Pour 2013, nos péripéties touristiques nous ont conduits à poursuivre notre découverte des PO. Si comme pour beaucoup de touristes, j'avais déjà eu l'occasion de parcourir ce département un pied dans le sable et un dans la mer. Ces vacances se voulaient differentes, s'attachant à regarder ce département sous le jour d'un autre visage.
Notre point de départ : entre Serdinya et Villefranche de Confluent. La porte d'une vallée de la Têt dont la richesse tant en terme de patrimoine que d'un point de vue plus égoïste (halieutique) nous invite à des vacances très riches.
Invitation auxquelle je l'avoue je n'ai guère resister.Alternant les secteurs de pêche de manière rapide, peut-être trop pour tirer le maximum et percevoir l'ensemble des potentialités, je retiendrai malgré tout quelques réflexions sur une destination pêche encore inconnue.Exception faite de la Tech dont une visite il y a quelques années avait retenu mon attention et gênera probablement l'envie de ce retour.
Je commencerai tout d'abord par le point noir de mon séjour lié à une perception différente du mot « nature sauvage » suivant l'endroit où nous vivons. A part bien haut en altitude sur les carlits, je n'ai vu à travers ces vallées, guère d'une ressource paisible ou l'homme se fait oublié. La fée Electricité me semble avoir pris possession de chaque litre d'eau qui s'écoule.Ses caprices livrent notamment sur la Têt bien des dangers. Chaque rivière, chaque parcelle de vie piscicole apparait comme dépendante à l'image des gorges de la Caranca ou seul un filet d'eau s'écoule sur plusieurs kms.
Pourtant nul doute que le pêcheur habitué des lieux ne peut être que comblé. La beauté de chaque recoin est evidente.Chaque trait bleu sur la carte recèle son lot de truites, toutes plus jolies les une que les autres.
Mes temps de pêche trop court m’aura fait entrevoir la combativité de ces poissons taillés pour affronter les eaux de ces torrents.Un plaisir de voir ces petites truites se saisir de mon tabanas avec vivacité.
L’occasion aussi de continuer mes tests des verres Talex dans ces eaux claires et tumultueuses.Reperer une microsêche perdue dans les remous reste toujours une bonne epreuve à faire subir à une paire de lunette destinée à la pêche.
Mais parmi la raisonnance des Têt, Rotja, Carol, Cady ou autre, un lieu aura marqué ce sejour :Le site des Bouillouses. De la découverte du parcours no kill de la Têt qui serpente au milieu de la prairie, longeant la route qui conduit au lac.
La beauté d’un lieu niché à quelques 1700m d’altitude,ou respire l’odeur des sapins.
A la balade qui se poursuit sur la montagne. Au détour d'un chemin caillouteux ,s'offre la vision du graal. Les célèbres Carlits,une destination incontournable pour le moucheur que je suis.
Certes l'orage sera venu contrarier notre rencontre. Juste le temps de prendre la petit arc des Bouillouses. Juste le temps de savourer le plaisir de pêcher au sein d'un tel lieu.
A chacun sa quête , sa traque. La mienne aspire à la découverte des paysages, à la beauté des sites.La rencontre de quelques truites ne servant probablement que de pretexte pour deguster cette nature dont je suis gourmand.
Au fil des années ,je m'en orgueilli d'être en position de réussir mon pari:celui d'avoir pêcher un maximum de lieu diffèrent partout en France.Les Pyrennées Orientales que je n’aurais malheresement que survoler en ces 15 jours auront su convaincre qu’un retour me parait aujourd’hui indispensable.L’envie d’un bivouac la haut ,au bord du torrent à regarder une marmotte,sentir les herbes folles,observer la bouillouse qui gobe represente à l’heure du retour vers mon Auvergne comme une nouvelle invitation.
A l’heure du bilan, je reste intimement convaincu que tout pecheur voyageur,amoureux de grand espace ne peut faire l’economie de pêcher un jour en ces lieux.