Aprés des mois de disette et de frustration ou le débit haut du début de saison a compliqué la pêche, la Sioule se livre plus belle que jamais.
Dans son écrin de verdure ou les herbiers ont empli la riviere, la pêche se fait ludique. On profite au maximum, conscient que 2013 est déjà bien avancé.
La moindre bordure est propice à tous les espoirs. Le plaisir d'une pêche en sêche ou l'on cherche le poste prometteur. L'application de la nymphe au fil ou l'on scrute la tirée, l'analyse des dérives parfaites en noyée, le pêcheur à la mouche retrouve les sensations et la richesse de la Sioule.
Partout sur la rivière, le spectacle est le même. Des grands moments de vide alternent avec des phases ou la nature affiche son abondance. En un clin d'?il, de multiples éphémères rouges, jaunes, olives virevoltent au-dessus de l'eau. Comme un répit, la grande danica s'accroche à l'herbier, avant d'être emporté par les flots.
Dame fario guette sa proie. Nul doute qu'elle ne laissera pas passé une belle bouchée pleine de protéine.
La voici rendu de sa gourmandise. Si prompt à être naive, elle regrette l'instant ou le pêcheur lui a fait prendre des vessies pour des lanternes. Sur ,la prochaine fois, elle ne sera pas aussi empressée de se saisir de l'imitation.
Les jours s’ecoulent ainsi en attendant le coup du soir.L'apothéose de ces instants qui ont écrit l'histoire de Sioule. Chaque soir on voit venir la foule des pêcheurs désireux d'affronter la fille à la robe de bronze. Assis sur mon rocher, en ces heures parfois trop simple, j'espère juste que chacun d'entre nous a fait ce cheminement nécessaire à comprendre la chance que nous avons à être en ces lieux.
Pour un avenir qui nous satisfera tous ou nous retrouverons l'émotion et l'adrénaline des coups du soir de nos anciens, soyons acteurs, relâchons nos prises.