Au centre de la Terre des Geants -Missouri River

Le voyage continu .Après la madison, la Yellowstone, nous filons sur les berges de la Missouri ou nous retrouvons ben

A quelques encablures d’Helena nous pénétrons dans un lieu granitique au cœur de falaises inaccessibles qui respirent la force.

Situé à l’aval direct  du réservoir Hauser , la Missouri s’enferme dans une gorge de 3 milles de long qui l’a conduit  dans le lac Upper Holter.

Nous entrons dans la terre des géants, nom donné à ce lieu pour la grosseur de ces truites qui offre l’un des secteurs le plus propice à la recherche des poissons trophées du Montana.

L’occasion aussi pour moi d’essayer de comprendre la stratégie de pêche mise en œuvre quasi systématiquement par les pêcheurs américains qui font le choix de pratiquer  avec des gros indicateurs.

Un montage qui semble manquer de subtilité et pousse souvent comme j’ai pu le lire sur les réseaux sociaux à des commentaires  dur à l’égard d’une manière de faire qui semble si lointaine de notre éthique de la pêche à la mouche.

Pourtant nul est question pour moi de me lancer dans ce type de débat trouvant au passage bien discutable les échanges qui émane d’un continent ou la pêche à la mouche se résume parfois auprès des jeunes générations à rouler du tungstène canne haute avec comme simple outil de casting un brin de nylon .Nul est donc question de discuter de cela si ce n’est pour estimer que chaque manière de pratiquer est souvent lié à la nécessité d’adaptation pour répondre aux contraintes du lieu que l’on pêche.

S’il me fallait exprimer une opinion sur cette stratégie de pêche, je commencerai probablement par être surpris de l’usage quasi systématique de nymphes non lestés et parfois microscopique que ben s’acharne à conduire dans des veines ultra puissante et à des profondeurs  dépassant souvent les 3 / 4 m, raison qui conduit à associer sur la ligne un  lestage lourd sous la forme d’une plombé qui donne un sens à l’usage de tel pompon.

Ainsi manquant d’élégance, et ayant eu quelques difficultés à me faire à l’idée, je dois concéder ici que cette pêche grossière peut apparaitre parfois bien plus subtile qu’il n’y parait lorsqu’au milieu de la terre des géants vous vous amusez à faire des mendings, des castings à plus de 10/15 m avec une simple soie de 5 équipé de cet attirail.

Comment dire si ce n’est que j’ai eu comme l’impression d’être aux antipodes de ma maxia , ma source de la lozere de 2 et de mes petites retournes de la Sioule.

Mais n’est-ce pas la raison de ma présence, le dépaysement.

Rapidement pourtant nous quittons la furie de ce lieu pour retrouver unr Missouri plus calme aux environs de Craig.

La rivière coule paisiblement, large, royaume de la pêche en sèche ou la moindre éclosion fait apparaitre le potentiel d’un lieu qui ressemble à notre Rhône dans la traversé de Lyon. Seule différence majeure, faute de silure, ils ont des truites.

Des truites qui se seront montrées  ingrates à notre egard ,donnant à cette journée la saveur d’un gout inachevé même si là encore je crains qu’il faille surtout blamer le pêcheur , peu habitué à apprehender des espaces aussi vastes .

Contre mauvaise fortune nous conclurons cette journée dans un des innombrables fly shop de Craig et autour d’une petite pale ale bien fraiche.Demain sera un autre jour.

 

Quelques heures sur le Depuy spring creek

Au cœur de paradise valley, il est un lieu si diffèrent

Un lieu où la simple évocation du nom dans un des Fly shop suffit à donner le sourire à son proprietaire.Un lieu dont la renommée fait dire à chacun qu’il est « the best place » .Un lieu où le temps semble n’avoir aucune emprise.

Un lieu dont beaucoup s’accorde à dire qu’il est une référence, un graal pour tout pêcheur à la mouche qui parcourt une fois dans sa vie les berges  du Montana.

Un lieu niché dans un ensemble dont la célébrité a dépassé très largement la dimension locale et fait de ces quelques kilomètres de résurgence l’un des spots les plus connus, les plus courus des USA.

Les « spring creek »  tributaire de la Yellowstone  forment un paradis sans pareil ou la pêche en sêche, en nav sont reine dans un endroit ou la richesse halieutique déborde.

