Printemps 2021, poursuivre en eaux closes …

Avril invite à poursuivre en eaux closes.

De pêche en lac, le début du printemps est synonyme de  belles séquences dont il faut savoir profiter.

Loin, très loin des clichés et des idées reçues, la pêche en réservoir peut se décliner tout au long de l’année, offrant à chaque période des visages bien différents.

Une réalité d’autant plus importante lorsque l’on a la chance d’habiter en auvergne avec des sites d’altitude.

Occasion de vous glisser quelques mots sur l’arrivée d’un nouveau lieu en 2021 dans le département du Puy de Dôme : le lac Serviere.

Accessible à l’aide d’une carte à la journée, vous avez été un certain nombre à me demander mon sentiment au sujet de la pratique mouche sur ce lac.

Pour être assez clair, la topographie de nombreuses zones en pente  douce associé à une interdiction d’entrer dans l’eau me pousse au sentiment d’un intérêt très minimal pour le pêcheur à la mouche.

Mais soyez sur que je ne manquerai pas en tant qu’adepte assidu des eaux closes de vous faire un petit compte rendu d’une sortie post confinement.

Après l’hiver et ses eaux froides conduisant les truites vers les zones profondes, le retour de quelques belles proies annoncent des jours meilleurs. Bibio marci, Sialis et autres chironomes invitent à multiplier les options.

Face à des poissons qui ont déjà retenu de nombreuses leçons, la pêche se fait plus fine, plus technique, plus intéressante.

Les mois qui arrivent nous confrontent  régulièrement à un stock de poisson très éduqué, Il faut faire preuve d’application  pour réussir à cette période de l’année.

Des stratégies qui conduisent souvent à chercher des poissons pleine eau en recherche de nourriture. On  retrouve de la longueur et du cast, éloge à la double traction et à la maitrise de distance de pêche importante.

Clin d’œil à revendiquer avec force l’importance du  geste : celui du « lancer mouche ».Loin, très loin d’une pratique rivière qui s’en éloigne chaque jour un peu plus.

Serai-je étonné de ce sentiment à  se croire encore  pêcheur à la mouche de la part de  certains  qui ne font plus que pratiquer « Al Hilo ».

De gens qui regardent souvent  avec mépris les adeptes des natives et autres cannes destinés à l’usage du toc à la nymphe. Pourtant que de similitude, que de question en suspens sur une évolution qui semble nous priver de ces arabesques si fondamentales à notre art.

Un constat  qui ne laisse guère place au manque de maitrise du lancer. Faut-il savoir faire usage d’une soie pour aimer pratiquer en lac et réservoir en ces heures printanières.

Ces soies et leur maitrise, tant à travers le geste que la compréhension de leur usage. Nuance qui place chaque déclinaison qui sépare une flottante d’une inter-rapide comme des choix essentiels à un moment où l’on prendra plaisir à retrouver des poissons dans les couches proches de la surface.

Sêche, sêche/nymphe, noyée, washing line et bien d’autres pour permettre la reussite.Alterance de déclinaison autour d’un ensemble de plusieurs cannes permettant de passer en un clin d’œil d’un choix à un autre.

-Canne 1- Canne type rivière  9 pied soie de 5 flottante destinée à la pêche en sêche ou nav

-Canne 2- Canne 9.6/10 pied soie de 6 flottante destinée à la pêche en sêche/nymphe

-Canne 3- Canne 10 pied soie de 6 flottante destinée à la pêche au chiro

-Canne 4 –Canne 10 pied soie de 7 soie intermédiaire lente ou Hoover destinée à la pêche en washing line

-Canne 5-Canne 10 pied soie de 7 soie intermédiaire rapide destinée à la pêche streamer et noyée

plus une parfois destiné à la pêche au streamer.

Prétexte à mettre en avant une des stratégies de pêche les plus agréables qui soit : la pêche au chiro.

Occasion d’un bavadarge autour de cette pratique à travers un article écrit il y a déjà quelques temps.

