A travers les yeux de JB …Le RISE 2020

De pêche à la mouche  s’exprime de nombreux horizons. Des plus assouvis de performance aux plus contemplatifs, je dois avouer que l’un de ceux que j’apprécie le plus est celui de JB.

Souvent  il nous emporte dans son univers à travers les mots qu’il nous livre .Des récits de pêche, d’aventure, plein de justesse ou il pose son regard sur notre époque .Occasion pour moi de vous  inviter à aller lire quelques-unes de ces proses.

Lire les textes de Jean Baptiste : http://peche-auvergne.com/

Mais voici que pour 2020, les mots jean baptiste vont se mêler aux images de Pierre. Durant le RISE, ces amateurs de la poésie qui coule dans les eaux de nos rivières auvergnates vont nous vendre une part de rêve sans égal.

Parfum de nos volcans, de nos truites, des eaux à la couleur de la tourbe, j’avoue que je ne sais qu’attendre d’une telle invitation si ce n’est la certitude que je ne louperai sous aucun prétexte la 10eime année du RISE.

Le site du RISE 2020 : https://rise-festival.fr/

Terminant ce billet d’humeur sous la forme d’un regret peut être, celui de ne pas voir une séance dans le Puy de Dôme.Comment cela serait-il possible alors qu’il suffit que d’un peu d’envie et de quelques euros !!!!

1983….Souvenir de Salar

Mars 1983…..Dans la fraicheur d’un matin glacial j’accompagne mon père  sur le bord de l’Allier.

5heure du matin, la Terrasse s’éveille.

Les premiers pêcheurs sont là autour du feu. Les discutions vont bon train .On parle des saumons aperçus la veille. De ces autres poissons que l’on signale  dans les environs de Vichy et dont il faut attendre quelques jours pour les voir passer dans le 63.

Ainsi débute à  13 ans,ma première journée de pêcheur au saumon.

De ces gens  qui ornent l’Allier, solitude se fait rare.Ils aiment se regrouper sous forme d’équipe qui se déplace au fil de la migration.

Des pêches lourdes ou les nivernais tentent leur chance sous le pont du Guetin à la maitrise d’un devon dans les odeurs de l’alambic de la grappe. De l’usage des  crevettes qui misent sur les eaux réchauffées du Saut du loup aux premières dérives d’une 18 pied au camping de la Viallette, la pêche du saumon c’est un voyage au fil des mois et des eaux de l’Allier

Chaque saison de pêche se compose de quelques rituels.

Des mois d’hiver ou la récupération de quelques carburateurs fournis la matière première pour fabriquer les devons. L’odeur de l’alpax qui fond et coule dans les moules pour donner naissance à ces pièces de métal.

Célèbres devons dont certains modèles  sont les témoins d’une époque où l’on fabrique la moindre chose. Célèbres devons dont j’ai la chance d’admirer encore aujourd’hui des modèles uniques.

Du bruit de la presse qui plie la plaque de cuivre donnant naissance aux ondulantes. Des heures ou le parfum du miror nous conduit à faire briller le metal.

Ces heures encore ou l’on tord la corde à piano pour monter les tournantes et autres ondulantes.

De ces années j’en ai gardé d’innombrables anecdotes de pêche comme celle d’un jour de mai ou rentrant d’un séjour à Dakar le magasin de Riom nous avait confié un étrange machin en plastique rose.

Premier twist ou virgule que l’on avait affublée d’un triple. Premier geste d’un ado qui avait envie de montrer ces biscottos .Premier fois que j’avais voulu assommer le pêcheur d’en face qui avait l’ingratitude de nous lancer son ondulante dans les bottes. Premier geste raté qui au lieu de me venger de l’affront m’avait valu un plouf ridicule au milieu du pool de Pakowski.

Ferre, hurla Alfred ; ferre dernier mot avant que Salar fasse chandelle et offre à l’assistance des lieux le spectacle d’un éclat d’argent à la gueule pleine de rose.

De ces années j’en garde surtout la rencontre de gens engagés, atteint d’une étrange maladie que l’on me nomme « Saumonite »

Rare passion ne m’a jamais semblé si intense que celle qui coule dans les veines de ces hommes.

Combien de verbe et de combat d’idée lorsque Mr Cuinat allait défier la vindicte de l’assemblée générale de l’APPSA.

Combien de promesse avons-nous entendu lorsqu’une réunion de SOS Saumon avait offert opportunité aux scientifiques de Tadoussac  de présenter le reconditionnement des géniteurs atlantiques comme l’arme absolu au déclin.

Souvenir  de ces combats contre EPALA ou l’on avait marché à Serre de la Fare.Identité d’une génération qui avait compris que pour lutter contre certaines ambitions , il ne suffit pas de se plaindre sur internet. Sous la pluie du Veudre , c’est d’une Allier sauvage et libre que chacun rêvait.

Des noms raisonnent  dans mes souvenirs. Des pêcheurs qui ont impressionné le débutant que j’etais.Chance inouïe d’apercevoir la dextérité de Mr Bonnenfant,de regarder Jean Claude Chavaillon à la pierre à Fernand, d’admirer la beauté d’une arabesque à Langeac.

