Auvergne Passion Mouche

Au détour d'un chemin, d'une prairie,le bruit de la rivière se fait entendre. A pas feutré, nous pénétrons en ces lieux, conscient de foulée un espace rare.

L'auvergne offre  des endroits paisibles ou les pêcheurs ne s'aventurent qu'à prix d'heure et de d'heure de prospection. Ils sont le fruit d'un savoir, d'un vécu acquis au fil des années, de centaines de kilomètres parcourus. Chaque prise est ici la récompense de l'expérience, de la connaissance de nos rivières et de leur potentiel.

A l'heure ou l'information circule à la vitesse de l'éclair,ces sanctuaires perdus dans la mémoire de quelques aventuriers halieutiques sont les derniers repères de magnifique poisson qui contredisent la déception des plus incrédules.

Délaissé, abandonné par des générations de pêcheurs qui aujourd'hui n'ont plus de temps à perdre, la fragilité de ces lieux est evidente.Là le partage ne peut être que le fruit d'une confiance absolu. Trop de risque, trop grand serait la désillusion de voir ces joyaux finir au fond d'un panier.

Nos rivières sont si impactée par l'homme que nul endroit ne subit aujourd'hui la pression de notre monde de vie. Sur chaque brin d'eau qui coule,chaque truite, chaque brochet, chaque chevesne voit sa vie sous l'influence. Débit réservé, pollution agricole, barrage, station d'épuration inadpté,etc, autant de cortège d'épée de Damoclès qui devrait faire prendre conscience aux pêcheurs que notre passion ne tient qu'à un fil.Là dans ces jardins secrets, ces espaces oubliés, quelques doyennes font la loi démontrant que dame fario sait faire de la résistance et peut encore espérer aller à la maison de retraite. Ah moins qu'un pêcheur ne vienne saisir ce frêle brin de vie?..que cela serait dommage !!!!!!!!!!!!

L’arrivée du mois de Septembre signera dans quelques jours la longue pause qui chaque saison nous prive de notre terrain de jeux.Il sera temps de laisser place à la tranquilité sur les bords de la Sioule.L’occasion aussi de se plonger dans les souvenirs d’une saison 2013 avec quelques images.Je vous amene sur les berges de la Sioule,une vidéo avec des images faites avec la go pro , à visualiser en HD.

C’est partis pour 3min10 d’intants de Sioule.

Depuis le debut de l’année , l’instabilité de son niveau avait rendu mes visites trés aleatoires sur la Dore.La météo du jour avec un plafond nuageux assez present était la promesse d’une sortie bien sympathique.

Avec l'arrivée de la rentrée scolaire et de la fin de la saison, il ne reste que peu de temps pour Antoine à profiter encore de quelques bons créneaux de pêche. La décision fut donc prise que papa ne pécherai pas aujourd'hui, consacrant ces derniers instants à enrichir sa maitrise technique et à le regarder pêcher.

Nous profiterons aussi de l'instant pour parfaire le test du kit d'entrée de gamme « Fly set » de decatlhon.Un équipement composé d'une canne 8'5 soie 4/5 , d'un moulinet et d'une soie , le tout dans un tarif décoiffant de 49?.La premiere impression restera celle qui prédominera tout au long de l'essai , un kit certes très basique mais qui offre à ce tarif l'opportunité de découvrir la pêche à la mouche pour un tarif modique. Un premier achat donc qui certes ne correspond plus à l'équipement permettant la progression d'Antoine mais répond vraiment aux attentes de mon plus jeune. Utiliser un ensemble que l'on n'aura pas peur de molester et qu'une cassse ne viendra point contrarie le papa que je suis.Antoine quand à lieu restera fidele à sa JMC One en attendant mieux probablement une JMC tentation en 8pied6.

Ne voulant surtout pas bruler les étapes, les semaines d'apprentissage passées se sont ancrées autour de la pêche en sêche.Je l'avoue, je ne suis guère adeptes à ces nouvelles générations de débutant qui grille les étapes passant en quelques journées de pratique à la nymphe au fil. Je suis intimement convaincu que le manque de capacité à comprendre les bonnes derives,le dragage , etc. ,handicap de manière importante la progression de ces personnes et surtout modifie leur manière d'appréhender notre loisir ,conduisant des pêcheurs à continuer à pêcher un poisson sous l'eau alors qu'il serait si plaisant de le faire monter en sêche. Elle est et restera la reine des pêches.

Enfin défendant avec force la nécessité de transmettre l'odeur de nos territoires à travers la pêche à la mouche, le thème du jour fut l'apport d'une nouvelle technique : La pêche en noyée. Réalisation d'un train à deux mouches, compréhension des dérives, mending, appel. Il y a encore du boulot, des années peut être mais ce sera un auvergnat!!!!

