Hier nous avions rendez-vous avec Jérôme aux confins de notre auvergne, au cœur du plateau de l’Aubrac. L’occasion de se replonger quelques instants sur une terre qui n’a guère perdu de son ame d’antan.Au détour d’un chemin, Gertrude s’étant fait la malle pour querir l’herbe plus verte dans les prés du voisin, nous invita à la suivre et à observer un ancien qui lance ses noyées sur un radier dont le soleil avait fait sortir quelques belles.
Voici bien le propos de cet article , l’occasion de prendre ces minutes de lecture pour remettre au gout du jour une technique parfois bien lointaine dans la parole des pêcheurs à la mouche du 21 emme siecle.Issus de la Sioule ,de sa culture , nul pêcheur ne peut à mon sens se promener au bord d’une de nos rivières auvergnates sans avoir avec lui quelques unes de ces mouches rustiques.
Sans être un spécialiste , je m’étais amusé il y a quelques années comme je le fais avec la majorité de stratégie de pêche que je pratique , à faire un sorte de topo que vous pouvez retrouvé sur le blog .
La pêche en noyée :Apprehender la pêche en noyée
Un article sans prétention que je destine au débutant très loin probablement de la bible absolu de la pêche en noyée et que tout pêcheur à la mouche se devrait d’avoir lu
La noyée, c’est ludique .La noyée c’est passionnant, la noyée c’est un gout de terroir .Lancer, sentir ses mouches virevolter au cœur des veines d’eau, déclencher l’animation au pied de cette cache que l’on devine. La soie qui se tend, le poids d’un poisson que l’on espère déjà.
La noyée s’est tout l’inverse de ces pêches modernes en quête permanente de la performance à tout prix.
Elle est pour moi le synonyme de valeur que notre loisir a perdu. Celle qui conduit à regarder la veille main avec le respect qu’il mérite à des années de pratique.
J‘aime le parfum de ces conversations du temps jadis comme l’odeur d’un vieux livre que l’on parcourt. J’aime l’idée simple de voir mes mains tremblotante pétri par le poids des années, hésitante, cherchant l’œillet d’un hameçon à l’aube de mes 80ans si j’arrive à tenir le coup.
La noyée, c’est cet instant qui me rapproche de mon grand-père qui naguère ne pèchait pas au fouet mais dont le train de mouche traversé le courant du bac sur le bord de la Dordogne. La noyée c’est cette instant qui me replonge dans les histoires que me comptait sur les berges de la Sioule l’un des pécheurs que j’ai le plus admirer .La noyée c’est une porte ouverte vers l’histoire de nos rivières.
Certes avec le temps, les choses ont changé .Le carbone a remplacé le bambou, les actions de cannes se sont faite plus fast.La veille soie naturelle a cédé sa place à des soies artificielles aux couleurs chatoyante.Mais pratiquer en noyée reste encore possible , une soie , un raccord chaussette , une set de poly leader , un bon 16/100 , 3 ou 4 modeles de mouches dont on glanera le savoir auprés des plus anciens.
Souvent assimiler à une technique simpliste du fait d’une approche en down-Stream sans que l’on est besoin de bien des efforts , la technique se révèle bien plus subtil qu’elle n’apparait. Il suffit de partager sa canne avec quelques spécialistes pour se rendre de compte que derrière bien des aprioris la pêche en noyée peut devenir un art complexe où l’on jongle entre chaque remous pour trouver la bonne derive , la bonne profondeur , la bonne vitesse.
Amusant d’ailleurs de constater comme hier que la dame la plus retorde qui se joue des stratégies les plus aguerris, gobant juste dans la pellicule ces émergences de sedges, se soit montré si crédule, si naive devant cette belle bouchée qui passe rapidement à ces cotés. Car c’est bien de cela qu’il s’agit de parler. D’une technique de pêcher redoutable qui permet de couvrir de grandes étendues, de séduire des poissons parfois imprenable avec d’autres techniques, de rendre bien des services lorsque l’on ne connaît pas une rivière et qu’on désire se faire ses premiers avis.
Foi de Gertrude, je vous l’assure la noyée, c’est le pied……
Bonjour Stéphane,
Bravo pour tous tes articles toujours aussi intéressants.
Nous nous sommes rencontrés au travail cet hiver, j’aurais quelques questions à te poser concernant la Sioule et notamment le secteur de Château Neuf ou je souhaite retourner après de longues années sans fréquenter ce lieu magnifique.
Si tu as un peu de temps à me consacrer, peux tu m’indiquer comment te contacter en MP..
En attendant bonne pêche
Philippe B
Phillipe je t’envoie un message sur ton mail