Jean Claude Chavaillon parle du saumon sur H20 : Cliquez ici

Témoignage d’histoire de pêche que nous livre dans son dernier ouvrage Emmanuel Gladel.Invitation à parcourir avec lui les berges de l’Allier dans les environs de Brioude.

Découvrir le livre d’Emmanuel Gladel : https://www.fildepeche.fr/mes-histoires-de-peche-nouveau-livre/

Mars 1994…..11 ans plus tard, de ci de là des feux  sont restés allumé.

Au pont de Limon le très connu maire de Puy- guillaume est venu   faire preuve qu’en politique il faut savoir se placer. Sous l’impulsion du président du CMSA la pêche du saumon sera fermée.

Certains hurleront mais tous seront conscients de l’extrême fragilité du destin de salar.

Philosophie profonde je le crois qui a guidé mon opinion à l’égard de ceux qui  conscient des changements climatiques ne peuvent se résoudre à laisser la vie à quelques salmonidés sauvages en grande souffrance.

Conviction affirmé à destination des plus jeunes, de ceux qui demain  feront peut-être l’effort de s’engager au cœur de nos instances. Ne soyez naïf de rien, jamais crédule de ces spécialistes qui vous expliqueront preuve à l’appui que  leur extrême expertise suffit à sauver nos rivieres.Ils ne sont que des grains infimes sans guère d’influence.

Comptage des saumons à Vichy : http://www.logrami.fr/actions/stations-comptage/vichy/

Le destin du salar, de trutta et de bien d’autres ne  se jouent malheureusement plus à nos pieds. Chaque parcelle de vie tente de résister à notre indifférence.Atteint d’une  étrange maladie, Nature se doit comme tout patient d’accepter que demain ne sera plus comme hier.

De ses souvenirs que s’estompent, des berges de l’Allier ou chaque automne le bruit des tronçonneuses nettoyaient les pools renommés, de ces anciens qui petit à petit laissent place, de ces pêcheurs de saumons, il ne reste plus rien. C’est une Allier bien vide.

Handicapé, amputé, notre capacité à prendre encore du plaisir passe par notre acceptation plutôt que par notre acharnement à nous bercer d’illusion. Irréversible, temporaire peut être, l’accélération actuelle doit nous convaincre à être force de proposition à travers un halieutisme assumé, seul capable d’éviter pour l’heure l’érosion des pécheurs sur les berges d’une des plus belle riviere de France.

 Ainsi pourrait-on parler d’un temps  que les moins de 20 ans n’ont pas connu………

 

Au domaine de Gerris 5nov2019

D’automne, novembre amène la fraicheur si indispensable à la richesse de nos réservoirs

Après des mois chaud ou les poissons auront eu de cesse de rester dans les colonnes d’eau les plus hautes, les pêches se diversifient enfin et domaine de gerris offre des moments d’une intensité rare.

Il est temps pour moi de profiter de tout cela pour changer aux grès des humeurs .Occasion de vous décrire le matériel qui m’accompagne en ce jour.

Une panoplie de 4 cannes, chacune dédiée à une stratégie bien précise.

-La plus light : une SAGE  Z-Axis 9.5 soie de 5 équipée d’un moulinet Danielson 4seven et d’une soie Lee Wulff TT5.Un ensemble que j’utilise en rivière et qui aujourd’hui me sert à solliciter les poissons  en NAV.

-La deuxième : Une JMC Pure Lake 10 soie de 6 équipée d’un moulinet à cassette Hardy ASR 5000 et d’une soie Lee Wulff TT6.Ensemble qui me sert à alterner différents stratégies allant du chiro au fil à la pêche en noyée , passant par la sêche/Nymphe

-La troisième : Une JMC Compétition  soie de 7 équipées d’un moulinet Hardy ASR 6000 et d’une soie intermediaire.Ensemble que je dédie aujourd’hui à la pêche en noyée.

Ensemble   qui prend une valeur sentimentale avec l’arrêt de la gamme compétition sur le catalogue JMC 2020.

Le catalogue JMC 2020 :https://www.mouchesdecharette.com/catalogue-jmc-2020/

Une marque que j’apprécie et qui reste parmis les meilleurs pour la pêche en réservoir.

-La quatrième : Une JMC Pure 10 soie de 7 équipée pour l’occasion d’une soie S3.Ensemble qui se montre le plus pertinent du jour, associant un petit stream et une noyée violette. Une pêche assez profonde qui confirme la présence des poissons dans les couches inférieures du Lac.

Inventaire du matériel du jour dont l’intérêt principal réside dans l’échange et le partage d’usage entre utilisateur.

Un aspect qui me semble de plus en plus important à l’heure d’une exposition commerciale ou  nous sommes abreuvé d’hashtag ou d’évidence il ne peut y avoir aucune forme de regard critique.

Suis-je peut être pas assez perdreau de l’année ou lapin de 6 semaine pour me contenter des tests et autres essais en tout genre dont on sait que la capacité à porter un avis se résume malheureusement à l’obligation d’acter l’évidence nécessité de préserver l’intérêt de son interlocuteur.