Certes la Dore se montra difficile et peut etre que d’autres techniques se serait reveler plus rentable notament la nymphe à l’indicateur qui en terme d’accessibilté reste aussi simple à mon gout.Pourtant l’emotion de la tape qui l’on rescend lors de l’attaque d’un poisson sur une black pennel reste sans egal pour accrocher le debutant.

La pêche en noyée , trop souvent oubliée,totalement absente du bagage de bien des pêcheurs reste malgrés tout une pratique pleine de plaisir et permet de comprendre la riviere dans ces moindres recoins desinnant les accelarations,montrant l’importance d’insister dans les radiers.etc.

En cette fin aout nous aurons pris le temps de decouvrir l’un des pêches qui reste fondamentale pour tous pêcheurs à la mouche et represente l’une des pratiques indispensables pour tous pêcheurs qui se pretend venir de la Sioule……

La periode estivale touche à sa fin.Petit à petit la Sioule retrouve sa tranquilité.Dans la fraicheur du matin,la brume descend du barrage,on deguste de nouveau la quietude d’un instant en pleine nature.

Encore quelques semaines et septembre sonnera la fin d'une saison étrange,perturbé dans ces rythmes biologiques.De mon expérience de pêcheur, je m'amuserai du spectacle de ce matin ou vers 9h, la grande éphémère de mai s'est trompé dans son calendrier.

Prêt à l'extrême finesse , ma pointe en 8/100 et mon microcaenis en 22 n'auront que piètre allure au bout de ma canne. Alors que le soleil éclair la vallée , la belle s'amuse encore de belles bouchées et son gobage bruyant me fait revenir des mois en arrière.

Aout est aussi l'occasion des bilans, des progrès réalisés. Avec application, mes jeunes se sont pris un peu plus encore au jeu de la pêche. Tantôt ludique, taquinant le vairon, devenant plus serieux, les arabesques au-dessus de la rivière comme la transmission d'un geste qui scelle une histoire familiale. Nous sommes des pêcheurs de père en fils.

La Sioule devient le théâtre de nos ambitions, de nos espoirs. Je leur livre ici le plus douce des folies, celle qui occupe une vie entière : la pêche à la mouche. Une passion qui conduit parfois à choisir ces vacances en fonction des destinations prometteuses. A travers ce blog j'ai pour ma part toujours fait le choix de défendre et promouvoir la pêche sur la rivière Sioule et de trouver dans son développement touristique un outil de reconnaissance à sa qualité.

Pourtant je crois que les choses changent ces derniers temps. La Sioule au-delà de secteur définis par la charte « canoë » voit le développement de cette pratique dans des lieux ou naguère elle n'existait pas. A tous les pêcheurs qui oseront demain, après-demain l'expérience de la pêche avec leur minot sur le secteur Châteauneuf les bains, je les invite à être très vigilant et à ne pas les perdre des yeux. Depuis quelques années maintenant l'irrespect de certains à l'égard de notre activité commence à impacter l'ensemble de nos pratiquants et pose des problèmes de sécurité. Faute de capacité à comprendre qu'une rivière qui coule à peine à 5m3 peut devenir une véritable source de danger lorsqu'elle concentre des utilisateurs différents, l'accident grave sera à mon avis inévitable dans l'avenir.

Jonglant au milieu des rochers, maitrisant avec difficultés son embarcation, la faible largeur de la rivière, les contrecourants conduisent au spectacle d'un pêcheur dans le no kill éperonné par un canoë. Naguère à travers une charte, chaque utilisateur trouvait un espace, un cadre lui permettant d'exprimer son plaisir en coordination avec les autres.Aujourd' hui les dérives sur Châteauneuf bourg conduisent à mettre en péril l'intégrité physique des pêcheurs. C'est un paramètre qui doit être assimilé par les touristes pêcheurs et qui doit servir de facteur limitant à tous les gens qui souhaite voir le développement de la pêche sur la rivière notamment sur son support privilégié le no kill de Châteauneuf les bains qui est directement concerné par ce problème.

Pour ma part,la descision est prise,je n’amenerai plus mes enfants sur cette portion de riviere.Une journée de pêche ne doit jamais leur faire perdre leur sourire.Dans l’etat actuel en periode estival , le parcours No Kill se revele trop dangereux.

Bien au dela de toutes ces considerations, la vie de la riviere suit son cours.Les rares orages et la période de forte pluviométrie du mois d'aout ont permis des variations de débit.La rivière s'est trouvée libérer de l'emprise des herbiers. L'inquiétude de matière organique décomposante, s'accumulant dans les berges semble ne plus être d'actualité.

