Au détour d'un chemin, d'une prairie,le bruit de la rivière se fait entendre. A pas feutré, nous pénétrons en ces lieux, conscient de foulée un espace rare.
L'auvergne offre des endroits paisibles ou les pêcheurs ne s'aventurent qu'à prix d'heure et de d'heure de prospection. Ils sont le fruit d'un savoir, d'un vécu acquis au fil des années, de centaines de kilomètres parcourus. Chaque prise est ici la récompense de l'expérience, de la connaissance de nos rivières et de leur potentiel.
A l'heure ou l'information circule à la vitesse de l'éclair,ces sanctuaires perdus dans la mémoire de quelques aventuriers halieutiques sont les derniers repères de magnifique poisson qui contredisent la déception des plus incrédules.
Délaissé, abandonné par des générations de pêcheurs qui aujourd'hui n'ont plus de temps à perdre, la fragilité de ces lieux est evidente.Là le partage ne peut être que le fruit d'une confiance absolu. Trop de risque, trop grand serait la désillusion de voir ces joyaux finir au fond d'un panier.
Nos rivières sont si impactée par l'homme que nul endroit ne subit aujourd'hui la pression de notre monde de vie. Sur chaque brin d'eau qui coule,chaque truite, chaque brochet, chaque chevesne voit sa vie sous l'influence. Débit réservé, pollution agricole, barrage, station d'épuration inadpté,etc, autant de cortège d'épée de Damoclès qui devrait faire prendre conscience aux pêcheurs que notre passion ne tient qu'à un fil.Là dans ces jardins secrets, ces espaces oubliés, quelques doyennes font la loi démontrant que dame fario sait faire de la résistance et peut encore espérer aller à la maison de retraite. Ah moins qu'un pêcheur ne vienne saisir ce frêle brin de vie?..que cela serait dommage !!!!!!!!!!!!