Ceci expliquant cela, je cherche toujours avant quelques achats à glaner des infos de la part simple utilisateur à travers les blogs et les forums de type gobages.com.

Une démarche qui me semble de plus en plus essentielle au sein d’un univers de surexposition médiatique ou l’attachement à son matériel est pour moi l’un des fondements de la passion.

Vous l’aurez compris cher lecteur, je profite de l’instant pour prêcher pour ma paroisse, issus d’une génération 2.0 qui a connu une autre époque ou bien peu de support pouvait nous apporter des réponses à nos questions.

Ainsi le sens d’Auvergne passion mouche et de chaque ligne qui alimente ces pages.Un simple modeste retour d’expérience dont au final il nourrit ma passion et peut être vous apporte l’occasion de trouver quelques sources de discutions.

Indépendance de ton surtout qui garantit non pas la qualité mais à minima l’impartialité du propos , chose trop rare actuellement il me semble et dont seuls quelques blogueurs  évitent les travers .

En résumé et en un mot , lorsque j’aime , je l’ecris et lorsque j’aime pas je le revendique aussi !!!on ne se refait pas …..

Trêve d’aparté, on palabre, on palabre mais  il est temps de repartir à la pêche.

 

Pêche d’Automne au lac du Bouchet (Oct2019)

Paysage d’Auvergne  se mue de ses couleurs d’Automne.Partout saison dessine notre regard.

Dans les bois, l’odeur des cèpes anime les papilles de quelques gourmets. Sur les hauteurs,  la fraicheur emporte vers l’hiver la beauté de quelques feuilles qui commencent à tomber.

Nous sommes au cœur de la saison sportive pour le lac du Bouchet.

Pêche au lac du Bouchet : http://www.pechehauteloire.fr/LacDuBouchet.php

45hect à palmer dans le vent.

45hect ou j’admire à chaque fois le travail de la fédération de pêche de la Haute Loire.

45hect ou je perçois peut être l’une des raisons de la fragilité des pratiquants au cœur de mon département ou pêcheur à la mouche se retrouve bien démunis lorsque arrive la fin de la saison de 1er cat.

Ainsi  je profite, conscient de la chance qui nous est offerte d’être au milieu d’un tel lac.

Pêche à la mouche se retrouve en ces lieux, si éloignée de la pêche en réservoir traditionnelle.

Point question de trainer une armada de canne, point question de miser sur un retour à la voiture pour changer de stratégie .En float il faut savoir aller à l’essentiel.Coup de cœur pour le nouveau venu dans mon équipement : Le Hardy ultra lite ASR 6000

Possesseur d’un 5000 , c’est un achat qui vient compléter ma gamme pour m’offrir un moulinet à cassette pour mes soies de 7.Un système interchangeable lorsqu’il faut épurer au maximum , un frein aboutis ,et surtout  un design qui fait d’Hardy l’une des marques les plus belles du marché.

Que dire de plus pour un bel objet dont je vous conseille l’achat sur le site pêcheur.com.Nul part ailleurs je n’ai trouvé le 6000 à 289€ .

Le Hardy ASR  chez pêcheur.com : https://www.pecheur.com/achat-moulinet-mouche-hardy-ultralite-asr-170692.html

Le lac du Bouchet, c’est autre chose, c’est diffèrent,  c’est de la pêche ou la nature prend le pouvoir.

Face à l’immensité des lieux , c’est Nature qui guide la tenue des poissons.

Chaque couloir de vent, chaque trouée dans les arbres qui crée une pause dans la vague, chaque tombant ou l’eau se teinte,chaque plateau moins profond , chaque indice est l’occasion de séduire une belle.

C’est d’observation que le pêcheur doit faire preuve.

En ce 26 oct. 2019, il faut dire que je suis servi question vent et les bourrasques du matin donnent très rapidement le ton de la journée.

Les premiers coups de palm sont dédiées à  une pêche lente  pour sortir  de son reveil matinal  une dame qui maraude en bordure. Une bonne bouchée qu’on laisse vagabonder, portée par le mouvement de l’eau. Un  pouic lapin en mode two tone barred de chez Fly concept m’offre mes premières truites.

La gamme Lapin chez Fly Concept : http://www.fly-concept.fr/etiquette-produit/lapin/

Mais il me faut vous l’avouer, du Bouchet, c’est avant tout en noyée que j’aime  flâner  au fil de l’eau.

Une soie flottante, un bas de ligne en mode 90/75/50 équipé d’une micro boucle, un corps de ligne avec une viva zulu en potence et un bumbles en pointe. Le regard au aguet derrière mes polarisantes pour surveiller chaque mouvement de la soie. Lorsque mon Auvergne me transporte vers d’autres contrées.

Puis vient le soleil .Il réchauffe la surface. Les museaux se montrent enfin. Il est temps de pêcher en sêche.

De ce jour, de ce 26, s’il fallait retenir un moment, une séquence, se serait celle qui se déroule entre 12/15h.

Des gobages, des truites violentes et opportunistes qui vont emmener le backing, se saisissant rapidement de votre imitation.Le pied en somme, en résumé, en 2 mots, je suis « aux anges ».

