Il est de Sioule, d’innombrables visages qui agrémentent nos saisons de pêche.
Du petit ruisseau sur le plateau ou l’on pêche en sêche à la surprise au immense plat ou l’attend d’improbables gobages entre chien et loup, il en est un que j’affectionne particulièrement une fois l’été venu.
C’est le pays des agrions, des libellules, de petites fleurs blanches qui dépasse de l’eau. Le pays des milles herbiers ou chaque recoin de la rivière se voit prisonnier d’un immense tapis de verdure.
En ces lieux alors que la rivière est devenue propice à la foule estivale, peu de monde affectionne la complexité des rendez-vous qui nous attendent.
La pêche se fait difficile .Il faut chercher au milieu des herbiers la moindre faille pour espérer une belle rencontre.
Lorsque le soleil d’aout est devenu trop inconfortable à l’activité des poissons, ou le seul moment de la journée se résume au célèbre dernier quart d’heure, ils ne sont pas nombreux qui osent les défis de ces secteurs en pleine journée.
En nymphe, on s’accroche, on casse, on remonte, on s’agace, on s’énerve, on rage, on se désespère de trouver la bonne derive.Mais on est seul et cela n’a pas de prix.
J’aime la solitude, j’aime profiter du spectacle de la nature sans être dissiper par le brouhaha de mes contemporains. Flâner, écouter le bruit des oiseaux, m’assoupir quelques instants au coin d’un arbre, rêvasser d’impossible créature au milieu de cette prairie aquatique, ainsi se raconte mes journées de pêche en été.
Beaucoup ne comprenne guère pourquoi j’adore pêcher seul à cette période de l’année pourtant j’ai appris au fil du temps que la nature ne pouvait se comprendre qu’à travers le silence d’un instant.
A L’heure de l’étiage venu, à ce moment précis ou la pêche se fait délicate, ou la moindre perturbation raisonne comme un handicap, je dois l’avouer, je suis égoïste de la rareté d’une émotion.
Nul bruit ne pourrait venir ternir le plaisir de comptempler cette truite qu’échappe de ma main .
Un beau sujet que je comprends et