Catégorie : Sortie de Pêche

Rien ne sert de courir

Il y a des jours ou ça ne sert à rien de courir. Ainsi pourrait se raconter cette rencontre.

Arrivée à 10h.En poste à 11h.

37m3 d’eau qui file à toute berzingue dans les waders.La naïveté d’un espoir fou, celui de pêcher à la mouche. Tout semble impossible

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Pourtant dans une bordure, un rayon de soleil réchauffe l’atmosphere.Quelques éphémères dessinent sur l’eau une danse improvisée.

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Une petite nymphe au fil plaqué passe et repasse à l’endroit de toutes les attentions. On observe le moindre indice qui annoncera le grand moment.
Puis tout à coup, comme un éclair, le brin fluo tressate. Elle est là, je sens ses coups de tête.La dame des Combrailles se bat fièrement, rendant chaque minute comme extraordinaire.
Lorsqu’enfin elle se rend, l’hommage de l’épuisette fait de moi le plus heureux des hommes. Je suis là transi d’émotion, seul, dans un coin de cette vallée, conscient de la beauté de mon adversaire.

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Nous sommes le 17 Mars et je viens de croiser une magnifique truite de la sioule

Première escapade 2016

Comme une habitude depuis maintenant quelques années, malgré un intermède sur la Sioule lundi, ma saison de pêche commence véritablement par une escapade en Lozère.

Truyère, Colagne, Lot, Tarn sont autant de rendez-vous que j’affectionne à parcourir tout au long de l’année. Voyageur insatiable qui se nourrit de chaque paysage, de chaque rencontre la pêche comme le prétexte à découvrir, redécouvrir différents horizons.

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Parmi les rencontres que je retiendrai en 2016, d’ores et déjà, celle faite hier restera parmi les moments les plus intenses. Au détour d’un recoin, le bel oiseau est là qui me regarde. Rapidement je perçois le désarroi d’un animal blessé .Si frêle dans les airs, si agile sur le bord de l’eau, le grand héron n’est plus qu’un albatros.

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Assis à ses cotes, je prends le temps de l’observer, d’identifier son mal, de chercher dans mon portable un refuge proche, prêt à tenter de lui apporter mon aide. Mais dans un sursaut, le voici qui s’éloigne.Il me refuse conscient probablement que j’appartiens à ces satanés humains. Comment pourrait-il m’accorder crédit d’être préoccuper de son vivant alors que tant de pêcheur le déteste. Je passerai plus d’une heure à essayer de le trouver, inquiet de son sort, laissant à ma journée comme une amertume. Qu’est-il advenu de lui….

Ainsi se poursuit ma journée à écouter les oiseaux qui chantent, le bruit de l’eau, à regarder l’écureuil qui s’interroge de ma presence.Etrange bipède que je suis, raclant le moindre caillou, la moindre souche pour sortir de leur torpeur quelques dames des lieux.

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La nature a cela de surprenant qu’a peine quelques instants après m’avoir livré la mort, elle me livre l’explosion de la vie. La surface de l’eau s’anime sous l’effet de quelques rayons de soleil. Un spectacle si éphémère soit il m’invite à changer de stratégie. Des museaux gloutons dessinent de minuscules remous.

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Nous sommes le 15 mars et je pêche en sêche ….Quel pied.

Intermède à Banson ( fev2016)

Intermède indispensable pour le pêcheur à la mouche qui passe le plus grande partie de son hiver, absorbé derrière son étau à remettre en état les boites à mouches pour la saison qui arrive. Me voici partie à Banson

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L’hiver extrêmement clément de cette année nous livre un visage rare de nos lacs auvergnats. Le gel s’est fait oublier, l’eau certes froide ne suffit pas à calmer les ardeurs des poissons en quête de nourrite.Une fois encore Banson ne déroge pas à cette verité.

Un rayon de soleil, des chiros qui pointent le bout de leur nez .Tout à coup les museaux engourdis se font present.Rare moment en plein mois de février ou nous avons l’occasion de pêcher en sêche.Je dois l’avouer, les truites de Banson me surprennent à chaque minute de leur habitude à mettre le nez en l’air.
L’apport de quelques poissons frais en début de semaine n’est probablement pas étranger au phénomène .Nul doute que les journées qui arrivent auront de quoi ravir les pêcheurs qui auront le courage d’affronter les défis proposés par les dames du lac.