Le lac bouillonne, chacun tente sa chance et même chevesne ne peut résister à l’appel de la nourriture.

Mais les heures passent trop vite et la fraicheur me rattrape.

Le soleil se cache derrière les sapins et il me faut revenir à la berge.Je palme, je palme encore, heureux, apaisé .

Quelle journée

 

 

4 jours …4 réservoirs (oct 2019)

Après quelques péripéties halieutiques au bord de l’allier, il est temps de faire la tournée des réservoirs du coin.

J-1 / Jeudi /Lac Du Bouchet

Superbe joyau volcanique, me voici au lac du Bouchet  qui accueille comme tous les automnes une saison sportive ou il est possible de pratiquer la pêche à la mouche dans un cadre juste magique

En ce jour de semaine , c’est la foule qui me surprend , prêt de 7 bateaux , plusieurs floats et des pêcheurs à pied , le moins que l’on puisse dire , c’est qu’après avoir croisé pas mal de pêcheurs sur les berges  du haut allier , la pêche à la mouche bénéficie d’une belle dynamique dans le 43.

Pour ma part je choisi de pratiquer en float  et décide de passer la matinée sur la berge de gauche. L’après-midi, plus chaude me conduit à prendre le large à la recherche de poisson en maraude .Des poissons opportunistes qui je l’espère ne laisseront pas passer la chance de se saisir d’une sêche.

Je retrouve la joie d’une pêche sous le vent .Même si j’apporte pas mal  de matériel, la journée se résume majoritairement  à l’usage d’une canne Hardy switch 9.6 soie de 7 à laquelle j’ai associé un moulinet Devaux DVX et une soie Airflo ridge clear intermediaire slow.

Moulinet Devaux DVX : https://www.mouchesdevaux.com/catalogue/moulinet-dvx-d806/

Au sortir d’un bas de ligne en fluorocarbone, j’ai associé une petite noyée de type viva zulu, claret bumble à une mouche genre pouic non lesté, blob de bonne taille ou enfin d’une noyée plus volumineuse à l’image d’un cormoran en taille 6/8.

L’action de pêche se résume à prendre la mesure des couloirs qui se dessinent  et à chercher les poissons qui longent les cassants à une 20aine de mètre du bord .

Rapidement je concrétise ces choix par les premiers poissons .Des truites qui se succèdent tout au long de la journée.

Un moment extraordinaire sur ce que je considère être probablement le plus beau lac de pêche à la mouche en Auvergne et peut être même en France.

J-2 /Vendredi/Noiretable

Changement de dimensions et de département je retrouve le plan d’eau de Noirétable pour continuer ce périple réservoir.

Comme à son habitude là encore, c’est foule qui se précipite et probablement plus d’une 20aine de pêcheur qui sont là pour en découdre.

Rançon du succès et de la gloire, Noirétable invite à une pêche plus technique face à des poissons qui ont appris à se méfier .

Je profite d’une belle journée  ensoleillée pour choisir une strategie la plus light possible. Canne Z-axis 9.6 soie 5  montage zéro limite, moulinet Danielson et soie Lee wulff TT sont les armes du jour auquel  j’associe un bas de ligne typé rivière.

C’est pêche à vue, au fil et en sêche que je choisi de mettre en œuvre. Alternance de passage ou sur un plan d’eau lisse il faut faire preuve d’un maximum de discrétion, prenant pour cible avec une micro nymphe en autruche des poissons juste sous la surface. Changement totale d’univers dès lors que la surface s’agite ou des grosses terrestres et autres sauterelles se montrent irrésistibles aux yeux de poisson si tatillons. Opportunité de tester l’ensemble de la gamme terrestre de  Fly concept.

Les mouches réservoirs : http://www.fly-concept.fr/categorie-produit/mouches-reservoirs/

J-3/Samedi/Domaine des Gerris

C’est enfin l’ouverture du lac de Gerris.Le fidèle que je suis des lieux ne peut se refuser à retrouver ce lac le plus rapidement possible.

Étonnamment nous sommes peu nombreux à être du rendez-vous et une fois encore je dois avouer que je suis peu surpris de cette absence de pratiquant au cœur de mon département .J’ai parfois l’impression que la pêche à la mouche est en grande souffrance dans le 63 mais comment pourrais-t-il en être autrement lorsque l’on connait un peu le contexte local ou l’engagement bénévole pour défendre cette pratique est quasiment nul.

Pour l’heure, place à la pêche et au plaisir d’être en ces lieux .Toujours aussi beau, toujours aussi agréable, c’est bien la météo cette année qui  nous joue des tours. Des températures chaudes, des plans d’eau qui peinent à se refroidir, voilà un cocktail qui pénalise la qualité de la pêche.

Pourtant je retrouve rapidement mes réflexes et entre deux gouttes au milieu d’un orage, je pars à la conquête des lieux panier à soie en bandoulière, canne JMC Pure équipe 10soie7, moulinet Allen et soie Cortland camo.

Quelques perches plus tard, des truites mais surtout mon épaule qui se rappel à mon souvenir .Une névralgie qui traine et me conduit à devoir rendre les armes.