Au cœur des ranchs, s’écoule ces sanctuaires ou seul quelques chanceux acquiert le bonheur de fouler les lieux à travers un système de réservation et de carte à la journée dont le but réside dans la volonté de préserver la tranquillité.

Au nombre de 3, le Nelson, l’Amstrong, Le Depuy sont  autant de rendez-vous vers une dimension sans pareil de notre passion.

Durant quelques heures, nous avons eu la chance de pouvoir parcourir le plus important : Le Depuy.

3 Millles d’une eau limpide ou les poissons se comptent par dizaine. Arc, Fario, Cutthroat,  tous quittent le temps d’une pause la Yellowstone toute proche pour venir chercher refuge dans ces eaux calmes.

Là assis au milieu de la prairie , la nature offre le meilleur. Quel pied de pêcher  en observant le manège d’une loutre .Quel pied d’apercevoir le museau d’une frêle antilope qui vous regarde dessiner des arabesques dans le ciel. Quel pied d’admirer le circuit d’une arc qui s’amuse à jouer avec quelques nymphes qui passent à sa portée.

Quel pied de s’enflammer lorsque le monde de la rivière commence à poindre le nez en l’air à la recherche de quelques baetis et autre amuse-gueule de printemps.

Pause bucolique dans un séjour de pêche hyper actif, le depuy invite à prendre son temps, à laisser les 5x, 4x et autre pointe de fort diamètre au placard pour retrouver les joies d’une pêche fine.

Application , observation , technicité sont autant de stratégies indispensables pour réussir là où les grands noms de la pêche américaine ont laissé de leur empreinte un lieu chargé d’histoire. Cuivre, perdigon, petite olive en 20 seront les outils d’une journée de pêche mémorable qui fera de notre visite sur le Depuy l’un des moments forts de ce voyage.

A tous ceux qui iront là-bas, je n’aurais pour conclure qu’un seul conseil. A découvrir absolument…..

Site internet du Depuy:http://www.depuyspringcreek.com/

Du parc à la riviere , au coeur du Yellowstone

Etape indispensable dans un séjour au cœur du Montana, la visite du parc du Yellowstone reste l’occasion unique d’aller à la rencontre d’un des derniers sanctuaires de la vie sauvage.

Rare lieu ne donne l’impression de cette tranquillité d’autant lorsque vous avez la chance d’être les premiers de l’année à pénétrer au sein de cette nature.

Occasion de laisser refroidir les cannes à pêche, le temps d’une escale touristique ou l’on admire les célèbres geysers qui ont fait la renommée des lieux.

Opportunité  d’entrevoir  la majesté de la rivière que nous foulerons bientôt pour nos prochaines aventures halieutiques à travers l’une de ces expressions les plus fortes  au milieu du canyon.

Instant  fugace de mesurer la richesse halieutique qui  laissera le regret  de n’avoir pu pêcher la multitude de  rivières que nous croiserons. Slough creek, Lamar river et bien d’autres sont autant d’invitation à passer des journées de pêche probablement formidable

Comme une transition, passage obligé d’une vallée à l’autre, nous aurons dégusté ces quelques heures de balade à plein poumon avant de retrouver la Yellowstone river en aval.

Nous faisons le choix d’appréhender la rivière entre Gardiner et Livingston.Paradise valley invite à sublimer un paysage magnifique qui se perd à l’horizon. La rivière est puissante, envoutante, déconcertante .

Bien loin de nos habitudes et nos petits cours d’eau auvergnat, je concède volontiers qu’il aura fallu une poignée de minutes  pour ne pas rester scotcher, timide de ne savoir comment faire avec autant d’espace.

Parmi les choses qui semble définir le mieux la pêche aux usa, je fus très rapidement surpris par la volonté systématique d’appréhender  leurs rivières d’une manière assez rare en France. Les américains aiment le bateau .

Chaque recoin, chaque parcelle d’eau se voit envahis d’une flotte abondante. Chaque fishing acces d’envergure reçoit une rampe pour permettre la mise en action d’une flottille qui peut apparaitre bien perturbante pour les pêcheurs en wadding.La descente des rivières semble être viscéralement ancré dans leur philosophie.

