Camus, La Fayette, Diderot et les autres, autant de sujets, autant d’auteurs, autant de préoccupations à l’heure de l’échéance que s’annonce. Quelques heures encore, quelques jours de révision et le temps sera venu pour plancher sur cette copie que l’on espère point blanche.Ainsi pression qui monte doit être oublier .
Quoi de mieux qu’une immense bouffée de d’oxygène .Quoi de mieux que de consommer son esprit à regarder ce brin de nylon qui file dans le courant. Quoi de mieux pour se libérer que d’aller à la pêche.
Dernière ligne droite, première heure de l’épreuve de français du baccalauréat qui se jouera en deux étapes, nous prenons de temps d’une matinée pour nous amuser au cœur de nos rivières. La pêche à la mouche devient la source d’une évasion nécessaire.
Dernière ligne droite aussi pour le grand éphémère qui petit à petit disparaitra dans le ciel laissant place à d’autres.
L’époque des mouches de mai touche à sa fin et la chaleur suffocante de ces derniers jours semble avoir comme anéanti le spectacle. Il faut profiter de la fraicheur du matin.
A l’ombre des saules, premier poisson pour Antoine, modeste truite auvergnate que nous prenons le temps d’admirer.
Rapidement alors que le soleil augmente sa présence, c’est dans les radiers que nous trouvons enfin le bel éclat d’argent que nous sommes venus chercher. Maitre thymallus nous rend cette partie de pêche bien agréable.
Fantaisiste à souhait il me donne l’occasion d’essayer des nouveautés apparues après le deuil d’une de mes boites fétiches, emportés par les flots lors de ma sortie précédente. Coup de cœur pour ces billes Jig off mais nous aurons bientôt l’occasion d’en reparler sur Auvergne Passion Mouche.
Comme un pause, un intermède qui s’acheve trop vite, il nous faut revenir à la réalité. Reprendre le chemin des révisions. Comment clore alors cette partie de pêche si ce n’est par la rencontre d’une torpille des lieux. La soie tend, la canne se plie.
Au bout de ligne, frêle 10/100, Antoine bataille son défis du jour. Maitre Barbeau ne cèdera pas sans combattre.
De contrée lointaine, à l’autre bout de l’océan , de neige, de vent, de soleil, de partie de pêche incroyable au cœur d’un paradis, il ne reste que des souvenirs.
Pourtant de Lozère, le voyage fut éprouvant pour ma partenaire.
Promis, juré, j’avais convenu d’un accord tacite : De retour en notre belle auvergne, ma soie devait revenir à ces sources.
Ni une, ni deux, nous prenions avec Jérôme, l’A75, pour une escapade lotoise. Au pays des eaux claires, des rivières à taille humaine, je concède ici une fois encore mon affection sans limite pour l’odeur du Mucilin qui poisse entre mes mains.
Plus encore aujourd’hui qu’hier la pêche est devenu pour moi question d’atmosphère, de contemplation, de plaisir souvent solitaire. De recherche permanente d’un état de grâce ou je cède à mes préoccupations la plus futile des occupations : Attendre que la belle éphémère illumine le ciel.
Dame mouche de mai est annoncé en ces lieux, foi de compagnie des guides.
Promesse de quelques museaux avides de chair fraiche, je m’empresse à chercher le bon endroit.
Choisir son imitation , trouver la bonne dérive .Déterminer l’instant parfait ou je deviens imitateur , usurpateur , menteur , faisant prendre à dame fario des vessies pour des lanternes et des bout de poils et de plumes pour la plus belle des bouchées. Ainsi se raconte l’émotion d’un gobage.
Etrange jeu de dupe dont le seul résultat réside dans l’admiration de cette parcelle de vie si infime soit elle.
De toutes les pêches, de toutes les manières de se servir d’une canne à mouche, la pêche en sêche reste pour moi la plus belle…..
Il est temps de faire une pause, de changer d’horizon.
De Sioule, j’en laisse la foule pour partir au cœur de notre Auvergne, dans l’un des sites les plus connus, les plus emblématiques : Le lac Pavin
Pas une émission ,pas un détour , pas un voyage au milieu de nos volcans ne pourrait nous conduire à éviter ce joyau perché sur les hauteurs de Besse en Chandesse.
44 hect d’une eau bleue , royaume de l’omble chevalier , de la truite arc en ciel , de cyprinidés d’eaux vives aux dimensions impressionnantes et d’un partenaire peu habituel pour le pêcheur à la mouche que je suis : L’Ide Mélanote.
Comme l’envie d’une nouvelle quête improbable, je fais le pari d’aller à la rencontre de l’ide avec l’un des meilleurs guides de pêche local: Franck Coudière.