Penaud mais surtout démuni face à une arthrose cervicale dont je paye le prix de la répétition d’un même geste. Des dizaines d’années de pêche à la mouche, des centaines et des centaines de sorties, des arabesques, des lancers, l’homme est peut-être un peu usé et devra faire un peu plus attention à l’avenir d’après son satané médecin.

J-4/Dimanche/Réservoir de Banson

J’aurais dû rester à la maison.

Ne suis-je pas assez raisonnable ou adulte s’exclame mon épouse lorsque la voiture demare.Mais c’est ainsi, j’aime la pêche

Homme volcanique à l’image du paysage qui se dessine .Notion qui  me définit assez bien en tant que bougnat qui passe ces journées à se balader au cœur de l’oppidum de Gergovie. Arverne ayant souvent une idée dans la tête, refusant je le  concède de la mettre ailleurs, j’arrive enfin pour clôturer ce périple sur le bord du réservoir de Banson.

Je choisi de prendre la température des lieux pour comprendre les poissons, mesurant l’impact d’une  situation hydrologique qui perdure depuis des mois et place l’ensemble des espaces halieutiques du secteur ouest du Puy de dôme en souffrance.

Qui aurais pu imaginer il y a plus de 10 ou 15 ans que certains villages des Combrailles n’auraient quasiment plus d’eau.

Il me faut m’adapter surtout à la nécessite d’une répétition des lancers qui se doit d’être le plus confortable possible.

Je choisi de pratiquer en sêche/nymphe , technique qui me permet de diminuer la sollicitation de mon epaule.

Pour se faire , c’est un ensemble composé d’une canne JMC Pure 10 soie de 6 auquel j’ai associé un moulinet Hardy ASR et une soie Lee wulff TT.

Aparté  qui permet d’affirmer un vrai coup de cœur pour la série Pure de la marque Jmc dont vous l’aurez compris je suis adapté et fan .Des cannes très dynamiques qui permettent d’atteindre bonne distance de pêche sans forcer.

Les cannes JMC Pure : https://www.pecheur.com/achat-canne-mouche-jmc-pure

Alternance de profondeur, choix de l’association des mouches, patiente, maitrise des ferrages à distances, je termine cette cession réservoir par l’une des stratégies de pêche que j’affectionne le plus.

C’est ainsi qu’il me faut conclure ces 4 jours de pêche en lac .Prémices de l’arrivée de la meilleur partie de l’année ou la fraicheur et enfin de la pluie devrait nous offrir des moments d’une grande intensité…..

Escapade savoyarde 2019

De mes années les plus jeunes, pêche rime souvent avec une part d’inconscience.

Celle d’un courant qui vous conduit à prendre un bain, celle d’une journée ou l’on préfère la compagnie d’une truite à une soirée entre potes,  celle enfin ou même avec 40 de fièvre je suis en plein milieu de l’allier en ce mois de mars espérant la rencontre d’un hypothétique saumon. Escapade qui me garantira quelques complications.

Pourtant les années ne m’ont guère assagi lorsqu’il s’agit d’aller dandiner la gaule au cœur du pays savoyard. C’est minerve au cou pour cause de névralgie cervical et surtout canne en bandoulière  que je m’affaire à passer d’une vallée à l’autre.

Des plus petites à l’image de la Valloirette ou l’eau coule encore bien blanche

A des terrains de jeu plus ample comme l’arc et l’Isère

Il me faut  user d’une autre excuse pour trouver raison d’être en ces lieux .Ultime moment pour clore  la saison 2019 de 1er catégorie .Je profite de ces heures de pêche pour tester un nouvel achat : le waders Patagonia Skeena river

Considéré comme intermédiaire au milieu de la gamme pata, ce wader se décline en plusieurs tailles ou chacun trouve chaussure à son pied.

Parmi les premières impressions, je retrouve le confort d’usage ressenti avec le Gallegos .Des sensations qui pousse au sentiment de sécurité même dans les veines les plus puissantes de ces rivières alpines. Autre sentiment, la qualité de la fibre utilisée qui sèche trés rapidement

Abordons maintenant le nerf de la guerre, la pêche.

2 jours et demi ou j’alterne plusieurs stratégies, remarquant au passage que je fais mes plus beaux poissons à distance notamment en sêche nymphe à l’image de cette magnifique truite de plus de 40 qui aspire à la vitesse de l’éclair mon tabanas.

De ces rivières, c’est  le mode de gestion qu’il me faut  aborder à travers la volonté de dynamiser certains parcours par l’introduction d’arc. De l’Isère, de l’Arc, de bien d’autres, souvent au détour d’un coup de ligne on croise ces poissons à la conformité parfois discutable mais qui se révèlent être de magnifiques combattantes et donnent aux heures les plus difficiles la possibilité même aux plus débutants d’entre nous de s’amuser.

Cerise sur le gâteau, dans les veines les plus puissantes se dessine l’éclat d’un ombre .Poisson magnifique qui attire toujours mon regard, je dois avouer une fois de plus que je voue à celui-ci une affection particuliere et ne résiste rarement à lui consacrer des heures et des heures pour essayer de le seduire.Ainsi commence le plus beau souvenir de ce séjour.

