Escapade savoyarde 2019

De mes années les plus jeunes, pêche rime souvent avec une part d’inconscience.

Celle d’un courant qui vous conduit à prendre un bain, celle d’une journée ou l’on préfère la compagnie d’une truite à une soirée entre potes,  celle enfin ou même avec 40 de fièvre je suis en plein milieu de l’allier en ce mois de mars espérant la rencontre d’un hypothétique saumon. Escapade qui me garantira quelques complications.

Pourtant les années ne m’ont guère assagi lorsqu’il s’agit d’aller dandiner la gaule au cœur du pays savoyard. C’est minerve au cou pour cause de névralgie cervical et surtout canne en bandoulière  que je m’affaire à passer d’une vallée à l’autre.

Des plus petites à l’image de la Valloirette ou l’eau coule encore bien blanche

A des terrains de jeu plus ample comme l’arc et l’Isère

Il me faut  user d’une autre excuse pour trouver raison d’être en ces lieux .Ultime moment pour clore  la saison 2019 de 1er catégorie .Je profite de ces heures de pêche pour tester un nouvel achat : le waders Patagonia Skeena river

Considéré comme intermédiaire au milieu de la gamme pata, ce wader se décline en plusieurs tailles ou chacun trouve chaussure à son pied.

Parmi les premières impressions, je retrouve le confort d’usage ressenti avec le Gallegos .Des sensations qui pousse au sentiment de sécurité même dans les veines les plus puissantes de ces rivières alpines. Autre sentiment, la qualité de la fibre utilisée qui sèche trés rapidement

Abordons maintenant le nerf de la guerre, la pêche.

2 jours et demi ou j’alterne plusieurs stratégies, remarquant au passage que je fais mes plus beaux poissons à distance notamment en sêche nymphe à l’image de cette magnifique truite de plus de 40 qui aspire à la vitesse de l’éclair mon tabanas.

De ces rivières, c’est  le mode de gestion qu’il me faut  aborder à travers la volonté de dynamiser certains parcours par l’introduction d’arc. De l’Isère, de l’Arc, de bien d’autres, souvent au détour d’un coup de ligne on croise ces poissons à la conformité parfois discutable mais qui se révèlent être de magnifiques combattantes et donnent aux heures les plus difficiles la possibilité même aux plus débutants d’entre nous de s’amuser.

Cerise sur le gâteau, dans les veines les plus puissantes se dessine l’éclat d’un ombre .Poisson magnifique qui attire toujours mon regard, je dois avouer une fois de plus que je voue à celui-ci une affection particuliere et ne résiste rarement à lui consacrer des heures et des heures pour essayer de le seduire.Ainsi commence le plus beau souvenir de ce séjour.

C’est au  fond d’une vasque profonde que  je l’aperçois, dandinant au gré de son humeur.

Il se décale allant chercher la profondeur qui le met hors de portée puis revient histoire de me narguer.

Que faire ?

Choisir de miser sur une nymphe assez lourde qui me garantit de passer à la bonne profondeur mais me conduit peut être  à prendre le risque d’une fuite irreversible.Choisir une autre solution, une nymphe en 16 sur bille de 2.5 que je soutiens  au passage de la zone propice,  prodiguant une animation à la dernière seconde.

Un posé, une masse qui  monte entre deux eaux, un étendard qui se déploit dans l’eau bleue .Je ferre, conscient que rien n’est alors gagné. La masse se fait lourde.

Dans un élan, maitre thymallus arrive à franchir la veine d’eau et file vers l’aval. Je glisse,je me casse la figure dans les rochers, je trépigne, je m’agace, je commence à sérieusement me dire qu’aborder les choses avec une pointe en 10% me rend bien inconscient une fois encore.

Mouillé pour mouillé, je décide  de prendre le taureau par les cornes ou dans un langage halieutiquement adapté, le thymallus par les sentiments.

« Et bonjour, Monsieur thymallus.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! »

De la fontaine, j’en esquive quelques rimes pour dégainer mon épuisette et pendant que la suite du poème se fait lointaine à mon souvenir, je saisi à la volée mon partenaire du jour.