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Ainsi se résume cette pause : Eviter de rouiller. L’occasion de vous donner quelques nouvelles de Banson. Maintenant je retourne à mes affaires au fond de mon atelier. J’ai des tas de mouches à réaliser, agrémenté de quelques pensées halieutiques. J’écoute déjà le bruit de l’eau qui court entre le caillou.

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Comme un jeu d’enfant

En cette période de Noel, regorgeront sous les sapins d’innombrables jouets dont la durée de vie se résumera parfois à quelques instants.

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A l’image d’un vieux fuzzy magique qui traine là, au fond de la boite remplacé par le dernier call off duty pour des enfants qui ont déjà bien grandi. Il nous fallait une idée refusant à ce partenaire si marrant l’inévitable container jaune qui allait le conduire à la destruction.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAUn bout de tresse, un hameçon et voici ce jouet devenu une des pièces de ma mouche articulée du jour.
Aussi irrésistible, Fuzzy s’est fait ravageur démontrant qu’il n’avait rien perdu de sa capacité à agacer le chat…. et la truite.

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Résumé d’une partie de pêche sous la forme d’un clin d’oeil écologique d’un gaspillage dont nous ne fesons trop rarement attention .A travers Auvergne Passion Mouche je vous souhaite à tous et à toutes de merveilleuses fêtes.

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Pêche à la mouche en mer sur chasse ( avec Fréderic Gori/Guide de pêche)

Après un périple méditerranéen qui m’avait fait mettre le cap à la recherche de Tuna.J’avais décidé en cet automne de finir ma découverte de la mer par un séjour plus généraliste à la rencontre des chasses de bonites, maquereaux, pélamides et autres espèces.

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J’embarque avec Fréderic Gori, guide de pêche à la Seyne sur Mer pour vivre 48 heures de pêche à la mouche en mer.

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Quelques infos glanées de ci, de là m’ont rapidement fait entrevoir le potentiel de cette pêche bien moins spécifiques que la traque des thons. Ici quiquonque qui possède un bon ensemble réservoir peut s’adonner à la recherche des chasses et s’offrir des émotions rares.

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Pour ma part dans un souci de réactivité et surtout vu une météo venteuse le premier jour, je choisi de mettre ma confiance sur ma canne brochet : la BVK 9 soie 9 au quelle j’ai associé un moulinet JMC coast 8/10, une Rio outbound et enfin 300 yard de backing qui auront son importance durant le séjour.

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Le principe de cette pêche peut se résumer en quelques mots simples : Etre là au bon moment. Dans un recoin se regroupe les bancs d’anchois et autres proies .Tout à coup les prédateurs se mettent en chasse. C’est à ce moment-là précis que votre mouche doit passer à portée de ces bouches affamées.

La pêche sur chasse est magique. L’adrénaline d’une approche reste comparable sans nul doute au museau glouton d’un gobage. La distance de pêche se trouvant très raccourcis par rapport à des techniques de plus grandes amplitudes comme le leurre. La maitrise parfaite de Frédéric est le point plus important.Je profite d’ailleurs de l’instant pour le remercier.Sa perfection à anticiper la trajectoire des prédateurs, sa pertinence à approcher le bateau pour me mettre en condition de cast fait de sa presence le point majeur de la reussite. Sans lui rien ne serait possible.

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Vient enfin le moment de lancer sa mouche. L’ultime moment où l’on doit se mettre en mouvement. Nul question de tergiverser, de lambiner à cet instant précis. Il faut être appliqué, anticipé le mouvement de la chasse.Le lancer est la phase qui demande le plus d’application.Une mouche posée au bon endroit, au bon moment.

Lorsque la soie touche, l’animation se résume à un stripping rapide mais l’excès de confiance à considérer ces poissons comme des êtres non sélectifs serait une erreur fatale. Durant ces heures sur le bateau je fus surpris de cela. L’observation notamment des pécheurs aux leurres dont la réussite fut parfois bien inférieure à la mienne me démontra que malgré l’acharnement à manger tout ce qui passe à portée, ces poissons marins peuvent être très durs à surprendre. Les pêcheurs à la mouche peuvent ici devenir de redoutable adversaire, capable de répondre aux exigences les plus subtils comme la taille très petite des anchois.

