Retour sur la 29eme édition du carrefour national de la pêche que je vis pour la deuxième année consécutive en tant qu’administrateur de la FD63.
Un salon qui débute très tôt avec la mise en place de l’espace des fédérations dès le jeudi matin .Installation des barnums, mise en place des aquariums et autres petits travaux sont autant de démonstration du rôle souvent méconnu des personnels techniques de la fédération 63 et des bénévoles que nous sommes.
Une fois tout cela mis en route, ne reste plus qu’à attendre le public.
Un vendredi très calme laisse place à une samedi fort bondé et à un dimanche qui amène le seuil de fréquentation vers des records. La foule se bouscule et les animations comme la découverte du float tube ou la réalisation de sa première mouche rencontre une vraie réussite.
Mais il est temps pour moi que quitter quelques instants ces lieux pour me frayer un passage cherchant le moindre indice comme une soie qui vole dans les airs pour repérer l’univers de la pêche à la mouche.
Comme peau de chagrin, au fil des années, aucun doute n’est permis .L’espace dédié aux afficionados de l’arabesque se réduit inexorablement.
Comme à son habitude , la marque JMC nous propose un stand de très grande qualité animé par des gens d’un niveau technique impressionnant à l’image de Grégoire Juglaret dont chaque conseil reste très précieux .Une marque qui étoffe cette année sa série Pure Equipe avec plusieurs modèles comme l’arrivée d’une 10 soie 7 .L’occasion une fois de plus d’être admiratif des résultats de nos équipes de France et de la transposition de ce savoir vers le grand public.
Un peu de renouveau ne faisant pas de mal, à quelques encavelures, la marque Devaux retrouve des couleurs.
Un logo revisité, un catalogue aux images Hydrisées, une gamme de produit très girly avec des floats tube jaune fluo, nul doute que dans les mois à venir, la maison Devaux devrait nous proposer des produits fort intéressants.
L’univers des mouches Devaux :https://www.mouchesdevaux.com/
A côté de cela, il faut fouiner dans quelques allées. Dans un coin de l’espace fédérale c’est la rencontre du stand de Philipe Avozzeto et d’artisans comme Bernard Beaugé dont les étuis en bois sont juste magnifique .
L’univers de Bernard Beaugé : http://www.coffretsbois.fr/
Plus loin je m’arrête sur le stand de Fabien Mercier, guide de pêche qui invitera tout à long de l’année ses clients à la découverte notamment des parties les plus sauvages de nos territoires auvergnats comme le haut allier. Un jour peut être aurais-je l’occasion de vous amener à ces cotés sur Auvergne Passion Mouche. Pour l’heure je vous laisse admirer ces mouches que vous pouvez acheter directement sur son site.
Les mouches de Fabien : http://www.mouche-et-toc.com/
Continuant ma visite, je croise Michel des Sources de la Lozère, fidèle parmi les fidèles, dont les soies semi naturelle seront encore l’un de mes alliées les plus importantes pour aborder la saison 2018.Un enthousiasme que je ne démens pas depuis plus de 15 ans ou j’avais avec Maurice acheté ma première soie.
Les soies sources de la Lozere :http://www.soie-peche-mouche.com/
Juste en face comme une halte, Manu assis, attend le visiteur. Durant ces trois jours son stand aura été le repère des amoureux de la Sioule. L’occasion de quelques échanges avec des pêcheurs qui reconnaissent le travail accompli.
L’univers d’Emmanuel : http://www.peche-sioule.com/
Comme une forme de lassitude aussi à l’égard de ceux qui mettent en doute les compétences des personnels techniques au sein de nos fédérations.Ces mêmes qui iront commenter les choix d’une pêche électrique, d’une conclusion d’expertise, de la pertinence d’une étude génétique .Ces mêmes qui curieusement lorsqu’il s’agit de réellement de parler de la biologie de la Sioule vous inondent d’un vide sidéral mais pourtant vous expliqueront avec forte éloquence qu’ils en savent plus qu’un hydrobiologiste ou qu’un bureau d’étude qui travail tout l’année sur nos cours d’eau.