Discution autour de la pêche au chiro : Appréhender la pêche au chironome en lac

Continuité d’instant qui  m’invite à poursuivre tout au long de l’année à la recherche de partenaire diffèrent.

Convaincu à tort ou à raison que les années qui arrivent, sonneront avec intensité l’extrême fragilité de la pêche de la truite ou la thermie de nombreux cours d’eau se fragilisent.

Présentation du projet Tigre : https://thermie-rivieres.inrae.fr/?fbclid=IwAR14A4NR22HiNxeurzcgLBfBuiy4ZU6m0xRxhLiBRMqKfPSMRPOqYRzCn1s

Les eaux closes comme un pare feu, une sécurité d’une année 2021 qui semble d’ores et déjà très sêche et qui me pousse à penser que  nous serons très rapidement vers des seuils d’inconforts pour nos salmonidés.De quoi interroger le sens d’une pratique dont bon nombre ne cesse de nous expliquer qu’ils sont des protecteurs du vivant.

Les eaux closes comme le moyen de rester pêcheur à la mouche , de s’adresser à des espèces plus aptes à accepter l’évolution de nos espaces halieutiques.Carpe , Black Bass ,Carnassier , Koi , autant de rendez vous à ne pas louper.

Et en même temps

L’heure est à la fraicheur matinale

Et en même temps, est-il si étonnant qu’avril nous invite à rester couvert d’un fil.

Entre deux confinements, je profite d’une pause pour vous conduire en image  sur les semaines écoulées depuis l’ouverture.

Petit ruisseau qui s’écoule dans les près d’Olby  me conduit à la pêche.

Berceau tout riquiqui que j’aime parcourir l’été avec une 7pied et des sêches venues d’une autre époque.

Une haute qui s’amuse à vagabonder dans les prés pour s’en aller vers Montfermy.Sioule bien froide qui roule au début de l’aventure des eaux teintées de neige.

Une situation qui concentre l’activité sur les heures les plus chaudes , offrant  des séquences intéressantes même si je confesse volontiers certaines interrogations à utiliser encore une canne à mouche.

Prétexte à un clin d’œil nécessaire pour un évènement probablement passé  inaperçu .Une simple publication sur Facebook annonçant la fin de l’aappma de Montfermy.Une simple publication qui n’a reçu que peu de commentaire.

Que de  travail accompli ces dernières années avec comme point d’orgue l’union d’un immense bassin. Naissance d’une aappma qui va gérer  dans les années à venir l’ensemble du linéaire. Bravo.

Et en même temps, comme un regret à ce moment de l’histoire.

Comment ne pas garder à  l’esprit l’opportunité qui fut celle de mon aappma d’unifier les territoires de Châteauneuf à Saint Quintin. Un échec de plus sur ces années dont le bilan me semble de plus en plus discutable.

A regarder de plus près, à force d’heure de pêche en 2021, rarement basse Sioule m’a semblé changer autant de visage  en quelques kilomètres.

Quelques kms  supplémentaires  qui changent  tout dans une époque ou le moindre déplacement nous est compté.

Halte photographique bien triste des secteurs amont qui respirent la maladie.

Passage d’un profil  ou trône une microcentrale, des tributaires à l’abandon et surtout des fonds à l’apparence nauséabonds , putréfiés d’herbier qui n’arrive plus à s’éliminer.

Et en même temps , comment  vous faire rêver et vous conduire à venir en ces lieux.Faut il avoir appris à faire grand deuil pour s’accommoder sans dire mot de tous ces maux.

Suffit-il  alors de faire périple vers l’Allier pour retrouver l’eau claire et des fonds agréable.

Un voyage vers des eaux plus chaudes, promesse des premières éclosions de l’année.

Terrain de jeu idéal pour tester un nouvel outil, une version amélioré du chest pack Devaux Kowa DVX

Une belle réussite  avec l’introduction de nouvelle attache  pour amener avec soi une deuxième canne.