Ainsi et grâce à Vincent, j’allais découvrir la Yellowstone à bord d’une embarcation

 

Rendez-vous était  pris de bon heure et de bonne humeur pour une après-midi qui restera comme l’un des moments inoubliables de ce séjour, assistant à une éclosion gigantesque et à des gobages par dizaine dans les moindres remous de la rivière

L’occasion de mesurer  la nécessaire réactivité pour passer sa mouche au bon endroit et au bon moment. La pêche en bateau ne laisse guère de chance à l’improvisation. Il faut lancer juste. « One chance for on Fish »

De multiple prise offrant la pertinence d’aller à la rencontre  des vrais natives spécies qu’abrite le Montana :

La Yellowstone Cutthroat (http://fieldguide.mt.gov/speciesDetail.aspx?elcode=AFCHA02087) dont le moindre museau ne laisse aucune chance aux petites olives qui nous avions ramené de la Sioule.

Le Montain Whitefish (http://fieldguide.mt.gov/speciesDetail.aspx?elcode=AFCHA03060) souvent mal considéré par son outrance à manger tout ce qui passe à sa portée et parfois vous lasse de son acharnement à vous rendre la pêche amusante .Espèce bien plus noble à mon sens  et  qui mérite certainement la profondeur d’un regard capable de percevoir la nécessité de protéger ces espèces endémiques qui disparaissent petit à petit.

12 Milles de bateau qui nous aura plongé dans le passé, dans l’histoire de ces rivières lorsque l’homme n’avait pas modifié les choses.

Des temps anciens  ou nul indien crow ne connaissait les Brown Trout et autre introduction support aux développements important d’une activité économique  de loisir que représente la pêche à la mouche dans le Montana.

Une activité dont l’avenir semble incertain à l’image d’articles qui aujourd’hui interpellent  certains acteurs locaux et dont il me semble ouvrir des pistes de réflexions sur notre capacité à tous à maintenir ces écosystèmes fragiles en bonne état.

Impact des changements climatiques sur les activités de pleine air du Montana : http://montanawildlife.org/wp-content/uploads/2015/12/Slide-Deck-Power-Report.pdf

Comment ne pas faire un parallèle avec la situation que nous connaissons chez nous en France ou les politiques patrimoniales conduisent à éradiquer des pistes de réflexion ou les espèces non natives pourrait être le support à une densification de nos activités de pleine air .

Comment ne pas s’orgueillir aussi de notre performance à maintenir des souches sauvages de fario ( espèce native à la différence du Montana) dans un contexte bien plus compliqué  ou nous sommes bien plus nombreux , bien plus impactant alors que d’autres endroits sur la terre s’interroge sur leur avenir.

Ainsi sera la conclusion de cette journée

Escale sur la Madison River et Three dollars bridge

Lundi 26 avril 2017, nous continuons notre periple.Aprés quelques heures de route, Hegben -Lake sera notre vilegiature.La Madison River notre terrain de jeu pour deux jours.

Deux jours placés sous le signe d’une météo bien fraiche à plus de 2000 m d’altitude. Rançon d’un choix que nous avons fait de venir si tôt au nord .Un choix murement réfléchis et bien peu habituel pour les quelques pêcheurs français avec qui nous avions échangé avec de partir.

Un choix  qui fut conditionné certes par des impératifs de calendrier mais qui au-delà nous a offert l’opportunité de découvrir une nature dans son plus bel apara , dénuée de touristes mais aussi de ces pêcheurs venus d’ailleurs qui porte des jugements à l’apport pièce à l’égard de leur confrères américains comme j’ai pu le lire sur un blog voisin.

Je tiens ici et avant tout autre chose à mettre en lumière la qualité de ces pêcheurs que nous avons croisé à l’image de Ben, qui aura la délicatesse de nous accompagner 3 jours durant.

Ben qui nous aura tant amusé avec ces pattes de wapiti.Ben guide de pêche dans une boutique de Gardiner et qui sera à l’opposé de l’image que livre certains français qui s’amusent à juger bien médiocre la qualité de ces pêcheurs.