De ce poisson qui retourne dans son élément me voici comblé d’un séjour pêche qui une fois encore m’a livré de belles rencontres et au diable mon docteur qui m’a conseillé …

« Il faudrait peut-être faire une pause de pêche pendant quelques semaines !!!!!!!!!!!!!! »

 

Ainsi s’achève la saison de 1er cat 2019

Ainsi s’achève la saison de 1er catégorie 2019 en Auvergne.

Je reste assis, prenant le temps de contempler une dernière fois la rivière, profitant de chaque minute qu’il m’est accordé.Difficile de se dire que nous allons devoir laisser à la quiétude de l’hiver, le plaisir de venir à la rencontre d’une nature qui  est apparu si fragile tout à long de la saison.

Dernière sortie, derniers instants, un museau qui attaque violemment mon tabanas au cœur de l’eau vive. Une fois encore me voici récompensé, heureux, admiratif de l’irrésistible  beauté de dame Fario.

Comme à chaque fois, conclure, c’est aussi revenir en arrière, sur les souvenirs qui ont construit l’année.

D’un coup de cœur pour ce moulinet dont j’ai attendu  le salon de saint Étienne pour découvrir le bijou qu’est le fulgor.

Tout au long des parties de pêche, j’ai appris à faire de lui un allié indispensable qui m’a permis de concrétiser des poissons  incertains.

Des truites, des ombres , des poissons  encore et toujours .Des kilomètres, des dizaines de sorties, des centaines de photos. Difficile de résumer tout cela même si parfois j’aime l’idée de s’oublier et d’admirer la joie d’un autre.

De Jérôme et de sa truite, de Vincent et de ce museau qui perce la surface pour aspirer cette petite olive. De ce moment d’émotion que nous livre un partenaire qui aujourd’hui à l’heure où j’écris ces lignes semble si précaire.

De 2019 je retiendrai surtout cela .Une inquiétude :  l’accélération d’enjeu climatique qui auront fait de mon département  le sanctuaire d’innombrables petits ruisseaux ou l’eau se sera réduit comme peau de chagrin.

De la Sioule enfin, d’elle qui aujourd’hui possède un parfum particulier, si loin de l’état d’esprit d’hier .Apaisé, éloigné , je laisse  à d’autres la joie de convaincre de l’inévitable déclin d’une rivière dont peu se préoccupe en réalité, conscient, trop peut être que l’unique chose à gagner lorsque l’on tente de consacrer du temps à s’engager, c’est juste des critiques et rien d’autre.

Ainsi s’achève ma saison auvergnate de 1er catégorie  2019 sur Auvergne passion mouche.

Demain direction d’autres aventures halieutiques

Nouveauté et fin de saison (1er cat/2019)

La fin de la saison (1er cat) approche

De l’été qui se fait plus clément, le début de mois de septembre  apporte souvent fraicheur et quelques gouttes de pluie. L’eau se refroidit enfin sur les berges de nos ruisseaux d’altitude.

Nature respire un peu mieux et  je retrouve quelques secteurs de pêche au cœur des gorges.

Occasion de s’adonner à une pêche en sêche/nymphe  d’autant que le niveau d’eau  reste très bas.

A ce jeu, nul doute que je ne pouvais passer sous silence l’arrivée des soies sources de la Lozère dans la gamme du produit disponible chez Fly Concept Distribution. Désireux de toujours trouver le meilleur, Vincent introduit dans sa boutique un produit dont je suis un fan absolu.

Des soies dont je vous parle souvent  et qui sont mes partenaires quasi exclusives lorsqu’il s’agit de pêcher en rivière. Sans entretien, d’une finesse équivalente à une vrai soie naturelle, leur profil parallèle ne leur permet peut être pas une pêche à distance mais il suffit d’en essayer une pour comprendre combien celle-ci sont parfaitement adapté à la majorité de nos cours d’eau auvergnat.Une fidelité de plus de 10 ans.

Les soies source de la Lozere chez Fly concept : http://www.fly-concept.fr/produit/soie-naturelle-source-de-la-lozere/

Poursuivant au sein du Fly shop, je profite de l’instant pour vous annoncer une autre nouveauté : les cires indicatrices neon wax.