Une évolution qui a guidé mon choix ; d’autant que je n’apprécie que peu , voire très peu les modeles de chest pack avec poche centrale. Noterai je peut être comme un point faible l’impression de fragilité qui se degage de la fixation centrale.

Ainsi résumerai je ce mois de mars, prémices à débuter la saison, prétexte à chercher les repères, à retrouver les automatismes.

 

 

Ouverture 2021 , EDF fixe les règles du jeu

A l’heure de l’ouverture, que d’enthousiasme à retrouver la Basse Sioule des grands jours


Pari osé mais pari réussi d’une rivière réduite  à quelques m3 , offrant dans le brouhaha des gaules , la quiétude de poisson très vite en alerte.Edf , jouant au yoyo , fixe les règles du jeu.

5 rien que 5m3/s le temps d’un week end, histoire de garantir à chaque frayère le danger de quelques pieds indélicats d’une foule qui se presse dans l’espoir de rencontrer dame fario.

Des frayères de plus en plus rares, résultat d’une granulométrie fine  trop absente ( à peine 1.1% de la surface mouillée) que les grands barrages ne laissent malheureusement plus voyager en paix.

Document issus du Sage Sioule (doc 2018/19) qui acte notamment la présence de ces zones en bordure de rivière , encourageant chacun d’entre nous à l’extrême vigilance qui doit être la nôtre à l’aube de cette nouvelle saison qui démarre.

Occasion peut être d’un billet d’humeur qui se compose d’un peu  de gris, d’une nuance, d’un brin d’optimiste à l’observation de ces centaines de tricho posés sur le fond

Mais d’inquiétude aussi  à jouer les ballerines sur des cailloux englués d’une substance visqueuse .Combien des mètres, de zones, de secteurs sont aujourd’hui totalement colmaté.

Pourtant saison a démarré sur les chapeaux de roue avec un magnifique poisson pris au streamer mais aussi une très belle séquence de pêche en noyée. Opportunité de gouter la polyvalence de la HOH clan 9soie6.Un format de canne qui m’éloigne de ces outils qui ne ressemblent plus guère à des cannes à mouche et dont le destin nous conduit à n’avoir plus que du nylon sur nos moulinets.

Loin de moi l’idée  de critiquer cela mais, j’avoue volontiers mon désir de laisser Sioule pour aller vers d’autres contrées, cherchant du coin de l’œil, l’indice nécessaire.

Première truite de l’année qui perce de son museau la surface. Modeste mais nul spectacle de nature ne laisse autant de plaisir. Je m’accommode avec cette idée que la manière prime parfois sur le résultat.

Plus encore que de passer des heures à rouler du tungstène dans une froide ou pêche ressemble à du harcèlement , je joue de mars et avril comme d’une période d’alternance, jonglant entre le réservoir et la riviere.

Satané couvre-feu qui m’empêche de partir  vers quelques péripéties lozériennes.

Journée de pêche bien courte, je profite malgré tout de l’arrivée d’émergence massive de chironome sur Gerris et Banon.

Après des semaines ou nos lacs sont restés bien léthargique, l’heure est à la richesse des approches, à la diversification des stratégies.

Chiro au fil, washing-line, shipmann buzzer, autant de mot qui sont d’actualité et représente à mon gout l’une des périodes les plus agréables de l’année pour la pêche en eaux closes.

Alors pourquoi ne pas en profiter !!!!!!!!!!!!!!

 

 

De la théorie à la pratique : « Confessions d’un pêcheur à la mouche sur la truite arc en ciel en lacs et réservoirs »

Thème du jour :

Une petite visite à Banson, prétexte à partager avec vous la présentation d’un nouveau livre autour de la pêche en réservoir : Confessions d’un pêcheur à la mouche sur la truite arc en ciel en lacs et réservoirs.

Difficile pourtant de commencer cette journée sans prendre le temps d’un arrêt sur la Miouze.Le niveau d’eau assez bas promet de trouver rapidement des conditions parfaites pour l’ouverture qui s’annonce.