C’est au  fond d’une vasque profonde que  je l’aperçois, dandinant au gré de son humeur.

Il se décale allant chercher la profondeur qui le met hors de portée puis revient histoire de me narguer.

Que faire ?

Choisir de miser sur une nymphe assez lourde qui me garantit de passer à la bonne profondeur mais me conduit peut être  à prendre le risque d’une fuite irreversible.Choisir une autre solution, une nymphe en 16 sur bille de 2.5 que je soutiens  au passage de la zone propice,  prodiguant une animation à la dernière seconde.

Un posé, une masse qui  monte entre deux eaux, un étendard qui se déploit dans l’eau bleue .Je ferre, conscient que rien n’est alors gagné. La masse se fait lourde.

Dans un élan, maitre thymallus arrive à franchir la veine d’eau et file vers l’aval. Je glisse,je me casse la figure dans les rochers, je trépigne, je m’agace, je commence à sérieusement me dire qu’aborder les choses avec une pointe en 10% me rend bien inconscient une fois encore.

Mouillé pour mouillé, je décide  de prendre le taureau par les cornes ou dans un langage halieutiquement adapté, le thymallus par les sentiments.

« Et bonjour, Monsieur thymallus.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! »

De la fontaine, j’en esquive quelques rimes pour dégainer mon épuisette et pendant que la suite du poème se fait lointaine à mon souvenir, je saisi à la volée mon partenaire du jour.

De ce poisson qui retourne dans son élément me voici comblé d’un séjour pêche qui une fois encore m’a livré de belles rencontres et au diable mon docteur qui m’a conseillé …

« Il faudrait peut-être faire une pause de pêche pendant quelques semaines !!!!!!!!!!!!!! »

 

Ainsi s’achève la saison de 1er cat 2019

Ainsi s’achève la saison de 1er catégorie 2019 en Auvergne.

Je reste assis, prenant le temps de contempler une dernière fois la rivière, profitant de chaque minute qu’il m’est accordé.Difficile de se dire que nous allons devoir laisser à la quiétude de l’hiver, le plaisir de venir à la rencontre d’une nature qui  est apparu si fragile tout à long de la saison.

Dernière sortie, derniers instants, un museau qui attaque violemment mon tabanas au cœur de l’eau vive. Une fois encore me voici récompensé, heureux, admiratif de l’irrésistible  beauté de dame Fario.

Comme à chaque fois, conclure, c’est aussi revenir en arrière, sur les souvenirs qui ont construit l’année.

D’un coup de cœur pour ce moulinet dont j’ai attendu  le salon de saint Étienne pour découvrir le bijou qu’est le fulgor.

Tout au long des parties de pêche, j’ai appris à faire de lui un allié indispensable qui m’a permis de concrétiser des poissons  incertains.

Des truites, des ombres , des poissons  encore et toujours .Des kilomètres, des dizaines de sorties, des centaines de photos. Difficile de résumer tout cela même si parfois j’aime l’idée de s’oublier et d’admirer la joie d’un autre.

De Jérôme et de sa truite, de Vincent et de ce museau qui perce la surface pour aspirer cette petite olive. De ce moment d’émotion que nous livre un partenaire qui aujourd’hui à l’heure où j’écris ces lignes semble si précaire.

De 2019 je retiendrai surtout cela .Une inquiétude :  l’accélération d’enjeu climatique qui auront fait de mon département  le sanctuaire d’innombrables petits ruisseaux ou l’eau se sera réduit comme peau de chagrin.

De la Sioule enfin, d’elle qui aujourd’hui possède un parfum particulier, si loin de l’état d’esprit d’hier .Apaisé, éloigné , je laisse  à d’autres la joie de convaincre de l’inévitable déclin d’une rivière dont peu se préoccupe en réalité, conscient, trop peut être que l’unique chose à gagner lorsque l’on tente de consacrer du temps à s’engager, c’est juste des critiques et rien d’autre.

Ainsi s’achève ma saison auvergnate de 1er catégorie  2019 sur Auvergne passion mouche.

Demain direction d’autres aventures halieutiques

Nouveauté et fin de saison (1er cat/2019)

La fin de la saison (1er cat) approche

De l’été qui se fait plus clément, le début de mois de septembre  apporte souvent fraicheur et quelques gouttes de pluie. L’eau se refroidit enfin sur les berges de nos ruisseaux d’altitude.

Nature respire un peu mieux et  je retrouve quelques secteurs de pêche au cœur des gorges.

Occasion de s’adonner à une pêche en sêche/nymphe  d’autant que le niveau d’eau  reste très bas.

A ce jeu, nul doute que je ne pouvais passer sous silence l’arrivée des soies sources de la Lozère dans la gamme du produit disponible chez Fly Concept Distribution. Désireux de toujours trouver le meilleur, Vincent introduit dans sa boutique un produit dont je suis un fan absolu.

Des soies dont je vous parle souvent  et qui sont mes partenaires quasi exclusives lorsqu’il s’agit de pêcher en rivière. Sans entretien, d’une finesse équivalente à une vrai soie naturelle, leur profil parallèle ne leur permet peut être pas une pêche à distance mais il suffit d’en essayer une pour comprendre combien celle-ci sont parfaitement adapté à la majorité de nos cours d’eau auvergnat.Une fidelité de plus de 10 ans.