Disponible en 4 teintes, elle couvre l’ensemble des usages, permettant de passer en un clin d’œil d’une stratégie de pêche à une autre.

Des nouveautés que l’on testent , des nouveautés qui nous conduisent vers les mois à venir. Occasion  de chiner de ci, de là des matériaux de montage dont on détourne l’usage à l’image de ce pelotes trouvées au détour d’un simple supermarché Leclerc.

A l’étau, on prépare la saison réservoir

Passage d’un simple streamer à une nouvelle chenille trouvée de l’autre côté de la manche dont on espère quelques réussites.

On poursuit le voyage au pays du Brexit par l’invitation que nous livre le dernier numéro de pêche mouche autour d’un article qui détaille les différents  sites anglais

Acheter le dernier numero de pêche mouche : http://www.peche-mouche.com/numero-en-cours/

De ces lignes aux bordures du domaine de la chaise dieu du Theil, pêche mouche nous offre un parfum d’autonme.Un retour que l’on peut d’ores et déjà entrevoir avec la réouverture du lac de Banson depuis le 15 aout.

J’ai mal à la Sioule

C’est au détour d’un chemin que je rencontre Paul.

De souvenirs, des années qui passent, de cette rivière qui a construit notre envie de pêche , conversation se fait facilement tant de point commun nous rapproche.

Comme un lien qui nous occupe, chaque parole livre à mon grand étonnement une forme de nostalgie. De cette rivière qui nous a offert tant de moment, 2019 semble être si loin des heures les plus agréables.

Certes je pourrais vous abreuver de quelques photos de poisson magnifique  pris au cours de la saison , objet de quelques desirs de briller en societé.

De cette truite de 48 séduite  dans une veine d’eau bien peu puissante. De cet ombre dont l’éclat charbon ne peut faire oublier que depuis le début  de la saison, nul gloire ne peut être tiré de racler à grand coup de tungstène un espace restreint à quelques m3 que nature semble destiner à laisser.

Plus de 200 jours se sont écoulé depuis l de l’ouverture.200 jours d’une  inquiétante monotonie  ou rivière n’aura quasiment jamais dépassé les 10m3, réduisant de manière dramatique l’espace  nécessaire à l’épanouissement de la vie aquatique

Depuis plus de 12 mois la Sioule (secteur Châteauneuf) n’arrive plus à dépasser le seuil moyen de 13m3 par seconde, définis comme étant le quinquennal sec.

Un lit qui se réduit, une eau qui se réchauffe très rapidement conduisant  probablement à une accentuation du phénomène mesuré en 2018.Pour la première fois depuis 2009, la moyenne des températures moyennes des 30 jours les plus chauds a atteint le seuil de 18.59°

Autres conséquences : des amas de matière organique qui n’arrivent pas à disparaitre

Un fond qui se colmate , des bordures  ou la vie ne peut s’installer .

De Brayant, de Cube, De ruisseau de la  Faye, de ces espaces de vie, un simple filet d’eau, rien d’autre.

Des Fades et de Queuille, le salut d’un  étiage qui serait bien plus sévère encore.

De mémoire d’ancien à l’implacable vérité des chiffres de la base Hydro, Sioule manque cruellement d’eau.

Faut-il alors être bien peu enclin à l’empathie pour se vanter  de l’abondance dans quelques courants qui au fil des mois n’ont servi que de source d’apaisement pour une vie qui se recroqueville sur elle-même.

Faut-il être bien peu raisonnable pour continuer à pêcher   lorsqu’il suffit de chercher quelques démonstrations de fraicheur, indicateur de la présence de poissons apathiques dans une eau pétrifié par la canicule.

Accélération d’une époque qui emporte avec elle le destin de nombreuse rivière dans le département du Puy de Dôme, l’avenir semble s’assombrir.

Eau symbole de vie, symbole de notre pratique pêche, de notre capacité à alerter des que l’on touche à la rivière .Ainsi devrait être le destin des sentinelles que nous sommes.

