De l’Auvergne, mille et un visage raconte la pêche à la mouche.
D’innombrable moment que je tente de vous raconter depuis plus de 10ans.Des mots, des photos, des histoires.
Un témoignage que je veux être le plus aboutis possible, hommage à ces paysages que je traverse, hommage à la nature qui me passionne et me transporte.
Des poissons , bien évidemment , des petits souvent , des moyens parfois , des plus gros de temps à autre , avouant très honnêtement que je préfère la beauté d’une modeste truite de l’eau verte à celle qui fait briller les yeux d’une génération instagramer à la bonasse .
Dédicace à tous ces narcisses en herbe qui n’ont envie d’image que celle d’assurer systématiquement leur présence.
Est il si Indispensable d’être reconnaissable à coté de la prise du jour ?????sauf à avoir besoin de faire commerce
Parfois je me demande s’il n’est pas préférable de vivre au milieu d’une coulée de lave ou la nourriture se fait rare .On grandit peu mais au moins on ne finit pas sur Facebook, obligé de poser à bout de bras avec un de ces tartarins de la pellicule.
Je n’aime guère ce type de photo et m’adonne à celle-ci qu’a de très rare occasion, essayant comme tout à chacun de me pignoler, affirmant avec force « c’est moi qui est la plus grosse ».
Ancien reflexe de cours d’école ou dans nos phases pré pubère d’humain en nécessaire recherche de confiance, il nous fallait absolument obtenir l’approbation de l’autre.Je suis parce que j’ai beaucoup d’amis.
Vous l’aurez compris , vient ici le moment de vous encourager à absolument liker ces photos.
Vous soignez bien des plaies, des bobos à l’âme, des névroses halieutiques post confinements de ces enfants devenus grand et qui ont tant besoin qu’on leur dise qu’ils sont de très grand pêcheur !!!!.
Pour ma part, ne vous usez pas, ma canne à pêche n’est que l’expression d’une forme dissonante de liberté ou je cherche à respirer à plein poumon la nature.
On ne se refait pas, j’aime l’idée d’un parfum authentique d’une Auvergne qui se découvre lentement sur un air de Brassens , n’écrivant quelques lignes que pour exorciser un profond désir de solitude.
Une Auvergne qui aime à passer inaperçu, à se dessiner dans ses recoins les plus sauvages, s’offrant à la quiétude d’une passion ou notre société consommatrice n’a plus guère de place.
A ce jeu, nul doute a qu’une balade au cœur du massif n’a aucun égal pour celui qui a envie de s’eloigner de la foule.
A ce jeu donc , je retrouve Franck pour une journée aux confins des chemins, dans l’univers qui est le sien, au pays des gentianes qui sont déjà en fleur.
Aparté nécessaire pour dire combien il me semble important lorsque l’on prend les services d’un guide , de s’assurer que celui-ci est homme de son territoire.
Rien ne me semble manquer plus de saveur et de pertinence que ces gens qui n’appartiennent à nulle part et vous guident pourtant partout !!!!!
Une journée avec Franck Coudière : http://franckcoudiere.com/
Opportunité pour moi de manier les outils issus du savoir d’Eddy Scheinpflug.Des cannes fishbones dont nous avons déjà parlé et dont j’admire comme souvent d’ailleurs le travail de ces artisans qui rendent notre passion plus belle.
Qu’il se nomme Valentin et les moulinets Peux , Marc et ses soies ou Eddy ,Michel et bien d’autres , je crois que sans eux la pêche à la mouche aurait un autre visage.
Les canne fishbones : https://www.fishboneshop.be
Dessiner quelques arabesques dans le basalte des gorges, capter l’instant, tenter une belle photo pour démontrer combien la pêche à la mouche est autre chose qu’un simple désir d’attraper un poisson.
Un poil libertaire, oscillant entre la faim du tigre de Barjavel et quelques mots de Boris Vian .J’aurais parfois souhaité maitriser la langue à l’image de quelques poètes que j’admire.
Assis au fond de la vallée, dans la fraicheur du soir qui arrive, j’aurais pu à la perfection cocher dans le blanc de la page, des mots, rien que des mots pour définir combien en certain lieu la pêche à la mouche devient
Un art