Mais aujourd’hui c’est réservoir.

Un espace de pratique dont il suffit de suivre régulièrement Auvergne passion mouche pour mesurer l’intérêt que je porte à ces lieux.

Impossible  de faire l’impasse sur l’arrivée  du  livre de Christophe qui reste à ma connaissance l’un des très rares ouvrages en langue française qui tente d’aborder avec beaucoup de précisions ces milieux et leurs habitants.

Se procurer le livre : https://confessions-palm.jimdo.com/d%C3%A9couvrir-le-livre-confessions-d-un-pecheur-a-la-mouche-sur-la-truite-arc-en-ciel-en-lacs-et-r%C3%A9servoirs/pourquoi-ce-livre/

Reprenant l’apparence de ces livres  précédents à une nuance de bleus prés, Christophe nous emmène dans cet univers à travers 4 grands thèmes découpés en plusieurs paragraphes.

  1. La connaissance de l’adversaire : connaissance et alimentation de la truite
  2. La connaissance des lieux.
  3. L’approche technique : lancer, mouche, technique
  4. la mise en pratique.

Ne voulant surtout pas brisé la magie d’une lecture, je ne viendrai pas spoiler le contenu.

Plusieurs points me semblent extrêmement intéressants d’autant que l’architecture construite autour de nombreuses photos permet de mettre en avant des éléments clés sous la rubrique «  A ne pas oublier »

Des essentiels, des indispensables qui facilitent  grandement la mémorisation de facteurs invitants les plus débutants  à ne pas se perdre .Un détail certes mais face à un livre aussi riche, le danger pourrait être présent.

Un ouvrage très aéré, réussissant à mon sens le pari de rendre accessible un univers parfois bien complexe.

Occasion aussi pour les plus aguerris de trouver  quelques sources de réflexion à travers des pages comme un inventaire très complet des différents usages de chaque modèle de mouche.

Bien évidemment, inévitable me semble être le terme le plus adapté pour penser que Christophe ne pourra éviter quelques critiques.

Comment pourrait-il en être autrement lorsque dans une société de l’assistanat constat ou à longueur de réseaux sociaux on vous explique qu’il devient aujourd’hui quasiment impossible de construire un parcours de pêche à la mouche de manière autodidacte.

Un tel ouvrage a de quoi faire naitre de nombreuses jalousies auprès d’esprits chagrins  qui pensent souvent détenir un savoir commercialisable et perçoivent toute initiative différente comme une forme de concurrence inacceptable

S’il me fallait  préciser un point important de mes années de pêche au bord des lacs ,la principale leçon retenue serait qu’en matière de réservoir , plus encore que la maitrise technique pure qui vous pousse à savoir lancer à 30 m , la réussite de nos parties de pêche repose souvent sur notre capacité à comprendre la vie de nos plans d’eau et la manière dont l’animal que nous avons face à nous se comporte.

Point fort de l’ouvrage qui consacre de nombreuses lignes à cette philosophie nécessaire, j’apprécie l’éloge qui est faite à la réflexion, à la maturation, à cette nécessite de se construire, de prendre le temps d’analyser.

Quoi de plus importante de que d’imaginer qu’après chaque partie de pêche on revient à la bibliothèque pour rechercher dans ces  262 pages, les supports à la  réflexion.

Démarche mille fois plus valorisante il me semble que de digérer un contenu prémâché dont le danger serait la fabrication d’une forme d’approche stéréotypé , bien préjudiciable aux succès de demain.

J’aime la lecture et la beauté d’un livre qui reste pour moi le support pédagogique le plus aboutis dans une société de l’instant où l’on pense tous savoir , tous comprendre en un clin d’œil.

Ainsi peut être que le but ultime d’un livre n’est pas de nous fournir des informations toutes plus denses les unes que les autres mais d’aider à trouver  les clés nécessaires à la maturation de connaissances minimales.