D’auvergne passion mouche, beaucoup me reproche de porter  un diagnostic sévère face à ceux qui passent leur temps à nous expliquer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Pourtant  comment éviter l’amertume que l’on éprouve lorsque dans un silence de plomb , le bruit d’un bulldozer nous pousse à regarder naitre au milieu d’un sanctuaire que l’on voulait  parfait : une microcentrale.

Comme une forme d’étonnement lorsque certains arrivent encore à jouir d’innocence canne à pêche en main alors qu’à leur pied  démonstration  s’exprime avec force  d’une forme d’inconscience. Ridicule  devienne les mots « No kil » de quelques panneaux  lorsqu’au milieu trône  cette forme d’ambition.

Quel préjudice, quelle publicité  encore que ces lettres qui anime la vallée .Chimerec  à la place d’une réserve naturelle .Quelques acides dégoulinant au cœur d’une zone humide.

Des choix forts pour garantir un tourisme vert que l’on destine à quelques aveugles à la pagaie agile.

De Paul, de notre conversation, de son attachement aux lieux de son enfance, nous ne pouvons conclure sans penser à demain .Clin d’œil à ce Joe qui nous avait pourtant prévenus

« Demain qui vient toujours un peu trop vite »

Naïf, peut-être d’un enjeu climatique qui n’épargnera  rien et qui va conduire la Sioule à devenir tout sauf une rivière à salmonidés

 

L’Aspe à la mouche en Loire ( avec Lionel Guirado/Guide de pêche)

C’est à 8 heure du matin que je retrouve Lionel Guirado sur les bords de la Loire pour une rencontre avec l’aspe.

De truite , d’ombre , de  brochet  ,de sandre , de tanche , de silure, de saumon ,de chevesne et de bien d’autre , les années qui ont passé mon offert la chance de réaliser l’un des défis les plus importants de ma vie de pêcheur à la mouche.

Faire de ma canne l’outil de rencontre avec l’ensemble des grandes espèces de poissons d’eau douce qui existe en France et particulièrement sur l’axe Loire/Allier

Au fil des années est apparu sur la Loire une nouvelle espèce  qui a pris de la place :L’aspe.Un poisson qui colonise même les parties les plus aval de l’Allier.

Découvrir l’Aspe : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aspe

Cyprinidé piscivore décrit comme chassant principalement en surface, c’est tout naturellement que ce comportement fait de lui un partenaire de choix pour les pêcheurs à la mouche.

Découvrir une espèce que l’on ne connait pas, vouloir réussir dès la première journée ne peut s’improviser.Ainsi ai-je choisi de faire appel à Lionel. Guide de pêche depuis 2009.

Grace à  son expérience, sa connaissance des lieux, la maitrise de son bateau pour mettre dans les bonnes conditions, je commence cette journée sous les meilleurs hospices.

Retrouvez Lionel Guirado sur Facebook : https://www.facebook.com/lionel.guirado

Quelques lectures sur internet m’ont permis à l’avance de cibler des points importants.

Tout d’abord les proies principales, ablettes, petits poissons d’une 10aine de centimètres sont les référentiels pour mettre au point une ou deux mouches.Cela fessant partie intégrante de mes quêtes , attraper les poissons avec mes mouches.

Des montages simples réalisés avec des fibres brillantes et principalement sur une base blanche sont  les mieux appréciés. Je constaterai au fil des heures de pêche une régularité des attaques et suivis même si comme pour tous carnassiers un sparkle déclenche l’énervement des aspes et chevesnes. Des montages que j’ai choisis assez dépouillé pour ne pas offrir de résistance en l’air, permettant une bonne précision au lancer.

Désireux de rester avec un matériel assez light j’ai choisi d’aborder cette journée avec une canne soie de 7 comparable au matériel classique que l’on utilise en reservoir.Un format 9pied qui me semble offrir plus de réactivité et surtout moins de fatigue au fil de la journée. Un choix que l’on peut étoffer avec une autre canne en soie de 8 qui permet de pousser des mouches plus volumineuses.

