Il pleut encore , il pleut beaucoup , chaque jour nous amene une fin de printemps bien fraîche .
Les moucheurs se lamentent , les rivières sont tendues,hautes,cassées.Rien ne va.
La pêche se fait difficile , incertaine mais pas impossible.
Les nymphes ne sont guère de secours , les noyées peinent à être vu.Pourtant dans les recoins de la rivière la vie éclos.Sous la pluie, la nature se fait magnifique.
Je m’émerveille comme chaque année , de ces mouches de mai qui couvre les bordures.Un spectacle envoûtant qui a lui seul suffit à combler ma journée.La assis dans la vallée,je laisse mon esprit vagabonder à la poésie des lieux.Il pleut mais je m’en fous.J’admire , je contemple.
Tout à coup , la bordure se met à vibrer.La belle éphémère tremble , s’inquiète.
Sous l’onde , elle guette cette bouchée.Le gobage se fait bruyant.Il est temps de pêcher.
Premier passage , la truite se laisse séduire par mon imitation.Cette eau boueuse facilite bien la pêche.il faut savoir composer , faire d’un handicap un avantage.C’est aussi cela la pêche.
Je profite de ces quelques instants si éphémère comme la vie qui se termine pour la belle mouche de mai.
Dans ce recoins de Sioule, posé , les ailes étendus,la vie s’achève.
Le bruit d’un gobage sur un spent dérivant ,l’odeur de l’orage , la danse d’un caneton qui se gave de ces proies si facile.
En ces heures ou l’on veut des garanties , ou comme beaucoup de pecheur je commet parfois l’erreur de donner trop d’importance à des certitudes receuillies à l’avance , ou la moindre montée des eaux sur vigie crue suffit parfois à me desesperer. Ma riviere hier m’a donné une belle leçon qui se resume en ces quelques mots….
Pourtant rien n’est impossible.