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On m’avait prévenu, le poisson de mer c’est autre chose. Que dire de cette verité.Le moindre petite bonite vous envoi dans la canne un rush digne d’une truite de 70.Si l’on aime combattre un poisson sur une canne à mouche,on ne peut faire l’économie de tenter la rencontre avec ces poissons marins. Pour ma part après des années passées en réservoir, rarement je n’ai été confronté à une telle puissance.

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En prenant dans mes mains ces modestes lingots d’argent , je comprends très vite la raison d’une telle aptitude à combattre. Un corps taillé comme une torpille, des muscles saillant, la bébé thon vend difficilement sa peau.

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Nul doute que ces 96 heures passées avec Samuel et Fréderic m’ont fait entrevoir une autre manière de pratiquer la pêche à la mouche. Un univers neuf ou j’ai l’impression de retrouvé les plaisirs d’être un debutant.La sensation de ne rien connaitre, d’avoir tout à découvrir.La sensation aussi que nous autres moucheurs avons vraiment une carte à jouer face à des espèces de poissons qui répondent à merveille sur nos mouches.

L’enthousiasme de cette découverte de la pêche en mer ne peut aussi se dédouaner de l’environnement. Etre là seul au monde, au milieu d’une mer calme ou seul le bruit d’un globicéphale remontant à la surface représente pour moi l’un des points fondamentaux de mon identité de pêcheur à la mouche.

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Une communion permanente avec la nature.

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Tuna on fly .Round 1 : Pas si facile que cela …..

Dans ma quête permanente de nouvelle experience, je m’étais mis en tête d’aller à la rencontre de deux adversaires à la réputation de plieur de carbone : un silure et un thon.
Le silure m’offrant l’opportunité de terminer le péril de prendre la majorité des espèces d’eau douce à la mouche, j’avais fait appel à Matthieu Ravari guide de pêche à Albi pour atteindre un objectif rarement relaté dans l’univers de la Palm. Grace à son aide, le mois de mai 2015 m’invitait à la rencontre du grand moustachu, certe modeste mais l’essentiel était atteint.

Mon silure à la mouche :http://auvergnepassionmouche.fr/silure-a-la-mouche/

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Apres avoir investi de l’argent dans un matériel fly big game, deux solutions s’offraient : le laisser dormir dans un râtelier ou chercher la parfaite excuse. Cette hypothèse me conduisait sans nul doute à l’invitation que représente la traque d’un Thon à la mouche. L’envie aussi de démontrer que notre pays n’a parfois pas à rougir d’ailleurs qui emplisse nos rêveries halieutiques.

Ma logique de la pratique de la pêche n’accepte que trop rarement de sacrifier à une quelquonque facilité. Je fais partie des pêcheurs qui ont besoin de construire avant d’aboutir. Mon envie de Tuna ne pouvais donc se concevoir sans réaliser mon propre équipement.

Mais ai-je vraiment le choix en réalité.Je profiterai de l’instant pour un apartheid amusant .

Combien de guide de pêche en France qui présente leur prestation avec matériel mouche fournis ont seulement anticipé la venue d’un pêcheur gaucher. Trop rare je le crains, démontrant probablement l’obligation lorsque vous faites partie de ces 12% de la population à être le plus autonome possible. Un critère qui parfois amène certains d’entre nous à ne pouvoir s’offrir ces rendez-vous.Dommage , non !!!!!

Ainsi je me trouve à construire mon ensemble, à m’interroger sur la pertinence de telle ou telle nœud, à martyriser mon esprit sur des questions existentielles du type : Et si le raccord soie/baking ne tenais pas, et si. Essayer de comprendre, de connaitre l’adversaire grâce au conseil d’autres pêcheurs. Derriere mon ordinateur, alléché de quelques vidéos ou tout semble si facile, je prends rendez-vous pour le mois d’octobre .Deux rounds différents sont planifiés.