Coté soie, pas la peine de chercher ces poissons en profondeur, une flottante au profil ST à l’image de la JMC Compétition fait parfaitement l’affaire.Plusieurs questions restent en suspens comme l’emploi de modèle all clear qui peuvent réduire l’effarouchement des poissons. A tester.

De tous les espèces que j’ai eu la chance de croiser, peu m’ont demandé autant de débauche d’energie.La pêche de l’aspe à la mouche, c’est du sport, du moins en Loire et en dérive.

Chaque poste, chaque centimètre de bordure peut abriter un poisson. Il faut caster, caster encore, caster toujours. Des 10aines de lancer qui font passer  le bonhomme en mode rinçage.

Des lancers qu’il faut faire le plus long possible pour éviter de déranger les poissons. Des lancers surtout avec un rythme frénétique car pire encore que le lancer, c’est bien l’animation qui  joue un rôle fondamental. Il faut stripper, stripper avec amplitude, stripper avec force, stripper pour donner l’impression à l’aspe que la mouche qu’il vient de prendre en chasse va lui échapper.

Puis tout à coup c’est l’attaque. Un V qui se dessine grâce à cette pêche de surface ou l’adrénaline est au rendez-vous. Un attaque puissante même si je n’ai pu séduire que des poissons de taille modeste à l’occasion de cette première sortie.

Mais voilà l’essentiel est là, dans l’épuisette, je tiens enfin mon aspe .Accomplissement d’un désir  de considérer la pêche comme une évolution permanente qui nous pousse à chercher, à scruter chaque parcelle de vie de nos rivières sans jamais penser que l’un mérite plus d’attention qu’une autre.

Occasion de remercier une fois encore Lionel qui a rendu cela possible grâce à ces précieux conseils.

Occasion pour conclure cher lecteur , de vous dire , l’aspe on fly , c’est à faire….

 

 

Un peu de douceur et beaucoup d’incertitude !!!!!!

De mes évasions halieutiques 2019 , l’a89 est pour moi prétexte  quelques balades.

Comme un point final, c’est sur la Dordogne que je me replonge des années en arrière ou mon grand-père me racontait ces histoires de pêche.

Abreuvé de ce lien familial, fils et petits-fils de pêcheur, je retrouve les eaux d’une rivière qui m’offre cette année des instants intenses

D’hier comment pourrais-je oublier ce combat avec une belle truite qui m’a mis la misere.Ultime désir de combattre de tel adversaire avec un matériel le plus léger possible

Occasion pour moi de parler ici  de mon enthousiasme à pêcher avec une soie de 2 .Opportunité aussi de vous faire retour de l’usage de ma maxia SX4

Les premieres heures sur Auvergne passion mouche : http://auvergnepassionmouche.fr/premieres-heures-avec-la-maxia-sx4-10-82/

Rarement canne à mouche ne m’a livré autant de sensation dans les défis que poisson m’invite à conduire.

De toute celle que j’ai essayé, peu de canne ont à mon gout la capacité n’ont pas d’être performante en action de pêche mais de vous faire entrer dans un univers ou le plaisir est la quête ultime de ce que je suis : un pêcheur avide d’émotion.

De la SX4, ce n’est pas précision que je vante, ce n’est pas la qualité du montage, mais ces courbes, sa manière de répondre à la contrainte d’un beau poisson.

Elle est à mon sens rare dans ce domaine face à la concurence actuel des nymphmaniacs,ego et autres,descendante d’une MX4 au quelle je voyais quelques defaults lorsque pris dans les assauts d’un combat , la canne ne rendait pas chaque détails du comportement de l’adversaire.

De cette truite qui rush le long de la frondaison et me semble tout à coup innarêtable .Un mouvement de poignée et la dame se montre plus douce, plus compréhensive. Lorsque la douceur devient un atout.

De ces poissons puissants , certains aimeront la garantie qu’offre l’usage d’une soie de 5, pour ma part j’aime l’inverse.

Cette indescriptible volonté de se confronter à l’incertitude d’un résultat qui vous oblige à suivre, à être comme démunis face à l’adversaire.

A ce petit jeu, je dois bien vous avouer que rien ne doit être laissé au hasard et que souvent on a l’impression d’être dépassé par l’évènement.