Pour les habitués du net et qui suivront mon regard, nous avons  vu des pêcheurs américains prendre des poissons !!!Nous avons  vu des pêcheurs américains capable de développer des stratégies de pêche adaptées à des spécificités locales dans des rivières qui juste avant le run off impressionnent  par leur volume d’eau. Nous avons vu des pêcheurs américains qui ne peuvent être résumé  à quelques débutants venus de new York, San Francisco et ailleurs .Nous avons vu de vrais pêcheurs locaux qui n’ont pas à rougir des critiques venus d’un occident incapable de prendre soin de ces rivières.

Ainsi est la première leçon de ce voyage. Beauté d’un lieu qui m’a semblé  tant préservé , si fragile et pourtant si exceptionnel.Un lieu où l’on raconte encore des histoires d’ours .

Un lieu on l’on peut apercevoir le grand pygargue à tête blanche. Un lieu où l’on admire les bisons, les bighorn sheep, les mooses à longueur journée.

Un lieu où la pèche à la mouche devient un art de vivre .Comme une forme de légende ou s’écrit en lettre dorée des fishing acces aux noms ancrés dans l’inconscient de tous.

Three dollars bridge comme un son, un murmure, comme l’endroit où tout semble prendre un sens, comme l’endroit inévitable lorsque l’on prétend fouler le Montana et la madison.

Three dollars bridge comme la nécessité d’une après-midi de rêve ou malgré une neige abondante nous apercevrons le potentiel d’un écosystème aquatique sans pareil.

Fario, arc, white Fish, à chaque seconde, à chaque rocher, son lot d’émotion, son lot de sensation. La madison nous aura envouté par la qualité de pêche que nous avons rencontré.

Ainsi deux jours sont devenus deux secondes .Comme un souvenir , comme le bruit du vent dans les sapins , comme le quiétude d’un pas dans la neige .Si court , si rapide , si intense que nous devons déjà repartir ailleurs.

Crédit photo partagé avec Cédric Botte

Première halte sur la Henry’s Fork et la Warm River

Lundi 24 avril 2017, notre embraser 175 se pose enfin sur  Salt Lake city. Comme une aventure  que nous préparons depuis des mois, l’enthousiasme nous envahis tous. Un groupe de copain à la rencontre des rivières du nord-ouest de usa.

Une petite nuit de sommeil plus tard au motel 6 d’Ogden et nous prenons la route pour le Montana.

Des milles et des milles qui vont nous conduire à la rencontre de l’un des états les moins peuplés des Usa .Contrée immense, terrain de jeu naguère des tribus indiennes des grandes plaines. Nous plongeons  au cœur d’un voyage qui nous fera foulée l’histoire des sioux, des nez- percés, des premières conquêtes de l’ouest. Ballade sur un air de Michael Chapman ( https://www.youtube.com/watch?v=oOYg7k15pxk )dans l’imaginaire de nos rêveries enfantines lorsque nous jouions aux cow-boys et aux indiens.

Des milles et des milles interminables parfois ou l’on ne peut se résoudre à lancer une mouche dès lors qu’une rivière s’annonce. Première rencontre, premier coup d’œil sur la célèbre Henry’s Fork dans l’Idaho.

Première halte aussi dans un des innombrables Fly shop qui borde la route. Comme une nouvelle habitude que nous prendrons tout au long du voyage pour aller à la rencontre des habitants et trouver quelques conseils bien utile.

Première habitude si lointaine de nos comportements bien franchouillards ou l’on ne cesse de nous rabattre les oreilles avec la nécessité de partager le strict minimun.Les américains donnent  tout et tout le temps avec un sourire qui parfois m’aura profondément interpellé. Ils se foutent de ces considérations ou l’on nous explique qu’il faut en dire le minimum pour être sur de protéger un lieu, un cheptel, une information. Ils donnent avec le sentiment qu’au-delà de toutes les autres considérations un lien ultime nous unis : La pêche à la mouche.

Ainsi armé d’une pléiade d’information, et prévenu d’un niveau tendu et compliqué de la Henrys Fork, proposition nous est faite de découvrir une petite rivière qui coule à quelques kilomètres de last chance : La Warm River.

Dans une vallée encaissée coule une rivière à figure humaine, proche de nos habitudes.Porte d’entrée idéale pour ces premières heures de pêche du séjour ou nous aurons rapidement la récompense de croiser  des arcs sauvages.