Octobre arrive enfin.Tout est prêt ,des mouches montées sur différents hameçons allant du tiemco 600 SP au gamakatsu 12S Big game en passant par des choses plus extrêmes à travers les Owner Gorilla.Coté matériel j’accorde ma confiance dans un ensemble composé de la canne qui m’a permis de tracter sans concession mon premier silure le TOF Blue water 9 soie de 14 accompagné d’un moulinet Colton Torrent 13/15 recevant 455 m de tresse et une soie GT 55O grains .
Ne reste plus qu’à filer vers Saint Cyprien ou m’attendent Samuel Elgrishi guide de pêche et Alexandre Gauriat avec qui je partagerai ce premier Round Tuna.

Roussillon Fishing/Samuel Elgrishi : http://www.roussillonfishing.com/

Permettez-moi au passage de vous inviter si vous ne le connaissez pas à visiter le blog d’Alexandre allias chiroman.L’un des plus beau du net à mon gout

Le blog d’alexandre : http://chiroman.over-blog.com/

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Sur le quai ou le Catalina nous attend, je perçois rapidement toute la difficulté de mon aventure .Je ne peux le nier, je suis un novice total en mer .La chance de toucher un thon à la mouche sur un premier séjour me semble tout à coup bien mince. Rarement l’adversaire ne m’a fait autant d’impression .

Pendant que Samuel nous donne les premiers conseils, les stratégies, les approches, je comprends rapidement que la mer ne s’improvise .Attaquer une chasse de thon avec une canne à mouche ne peut se résumer à l’impression de facilité que l’on nous décrit parfois.
Tout doit être parfait .Le comportement du pêcheur capable de réagir et d’anticiper en quelques secondes la trajectoire d’un poisson qui peut se déplacer et disparaitre en un claquement de doigt.Plus encore c’est La tenue et l’intensité de la chasse permettant aux guides de la repérer , de pouvoir se placer , et surtout de l’approcher suffisamment pour entrer dans la zone d’attaque d’un moucheur , c’est-à-dire entre 15/25M qui garantit la chance d’un succès.

De tout cela malheureusement au bord du Catalina durant ces deux jours, nous n’aurons que trop peu d’occasion.Malgres La dextérité de Samuel dont je suis admiratif, nous aurons des conditions de pêche à l’opposé. Des chasses fuyantes, des poissons instables et méfiants dont le seul espoir d’un combat tenaient dans l’abandon de notre identité de moucheur pour le choix d’une technique avec plus d’amplitude : le Spinning

Attaquer un poisson à 50 m ou à 20 m n’a probablement rien à voir .Cela laisse peut-être moins de place à la taquinerie de quelques tunas qui ont décidé de jouer les herectus interroptus.Expression samuellienne qui transforme l’adrénaline d’un équipage d’un bateau fonçant à tout berzingue sur une chasse en une immense déception d’avoir à faire à des thons décidés à vous faire tourner en bourrique.
Pourtant je ne regrette pas  d’avoir fait le choix de laisser ma canne à mouche au vestiaire durant ces heures, ayant eu la chance de combattre ce soldat de la mer. Sentir un tuna d’1m20 tendre le carbone, la puissance de son rush reste sans egal.Un moment rare dans la vie d’un pêcheur.

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Mais au-delà, gardant à l’esprit l’objectif de rencontrer ce maitre avec ma TOF, ces minutes si dures physiquement pour le pêcheur de rivière que je suis m’auront fait comprendre les erreurs à ne pas reproduire aux risques de sacrifier l’énergie nécessaire pour terminer cet affrontement
Des enseignements très riches dans la perspective d’un deuxième round qui me conduira une nouvelle fois sur les bords de la méditerranée aux environs de Toulon .Ce coup-ci nous serons en Fly only, traquant des adversaires différents .Bonites, pélamides et autres réjouissances comme la mise en bouche d’un tuna à la mouche.

Je sais aujourd’hui sans nul doute que ce tuna on fly reste sans concession ma priorité pour les mois à venir …. Peu importe le temps qu’il faudra.

Octobre rime en « on »

Le temps d’une animation, on échange, on partage. Le plaisir simple de passer du temps entre pêcheurs passionnés.

Rendez-vous incontournable pour tous les amateurs de pêche en réservoir. Banson comme un havre de paix se part des couleurs de l’Automne.

Rarement la saison n’est apparue plus belle en ce lieu. Julien et Vincent ont mis les petits plats dans les grands. Depuis quelques jours de nouvelles habitantes ont retrouvés le lac, prête à faire mordre la poussière aux pêcheurs intrépides.