Raison pour laquelle  la recherche de la finesse doit être encadré par un moulinet qui prend un sens dans un univers de la mouche qui perçoit souvent cet objet comme une simple réserve de soie. La précision d’un frein micrométrique, une manivelle, le peux fulgor devient l’allié parfait.

Je suis pécheur à la mouche pour cela et conçoit aujourd’hui la pêche dite sous la canne dans l’unique esprit d’aller à la rencontre d’un univers fait d’extrême contrainte.

Ai-je donc attrapé assez de truite, d’ombre pour accepter de porter quelques handicaps. C’est à cette question que pêcheur à la mouche se doit de répondre avant de vouloir aller vers les pêches lights en grande rivière.

D’une veine d’eau qui semble si loin et dont on sait que même une 10 soie de 8 ne sera pas assez longue pour soutenir une dérive parfaite .

D’une truite qui file dans le courant et dont on mesure l’inconscience qui est sienne de combattre l’animal avec un nylon 6.5X.

De ces gens qui auront la verbe facile , vous expliquant que vous pêchez trop leger et qui confondent  remise à l’eau d’un poisson pour lequel ils n’ont eu que l’égard d’être certain que leur trombine soit bien là sur la photo.

De tout cela et de bien d’autre encore, il faut accepter de perdre souvent, de voir comme hier cette truite magnifique à la robe de bronze être là à mes pieds.

L’épuisette qui plonge dans l’eau et ramasse à la volée la belle .Un dernier coup de queue , la marque du désespoir peut être , le canne qui se plie comme un roseau .Son élasticité permet à la dame dans un dernier élan de filer en douce , la nymphe de potence qui s’accroche et voilà une casse bien méritée.

Comme un signe, dame fario est là dans l’eau clair, apaisée de s’être libérée, elle attend un geste, un mouvement de pied que je ne ferai pas .On se comptemple.

Une autre dérive au même endroit et voici un autre adversaire. Le même manège, la même musique, juste la conclusion qui change.

De pêche à la mouche, de Dordogne, encore quelques jours et je laisserai mon waders pour un maillot de bain !!!!!!!!!!!!!

Quelques heures de pêche exceptionnelles

De pêche, me voici aujourd’hui totalement apaisé .Des préoccupations d’hier et de mon engagement ,j’en ai laissé derrière moi les vicissitudes.Je suis  concentré sur ma manière de pêcher ,  retrouvant le plaisir de ne rien laisser au hasard.

2019 m’a déjà offert pas mal d’émotion pourtant comment pourrais-je être blasé après les dernières instants de pêche passés.

Un simple après-midi suivi d’un coup du soir et une matinée pour conclure.Voici une galerie de portrait qui me laisse bien des souvenirs.

La soie se tend, le combat commence. La force de l’eau, la puissance de l’adversaire , difficile de savoir  à quel partenaire je suis confronté. Un ombre, une truite.

La soie se tend, le combat se fait plus violent. Au fond de l’épuisette trône une superbe truite qui avoisine les 50.

La soie se tend  une fois encore. Je donne ma confiance à cette ensemble bien léger pour appréhender ce genre d’adversaire. Un trout hunter 6.5X, une canne soie de 2, mon salut ne tient qu’à la gestion que me confère la délicatesse de la  maxia et de la précision d’un fulgor.

La soie se tend, l’épuisette devient alors bien petite pour recevoir ce joyau dépasse les 50.

La soie se tend encore et toujours .Les combat s’enchainent avec des poissons que l’on ne rencontre pas si souvent que cela.

La soie se tend, le combat se fait plus lourd encore .Je ne peux retenir l’animal qui file vers l’amont.

La canne  plie. Je monte 100 m, je chute, je monte encore, rien ne semble pouvoir l’arrêter .Elle est à la fois si loin et si proche. Les minutes deviennent des heures jusqu’au moment où le brin de nylon cède sous un coup de museau violent.

De rage, je retourne dans la même veine d’eau. Je ne sais ce qui se passe, suis-je béni par un dieu étrange .Une dérive et la puissance se fait ressentir de nouveau.