Franky pour les intimes connait à la perfection ce lac. Chaque poste, chaque retourne prometteuse, chaque frondaison ne contient plus guère de secret pour ce personnage qui respire la pêche comme je l’aime .Aspiration profonde à la liberté.
Rencontre avec ce cyprinidé peu connu, sorte de gardon qui aime à loisir se balader le nez en l’air. Il est un défis à la hauteur d’un pêcheur à la mouche qui s’amuse à aller à la conquête de la moindre espece.
Un petit plus pour ce magnifique lac dont je l’avoue ici, je ne comprends guère l’acharnement de certains à ne rien vouloir développer en un tel lieu. Amusant peut être de voir combien durant notre partie de pêche , badauds et autres touristes se seront amusé à contempler nos arabesques.
Il est temps pour nous d’éviter la foule et de partir pour après-midi dans l’un des endroits rares que compte le cezalier.Sanctuaire intime que le brouhaha de notre époque semble avoir oublié .C’est au cœur de la vallée de la Rhue que je plonge avec Franck.
Instant précaire ou l’on admire la beauté d’une truite, ou l’on crapahute entre les rochers, ou l’on partage la tranquillité d’une nature paisible. C’est ici que je réponds à l’un de mes questions existentielles
Je suis Auvergnat …..Volcanique, engagé et supporter de l’ASM !!!!!!!malgrés moi …..
Les semaines passent vite et la saison entre dans ces meilleurs moments.Il est temps de profiter un maximum de nos journées de pêche
Mai traditionnellement signe les premièrs coups du soir .Pourtant il suffit de se balader le long de la Sioule pour comprendre que quelque chose se passe .Peu de pêcheur en action .La moindre palabre livre le même constat.
Ce mois de mai ne restera pas dans les annales. Laborieuse semble être la pêche. Déstabilisante parfois ou l’on peut passer d’une séquence hyperactive au vide sidéral d’une rivière qui vous fait douter de votre savoir.
Rarement mois de mai n’a paru aussi perturbant. Même Monsieur Thymallus se joue de nous et les habitués de sa quête qui ont ouvert le bal ce week end savent que le bel animal sera difficile à séduire.
Une Sioule difficile certes mais cette vérité s’intègre plus généralement dans la réalité de notre département. Partout le même refrain toute espèce confondu, la pêche se révèle complexe. Rançon d’une année froide qui a vu la neige poudrer les sommets très tardivement. Rançon aussi d’une année sèche qui laisse quelques inquiétudes quand à l’avenir et l’étiage estival.
Alors faute de grive, on prend le temps de faire quelques essais de matériel à l’image de ce nouveau nylon de la marque Master : L’Elite. Un fluorocarbon disponible dans la très sympathique boutique d’Éric Lelouvier : Fusion Fly Fishing .Un nylon qui m’aura enthousiasmé et dont j’ai hâte de réellement mesuré le potentiel sur un beau poisson. Mais au-delà c’est aussi l’occasion de mettre en lumière un Fly shop dont je vous recommande d’aller jeter un coup d’œil. Une très belle gamme de produit , un service irréprochable avec des délais de livraison au top. A découvrir sans aucun doute.
Éphémère , ainsi se resume les heures passées de l’autre coté de l’atlantique.Ainsi se résume le plaisir de retrouver la Sioule.
Jamais aucun de ces ailleurs ne gâchera la joie que j’ai à parcourir mes rivières auvergnates.Instant d’évasion qui me pousse une fois encore à penser que nous devons tout faire pour protéger ce qui coule à nos pieds.
Fugace comme une partie de pêche avec Stéphane.
Éphémère comme le spectacle d’une rivière qui s’illumine de ces superbes insectes qui font de moi un pêcheur à la mouche , épicuriens d’ici et d’ailleurs……
Voyager , c’est aussi le moyen de prendre conscience de la rareté que nous avons juste là en bas de la maison.
Après avoir parcouru des sentiers renommés, nous décidons de partir vers l’inconnu. Peu de fishing-report, peu d’information nous destine à parcourir la Big Hole River
Rivière sans barrage, nous prenons un risque à découvrir ces berges juste avant le run off .Phénomène dont nous ne savons guère de chose en ce lieu si ce n’est que les températures qui s’annoncent durant les derniers jours de notre périple risquent d’impacter de manière radical nos séances de pêche.
Melrose sera notre point de depart.Inevitable arrêt, nous nous mettons en quête d’information auprès d’un Fly shop dont une fois encore il me faut vanter la gentillesse. Point commun permanent tout au long de notre séjour.
