose :

La suite logique

4 avril 2011, Auvergne Passion Mouche vient de prendre naissance.

7 ans déjà, des milliers de photos plus tard, des dizaines de lignes, 626 articles,des convictions,des billets d’humeur, l’espoir de montrer la beauté des lieux de pêche que je fréquente, ainsi pourrait se parcourir les souvenirs d’un anniversaire qui n’aura pas lieu.

Après des millions de pages vues, des dizaines de lecteurs fidèles, l’existence même d’un espace dont la pertinence repose sur vous, passionnés de pêche et de nature ;Il me faut aujourd’hui au lendemain d’un échange avec un militant de la cause animale vous faire le plus grave des aveux.

J’aime discuter avec les anti-specistes, j’aime tous les gens qui vous poussent à réfléchir, j’aime tous les gens qui ont l’art de dire l’inverse de nos certitudes. J’aime être bousculé, intellectuellement chahuter, déranger dans le confort de mes convictions. Conscient peut être de l’impertinence de mon propos, je dois me résoudre à l’évidence de n’être absolument pas dans l’air du temps.

Face à la montée d’un univers ou l’halieutique ment correcte est devenu un art  de vivre.Face à la nécessite permanente de transiger , de vendre son âme pour avoir un minimum de reconnaissance ,je mesure à cette instant combien Auvergne Passion Mouche est en décalage avec le monde qui l’entoure. Raison suffisant peut être pour écrire les lignes qui vont suivre.

D’une blague potache, d’un poisson qui orne le dos de nos enfants, je choisi d’en prendre le contrepied et d’être des plus sérieux.

Auvergne Passion Mouche n’est plus qu’un vague souvenir, une idée qui se dilue dans la brume d’un matin d’avril.