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Entre Lozere et Aveyron

Des innombrables vallées que je parcours tout au long de l’année, il en est  pour lequel je voue une admiration particulière.

Entre Lozère et Aveyron, de Lot, de Tarn, de Dourbie, de Jonte, autant de paysage, d’atmosphère  que j’aime parcourir canne à mouche en main.

Si pour certains ce weekend end fut l’occasion de palabres probablement  inutiles, il fut pour moi avec quelques amis d’auvergne passion mouche l’occasion d’un grand bol d’air. Opportunité aussi de réaliser les premières images avec la go pro hero 6.De quoi apporter un petit plus au blog , du moins je l’espere.

Des heures de pêche ou l’on a  eu la chance de vivre  une fois encore la frénésie de poisson qui entre deux périodes d’eaux hautes avaient choisi de se saisir de la moindre mouche passant à leur portée. Des nymphes qu’il fallait conduire à la bonne profondeur. Des montages simples à l’image d’une de mes classiques à bille blanche montée à partir d’un dubbing de lièvre pour donner de la vie.Indispensable lorsque les poissons sont encore un peu léthargiques.

Une pêche sous la canne, lente, dans les eaux bleutées d’une fraicheur qui reste perceptible sur les berges, signe d’un printemps qui s’installe de la manière la plus incertaine qui soit.

Premier prétexte aussi à fuir la foule en bon solitaire que je suis.

Loin, très loin de cette culture actuelle qui pousse au rendez-vous incontournable ou l’unique but serait d’être présent pour se montrer en bon « m’as-tu vu », étalant dans chaque conversation cette aspiration Rocco sifredienne de se prétendre expert de la gaule.

Ainsi sifflotant  un air de manu chao dans la tête, une petit nymphe à bout d’un trout hunter , me voici là au cœur d’une vallée encaissée, surprenant de mon insolence quelques vautours fauves qui me guettent

D’une vie social pleine de rebondissement, j’ai préféré les temps de quelques heures assouvir cette perception qui est la mienne de la pêche.

Des paysages,de l’eau, des poissons, et surtout être peinard

2017 , dernière sortie de l’année (Test porte canne JMC Master)

2017 touche à sa fin et il est temps de finir l’année avec une dernière sortie.

Le froid qui a engloutis nos montagnes  ne laisse guère de choix sur la destination.L’hiver s’est installé et il devient difficile d’atteindre nos plans d’eau d’altitude. Le redoux de la fin de semaine devrait pourtant offrir l’occasion de retourner à Banson ou Noiretable.Pour ma part comme l’an dernier je termine à Gerris.

Laissant mes habitudes au placard , je choisi d’aborder cette partie de pêche en densifiant les approches .Ma connaissance des lieux me poussant trop souvent à m’enfermer dans une stratégie fort rentable mais conduisant à une forme de lassitude. Une pêche très réactive, en mouvement permanent, sollicitant chaque poste de manière très rapide avec un gros streamer et un panier à soie.

A l’inverse ce jeudi sera plus statique, un poste, un éventail se déclinant de la  nymphe au fil sur une 9.6 soie de 5 à une pêche profonde S5 et animation lente .L’unique but étant d’essayer de changer de canne à chaque poisson pris pour cibler l’ensemble des espèces qui cohabitent dans le plan d’eau.

L’occasion pour moi de tester un nouveau venu dans ma panoplie : Le porte canne JMC Master. Outil souvent indispensable si l’on veut se balader avec plusieurs cannes au bord de nos plans d’eau, l’usage d’un porte canne permet surtout et avant tout de sécuriser son matériel en évitant de le laisser trainer sur le sol.

D’une apparence très plastique, ce produit de la marque JMC  se révèle très pratique et même si l’on pourrait lui trouver quelques defaults, son prix (à peine plus de 30€ sur pêcheur.com) reste à mon avis l’un des atouts phares. L’unique conseil que je vous donnerai sera de penser à alourdir le socle pour permettre une meilleur stabilité de l’ensemble lorsque les cannes sont en position.

Ainsi équipé, il est temps d’en découdre .Ma venue sur ce plan d’eau me  conduit la plupart du temps  à la recherche des poissons trophées, pourtant l’objectif de cette séance de pêche est de s’amuser des différentes réactions  de chaque espèce à nos sollicitations.

Dame fario aime les branches, les recoins ou elle peut se mettre à l’abri .Une S3 ou inter rapide, un streamer terne pousse à l’attaque luttant avec les perches pour se saisir de la s proie artificiel

Dame AEC quant à elle commence à sentir les frimas d’une eau qui s’est bien rafraichie. Il est temps d’aller habiter les couches d’eau les plus profondes. Le passage d’une S5 et d’un gros pouic marabout blanc lui fournit le prétexte d’un joli combat.

Mais c’est à la belle aquabonita que je consacre le plus de temps.

Sa couleur jaune ne lui confère que de rare pause et souvent pêcheur dès qu’il l’a perçoit s’empresse de lui jeter sa mouche sur le coin du museau. A l’opposé je choisi de m’armer de mon kikinou favoris et d’attendre la maraude de la belle en bordure pour déclencher l’attaque sur une animation. Sacrée kiki dont la lenteur ne laisse guère insensible bien des partenaires de jeu.

