Etape indispensable dans un séjour au cœur du Montana, la visite du parc du Yellowstone reste l’occasion unique d’aller à la rencontre d’un des derniers sanctuaires de la vie sauvage.
Rare lieu ne donne l’impression de cette tranquillité d’autant lorsque vous avez la chance d’être les premiers de l’année à pénétrer au sein de cette nature.
Occasion de laisser refroidir les cannes à pêche, le temps d’une escale touristique ou l’on admire les célèbres geysers qui ont fait la renommée des lieux.
Opportunité d’entrevoir la majesté de la rivière que nous foulerons bientôt pour nos prochaines aventures halieutiques à travers l’une de ces expressions les plus fortes au milieu du canyon.
Instant fugace de mesurer la richesse halieutique qui laissera le regret de n’avoir pu pêcher la multitude de rivières que nous croiserons. Slough creek, Lamar river et bien d’autres sont autant d’invitation à passer des journées de pêche probablement formidable
Comme une transition, passage obligé d’une vallée à l’autre, nous aurons dégusté ces quelques heures de balade à plein poumon avant de retrouver la Yellowstone river en aval.
Nous faisons le choix d’appréhender la rivière entre Gardiner et Livingston.Paradise valley invite à sublimer un paysage magnifique qui se perd à l’horizon. La rivière est puissante, envoutante, déconcertante .
Bien loin de nos habitudes et nos petits cours d’eau auvergnat, je concède volontiers qu’il aura fallu une poignée de minutes pour ne pas rester scotcher, timide de ne savoir comment faire avec autant d’espace.
Parmi les choses qui semble définir le mieux la pêche aux usa, je fus très rapidement surpris par la volonté systématique d’appréhender leurs rivières d’une manière assez rare en France. Les américains aiment le bateau .
Chaque recoin, chaque parcelle d’eau se voit envahis d’une flotte abondante. Chaque fishing acces d’envergure reçoit une rampe pour permettre la mise en action d’une flottille qui peut apparaitre bien perturbante pour les pêcheurs en wadding.La descente des rivières semble être viscéralement ancré dans leur philosophie.
Ainsi et grâce à Vincent, j’allais découvrir la Yellowstone à bord d’une embarcation
Rendez-vous était pris de bon heure et de bonne humeur pour une après-midi qui restera comme l’un des moments inoubliables de ce séjour, assistant à une éclosion gigantesque et à des gobages par dizaine dans les moindres remous de la rivière
L’occasion de mesurer la nécessaire réactivité pour passer sa mouche au bon endroit et au bon moment. La pêche en bateau ne laisse guère de chance à l’improvisation. Il faut lancer juste. « One chance for on Fish »
De multiple prise offrant la pertinence d’aller à la rencontre des vrais natives spécies qu’abrite le Montana :
La Yellowstone Cutthroat (http://fieldguide.mt.gov/speciesDetail.aspx?elcode=AFCHA02087) dont le moindre museau ne laisse aucune chance aux petites olives qui nous avions ramené de la Sioule.
Le Montain Whitefish (http://fieldguide.mt.gov/speciesDetail.aspx?elcode=AFCHA03060) souvent mal considéré par son outrance à manger tout ce qui passe à sa portée et parfois vous lasse de son acharnement à vous rendre la pêche amusante .Espèce bien plus noble à mon sens et qui mérite certainement la profondeur d’un regard capable de percevoir la nécessité de protéger ces espèces endémiques qui disparaissent petit à petit.
12 Milles de bateau qui nous aura plongé dans le passé, dans l’histoire de ces rivières lorsque l’homme n’avait pas modifié les choses.
Des temps anciens ou nul indien crow ne connaissait les Brown Trout et autre introduction support aux développements important d’une activité économique de loisir que représente la pêche à la mouche dans le Montana.
Une activité dont l’avenir semble incertain à l’image d’articles qui aujourd’hui interpellent certains acteurs locaux et dont il me semble ouvrir des pistes de réflexions sur notre capacité à tous à maintenir ces écosystèmes fragiles en bonne état.
Impact des changements climatiques sur les activités de pleine air du Montana : http://montanawildlife.org/wp-content/uploads/2015/12/Slide-Deck-Power-Report.pdf
Comment ne pas faire un parallèle avec la situation que nous connaissons chez nous en France ou les politiques patrimoniales conduisent à éradiquer des pistes de réflexion ou les espèces non natives pourrait être le support à une densification de nos activités de pleine air .
Comment ne pas s’orgueillir aussi de notre performance à maintenir des souches sauvages de fario ( espèce native à la différence du Montana) dans un contexte bien plus compliqué ou nous sommes bien plus nombreux , bien plus impactant alors que d’autres endroits sur la terre s’interroge sur leur avenir.
Ainsi sera la conclusion de cette journée
Splendide reportage et impressionnant la descente en bateau et des photos splendides Bravo !