Juillet vient de pointer son nez. Sur les berges, les campings se sont remplis et petit à petit la rivière devient un immense terrain de jeu.
La Sioule livre maintenant d’innombrables visages. Elle est l’occasion de sauter dans l’eau, de partir à l’aventure pagai en main.
De ci, de la quelques ados s’ébrouent dans une bordure à la recherche d’une pitance qui les fera grandir bien vite. Il nous faut profiter de ces instants rares ou l’on partage en famille avant que le regard d’enfant ne s’estompe.
Ma petite entreprise ne laisse rien au hasard. Quelle immense plaisir de transmettre notre passion.
Assis sur un caillou je comptemple le bonheur simple de vivre moi aussi les instants que naguère j’avais regardé au fond d’une salle du cinéma. Je suis convaincu qu’il ne pouvait en être autrement .La Sioule c’est ma rivière du sixième jour.
La pêche se révèle maintenant délicate à l’image d’une saison bien avancée.
Après des semaines où chacun n’a cessé d’espérer de belle rencontre. Truites et ombres semblent parfois fatigués de ce jeu de dupe .Il faut être appliqué, patient.
La fille des Combrailles est devenu une maitresse exigeante qui ne pardonne guère de faute .Même les célèbres coups du soir apparaissent comme timide.
Privilège de la jeunesse, ne doutant de rien. Il faut pêcher, pêcher encore. On cherche les bons créneaux, les bons secteurs sur une rivière à l’allure changeante. Le fait de pêcher avec mes fils donne une autre dimension à mes rendez-vous à la Sioule.
Pourtant je dois l’avouer ici j’ai l’esprit ailleurs. Vers d’autres défis, d’autres aventures. Retrouver ma jeunesse et ses incertitudes.
Quelques jours encore et je retrouverai ce pari qui m’occupe, me hante : Traquer le thon à la mouche