Poursuivant la rime, je m’en vais aux rendez des grands champs. Une halte pour sentir que les premiers frimas ne sont pas encore arrivée.

gouzon (22)Les dames de Gouzon se cachent toujours dans les profondeurs du lac .Seul quelques merveilles rendent la journée plus agreable.Nul doute que dans quelques semaines les choses seront bien différentes.

Pourtant La tête est ailleurs , je le concède. J’aurais la patiente d’attendre .Un ultime défis se profile à l’horizon.

Aurais-je la chance de vivre cette émotion étrange d’une année exeptionnelle.2015 l’année ou j’aurais tenu un silure et  peut etre un Thon sur une canne à mouche.

Je l’espère, je l’espère …..Plus que quelques jours à attendre……..

 

Banson , C’est partis pour la saison réservoir

A peine la saison de 1er catégorie terminée, qu’il est déjà tant de reprendre ces habitudes auprès de nos lacs et réservoirs.Direction Banson pour une sortie de pêche avec Jérôme.

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Après un été très chaud et sans pluie, nous étions inquiets de trouver un plan d’eau fragilisé. Pourtant Banson affiche une belle santé en cette fin septembre. Les températures qui ont bien refroidi ainsi que les pluies de ces derniers jours ont redonné aux poissons des forces nouvelles.

Le retour au bord des lacs, c’est aussi le plaisir de tirer un peu de soie. Le pied après une saison rivière qui s’est trop souvent résumé à de la pêche sous la canne dans des conditions difficiles ou rare ont été les moments de pêche en sèche.

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A Banson c’est tout l’inverse. Une petite imitation de chiro ne reste guère longtemps suspendue dans la pellicule sans qu’un museau glouton vienne s’en saisir. Sans nul doute l’un des plans d’eau les plus agréables pour les amoureux des gobages.

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Cette sortie aura été aussi le prétexte à retrouver ma Marryat 10 soie de 6 .Plus de 4 mois et demi pour obtenir un scion de secours .L’annonce aussi d’après ce que j’ai compris que Marrant arrête définitivement la fabrication de ce modelé dans sa gamme. Une catastrophe à mon gout, tellement ce produit reste pour moi l’une des meilleurs 10 soie de 6 que j’ai pu avoir dans les mains .Dans la droite ligne de ma GLX qui aura pris une retraite bien méritée.

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Enfin je clôturerai cet article en vous annonçant qu’avec Jérôme nous animerons une petite journée découverte de la pêche en lac le 3 octobre 2015 à destination d’un public debutant dans le cadre de la promotion de notre club, le GPS Sioule et Morge. Au programme découverte des différents soies, techniques de pêche mais aussi Atelier montage. Il vous suffit si vous êtes intéressé de contacter Vincent  ou Julien  à travers le site du reservoir.Le cout de la journée est fixé à 50€ correspondant à la journée de pêche du réservoir ainsi qu’un repas pris à l’auberge. Je rappellerai au passage pour les quelques grincheux que notre intervention reste totalement bénévole et vise juste à transmettre et à partager la passion qui nous anime.

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Ainsi s’acheve la saison 2015

Ainsi s’achève la saison 2015 ( 1er categorie) qui aura montré bien des inquiétudes.

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Notre département aura payé un lourd tribu commençant l’année par la destruction complète d’un de nos joyaux : La haute Dordogne. Une pensée aussi pour la Dunieres en haute Loire qui fut victime d’une pollution. Par la suite, c’est le manque d’eau sévissant depuis plusieurs semaines qui mettra à mal bien des tributaires. En 16 ans de vie à Romagnat jamais je n’avais vu l’Artière asséchée, laissant à l’agonie des dizaines de petites truites.

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Résultat ou conséquence, la Basse Sioule fut probablement l’une des valeurs refuges pour le pêcheur de truite. Prise d’assaut certains jours, ses berges ont parfois ressemblées aux allées sur fréquentés d’une grande surface. Chacun voulant son lot d’adrénaline, prêt à tout .Lieu de mort ou l’on doit remplir son panier, lieu de performance ou l’on se doit de prendre le poisson trophée, lieu de commerce ou l’on vient vendre ses cannes, ses prestations et je ne sais quoi encore. La Sioule se doit d’être à la hauteur de toutes ses attentes.