Conclusion d’un billet d’humeur ou je ne peux que vous invitez à découvrir ce livre , reprenant à mon compte l’une des citations.

« On dis communément qu’il suffit d’une douzaine de leçons pour apprendre à lancer

et qu’il ne faut pas moins d’une douzaine d’année pour apprendre à pêcher ».

Raymond Rocher.

Retour à Banson avec le 3rd hand rod holder

Après un hiver où je me suis focalisé sur la recherche des beaux poissons du Domaine de  gerris, changement d’horizon pour aller à la rencontre d’une pêche plus diversifiée.

Pêcher le même plan d’eau régulièrement est loin d’être rébarbatif d’autant lorsque l’on a la chance de pouvoir pratiquer sur un reversoir comme celui de Stéphane et Laeticia.

Simplement à l’image d’une rivière ou l’alternance des postes vous oblige à changer d’approche, il en va de même pour la pêche en réservoir , chaque lieu possède ces codes , ces zones propices.

Remise en question nécessaire  qui pousse à échouer parfois , à réussir de temps en temps , à progresser tout le temps.

Ainsi avec l’arrivée de premier fleur de printemps, Banson invite souvent à la maitrise des pêches fines .Sèche, nymphe, noyée en sont des outils indispensables pour réussir.

Occasion d’un clin d’œil à mon ami Vincent qui maintenant depuis quelques années fait un travail important pour donner à ce site l’apparence d’un petit paradis à la quiétude bien auvergnate.

Bilan d’une journée ou il a fallu chercher les poissons avec beaucoup d’application.Des prises régulieres avec des poissons combattifs , venant récompenser une lecture rapide du changement d’activité de ces dames qui tout au long de la journée auront su plier du carbone.

Quelques heures de pêche pour tester un nouvel outil venant compléter une approche en mouvement : Le 3RD hand Rod Hodler

État d’esprit très USA  de ma pratique réservoir, associé à mon collier et  à un sac à dos, le 3 RD hand rod holder permet d’avoir à porter de main rapidement une deuxième canne.

ll me faut pourtant doucher très vite mon enthousiasme puisqu’après de nombreux essais sur plusieurs cannes, l’usage des poignées fines très courant sur les cannes en Europe conduit à remiser cet objet au placard.

Nulle question de prendre le 3 rd hand rod hodler pour la saison rivière qui s’apprête à débuter.

Une saison rivière sur lequel je mettrais l’accent très tardivement cette année.

Certe je ne raterai probablement pas l’ouverture ni même quelques heures supplémentaire mais j’avoue  ma lassitude à conduire une pratique qui se résume dans ces heures d’eau fraiche à rouler , rouler encore des billes tungstènes lourdes.

Sentiment qui me pousse inexorablement à interroger de plus en plus la pertinence de prendre une canne à mouche. Ne serait-il pas plus  cohérent de passer vers des outils plus aboutis à ce genre de pratique. Voilà peut-être une interrogation pour les années à venir.

Une question , prétexte  à la veille de l’ouverture à faire un clin d’œil à Stephane Voissier.Guide  de pêche sur la  haute Sioule , il est sans contexte avec Emmanuel Estival , l’un des deux guides que je ne saurais vous conseiller le jour ou vous aurez envie de venir à la rencontre de la fille des Combrailles .

Le site de Stephane Voissier : https://www.guide-peche-sioule.fr/

Parti pris volontairement osé qui me conduira peut être à certaine critique , mais à l’image de l’apologie d’un esprit terroir de notre consommation , il me semble tout aussi pertinent d’user d’un produit local que d’aller chercher les conseils d’un professionnel qui ne vit pas au bord de la rivière.

Mais revenons à nos moutons pour conclure ces quelques lignes qui sont surtout prétexte à partager avec vous les impressions laissées par le 3rd hand rod holder.

Vous l’aurez compris , je suis très partagé , pour ne pas dire plus.