Quand à la pêche,me dirai vous.Difficile comme toutes les fins d’été.Les poissons fortement sollicités depuis le début de saison reste très regardant. Il faut faire preuve de maitrise. Les beaux poissons ne pardonnent aucune.erreur.La pêche n'a rarement été aussi enrichissante. Chaque belle prise récompense des heures de stratégie et d'application. Elles sont la garantie de souvenir qui marqueront la saison 2013 comme la truite d'hier d'une 40aine de cm qui m'a gratifié de rush impressionnant et de la prise d'un bain involontaire.

Ainsi se deroule la vie de la Sioule.Dans quelques jours,les travaux du barrage vont gonfler les eaux.Il reste plus que quelques heures en somme.Alors profitons-en

 110mm d'eau en 2 jours aura marqué de son empreinte nos rivières du Puy de Dôme, offrant la vision d'une eau tendue et marron sur quelques-unes, fragilisant une saison placé sous le signe de l'instabilité. Désireux de ne pas subir les affres du temps, je choisi de m'expatrier. Un périple de 1000km à la rencontre d'autres lieux.3 jours, 3 destinations:

Cela fesait près d'un an et demi que je n'avais pas foulé les berges de l'Ariege.Elle est pour moi le lien vers une amitié qui dure depuis plus de vingt ans, l'occasion de partager un moment de pêche avec Alexis.

En parcourant les forums et autres blogs, Les rivières des Pyrénées semblent sortir à peine de la torpeur d'un hiver et d'un printemps qui n'aura laissé peu de temps à la pêche. L'Ariège roule encore des eaux bien fraiche et haute.

Pour ma part je resterai sur ma faim, n'ayant pas eu la chance de croiser un beau poisson et surtout privé d'un coup du soir dont je me faisais une joie. L'orage finissant en soirée le travail et compromettant de manière définitive un périple ariègeois réduit à une simple journée de pêche de quelques heures dans des conditions trés aleatoires.

Contre mauvaise fortune, la richesse des environs nous offre de multiples possibilités. La beauté de l'Hers notamment attirera mon regard mais ce sera l'Aude qui sera au menu le Jeudi.

Cette rivière représente une alternative de premier choix, promesse de toucher des ombres dont chaque recoin regorge de quelques juveniles.La démonstration permanente que l'acclimatation de ce poisson sur une rivière peut être une grande réussite.

Quelques instants de pêche suffisent à se convaincre du potentiel des lieux. La rencontre avec plusieurs étendards de bonne allure sera la cerise sur le gâteau. De quoi clôturer une journée de pêche avec de bon souvenir. La certitude aussi que l'Aude mérite l'intérêt des pécheurs à la mouche et peut apparaitre comme une destination majeure pour le pêcheur voyageur à la recherche des thymallus français.

Vendredi invite au retour en Auvergne. Coupant à travers champs, l'âme vagabonde je choisi de sortir des sentiers tracés à grand coup de quatre voies. De l'A20 je lui préfère une départementale qui file au milieu des célèbres pigeonniers lotois. La vallée de la Dordogne est juste là.

Derrière le virage en épingle, elle offre au regard la quiétude d'un grande lisse.Le temps couvert invite à  la promesse de quelques gobages sur le radier qui s'accelere.Pourtant comme chaque joyau qui doit être partagé au plaisir de tous, rapidement la partie de pêche devient source d'ennui.La pratique des sports d'eaux vives, la densité de ses pratiquants, l'absence complète de maitrise de ces moussaillons d'un jour représente un handicap insurmontable. En seulement une heure, en pleine en journée, je me ferai éperonné 2 fois par ces corsaires du 21eme siècle.

Renonçant au danger d'une attaque d'un barbe noir, la partie de pêche se termine rapidement. A la promiscuité d'un été touristique ou la pêche comme peau de chagrin ne trouve guère de place qu'a heure ou l'homo bagatus bien fatigué rentre au bercail, je lui préfère les parfums de la vallée en automne. Avec le retour de la maison familiale, une chose est sure, nous sommes appelé à nous revoir chère Dordogne.

Malgrés l’appel des sommets et la beauté d’un paysage

Il est une partenaire qui me manque à chaque fois que je m’eloigne trop de ses berges.Si rare peut etre que je passe plus de 15 jours à ne pas lui rendre une visite en periode de pêche.La Sioule , mon terrain de jeu.

La belle des combrailles en cet été 2013 s’est parée d’un vert permanent.Des herbiers à profusion compliquant la pêche pour bien des pratiquants.

Autant de sanctuaire ou la vie de la riviere se deroule.De la nourriture,des caches providentielles,des reperes que l’on utilise pour fausser compagnie aux pecheurs.

La ruse d’un ombre qui se faufille.La pêche en sêche se trouve en ces lieux comme le recours ultime qui se joue au dernier instant lorsque la chaleur s’apaise enfin.

Pour ma part aprés quelques escapades et autres infidelités, je retrouve une Sioule comme je l’aime.Aout s’annonce bien difficile.L’espoir malgrés tout reste permanent.