L’époque est à la batellerie, ainsi pourrais-je débuter sur le ton du l’humour les quelques lignes qui feront suite .Retour sur la 30eime Edition du CNPL.
Carrefour national de la pêche, de toutes les pêches. Citation que j’emprunte à notre président à tous dont j’avoue l’optimiste à prétendre que tout va bien me laisse dubitatif.
Moment privilégié ou amateur de la gaule à la petite semaine, passionnés hyper spécialisés,Youtubeurs influenceurs, professionnels et bien d’autres se retrouvent pour palabrer, discuter d’affaire de poisson.
A ce petit jeu sieur Pike semble avoir les faveurs d’homo sapiens halieuticus.
Tendance actuelle qui fait de ce charmant carnassier et de ces compères (sandre ,perche, etc) l’outil d’ambitions qui ne laissent plus guère d’espace qu’a la pêche au leurre.
Evolution irréversible ou simple phénomène de mode, nul doute que les perdreaux de l’année s’inquiètent tandis que les vieux de la vielle capable de se remémorer les salons d’autant auront vite fait de comprendre qu’à chaque époque correspond ces vedettes du moment.
Pourtant voici l’objet de bien des discutions qui ont animés les échanges des amateurs de plumes et de poils.
Perdus au bord de l’aire de lancer, nous pouvions interpeller notre pratique qui ne semble plus guère capable de trouver place dans ces rendez-vous de toutes les pêches .
Comme une évidence qui peut s’appliquer à bien d’autres expressions. Ou sont les grandes barres de pêche au coup, ou sont les parfums des bouillettes ?
Ainsi accroché aux haillons de notre infortune, combien de maitre de l’arabesque ont erré dans les allées, cherchant du regard quelques sources de réconfort.
Ici des plumes de coq limousin à acheter au sein d’une espace fédérale ou toute forme de commerce devrait être banni. Plus loin une agence de voyage dont la part de rêve nous conduit à sortir de cette réalité .Quelques mètres encore et c’est un kayak made in sparrow qui fait la star, promesse d’appréhender d’une autre façon nos rivières.
Une liberté au fil de l’eau qui après essais dans la pataugeoire locale m’a fait douter de ma capacité à passer en mode paddle..Ai-je tant vieilli pour ne pas accepter un petit bain.Inévitable empreinte du temps qui pourrait me faire regarder la flottille présente avec envie
Voilà l’autre sujet du salon .L’importance du nombre de bateau.
Des petits, des grands, des beaux, des hors de prix plein d’équipement ultra moderne comme la sensation que l’univers de la pêche est devenu aujourd’hui l’antre d’une immense aspiration commerciale.
Dressant l’oreille pour écouter conversation au milieu du brouhaha des speakers, je suis amusé de voir cette course à l’échalote dans un pays ou les aspirations de plus en plus écolo semble interroger le reste de nos contemporains.
Quelle dissonance d’intention entre des pétitions pour la terre et le prétendu amoureux de nature qui file bride abattu dans son bolide sur les stigmates de la fée électricité.
Rarement mode m’est apparu autant éloigné de l’eau qui ruissèle au milieu des rochers de mes rivières auvergnates.
Etrange sensation que de voir cette nouvelle génération d’halieuticus préférant probablement à l’authenticité d’un soir au fond d’une gorge l’impact irréversible d’un grand barrage.
Vous l’aurez compris amis lecteur, me voici à l’instant de conclure bien partager entre l’évident succès d’un CNPL 2019 et mon identité de pêcheur à la mouche.
Dubitatif peut être, billet d’humeur surement ou je reste convaincu que tout cela n’est au final qu’un intermède ….