C’est le temps des herbiers en fleur.
L’époque ou la Sioule se protège dans son lit de verdure. Tout autour , le paysage se décline en nuance de vert. Au milieu quelques points blancs attirent notre attention. Les mouches de mai sont enfin de la partie
Nul doute que dame fario se régale en secret de quelques nymphes, hésitant à mettre le museau dehors. La peur probablement d’être épiée, regardée, surveillée par un pécheur au aguet.
C’est aussi le temps des coups du soir ou s’entremêlent entre chien et loup l’odeur d’un soir d’été.L’époque des amours pour le petit vairon qui s’est habillé de ses plus belles couleurs pour séduire sa belle.
Bientôt, au fond de la vallée, le tintement d’un clocher annonce 17 heures. Le bruit des premières voitures se fait entendre, déversant quotidiennement leur lot de pêcheurs. Des plus passionnés qui resteront à contempler à la rivière aux plus efficace qui attendent des résultats , des plus enthousiastes qui ont déjà sauter dans leurs waders aux plus affamés qui ont besoin de garder quelques souvenirs de la partie de pêche , rien ne peut arrêter cette marée humaine.
Emporter par la foule, la quiétude de la rivière semble de plus en plus lointaine. Seul peut être l’espoir de quelques conquêtes footbalisque à l’autre bout du monde laisseront l’espace d’un soir l’opportunité à dame fario de se gaver naïvement de quelques sedges.
Rançon de la gloire, Terre de renommée, la Sioule montre en ces heures le visage de ces autoroutes des vacances. Surpeuplée, surpêchée, chaque recoin de la rivière n’échappe aux attentes et aux exigences de pêcheurs venus de plus en plus nombreux.
Un bien pour un mal qui montre peut être la capacité de la rivière à être encore l’un des spots majeurs de la pêche à la mouche en Auvergne. De mes péripéties halieutique qui m’ont conduit dans bien des coins de notre France, je n’ai vu guère d’endroit ou la pêche trouvait un telle espace d’expression.
Limite d’un système reciprocitaire qui conduit un secteur au risque d’asphyxie, j’ose croire simplement en ecrivant ces lignes que nous, pêcheurs, qui foulons ces territoires ,sommes conscients d’une chose essentielle :
La chance qui est là notre…..