De Sioule, une fois n’est pas coutume, je profite d’une ballade sur les berges lorsqu’ au détour d’un chemin, je croise notre ami Manu avec un nouvel apprenant assidu.
Très tentant pour l’occasion de lui emprunter dans les heures qui suivent, l’une de ces partenaires qui l’accompagne depuis quelques semaines déjà dans ses péripétie halieutiques :
La JMC Pure equipe 10.6 soie 3/4
Nouveauté introduite en cours de la saison au catalogue JMC, au tarif de 619€ Chez Pêcheur.com , la pure vient combler un espace et permet à la marque d’offrir une canne très technique dédié aux nouvelles tendances de pêche en nymphe au fil.
La canne chez Pêcheur.Com : Le lien
Construite sur un blank mat, la pure présente un ensemble de 11 anneaux mono pattes ( à l’exception de la pointe et l’anneau de départ/ total 13 anneaux ) assemblés à l’aide de ligatures noires qui apportent à l’objet une sobriété que la majorité des pêcheurs rechercheront dans les pratiques à courte distance. Seules quelques discrétions viennent apporter un peu de fantaisie à l’image du marquage originale « Equipe » au talon des brins qui aide à merveille à respecter l’alignement de l’ensemble .
Enfin comment passer à côté du drapeau français qui vient rappeler avec un chauvinisme bien franchouillard que nos équipes de France de pêche à la mouche retrouvent aujourd’hui des palmarès sans égal , faisant de notre nation l’une des meilleurs du monde .C’est pour ma part le vrai petit plus de cette canne en terme de design.
Transpirant à travers toute son apparence du monde de la compétition, la pure donne l’impression d’une recherche permanente de performance au point que chaque milligramme de trop aura été gommé à l’image de l’absence d’une accroche mouche. Une volonté qui s’affirme à travers le porte moulinet en aluminium et carbone tressé dont je dois bien l’avouer je ne suis pas forcement fan.
Nul doute que si je devais m’approcher de la logique d’un compétiteur, mon analyse sur l’objet n’aurait de valeur à être pertinente qu’une fois au bord de l’eau et en action de pêche .Pourtant comme beaucoup de pratiquant, je concède sans contexte que l’attrait d’une canne à pêche et d’autant d’une canne à mouche passe par la passion du bel objet. Ainsi il m’aura fallu quelques minutes pour m’imprégner de cette architecture très austère, me donnant l’impression dès la prise en main d’être au volant d’une formule 1 plutôt que d’une Aston martin DB9GT intérieur cuir.
Me voici au bord de la Sioule pour tenter de me familiariser avec la Pure. Loin de moi l’idée de vous livrer la prétention d’une analyse très technique, démontrant l’usage d’un tel produit au maximum de ses capacités. Pour cela nul doute qu’il faille être parmi les meilleurs compétiteurs de France pour s’octroyer un tel diagnotic.Mais plutôt de donner un ressenti globale basé sur une expérience ou j’ai eu la chance de posséder parmi les quelques cannes comparatives à l’image de la Marryat Pro Nymph, des Castors ou même actuellement d’une Maxia MX4.
Rapidement et dès les premiers lancers dans une utilisation al Hilo, la pure m’a fait penser à ma Pro Nymph.Voici le genre de canne ou l’on se sent en confiance et où l’on perçoit que même l’usage de quelques billes de fort grammage ne saurait lui faire peur.
C’est la chance de croiser un thymallus qui viendra me conforter dans cette impression de puissance que l’objet renvoie. Comme le sentiment d’être peut être un peu surdimensionné dans les conditions d’étiage actuels.
Aurait je préféré essayer la canne dans une rivière plus forte à l’image de la Dordogne ou d’une Sioule à 10/20m3.
Pour le pêcheur passionné que je suis, plus encore que la performance intrinsèque de la canne, je m’attache à poser un regard dont l’essence même réside à travers la recherche permanente d’un maximum de plaisir, une forme d’épicurisme halieutique. Des sensations durant les dérives, des sensations durant les phases de lancer, des sensations aussi et surtout durant le combat avec les poissons. A ce petit jeu la Pure m’aura surpris laissant tout à coup l’impression de rudesse au placard pour me donner un maximum de sensibilité et m’offrant un régal lors du contact avec l’adversaire du jour. Sincèrement voici l’une des cannes qui feraient le voyage si je devais repartir demain au usa pour affronter quelques arcs en ciel débridées.
Une rencontre avec la Pure que j’aurais aimé plus longue mais au-delà ce fut un bon moment et c’est peut-être l’essentiel. Pour continuer à voir faire une idée des produits actuels autour de ces stratégies de pêche en nymphe au fil, je ne peux que vous invitez à relire le très bon article signé de Thierry Maillot dans le Numéro 119 de Pêche Mouche autour des cannes longues.
Ainsi pour conclure , sautant du coq à l’âne mais restant toujours sur les berges de la Sioule , je voudrais profiter de l’instant pour saluer le travail de l’AAPPMA la gibaldipotine de Pontgibaud qui ne cesse de tenter d’améliorer la qualité de son territoire tant à travers une politique halieutique ambitieuse comme l’introduction d’ombre qu’à travers une volonté de communication pertinente et efficace .Raison pour laquelle je vous invite à poursuivre la lecture à travers le site internet de l’AAPPMA.
Pour visiter le site : http://aappmapontgibaud.wixsite.com/lagibaldipontine