A la fois intrigués par les possibilités que peut offrir l’objet lorsqu’il est utilisé avec des cannes adaptées mais affichant une forme de déception ( usage riviere) qui me pousse à éviter de vous donner un avis très positif.

Signe peut être d’une forme d’indépendance que j’aime à cultiver sur Auvergne passion mouche.

Loin, très loin du regard souvent aseptisé auquel nous invite aujourd’hui de nombreux partenaires sponsorisés et autres revues ou tout regard critique devient impossible.

 

 

 

Les premiers repérages

Des premiers jours de mars , l’heure est à la balade.

De ces sorties de pêche en réservoir qui réservent  de nombreuses surprises à l’image de cette koi prise sur canne soie de 5.

Parties de pêche qui nous proposent  de plus en plus souvent la recherche des poissons sur les couches d’eau les plus hautes. Invitation a passé  tantôt en sêche tantôt en corde à linge.

Alternance indispensable pour apporter un peu de nouveauté et de diversité.

Occasion pour moi d’un clin d’œil vers un ouvrage qui vient juste de sortir , support à mieux comprendre , à mieux lire un lac pour des pêcheurs qui peuvent se sentir démuni devant l’étendu d’une eau calme.

Un ouvrage dont nous parlerons plus en détail sur Auvergne passion mouche très bientôt.

Découvrir le livre « CONFESSIONS D’UN PECHEUR A LA MOUCHE sur la truite Arc en Ciel en lacs et réservoirs : https://confessions-palm.jimdo.com/d%C3%A9couvrir-le-livre-confessions-d-un-pecheur-a-la-mouche-sur-la-truite-arc-en-ciel-en-lacs-et-r%C3%A9servoirs/

Des premiers repérages ou l’arrivée de l’ouverture me pousse inexorablement sur les berges de la Sioule

Un temps de préparation que je consacre comme chaque année à observer les moindres évolutions de mes secteurs de pêche.

Thermie, modification des postes , nouvelle embâcle , j’aime parcourir la riviere , profitant de ces longues minutes de solitude avant l’arrivée de la foule des pratiquants.

Sioule ne démentira pas cette année encore sa renommée, attirant de nombreuses animations à l’image de l’académie Devaux  ou de la venue de Laurent Jauffret.

L’académie Devaux : https://www.mouchesdevaux.com/academie-internationale-mouches-devaux/

Nombreuses sollicitations qui se multiplient chaque année et démontre la forte attractivité du travail réalisé tout au long de ces années par l’aappma de Châteauneuf les bains.

Preuve s’il en faut qu’il n’y a pas besoin de se faire le relai de  quelques bons d’achat dans un magasin de pêche pour arriver à maintenir un haut niveau de recrutement.Performance d’autant plus exceptionnelle au sein d’une fédération qui ne semble plus guère capable de vendre autre chose que des cartes journalières et autre promotion en cours.Pathétique déclin d’une structure qui a perdu prés de 2000/12500 cartes fédérales et interfédérales en 3 ans .

Un poil provocateur , je taquine le goujon et l’espérance que rien ne change à l’aune d’une saison élective car n’y aurait il rien de plus dangereux pour la tranquillité de ceux qui reste que le retour d’une dynamique positive.

Preuve surtout que malgré des problèmes  qui ne trouvent guère  de solution,au pays des agneaux les loups sont rois ,  la Sioule reste dans l’esprit des pêcheurs un rivière qui compte, motrice sans contexte de l’activité salmonicole du département du Puy de Dôme.

Des inquiétudes qui se multiplient à l’image de nouveau projet de micro centrale sur l’aval ou de la création d’un complexe de géothermie profonde sur le secteur de saint pierre roche.

La montagne parle du projet : https://www.mouchesdevaux.com/academie-internationale-mouches-devaux/

Ainsi se prépare l’arrivée de ce moment phare , même si je dois avouer qu’il me semble de plus en plus probable que la pression du  virus covid sur nos hôpitaux puisse encore une fois mettre à mal nos projets.