La saison 2017 s’achève alors que la belle jaune se faufile pour retrouver le chemin de l’eau. Bientôt le CNPL et l’opportunité je l’espère d’essayer quelques produits comme la marryat tactical pro 10 soie de 6 ou la JMC Pure. Des essais dont je ne manquerai pas de vous parler ici.

Un retour sur 2017 .

2017 s’achève et il va être temps  de refermer cette année d’une richesse incroyable

Ce fut d’abord un pèlerinage .La rencontre de la terre promise, de ce pays de légende ou la pêche à la mouche s’inscrit en lettre dorée.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/pratique-de-la-peche/conseils-pour-apprehender-un-sejour-dans-le-montana/

Combien je ne peux  résister  à me remémorer  les émotions lors que j’ai aperçu pour la première fois la beauté des paysages du Montana.

Combien le souvenir  de cette journée de pêche sur le depuy’s  hantera pour longtemps mes envies d’ailleurs.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/quelques-heures-sur-le-depuy-spring-creek/

D’une balade sur les trottoirs de Missoula entre copains  à une nymphe qui dérive  sur  la Blackfoot tout cela m’aura conduit vers une forme d’accomplissement de ma passion.

2017  fut  aussi la collaboration avec la revue pêche mouche.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/parler-de-la-sioule-dans-le-numero-120-de-peche-mouche/

Fan et abonné depuis la première heure  , je me dois de reconnaitre que l’occasion offerte par Laurent Guillemin de parler de la Sioule représentera l’un des moments les  plus intense de cette année .Une chance  dont je mesure le chemin parcouru entre ce numéro 1 ou je lisais chaque article comme une leçon d’apprentissage et ce numéro 124  tout juste sortie.

2017, c’est aussi la continuité d’une aventure, celle d’Auvergne Passion Mouche .

Modeste espace à sa création, je n’aurais nullement pensé un jour atteindre de tel seuil de frequentation.Plus de 300 000 visites, 4 000 000 de pages vues  d’après   l’indexation Ulrich (stat hébergeur)

Bien peu le savent, bien peu se rappellent mais APM était avant cela un forum, un lieu d’échange dont la création avait reposé à l’époque sur le désir du président de l’aappma de Châteauneuf les bains d’influencer l’avenir.

Relire le première article d’Auvergne Passion Mouche : Le 4 Avril 2011/Le retour d’APM

D’une rivière qui coulait à nos pieds assis au Méritis, la Dame des Combrailles a retrouvé sa patrimonialité, la foule des pêcheurs, la maille scalimetrique a vu le jour, la protection de l’ombre est devenu une réalité .2018 ouvrira vers la mise en place d’un vrai linéaire no kill de 2700m.Que de chemin parcouru.

J’appartiens donc à la génération blogueur, à ces quelques-uns qui ont vu dans l’outil informatique le moyen de partager, de témoigner .Une Génération internet qui a tant changer nos façons d’apprendre et de transmettre.

Relire l’article le plus lu d’Auvergne Passion Mouche : Appréhender la pêche en noyée

Il y a bien des années lorsque j’ai commencé la pêche à la mouche, la diffusion du savoir s’exprimait à travers bien peu de support. Quelques ouvrages d’illustres anciens, la recherche de vielle main au détour d’un club résumait la difficulté à comprendre.

Aujourd’hui tout cela me semble si éloigné de notre époque 2.0.Les réunions au fond d’une salle  ont laissé place aux communautés des forums,à la richesse des groupes sur les medias sociaux, à d’innombrables chaines YouTube.

Quant à moi, je m’astreins  à livrer ici une parole  au-delà des jugements qui m’apparaissent  de plus en plus artificialisés .Certains moucheurs me  semblant avoir plus d’intérêt à défendre que de réellement s’interroger sur l’avenir de notre passion commune

Génération blogueur certes mais surtout libre, sans influence, sans compromission. Ainsi réside peut-être le modeste  succès  de cette espace dont la seule pertinence repose  sur  vous amis lecteurs.

Des  lecteurs fidèles, qui sont là derrière leur ecran.Des lecteurs fidèles   auquel j’ose la prétention d’alerter  à la vie de nos rivières, à la manière dont la pêche à la mouche s’exprime sur nos espaces halieutiques près de chez moi.

Des cours d’eau dont la fragilité se sera  une fois de plus affirmé au détour d’une sècheresse estivale qui n’aura laissé guère de place à la vie.

Des cours d’eau ou l’exercice de notre pratique doit choisir de nouvelle forme d’expression laissant la place à une période différente.

Lien : http://auvergnepassionmouche.fr/plus-quun-filet-deau/

Une forme de séisme ou le modele de la pêche panier  se laisse engloutir par l’arrivée des plus jeunes générations. Un  accouchement difficile ou la notion récréative et la graciation deviennent petit à petit comme  des évidences.

Ainsi s’achève 2017 avec cette impression bizarre d’une histoire qui me semble prendre un virage .

Une aventure ou la pêche change vite, très vite, peut-être trop vite pour un monde de la mouche qui est devenu trop mercantile à mon gout, trop préoccupé par la manière de faire de l’argent avec presque rien.

Mais tout cela est un autre recit et il est temps pour moi de vous souhaiter à tous de bonnes fêtes de fin d’année.