Bien des leçons, bien des comparaisons, bien des discutions pourrait être introduite à partir de ce constat si l’on devait s’amuser à entrevoir les différences avec notre pays.
Comment aurait-on pu douter que Melrose Is a good place. Pourtant après avoir visionné quelques épisodes de la série américaine nous espérions secrètement trouver plus de truite que de bikini.
La big- hole se révèle au fil des heures de pêche l’une des plus belles surprises de notre sejour. Royaume de la fario, petit à petit nous retrouvons les réflexes, les habitudes de nos partenaires européennes.
Deux derniers jours de pêche ou les prises s’enchainent sans vraiment de poisson record mais avec un nombre important de prise dont la taille moyenne (35/40cm) donne aux pêcheurs auvergnats que nous sommes source a beaucoup d’enthousiasme. Cerise sur le gâteau nous croiserons quelques individus dépassant les 50 cm, modeste à ce que l’on nous a dit.
Ainsi s’achève notre rendez-vous dans le Montana. Trop court, trop rapide parfois, nous avons fait le choix d’un maximum de rivières.9 en 10 jours de pêche, donnant l’impression de courir sans cesse et impactant sans nul doute certaines séquences de pêche.
Mais au final nous rentrons plein d’image dans la tête. La prochaine fois peut être nous essaierons d’exploiter avec plus d’attention des secteurs de pêche qui tout au long du voyage auront attiré notre regard.
Le voyage se poursuit et nous atteignons l’un des moments clés de notre séjour
Immense émotion que celle d’aller à la rencontre de la rivière du 6eme jour. Comme une sorte de pèlerinage, comme l’une des raisons d’être ici, nous plongeons au cœur d’un imaginaire qui nous pousse à revivre les mots du célèbre écrivain Norman Mc Lean. La Blackfoot devient le temps d’un intermède trop court le terrain d’une communion sans limite entre nous et la rivière.
Première truite, modeste arc en ciel qui malgré sa taille me laissera à jamais un souvenir indélébile d’une rencontre dont je mesure la chance en écrivant ces lignes .Privilège ultime que de séduire une belle dans un lieu si mythique pour toute une génération de pêcheur à la mouche
Irrésistible envie de profiter à chaque instant, de gouter à tout ce qui nous entoure, nous ne pouvons résister à faire quelques kilomètre de plus pour aller à la conquête du Rock Creek. Souvent appelé la rivière des Missouliens .c’est un cours d’eau sauvage qui serpente avec furie en ce début de printemps gorgé par les eaux venues du sommet.
Missoula ; point de repère indispensable à n’importe quel voyage qui conduit un pêcheur à la mouche dans le Montana.
Nous connaissons en ce lieu l’exceptionnel désir de sacrifier quelques heures de pêche pour se balader. Sorte d’obligation involontaire à refaire les mêmes gestes que les héros qui nous avait enthousiasmé au fond de la salle de cinema.Comment ne pas prendre le temps d’aller boire une bière le soir venu dans le bar ou Brad Pitt donna sa main pour une partie de poker. De lolo je me souviendrai du plaisir d’être ensemble autour d’un T bone Steak
Intensité d’un rendez-vous que nous avons la chance de partager entre amis ou chaque phrase, chaque conversation nous replonge dans le mot de Mc Lean.
« Ce qu’il y a de formidable avec la pêche à la mouche, c’est qu’au bout d’un moment plus rien au monde n’existe que des questions portant sur la pêche à la mouche. »
Le voyage continu .Après la madison, la Yellowstone, nous filons sur les berges de la Missouri ou nous retrouvons ben
A quelques encablures d’Helena nous pénétrons dans un lieu granitique au cœur de falaises inaccessibles qui respirent la force.
Situé à l’aval direct du réservoir Hauser , la Missouri s’enferme dans une gorge de 3 milles de long qui l’a conduit dans le lac Upper Holter.
Nous entrons dans la terre des géants, nom donné à ce lieu pour la grosseur de ces truites qui offre l’un des secteurs le plus propice à la recherche des poissons trophées du Montana.
L’occasion aussi pour moi d’essayer de comprendre la stratégie de pêche mise en œuvre quasi systématiquement par les pêcheurs américains qui font le choix de pratiquer avec des gros indicateurs.
Un montage qui semble manquer de subtilité et pousse souvent comme j’ai pu le lire sur les réseaux sociaux à des commentaires dur à l’égard d’une manière de faire qui semble si lointaine de notre éthique de la pêche à la mouche.