Comme une sorte d’aboutissement pour le pêcheur de réservoir que je suis et qui a appris avec le temps à respecter ces partenaires de jeu si fantasque.

Mais  nous ne pouvons résister à l’envie de tenter notre chance sur la Henrys fork. Direction un spot renommé « Ora Bridge ».

Promesse de prendre quelques beaux poissons, nous assistons dès notre entrée dans l’eau au spectacle d’une dérive de BWO qui à peine quelques mètres parcourues  se font happer par des gros museaux avides de chair fraiche.

Les cannes se tendent, le carbone se plie, nous combattons des partenaires pleines de fougues et de puissances dans un courant laminaire qui rend à ces dames les honneurs d’un défi ou la moindre imperfection de notre nylon laisse la déconvenue d’une casse inattendue.

Sorte de clin d’œil pour l’un des choix de matériel qui m’aura accompagné durant le séjour et dont je dois l’avouer sera l’unique frustration de la journée. Désolé que je fus de trouver porte close devant le célèbre Fly shop Trout Hunter.

Ainsi s’achèvera cette première journée de voyage. Des milles et des milles à faire encore pour arriver sur les bords de la Madison. Des milles et des milles encore ou nous ne pourrons éviter de s’arrêter, regarder, admirer chaque rivière que nous rencontrerons.

Préambule

Tout a commencé quelque part dans le noir d’une salle de cinéma. Bien jeune à l’époque, j’avais rêvé de cet ailleurs.

Comme cette rivière, comme un sentiment d’avoir accompli une attente si profonde.

De Montana, me voici de retour en auvergne avec des images plein la tête, des souvenirs d’une intensité rare. Encore quelques instants et je vous emmènerai amis lecteur  dans ce voyage.

« Le lancer est si souple et si lent qu’on peut le suivre comme on suivrait des yeux une cendre qui vole dans la cheminée avant de venir se poser. C’est l’un des plaisirs rares et subtils de la vie que de se voir de l’extérieur en train d’accomplir l’acte qui fait de vous l’auteur de quelque chose de beau, même si ce quelque chose n’est rien d’autre qu’une cendre qui vient se poser sur l’eau. »Et  au milieu coule une riviere

Les premières belles éclosions de l’année

Mai approche à grand pas et déjà l’entrée au sein du printemps nous semble lointaine.Pourtant je ne peux défaire de mon regard le thermomètre de la voiture qui annonce à peine 8 degrés en arrivant à Châteauneuf en ce début d’après-midi.

Comme l’impression d’être dans un cycle dangereux pour la rivière.Aucune goutte de pluie à l’horizon, un vent qui finit d’assécher l’atmosphère, des tributaires qui ressemblent  à l’étiage.

Quelques semaines à peine après l’ouverture, je ne peux cacher ici mon inquiétude et  vous encourager tous et toutes à une extrême vigilance  et à la prise de conscience que nos équilibres apparaissent une fois encore bien précaire.

Une situation qui me pousse à travers ces lignes vers la direction d’autres contrées dont je souhaite exprimer une solidarité sans faille .A l’image du destin de ces rivières de l’est dont nous devons prendre la mesure de la catastrophe qui se joue aux portes de nos rivières auvergnates.

Une catastrophe dont on mesure aujourd’hui l’intensité et qui doit nous pousser à modifier nos pratiques.Comment ne pas réfléchir à l’application de ces conseils autour de la désinfection de nos outils de pêche lorsque nous passons d’une rivière à l’autre.

Une catastrophe qui doit surtout nous conduire à mesurer la  fragilité du vivant .Instant d’émotion qui m’invite  à livrer aujourd’hui  un hommage à ces minuscules insectes que sont les éphémères.

Si frêle, si humble, si majestueuse, si attendue, je regarde la grande March Brown  assis au bord de la rivière, espérant pour une fois  qu’un museau ne vienne faucher en plein vol cette insignifiante vie .Je contemple, prend le temps d’admirer, de mesurer l’importance que représente aux yeux de chaque moucheur cette infime parcelle de nature.

Une fois encore, je fais d’auvergne passion mouche la vitrine d’une admiration sans limite des choses qui m’entourent.