Ce coup-ci j’ai tout prévu, tout planifié, je ne referai pas la même erreur.

La juste là dans le recoin de la gueule, la petite en 18 semble si ridicule, si anodine.

Il est des jours magiques. 7 poissons trônant dans le seuil des 50cm.Un poisson approchant les 60 en 10heures de pêche ….

Je ne sais que rajouter !!!!!!!!!!!!!!!!

50eme sortie et quelques autres

50eme sortie de l’anneé.Occasion de chercher les coins les plus tranquilles de Sioule.

L’époque est à la pêche en sêche, au coup du soir, à ces pêches de bordures tôt le matin ou l’on scrute chaque poste propice à abriter une belle.

Occasion aussi et surtout de quitter les parties les plus basses pour se plonger au cœur d’une atmosphère plus sauvage encore.

En ces lieux se deroule probablement l’un des moments  les plus magiques de la dame des Combrailles. Lorsque la plaine glacière s’embrase de la beauté des grands éphémères.

Une pêche compliquée, pleine d’attention ou l’on jongle avec les innombrables obstacles laissés par l’épisode de neige l’an dernier.

Opportunité de relayer le message de l’aappma de Pontgibaud qui recherche des bénévoles pour aider au nettoyage de la rivière.

Changement de robe pour les heures de pêche qui suivent.

De sortie en sortie j’alterne les paysages, les envies. Direction après une halte en Lozère, la merveilleuse Dourbie .Rivière dont j’admire la beauté .Ecole de patiente ou l’on apprend à se faire oublier au milieu des eaux claires.

Changement d’outil ou l’on laisse les grandes cannes pour s’adonner  au plaisir des arasbesques.A ce petit jeu une soie naturelle pêche à soie , un vivarelli et une JMC 9pied4 accompagne mes journées de pêche

Retour à la Sioule, histoire de boucler ce périple.

Conclusion de ces pérégrinations , je termine ces mots par l’admiration du travail réalisé par les pisciculteurs de ma fédération. Rare sont ceux aujourd’hui  à être capable de maitriser à la perfection la production d’ombret.Des poissons dont l’unique destin sera je l’espère de livrer émotion à quelques adeptes de la gaule.

5 Mouches pour Juin 2019

Nous sommes en juin. La saison avance à grand pas.

De ce moment de l’année, nul reine n’est plus envoutante que Danica.Ainsi débute ces quelques modeles par la mise à l’honneur de la plus grande de toute.

Première de la sélection, je vous propose une imitation mis au point par Vincent. Occasion de vous lancer invitation à découvrir l’un des royaumes auvergnats de la MDM : la haute Sioule.

Un modele rustique, issus de son expérience à parcourir la gare des rosiers, les plats de pranal.Des lieux qui ont écrit une des plus belles pages de l’histoire de la Sioule.

Mouche de mai made in fly concept : http://www.fly-concept.fr/produit/mouche-de-mai/

Poursuivant autour de mai, je vous propose de décliner les montages par la mise en lumière d’un monteur dont j’admire la dextérité.

Heureux je l’avoue de retrouver sur le net les conseils de Jean Paul Desaigne.Indispensable pour les plus débutants comme pour les plus aguerris

L’univers de Jean Paul Dessaigne : http://www.jpdessaigne.com/

Pour donner raison à l’expression «  Jamais 2 sans 3 », terminons ce voyage par une imitation issue de la gamme Devaux.

Référencée sous la dénomination JBMAI 02 et disponible notamment au magasin « Le Thymallus », cette mouche a flottaison basse représente l’un des mouches les plus intéressantes à utiliser lorsque les poissons ont tendance à devenir chipoteur en fin de période d’éclosion.

La mouche de mai (JBMAI 02 ) : https://www.lethymallus.com/devaux/6315-mouches-devaux.html

Des grandes, nul pêcheur de Sioule ne peut résumer sa boite à quelques imitation de « cul blanc ».Juin c’est aussi la période des rouges.

Des éclosions d’Ecdyo qui envahissent le ciel, truite ne sait rester insensible et Vincent une fois encore nous livre son expérience à travers un autre montage très épuré.