Pourtant nul est question pour moi de me lancer dans ce type de débat trouvant au passage bien discutable les échanges qui émane d’un continent ou la pêche à la mouche se résume parfois auprès des jeunes générations à rouler du tungstène canne haute avec comme simple outil de casting un brin de nylon .Nul est donc question de discuter de cela si ce n’est pour estimer que chaque manière de pratiquer est souvent lié à la nécessité d’adaptation pour répondre aux contraintes du lieu que l’on pêche.
S’il me fallait exprimer une opinion sur cette stratégie de pêche, je commencerai probablement par être surpris de l’usage quasi systématique de nymphes non lestés et parfois microscopique que ben s’acharne à conduire dans des veines ultra puissante et à des profondeurs dépassant souvent les 3 / 4 m, raison qui conduit à associer sur la ligne un lestage lourd sous la forme d’une plombé qui donne un sens à l’usage de tel pompon.
Ainsi manquant d’élégance, et ayant eu quelques difficultés à me faire à l’idée, je dois concéder ici que cette pêche grossière peut apparaitre parfois bien plus subtile qu’il n’y parait lorsqu’au milieu de la terre des géants vous vous amusez à faire des mendings, des castings à plus de 10/15 m avec une simple soie de 5 équipé de cet attirail.
Comment dire si ce n’est que j’ai eu comme l’impression d’être aux antipodes de ma maxia , ma source de la lozere de 2 et de mes petites retournes de la Sioule.
Mais n’est-ce pas la raison de ma présence, le dépaysement.
Rapidement pourtant nous quittons la furie de ce lieu pour retrouver unr Missouri plus calme aux environs de Craig.
La rivière coule paisiblement, large, royaume de la pêche en sèche ou la moindre éclosion fait apparaitre le potentiel d’un lieu qui ressemble à notre Rhône dans la traversé de Lyon. Seule différence majeure, faute de silure, ils ont des truites.
Des truites qui se seront montrées ingrates à notre egard ,donnant à cette journée la saveur d’un gout inachevé même si là encore je crains qu’il faille surtout blamer le pêcheur , peu habitué à apprehender des espaces aussi vastes .
Contre mauvaise fortune nous conclurons cette journée dans un des innombrables fly shop de Craig et autour d’une petite pale ale bien fraiche.Demain sera un autre jour.
Au cœur de paradise valley, il est un lieu si diffèrent
Un lieu où la simple évocation du nom dans un des Fly shop suffit à donner le sourire à son proprietaire.Un lieu dont la renommée fait dire à chacun qu’il est « the best place » .Un lieu où le temps semble n’avoir aucune emprise.
Un lieu dont beaucoup s’accorde à dire qu’il est une référence, un graal pour tout pêcheur à la mouche qui parcourt une fois dans sa vie les berges du Montana.
Un lieu niché dans un ensemble dont la célébrité a dépassé très largement la dimension locale et fait de ces quelques kilomètres de résurgence l’un des spots les plus connus, les plus courus des USA.
Les « spring creek » tributaire de la Yellowstone forment un paradis sans pareil ou la pêche en sêche, en nav sont reine dans un endroit ou la richesse halieutique déborde.
Au cœur des ranchs, s’écoule ces sanctuaires ou seul quelques chanceux acquiert le bonheur de fouler les lieux à travers un système de réservation et de carte à la journée dont le but réside dans la volonté de préserver la tranquillité.
Au nombre de 3, le Nelson, l’Amstrong, Le Depuy sont autant de rendez-vous vers une dimension sans pareil de notre passion.
Durant quelques heures, nous avons eu la chance de pouvoir parcourir le plus important : Le Depuy.
3 Millles d’une eau limpide ou les poissons se comptent par dizaine. Arc, Fario, Cutthroat, tous quittent le temps d’une pause la Yellowstone toute proche pour venir chercher refuge dans ces eaux calmes.
Là assis au milieu de la prairie , la nature offre le meilleur. Quel pied de pêcher en observant le manège d’une loutre .Quel pied d’apercevoir le museau d’une frêle antilope qui vous regarde dessiner des arabesques dans le ciel. Quel pied d’admirer le circuit d’une arc qui s’amuse à jouer avec quelques nymphes qui passent à sa portée.
Quel pied de s’enflammer lorsque le monde de la rivière commence à poindre le nez en l’air à la recherche de quelques baetis et autre amuse-gueule de printemps.
Pause bucolique dans un séjour de pêche hyper actif, le depuy invite à prendre son temps, à laisser les 5x, 4x et autre pointe de fort diamètre au placard pour retrouver les joies d’une pêche fine.
Application , observation , technicité sont autant de stratégies indispensables pour réussir là où les grands noms de la pêche américaine ont laissé de leur empreinte un lieu chargé d’histoire. Cuivre, perdigon, petite olive en 20 seront les outils d’une journée de pêche mémorable qui fera de notre visite sur le Depuy l’un des moments forts de ce voyage.
