Lundi 24 avril 2017, notre embraser 175 se pose enfin sur Salt Lake city. Comme une aventure que nous préparons depuis des mois, l’enthousiasme nous envahis tous. Un groupe de copain à la rencontre des rivières du nord-ouest de usa.
Une petite nuit de sommeil plus tard au motel 6 d’Ogden et nous prenons la route pour le Montana.
Des milles et des milles qui vont nous conduire à la rencontre de l’un des états les moins peuplés des Usa .Contrée immense, terrain de jeu naguère des tribus indiennes des grandes plaines. Nous plongeons au cœur d’un voyage qui nous fera foulée l’histoire des sioux, des nez- percés, des premières conquêtes de l’ouest. Ballade sur un air de Michael Chapman ( https://www.youtube.com/watch?v=oOYg7k15pxk )dans l’imaginaire de nos rêveries enfantines lorsque nous jouions aux cow-boys et aux indiens.
Des milles et des milles interminables parfois ou l’on ne peut se résoudre à lancer une mouche dès lors qu’une rivière s’annonce. Première rencontre, premier coup d’œil sur la célèbre Henry’s Fork dans l’Idaho.
Première halte aussi dans un des innombrables Fly shop qui borde la route. Comme une nouvelle habitude que nous prendrons tout au long du voyage pour aller à la rencontre des habitants et trouver quelques conseils bien utile.
Première habitude si lointaine de nos comportements bien franchouillards ou l’on ne cesse de nous rabattre les oreilles avec la nécessité de partager le strict minimun.Les américains donnent tout et tout le temps avec un sourire qui parfois m’aura profondément interpellé. Ils se foutent de ces considérations ou l’on nous explique qu’il faut en dire le minimum pour être sur de protéger un lieu, un cheptel, une information. Ils donnent avec le sentiment qu’au-delà de toutes les autres considérations un lien ultime nous unis : La pêche à la mouche.
Ainsi armé d’une pléiade d’information, et prévenu d’un niveau tendu et compliqué de la Henrys Fork, proposition nous est faite de découvrir une petite rivière qui coule à quelques kilomètres de last chance : La Warm River.
Dans une vallée encaissée coule une rivière à figure humaine, proche de nos habitudes.Porte d’entrée idéale pour ces premières heures de pêche du séjour ou nous aurons rapidement la récompense de croiser des arcs sauvages.
Comme une sorte d’aboutissement pour le pêcheur de réservoir que je suis et qui a appris avec le temps à respecter ces partenaires de jeu si fantasque.
Mais nous ne pouvons résister à l’envie de tenter notre chance sur la Henrys fork. Direction un spot renommé « Ora Bridge ».
Promesse de prendre quelques beaux poissons, nous assistons dès notre entrée dans l’eau au spectacle d’une dérive de BWO qui à peine quelques mètres parcourues se font happer par des gros museaux avides de chair fraiche.
Les cannes se tendent, le carbone se plie, nous combattons des partenaires pleines de fougues et de puissances dans un courant laminaire qui rend à ces dames les honneurs d’un défi ou la moindre imperfection de notre nylon laisse la déconvenue d’une casse inattendue.
Sorte de clin d’œil pour l’un des choix de matériel qui m’aura accompagné durant le séjour et dont je dois l’avouer sera l’unique frustration de la journée. Désolé que je fus de trouver porte close devant le célèbre Fly shop Trout Hunter.
Ainsi s’achèvera cette première journée de voyage. Des milles et des milles à faire encore pour arriver sur les bords de la Madison. Des milles et des milles encore ou nous ne pourrons éviter de s’arrêter, regarder, admirer chaque rivière que nous rencontrerons.