Un montage dont la science repose sur le mariage de 2 tonalités de CDC pour se rapprocher de la réalité.

Pour conclure cette sélection disponible dans le commerce et dont je choisi de m’en faire l’écho pour permettre aux plus débutants d’entre nous de passer plus de temps à la pêche qu’a l’étau , difficile de parler du juin sans introduire une imitation de sedge.

De nos rivières d’Auvergne, l’époque est à la cannelle et aux flancs de canne. Des imitations très simple à monter ou l’on associe une  aile en flanc ou en CDC sur lequel on vient positionner une collerette en lievre.

Tel est l’esprit de cette imitation proposé là encore au catalogue Devaux (Sedges Devaux JPB8).Un sedge à draguer dans la lueur de la lune. Un must pour les amoureux des atmosphères en chien et loup.

S’acheve  cette sélection volontairement tourné vers la pêche en sêche.

Conclusion dont je profite pour vous indiquer que je vends actuellement pour cause de double emploi une canne MAXIA MX 4 10.5#3

Une canne achetée en avril 2019 et dont l’unique destin a été de servir de canne de secours. Une canne toujours sous garantie et que je vends 350 €.

 

 

Éviter l’ennui

« Changement d’herbage réjouis le veau ».

De basse  Sioule, fin mai signe traditionnellement ma quête d’ailleurs .De nos rivières auvergnates, Clermont Ferrand m’offre la diversité d’univers tous plus attirant les uns que les autres.

Instantané de partie de pêche ou je fuis l’ennui, cherchant en permanence à exploiter la richesse de mon département .

Clin d’œil à Stéphane Voissier  guide de pêche sur la haute Sioule avec lequel je partage quelques heures à la recherche de fario au cœur d’un paysage magnifique.

Clin d’œil qui m’offre le plaisir d’une pêche à la mouche que je considère comme l’essence de ce que suis. Cet art qui invite à la dextérité de ces pêches dites à l’aveugle ou arabesque aime les bordures et ou Pranal apprend à la précision.

Science d’un usage ou la connaissance des lieux est l’unique rempart à la déconvenue.Un savoir que stephane partage autour d’une bonne table à la villa colombier.

En sêche, rien qu’en sêche, réalité bien difficile en 2019 ou les matins se font encore bien frais.

Des eaux vives de nos montagnes, il faut reconnaitre avec joie que nos rivières sont encore froides, limitant l’activité à des poissons, cherchant pitance au fond.

A ce jeu aussi je m’adonne avec plaisir, prétexte à la rencontre d’un sieur thymallus.

De l’ombre à la lumière, commun évite lui aussi l’ennui, s’habillant d’une robe argent lorsqu’il habite sur le bassin de l’allier.Plongeant au milieu des roches sombres, me voici de retour à la basse pour admirer charbonnier. Noir, toujours noir, commun devient rare.

La soie se tend, la combat se fait lourd, maitre barbeau m’offre un autre visage. Occasion de tester plus encore la SX4 qui plie sous les assauts d’un adversaire si vaillant.

La soie se tend, le combat se fait plus rusé au milieu de la petite rivière ou la belle cherche à se cacher.

Magnifique truite qui démontre la capacité des plus modestes ruisseaux à donner le meilleur.Démonstration d’un no kill dont généralité n’est pas usage.

La soie se tend, le combat se fait plus intense encore. Un rush, le moulinet qui chante, la pression du pécheur qui ne peut refuser l‘invitation qui lui est faite.

Nécessaire confiance dans l’attirail que je traine, clin d’œil à ce brin de nylon qui nous unis. Un bout Milo krepton qui représente ces innombrables points communs que je partage avec Vincent.

La boucle se boucle par l’attente d’un coup du soir. Ce moment où la pression monte, ou la pêche à la mouche se fait plus tranquille.

Admiratif du travail de l’appma de Châteauneuf qui a mis les petits plats dans les grands offrant un certains nombres de places assises sur les têtes de radiers.

Ainsi pour conclure, je vous invite cher lecteur, à prendre la précaution d’une reservation.

En ce moment les places sont chères sur la basse Sioule !!!!!!!!!