Que chacun se rassure, il ne s’agit pas de vendre une rivière au développement d’un quelquonque tourisme, bien au contraire. Combien se risquerai à dire que les choses sont fragiles comme je l’ai fait durant ces trois jours ou à longueur d’année sur auvergne passion mouche pour mettre en avant le potentiel d’un territoire.
Je ne peux m’empêcher en écrivant ces lignes d’imaginer l’avenir de cet enfant qui traverse les allées à côté de moi. Que lui proposons-nous.
Aujourd’hui plus qu’hier, de Sioule et d’ailleurs, la pêche devient affaire de spécialiste, de complexité, de difficulté. Un loisir qui derrière la façade commerciale que représente cette évènement ne peut se dédouaner de sa difficulté à recruter, à convaincre de nouveau pratiquant sur les domaines qui me sont importants : les secteurs salmonicoles
Pourtant à l’opposé , une profession semble se multiplier à l’infini :Moniteur /Guide de pêche .Symptôme peut etre d’une époque de la penurie ou il sera impossible de devenir un pêcheur accompli sans assistance.
Une Profession que je respecte mais dont j’avoue avec beaucoup de surprise être de plus en plus étonné de son emprise sur le carrefour .Une profession trop souvent critique à l’égard du bénévole que je suis mais dont l’expansion démontre à minima que les gestionnaires de la pêche en France sont d’une exceptionnelle pertinence réussissant à maintenir un niveau de qualité suffisant pour satisfaire toutes ces ambitions.
Pendant que la dernière promotion BPJEPS de je ne sais quel lycée utilisera ce carrefour pour parader devant les marques , sollicitant de manière constante des partenariats et autres gros bonus tarifaires , le petit bénévole continuera à fantasmer devant la dernière canne à la mode , objet d’un rêve inaccessible .
Loin de moi l’idée de stigmatiser , bien au contraire mais plutôt de mettre l’accent à travers ce billet d’humeur sur une prise de conscience nécessaire que rien n’arrive jamais sans raison.
La diminution au fil du temps de l’importance de l’espace mouche et au-delà de toute la richesse des pratiques liées à la pêche de la truite entre directement en résonance avec la fragilité de nos écosystèmes salmonicoles.
Bien naïf est celui qui croit que notre époque laissera une place importante à un avenir radieux. Nous ne pouvons plus attendre que nos rivières retrouvent les allures d’antan.Manque d’eau, thermie fragilisé, abaissement de la capacité d’accueil sont autant de destinée inévitable qui nous oblige dès aujourd’hui à agir.
Nous devons apprendre à construire la pêche de demain sur les secteurs salmonicoles
De ce constat la défense d’une pêche accessible à tous passera probablement une fois encore par des hommes dans les aappmas, des bénévoles engagés. Des bénévoles prêts à se confronter à la vindicte populaire, prêt à affronter les insultes sur les medias sociaux, prêt à s’exposer à toutes les formes de critiques au cœur de ces salons.
Mais eux, qu’auront-ils à gagner ….
Salut Stéphane.
Merci pour cet exposé; concernant la PALM au salon c’est effectivement peau de chagrin!
Si tu as un quelconque pouvoir d’intervention auprès des organisateurs, fais leur remarquer qu’il est INADMISSIBLE compte tenu de la forte fréquentation que les toilettes ne soient pas régulièrement nettoyées; Samedi en milieu d’après midi, c’était dégueulasse!!!
Serge
Bonjour
Tout à fait vrai tout ça, il est plus facile de râler que de mettre la main à la pâte
Gilles
Des coups une pensée pour le garde de la franco Suisse passé à tabac…en plus des insultes sur les médias ou critiques…
Effectivement pas facile le bénévolat.
Des acteurs bien sûr passionnés qui transmettent un peu de leur passion c’est déjà une réussite !