Les soies source de la Lozere chez Fly concept : http://www.fly-concept.fr/produit/soie-naturelle-source-de-la-lozere/

Poursuivant au sein du Fly shop, je profite de l’instant pour vous annoncer une autre nouveauté : les cires indicatrices neon wax.

Disponible en 4 teintes, elle couvre l’ensemble des usages, permettant de passer en un clin d’œil d’une stratégie de pêche à une autre.

Des nouveautés que l’on testent , des nouveautés qui nous conduisent vers les mois à venir. Occasion  de chiner de ci, de là des matériaux de montage dont on détourne l’usage à l’image de ce pelotes trouvées au détour d’un simple supermarché Leclerc.

A l’étau, on prépare la saison réservoir

Passage d’un simple streamer à une nouvelle chenille trouvée de l’autre côté de la manche dont on espère quelques réussites.

On poursuit le voyage au pays du Brexit par l’invitation que nous livre le dernier numéro de pêche mouche autour d’un article qui détaille les différents  sites anglais

Acheter le dernier numero de pêche mouche : http://www.peche-mouche.com/numero-en-cours/

De ces lignes aux bordures du domaine de la chaise dieu du Theil, pêche mouche nous offre un parfum d’autonme.Un retour que l’on peut d’ores et déjà entrevoir avec la réouverture du lac de Banson depuis le 15 aout.

J’ai mal à la Sioule

C’est au détour d’un chemin que je rencontre Paul.

De souvenirs, des années qui passent, de cette rivière qui a construit notre envie de pêche , conversation se fait facilement tant de point commun nous rapproche.

Comme un lien qui nous occupe, chaque parole livre à mon grand étonnement une forme de nostalgie. De cette rivière qui nous a offert tant de moment, 2019 semble être si loin des heures les plus agréables.

Certes je pourrais vous abreuver de quelques photos de poisson magnifique  pris au cours de la saison , objet de quelques desirs de briller en societé.

De cette truite de 48 séduite  dans une veine d’eau bien peu puissante. De cet ombre dont l’éclat charbon ne peut faire oublier que depuis le début  de la saison, nul gloire ne peut être tiré de racler à grand coup de tungstène un espace restreint à quelques m3 que nature semble destiner à laisser.

Plus de 200 jours se sont écoulé depuis l de l’ouverture.200 jours d’une  inquiétante monotonie  ou rivière n’aura quasiment jamais dépassé les 10m3, réduisant de manière dramatique l’espace  nécessaire à l’épanouissement de la vie aquatique

Depuis plus de 12 mois la Sioule (secteur Châteauneuf) n’arrive plus à dépasser le seuil moyen de 13m3 par seconde, définis comme étant le quinquennal sec.

Un lit qui se réduit, une eau qui se réchauffe très rapidement conduisant  probablement à une accentuation du phénomène mesuré en 2018.Pour la première fois depuis 2009, la moyenne des températures moyennes des 30 jours les plus chauds a atteint le seuil de 18.59°

Autres conséquences : des amas de matière organique qui n’arrivent pas à disparaitre

Un fond qui se colmate , des bordures  ou la vie ne peut s’installer .

De Brayant, de Cube, De ruisseau de la  Faye, de ces espaces de vie, un simple filet d’eau, rien d’autre.

Des Fades et de Queuille, le salut d’un  étiage qui serait bien plus sévère encore.

De mémoire d’ancien à l’implacable vérité des chiffres de la base Hydro, Sioule manque cruellement d’eau.

Faut-il alors être bien peu enclin à l’empathie pour se vanter  de l’abondance dans quelques courants qui au fil des mois n’ont servi que de source d’apaisement pour une vie qui se recroqueville sur elle-même.

Faut-il être bien peu raisonnable pour continuer à pêcher   lorsqu’il suffit de chercher quelques démonstrations de fraicheur, indicateur de la présence de poissons apathiques dans une eau pétrifié par la canicule.

Accélération d’une époque qui emporte avec elle le destin de nombreuse rivière dans le département du Puy de Dôme, l’avenir semble s’assombrir.

Eau symbole de vie, symbole de notre pratique pêche, de notre capacité à alerter des que l’on touche à la rivière .Ainsi devrait être le destin des sentinelles que nous sommes.

D’auvergne passion mouche, beaucoup me reproche de porter  un diagnostic sévère face à ceux qui passent leur temps à nous expliquer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Pourtant  comment éviter l’amertume que l’on éprouve lorsque dans un silence de plomb , le bruit d’un bulldozer nous pousse à regarder naitre au milieu d’un sanctuaire que l’on voulait  parfait : une microcentrale.

Comme une forme d’étonnement lorsque certains arrivent encore à jouir d’innocence canne à pêche en main alors qu’à leur pied  démonstration  s’exprime avec force  d’une forme d’inconscience. Ridicule  devienne les mots « No kil » de quelques panneaux  lorsqu’au milieu trône  cette forme d’ambition.

