Il est des moments qui resteront probablement dans les livres d’histoire.
De mars à mai, la saison de pêche 2020 ne laissera guère de souvenir. Une parenthèse, un intermède, une pause que chacun d’entre nous aura vécue de manière différente.
Pourrais-je tenter l’écriture de quelques lignes sur celle du soignant que je suis , osant la comparaison entre le monde de la pêche et celui de l’hôpital , trouvant tant de similitude et de leçon qui aurait valeur à faire réfléchir bien des gestionnaires de nos aappmas et de nos fédération mais je préfère revenir à l’essentiel : le plaisir de retrouver le bruit de l’eau
Occasion de mesurer l’importance que représente le simple fait d’aller à la rivière.
Priver de cela, j’espère que nous avons pris conscience d’une évidence .Cette irrésistible besoin, cette bouffée d’oxygène que notre regard impose à nos pensées lorsqu’il suit la dérive d’un brin de nylon.
Une touche, un contact, un combat, l’émotion de la mise à la épuisette, tout cela pour rien ou presque rien.
Dans un univers en quête de sens permanent, ou beaucoup d’entre nous se seront peut-être demander leur profonde utilité dans nos sociétés modernes, voilà que je me réconforte d’un geste inutile. Je regarde une truite, un ombre, un vairon repartir, libérer d’une rencontre qu’il n’avait peut-être pas planifié dans son agenda
Certains feront tirade de cela, d’autres donneront leçon, d’autre encore conduiront plaidoyer de la nécessité à ne pas oublier que nous sommes avant tout des prédateurs. Pour ma part vous l’aurez probablement compris, l’heure n’est plus à aucune forme de polémique.
La chance d’être au bord de la Sioule me suffit largement.Une rivière que je retrouve toujours aussi belle, toujours aussi envoutante, toujours aussi passionnante à pêcher.
Une rivière que je parcours cette semaine de vacances avec une nouvelle alliée : La JMC Performer 10.6 soie de 3.
Difficile de passer sous silence la rencontre avec un tel outil. Légèreté, douceur, transmission délicieuse du contact avec le poisson sont autant d’atout qui alimente mon envie de pêcher.
Je ne cèderai pas ici à l’usage de considération toutes plus techniques les unes que les autres .Je n’aurais que deux constats.
Le premier sur l’utilité de maintenir en France des compétiteurs de très haut niveau qui garantissent aux pêcheurs lambda que je suis d’avoir un jour des cannes aussi bien aboutis.
Le deuxième sur l’ignorance ou plutôt le raccourcis qui est conduit par certains à mélanger pêche au fil avec ce type de canne et pêche au toc à la nymphe, ce sont pour moi deux univers totalement différents.
Parmi les autres nouveautés, je voudrais mettre l’accent sur l’arrivée d’une nouvelle version du Rio two tone indicator.Alternant le noir et blanc, cette version me semble permettre de gagner en discrétion sur des moments de l’année ou la pêche va devenir très difficile.
Evidence ou plutôt inquiétude sur les semaines qui arrivent. Un simple thermomètre devient alors un moyen de rationaliser les annonces d’un hiver à la chaleur record et un printemps parmi les plus chaud.Une eau à 15° relevé le 21 mai à chateauneuf les bains.
Une tendance qui aujourd’hui n’a plus valeur à être perçu comme une exception mais bien comme une nouvelle réalité qui dictera sans nul doute la qualité de nos prochaines sorties.
Mais pour l’heure, je retourne à la rivière poursuivant mes péripéties halieutiques dans un rayon de 100km…et il y a de quoi faire.