De pêche en réservoir, il existe de nombreux visages.
Adaptation nécessaire aux conditions du moment, c’est une eau bien fraiche qui m’accueille pour ces quelques heures passées à gerris.
3.5° à la surface , de quoi glacer les ardeurs des truites qui maraudent lentement, limitant leur mouvement au simple nécessaire.
Il faut choisir des stratégies de pêche qui vont à l’essentiel , exploitant les colonnes d’eau les plus profondes.
Autodidacte complet, je passe de long moment à lire sur quelques forums anglais les conseils de pêcheurs qui font de l’échange sur le web un outil pour que chacun d’entre nous progresse.
Etrange d’ailleurs d’imaginer cette différence culturelle ou l’on peut trouver à l’étranger des dizaines et des dizaines de contenu, parfois issus des meilleurs compétiteurs alors qu’en France s’il fallait résumer les choses, on pourrait oser une expression : un vide préoccupant
Occasion peut être d’interroger la transmission du savoir dans un univers mouche qui semble de plus en plus enclin à monétiser la moindre parcelle exploitable au détriment du partage. Déclin évident d’une pratique ou l’on peine à trouver quelques jeunes moucheurs au bord de nos rivières et de nos lacs.
Reprendrai-je alors les mots de l’écrivain Milan Kundera pour qualifier l’espérance qui est la mienne
« Ce qui distingue l’autodidacte de celui qui a fait des études, ce n’est pas l’ampleur des connaissances ,mais des degrés différents de vitalité et de confiance en soi. »
Il faut y croire sacrement lorsque le vent, le froid envahis l’atmosphère , y croire lorsque les touches se font rare .
Croire sans cesse pour s’interroger sur les possibilités non pas de réaliser des scores d’ampleur mais bien pour sauver la mise.
Les pêches hivernales de réservoir nous confrontent souvent à une réalité délicate ou les techniques les plus lentes payent à force d’insistance.
L’époque n’est plus au rolly polly et aux animations endiablées. Chaque poisson se montre souvent léthargique au point de ralentir son métabolisme alimentaire.
A ce jeu, stabiliser une grosse bouchée dans les colonnes d’eau profonde est une réponse capable de séduire les plus réfractaires. A ce jeu, s’il faut éviter d’employer un bob pour obtenir les résultats attendus, je trouve quelques idées de prospection autour d’un outil : le bung
Reprenant la philosophie d’une pêche en soutenir comme on le ferait en sèche nymphe, le principe est assez simple : trouver un support capable de stabiliser des mouches tout en garantissant une visibilité suffisante à distance malgré les vagues, la pluie, la neige et bien d’autres joyeuseries que dame nature garde en réserve
D’un simple petit bout de mousse à la mode tabur aux plus gros des paquebots insubmersibles, il existe d’innombrables formes de bung.Pourtant mon expérience me pousse à penser que le choix du modèle dépend clairement du lestage des mouches qui sont utilisées en dessous.
Une gestion du poids dont la finalité reste de garantir à la mouche d’atteindre le plus rapidement la profondeur mais aussi et surtout de rester dans la zone recherchée malgré les perturbations de la surface.
Nul question de parler d’une technique très fine ou d’en éviter les controverses de certains qui verront dans ce genre d’outil l’occasion de débat bien utile.
Arriver à lancer tout cela à quelques dizaines de mètre suffit très rapidement à remettre tout le monde d’accord .La pêche à la mouche étant pour ma part avant tout question de geste. Celui de pousser de la soie en l’air quel que soit ce qui est au bout.
L’état d’esprit qui guide l’emploi d’un bung me semble être dicté par un pragmatisme nécessaire.
Face à des conditions météos compliquées, il devient un allié dont il faut surtout mesurer la nécessité de s’en défaire lorsque le temps redevient clément, faute de se montrer peu discret.
Ainsi pour conclure, je partagerai avec vous le montage d’une mouche que j’utilise très régulièrement en hiver.Sous un bung ou en lancer/ramener , son poids ( bille 3.5mm tungs) garantit d’atteindre les poissons collés sur le fond.
Je suis intéressé par votre site.merci pour celui-ci cordialement
Bonjour
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