110mm d'eau en 2 jours aura marqué de son empreinte nos rivières du Puy de Dôme, offrant la vision d'une eau tendue et marron sur quelques-unes, fragilisant une saison placé sous le signe de l'instabilité. Désireux de ne pas subir les affres du temps, je choisi de m'expatrier. Un périple de 1000km à la rencontre d'autres lieux.3 jours, 3 destinations:
Cela fesait près d'un an et demi que je n'avais pas foulé les berges de l'Ariege.Elle est pour moi le lien vers une amitié qui dure depuis plus de vingt ans, l'occasion de partager un moment de pêche avec Alexis.
En parcourant les forums et autres blogs, Les rivières des Pyrénées semblent sortir à peine de la torpeur d'un hiver et d'un printemps qui n'aura laissé peu de temps à la pêche. L'Ariège roule encore des eaux bien fraiche et haute.
Pour ma part je resterai sur ma faim, n'ayant pas eu la chance de croiser un beau poisson et surtout privé d'un coup du soir dont je me faisais une joie. L'orage finissant en soirée le travail et compromettant de manière définitive un périple ariègeois réduit à une simple journée de pêche de quelques heures dans des conditions trés aleatoires.
Contre mauvaise fortune, la richesse des environs nous offre de multiples possibilités. La beauté de l'Hers notamment attirera mon regard mais ce sera l'Aude qui sera au menu le Jeudi.
Cette rivière représente une alternative de premier choix, promesse de toucher des ombres dont chaque recoin regorge de quelques juveniles.La démonstration permanente que l'acclimatation de ce poisson sur une rivière peut être une grande réussite.
Quelques instants de pêche suffisent à se convaincre du potentiel des lieux. La rencontre avec plusieurs étendards de bonne allure sera la cerise sur le gâteau. De quoi clôturer une journée de pêche avec de bon souvenir. La certitude aussi que l'Aude mérite l'intérêt des pécheurs à la mouche et peut apparaitre comme une destination majeure pour le pêcheur voyageur à la recherche des thymallus français.
Vendredi invite au retour en Auvergne. Coupant à travers champs, l'âme vagabonde je choisi de sortir des sentiers tracés à grand coup de quatre voies. De l'A20 je lui préfère une départementale qui file au milieu des célèbres pigeonniers lotois. La vallée de la Dordogne est juste là.
Derrière le virage en épingle, elle offre au regard la quiétude d'un grande lisse.Le temps couvert invite à la promesse de quelques gobages sur le radier qui s'accelere.Pourtant comme chaque joyau qui doit être partagé au plaisir de tous, rapidement la partie de pêche devient source d'ennui.La pratique des sports d'eaux vives, la densité de ses pratiquants, l'absence complète de maitrise de ces moussaillons d'un jour représente un handicap insurmontable. En seulement une heure, en pleine en journée, je me ferai éperonné 2 fois par ces corsaires du 21eme siècle.
Renonçant au danger d'une attaque d'un barbe noir, la partie de pêche se termine rapidement. A la promiscuité d'un été touristique ou la pêche comme peau de chagrin ne trouve guère de place qu'a heure ou l'homo bagatus bien fatigué rentre au bercail, je lui préfère les parfums de la vallée en automne. Avec le retour de la maison familiale, une chose est sure, nous sommes appelé à nous revoir chère Dordogne.