Quel préjudice, quelle publicité  encore que ces lettres qui anime la vallée .Chimerec  à la place d’une réserve naturelle .Quelques acides dégoulinant au cœur d’une zone humide.

Des choix forts pour garantir un tourisme vert que l’on destine à quelques aveugles à la pagaie agile.

De Paul, de notre conversation, de son attachement aux lieux de son enfance, nous ne pouvons conclure sans penser à demain .Clin d’œil à ce Joe qui nous avait pourtant prévenus

« Demain qui vient toujours un peu trop vite »

Naïf, peut-être d’un enjeu climatique qui n’épargnera  rien et qui va conduire la Sioule à devenir tout sauf une rivière à salmonidés

 

L’Aspe à la mouche en Loire ( avec Lionel Guirado/Guide de pêche)

C’est à 8 heure du matin que je retrouve Lionel Guirado sur les bords de la Loire pour une rencontre avec l’aspe.

De truite , d’ombre , de  brochet  ,de sandre , de tanche , de silure, de saumon ,de chevesne et de bien d’autre , les années qui ont passé mon offert la chance de réaliser l’un des défis les plus importants de ma vie de pêcheur à la mouche.

Faire de ma canne l’outil de rencontre avec l’ensemble des grandes espèces de poissons d’eau douce qui existe en France et particulièrement sur l’axe Loire/Allier

Au fil des années est apparu sur la Loire une nouvelle espèce  qui a pris de la place :L’aspe.Un poisson qui colonise même les parties les plus aval de l’Allier.

Découvrir l’Aspe : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aspe

Cyprinidé piscivore décrit comme chassant principalement en surface, c’est tout naturellement que ce comportement fait de lui un partenaire de choix pour les pêcheurs à la mouche.

Découvrir une espèce que l’on ne connait pas, vouloir réussir dès la première journée ne peut s’improviser.Ainsi ai-je choisi de faire appel à Lionel. Guide de pêche depuis 2009.

Grace à  son expérience, sa connaissance des lieux, la maitrise de son bateau pour mettre dans les bonnes conditions, je commence cette journée sous les meilleurs hospices.

Retrouvez Lionel Guirado sur Facebook : https://www.facebook.com/lionel.guirado

Quelques lectures sur internet m’ont permis à l’avance de cibler des points importants.

Tout d’abord les proies principales, ablettes, petits poissons d’une 10aine de centimètres sont les référentiels pour mettre au point une ou deux mouches.Cela fessant partie intégrante de mes quêtes , attraper les poissons avec mes mouches.

Des montages simples réalisés avec des fibres brillantes et principalement sur une base blanche sont  les mieux appréciés. Je constaterai au fil des heures de pêche une régularité des attaques et suivis même si comme pour tous carnassiers un sparkle déclenche l’énervement des aspes et chevesnes. Des montages que j’ai choisis assez dépouillé pour ne pas offrir de résistance en l’air, permettant une bonne précision au lancer.

Désireux de rester avec un matériel assez light j’ai choisi d’aborder cette journée avec une canne soie de 7 comparable au matériel classique que l’on utilise en reservoir.Un format 9pied qui me semble offrir plus de réactivité et surtout moins de fatigue au fil de la journée. Un choix que l’on peut étoffer avec une autre canne en soie de 8 qui permet de pousser des mouches plus volumineuses.

Coté soie, pas la peine de chercher ces poissons en profondeur, une flottante au profil ST à l’image de la JMC Compétition fait parfaitement l’affaire.Plusieurs questions restent en suspens comme l’emploi de modèle all clear qui peuvent réduire l’effarouchement des poissons. A tester.

De tous les espèces que j’ai eu la chance de croiser, peu m’ont demandé autant de débauche d’energie.La pêche de l’aspe à la mouche, c’est du sport, du moins en Loire et en dérive.

Chaque poste, chaque centimètre de bordure peut abriter un poisson. Il faut caster, caster encore, caster toujours. Des 10aines de lancer qui font passer  le bonhomme en mode rinçage.

Des lancers qu’il faut faire le plus long possible pour éviter de déranger les poissons. Des lancers surtout avec un rythme frénétique car pire encore que le lancer, c’est bien l’animation qui  joue un rôle fondamental. Il faut stripper, stripper avec amplitude, stripper avec force, stripper pour donner l’impression à l’aspe que la mouche qu’il vient de prendre en chasse va lui échapper.

Puis tout à coup c’est l’attaque. Un V qui se dessine grâce à cette pêche de surface ou l’adrénaline est au rendez-vous. Un attaque puissante même si je n’ai pu séduire que des poissons de taille modeste à l’occasion de cette première sortie.

Mais voilà l’essentiel est là, dans l’épuisette, je tiens enfin mon aspe .Accomplissement d’un désir  de considérer la pêche comme une évolution permanente qui nous pousse à chercher, à scruter chaque parcelle de vie de nos rivières sans jamais penser que l’un mérite plus d’attention qu’une autre.

Occasion de remercier une fois encore Lionel qui a rendu cela possible grâce à ces précieux conseils.

Occasion pour conclure cher lecteur , de vous dire , l’aspe on fly , c’est à faire….