Pourtant je ne peux m’empêcher d’imaginer dans la lueur du matin le plaisir retrouver la violence d’un coup de tête sur un train de noyée d’autant que Sioule se présente pour l’heure sous les meilleurs hospices.

 

Des artisans pour nourrir notre passion

De pêche à la mouche, chacun d’entre nous tente de comprendre  les raisons qui nous poussent vers cette passion.

La mienne tente de se nourrir  du beau.

D’une truite dont la robe vous porte à l’émerveillement  et au respect du vivant. D’un paysage qui vous transporte, conduisant un court instant votre esprit vers l’évasion du quotidien

De mon admiration pour le travail de ces artisans qui rendent tout cela possible.

Mise en lumière de ces talents à l’image de Benoit et de ces colliers dont une variante  de son modèle Aude m’invite à attendre avec beaucoup d’impatience la saison de 1ère catégorie.

Dans l’univers des colliers GBTX : https://www.gabatx-flyfishing.com/

Benoit parle de son univers chez truite et compagnie : https://www.truites-et-cie.fr/article/materiel/leurre-mouche-toc/made-france-les-colliers-de-peche-gabatx-fly-fishing

Melange de lien entre Aude et lladure que vient compléter à merveille le patch et accessoires de Joël.

Perspective alléchante de quelques randonnées ou une HOH overseas partira en ballade avec un Peux Fulgor et une soie naturelle .

Les patchs de Joel :http://jspatch.fr/

L’univers Hoh : http://www.hohflyfish.com/

L’univers de Peux : https://www.peuxflyfishing.com/

Ainsi se résume peut être les raisons de tout cela…

Rêver derrière des objets en attendant le moment venu …

Bientôt les retrouvailles

Le parfum de la rivière se rapproche

Quelques semaines encore et j’espère retrouver rapidement le bruit de l’eau sur les rochers de la Sioule

Difficile tout d’abord d’écrire aujourd’hui sans porter le regard sur l’évènement  qui anime les réseaux sociaux depuis quelques jours : Les animalistes

Vaste sujet qui a donné lieu à d’innombrables palabres.

Vaste sujet qui résume probablement à lui seul le sentiment qui est le mien depuis quelques années maintenant : l’extrême fragilité de notre activité.

Préfère-je  alors me focaliser sur mes envies halieutiques du moment que d’entrer dans ce jeu de dupe , livrant en pâture le risque d’un manque de contrôle qui nourrit toujours ton ennemi.

Conscient que je n’arriverai  jamais à être  un #jesuis . Apologie d’un mode uniforme et conservateur  ou  je crains l’ entre-soi  , trop attaché à mon indépendance  pour prendre le risque de sombrer dans l’atmosphère d’un univers pêche qui a tant d’autres défis , tant d’autres combat à mener.

En somme ne pouvant faire deux chose à la fois , des anti-tout-tout et autres adeptes du paz de Paris, je n’ai guère de temps à consacrer à leurs préoccupations , trop occupé à partager avec vous la passion qui nous anime

Des envies qui en ce mois de février alterne entre sorties de pêche en réservoir et préparatif de la saison qui s’annonce.

Contexte d’un premier  retour sur une partenaire de jeu qui m’accompagne dans mes séances les plus légères au domaine de gerris : La hoh clan 9 soie de 5

Les test de la canne HOH Clan sur truite et cie : https://www.truites-et-cie.fr/article/materiel/mouche/comparatif-cannes-mouche-9-5-moins-de-300-euros

La canne hoh chez plc pêche : https://www.plc-peche.fr/cannes-hoh/4235-canne-hoh-clan-9-soie-5-8158189005027.html#link-image

Une canne étonnante qui se montre capable de maitriser les adversaires puissants que sont les magnifiques arcs du domaine. Des poissons qui vous donnent confiance dans l’outil et surtout invitent à faire de cette canne un allié de choix pour aborder les coups du soir sur les grandes rivieres.Un trait d’union entre la rivière et le réservoir.