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Petit à petit ce lieu de vie que l’on oublie parfois se transforme en un immense terrain de jeu .

Chacun voulant une Sioule modelé à ces désirs. Pourtant notre philosophe clermontois Brice, dissertant sur la multiplication des choses nous a prévenu, « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. ».
Des problèmes, il ne manque pas en 2015.L’avenir nous invite sans nulle doute à reflechir.Les élections qui arrivent ; ouvriront la voie à une nouvelle équipe qui devra relever ces défis.
D’un loueur de canoé qui scrutant l’horizon pour passer inaperçu ne se sera pas gêner pour déplacer quelques cailloux. Offrant certes de belle veine d’eau à l’intrépide batelier mais risquant de modifier à jamais l’écoulement de la rivière.
D’un hurluberlu qui ne sachant que faire de ces déchets, préférant l’eau de la Sioule pour rincer ces outils, sema la mort sur un ruisseau.
Que dire aussi de notre caste dont les torchons sanguinolents ont souillé du sang de la rivière des berges encore embrumé d’un matin de mars. Ces impatients de la canne qui n’ont même plus la courtoisie de faire quelques pas de plus , préférant lancer mouches ,vers ,leurres et autres dans vos bottes avec l’immense satisfaction de leur conquête de ces quelques mètres d’eau supplémentaire.
Ces mêmes d’ailleurs qui fragilisent l’expression de notre loisir, poussant à l’agacement des propriétaires lassées de l’incivilité de ces accoutrés du dimanche.

OLYMPUS DIGITAL CAMERATelle pourrait être probablement dressée un bilan bien négatif d’une saison 2015.Mais à ceux qui préfère regarder le verre à moitié vide, je lui préfère l’optimisme.

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L’optimisme de ces échos tout au long de la saison fait par d’innombrables pêcheurs autour de la présence d’ombret.Rarement les amoureux de ces poissons n’auront eu le sentiment que ce patrimoine exceptionnel de la Sioule puisse enfin avoir trouvé source à assurer l’avenir. Un avenir qui passera par une sanctuarisation absolu de cette espece.Les conclusions notamment d’une étude faite par la fédération de pêche de l’Allier ne laissant aucun doute sur la nécessite d’hyper protéger le sieur thymallus qui éprouve de grande difficulté à accomplir son cycle de vie.

Que penser aussi de ces retours de la part de quelques chanceux qui ont eu la joie de toucher ces truites hors norme dépassant souvent les 55/60 cm.Veritable poisson d’exception, ils sont l’expression d’une évolution positive de la part de pêcheur qui accepte de plus en plus la remise à l’eau comme une pratique evidente.Gracier un poisson, c’est imaginer vivre cet instant ou le carbone se tend et laisse entrevoir ce vieillard.Ce poisson qui hante nos rêves halieutiques. Gracier un poisson, c’est se promettre cette magie.

en action de pêche (22)2015 c’est aussi la fin d’un cycle .Le mandat des conseils d’administration de nos aappmas se termine.L’heure de faire un bilan à l’occasion d’une derniere assemblée générale qui devrait avoir lieu courant novembre.
L’heure aussi à titre personnel pour me retourner en arrière et avoir une pensée pour un homme, ancien président pour lequel j’avais un respect sans egal.Maurice nous avait montré la voie, le chemin, il fut le prétexte, l’excuse à mon engagement.
Au cours de ces années ; de Sioule nous en avons construit un immense territoire de plus de 40 km, permettant une réflexion à l’échelle du bassin, une rivière qui s’inscrit aujourd’hui au compteur des contextes patrimoniaux. A force d’huile de coude, et de volonté nos tributaires offrent de nouveau la chance d’apercevoir nos truites s’ébattrent dans de modeste ruisseau. De Sioule nous pouvons en orgueillir de la présence de pêcheurs responsables qui font l’effort de respecter des préconisations auxquelles nous tenons.

ainsi (3)De Sioule, nous n’avons probablement pas fait la plus belle fille du monde mais juste un être si chère que bon nombre d’entre nous se sentent comme orphelin lorsqu’il est temps de remiser au râtelier nos cannes à pêche.

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Ainsi s’est achevé la saison 2015 sur la Sioule regardant mon fils ….et je l’avoue je suis un peu triste ….elle me manque déjà ……

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