A tous ceux qui iront là-bas, je n’aurais pour conclure qu’un seul conseil. A découvrir absolument…..
Etape indispensable dans un séjour au cœur du Montana, la visite du parc du Yellowstone reste l’occasion unique d’aller à la rencontre d’un des derniers sanctuaires de la vie sauvage.
Rare lieu ne donne l’impression de cette tranquillité d’autant lorsque vous avez la chance d’être les premiers de l’année à pénétrer au sein de cette nature.
Occasion de laisser refroidir les cannes à pêche, le temps d’une escale touristique ou l’on admire les célèbres geysers qui ont fait la renommée des lieux.
Opportunité d’entrevoir la majesté de la rivière que nous foulerons bientôt pour nos prochaines aventures halieutiques à travers l’une de ces expressions les plus fortes au milieu du canyon.
Instant fugace de mesurer la richesse halieutique qui laissera le regret de n’avoir pu pêcher la multitude de rivières que nous croiserons. Slough creek, Lamar river et bien d’autres sont autant d’invitation à passer des journées de pêche probablement formidable
Comme une transition, passage obligé d’une vallée à l’autre, nous aurons dégusté ces quelques heures de balade à plein poumon avant de retrouver la Yellowstone river en aval.
Nous faisons le choix d’appréhender la rivière entre Gardiner et Livingston.Paradise valley invite à sublimer un paysage magnifique qui se perd à l’horizon. La rivière est puissante, envoutante, déconcertante .
Bien loin de nos habitudes et nos petits cours d’eau auvergnat, je concède volontiers qu’il aura fallu une poignée de minutes pour ne pas rester scotcher, timide de ne savoir comment faire avec autant d’espace.
Parmi les choses qui semble définir le mieux la pêche aux usa, je fus très rapidement surpris par la volonté systématique d’appréhender leurs rivières d’une manière assez rare en France. Les américains aiment le bateau .
Chaque recoin, chaque parcelle d’eau se voit envahis d’une flotte abondante. Chaque fishing acces d’envergure reçoit une rampe pour permettre la mise en action d’une flottille qui peut apparaitre bien perturbante pour les pêcheurs en wadding.La descente des rivières semble être viscéralement ancré dans leur philosophie.
Ainsi et grâce à Vincent, j’allais découvrir la Yellowstone à bord d’une embarcation
Rendez-vous était pris de bon heure et de bonne humeur pour une après-midi qui restera comme l’un des moments inoubliables de ce séjour, assistant à une éclosion gigantesque et à des gobages par dizaine dans les moindres remous de la rivière
L’occasion de mesurer la nécessaire réactivité pour passer sa mouche au bon endroit et au bon moment. La pêche en bateau ne laisse guère de chance à l’improvisation. Il faut lancer juste. « One chance for on Fish »
De multiple prise offrant la pertinence d’aller à la rencontre des vrais natives spécies qu’abrite le Montana :
Le Montain Whitefish (http://fieldguide.mt.gov/speciesDetail.aspx?elcode=AFCHA03060) souvent mal considéré par son outrance à manger tout ce qui passe à sa portée et parfois vous lasse de son acharnement à vous rendre la pêche amusante .Espèce bien plus noble à mon sens et qui mérite certainement la profondeur d’un regard capable de percevoir la nécessité de protéger ces espèces endémiques qui disparaissent petit à petit.
12 Milles de bateau qui nous aura plongé dans le passé, dans l’histoire de ces rivières lorsque l’homme n’avait pas modifié les choses.
Des temps anciens ou nul indien crow ne connaissait les Brown Trout et autre introduction support aux développements important d’une activité économique de loisir que représente la pêche à la mouche dans le Montana.
Une activité dont l’avenir semble incertain à l’image d’articles qui aujourd’hui interpellent certains acteurs locaux et dont il me semble ouvrir des pistes de réflexions sur notre capacité à tous à maintenir ces écosystèmes fragiles en bonne état.
Comment ne pas faire un parallèle avec la situation que nous connaissons chez nous en France ou les politiques patrimoniales conduisent à éradiquer des pistes de réflexion ou les espèces non natives pourrait être le support à une densification de nos activités de pleine air .
Comment ne pas s’orgueillir aussi de notre performance à maintenir des souches sauvages de fario ( espèce native à la différence du Montana) dans un contexte bien plus compliqué ou nous sommes bien plus nombreux , bien plus impactant alors que d’autres endroits sur la terre s’interroge sur leur avenir.