Messager infatigable qui ne cesse de vous expliquer amis lecteurs que notre passion, notre loisir, notre bonheur de pêcheur  peut être le moteur, l’initiateur d’un esprit à défendre nos milieux aquatiques.

Ainsi je choisirai de conclure ces mots à travers une simple photo.

Humble petite truite de souche prise à Montfermy et  dépassant à peine les 25cm.Humble petite truite dont j’ai nul doute qu’elle n’affolera guère les coureurs de trophée et autres performeurs en tout genre qui bien souvent ne perçoivent  qu’un outil de reconnaissance.

Mais pour tous les autres, les vrais amoureux, ceux qui savent et parfois passent des heures à défendre, ceux-là  verront la valeur infinie de ce modeste animal.

Transmission ancestrale  d’une mémoire génétique dont le pire des crimes serait  de faire de ma main son bourreau….

Parler de la Sioule dans le numero 120 de « Pêche Mouche »

Rivière emblématique d’Auvergne, la Sioule écrit son histoire au fil de l’eau. Ainsi débute les premiers mots que j’ai eu la chance d’écrire pour le dernier numéro de pêche mouche.

Des mots pour parler, échanger, mettre en lumière ma rivière de cœur, celle qui a construit mon identité de pêcheur à la mouche au fil de ces années : La Sioule.

Des mots pour vous  inviter à partir à la découverte de cette vallée qui se décline à travers d’innombrables paysages.

Des mots dont je remercie Laurent Guillermin (éditorialiste) de m’avoir ouvert  les colonnes de la revue .

Un numéro dont on appréciera le contenu général avec  un petit coup de cœur pour l’article traitant de la pêche en sêche-nymphe.Une stratégie qui devrait guider mes prochaines heures de pêche aux  USA.

120 Numéros, pas un ne manque à l’appel dans ma bibliotheque .Comme un cheminement, comme le témoignage de plus de 20 ans d’histoire de la pêche à  la mouche en France.

Le site internet de la revue pêche mouche : http://www.peche-mouche.com/

Combien alors que je dévorais le numéro 1, je n’aurais osé un jour imaginer écrire un tel article. Comme la fidélité à l’une des revues les plus essentielles à mes yeux, donnant à la pêche à la mouche la beauté d’un magazine de qualité.

Des mots, rien que des mots posés sur un morceau de papier glacé.

Rien de plus que  le prolongement d’Auvergne Passion Mouche .

Un jour , un film : « Convergence »

Un jour, un film, comme une envie d’ailleurs, comme une envie de vivre autre chose….

Comme une convergence avec les choses qui nous entourent  .Lorsque la pêche devient le prétexte  à partager

CONVERGENCE – Official Trailer from Conservation Hawks on Vimeo.

Un dimanche sur la Dore

Une fois n’est pas coutume, cherchant à éviter la foule des sorties dominicales et des pêcheurs du dimanche, j’avais choisi pour l’occasion de parcourir les berges de la Dore.

Une dore qui dans quelques semaines, sera le théâtre d’une manche de championnat de France de pêche à la mouche  de 1ère division.

Une dore qui malheureusement offre déjà le visage d’une rivière livrant la perspective d’un été compliqué avec un niveau d’eau très bas.

Une dore qui représente à mon sens l’une des rivières les plus agréables lorsqu’il s’agit de pêcher en nymphe sous la canne.

Une dore ou malgré la présence d’une belle éclosion d’olive, les gobages se font rare, démontrant que nous sommes encore en avril. Constat  permanent de la frilosité des poissons de cette riviere à mettre le nez en l’air.

Une dore ou je dois l’avouer la sortie fut surtout le prétexte à chercher quelques réglages pour les jours de pêche à venir .Instants tant attendus pour partir à la découverte de l’ouest. Comme un rêve éveillé, je n’ose imaginer que les prochains articles d’auvergne passion mouche viendront raconter des histoires de Yellowstone, Madison, Missoula.

Mais pour l’heure il me reste tant à  faire pour être prés .Monter les dernières mouches, réaliser quelques bas de lignes d’avance, lire des dizaines de fishing report, faire monter la pression en somme.

Je le concède volontiers, mon esprit est ailleurs ……

SIMMS Spring trip to DePuy Spring Creek, MT from Detonation Studios on Vimeo.