Une halte à l’étau plus tard, j’organise les montages qui serviront ces premières heures au sein d’un patch réalisé par Joel.

Réalisation d’un kit 4 pièces qui marque le travail superbe d’un artisan au service de notre passion.

L’univers de Joel : http://jspatch.fr/

L’heure est donc au préparatif .Revue de matériel ou l’on retrouve des repères à travers des objets qui raconte l’histoire de mes sorties de pêche.

Fidélité annoncé à mon nylon de prédilection, le Milo krepton disponible chez mon ami Vincent.

Le milo krepton chez Fly concept : http://www.fly-concept.fr/produit/fil-milo-krepton/

Fidélité à ces chaussures Andrew dont je mesure le peu  d’usure malgré les années qui passent. Seul un passage par an chez le cordonnier pour refaire la cerise aux feutres et me voilà reparti pour courir les gravières.

Les chaussures Andrews : https://www.river-shoes.com/

Continuité en somme de certitudes acquises au fil de temps et qui donne à chaque sortie de pêche des points de repère  à l’image d’un gilet dont chaque élément retrouve de manière immuable sa place.

Ainsi pour conclure ce moment, me faudrait il vous encourager à l’aube d’une saison 2021 qui s’annonce de vous construire ces fondamentaux qui racontent votre manière de pratiquer. Des indispensables propres à chacun à l’image de cet élément qui fait si souvent débat : le bas de ligne.

Discution autour du bas de ligne : http://auvergnepassionmouche.fr/pratique-de-la-peche/apprehender-le-bas-de-ligne/

Du vent , de la pluie et des poissons léthargiques

De pêche en réservoir, il  existe de nombreux visages.

Adaptation nécessaire aux  conditions du moment, c’est une eau bien fraiche qui m’accueille pour ces quelques heures passées à gerris.

3.5° à la surface ,  de quoi glacer les ardeurs des truites  qui maraudent lentement, limitant leur mouvement au simple nécessaire.

Il faut choisir des stratégies de pêche qui vont à l’essentiel , exploitant les colonnes d’eau les plus profondes.

Autodidacte complet, je passe de long moment à lire sur quelques forums anglais les conseils de pêcheurs qui font de l’échange sur le web  un outil pour que chacun d’entre nous progresse.

Etrange d’ailleurs d’imaginer cette différence culturelle  ou l’on peut trouver à l’étranger  des dizaines et des dizaines de contenu, parfois issus des meilleurs compétiteurs alors qu’en France s’il fallait résumer les choses, on pourrait oser une expression : un vide préoccupant

Occasion peut être d’interroger la transmission du savoir dans un univers mouche qui semble de plus en plus enclin à monétiser la moindre parcelle exploitable au détriment du partage. Déclin évident d’une pratique ou l’on peine à trouver quelques jeunes moucheurs  au bord de nos rivières et de nos lacs.

Reprendrai-je alors  les mots de l’écrivain Milan Kundera pour qualifier l’espérance  qui est la mienne

« Ce qui distingue l’autodidacte de celui qui a fait des études, ce n’est pas l’ampleur des connaissances ,mais des degrés différents de vitalité et de confiance en soi. »

Il faut y croire sacrement lorsque le vent, le froid envahis l’atmosphère , y croire lorsque les touches se font rare .

Croire sans cesse pour s’interroger sur les possibilités non pas de réaliser des scores d’ampleur mais bien pour sauver la mise.

Les pêches hivernales de réservoir nous confrontent souvent à une réalité délicate ou les techniques les plus lentes payent à force d’insistance.

L’époque n’est plus au rolly polly et aux animations endiablées. Chaque poisson se montre souvent léthargique au point de ralentir son métabolisme alimentaire.

A ce jeu, stabiliser une grosse bouchée dans les colonnes d’eau profonde  est une réponse capable de séduire les plus réfractaires. A ce jeu, s’il faut éviter d’employer un bob pour obtenir les résultats attendus,  je trouve quelques idées de prospection autour d’un outil : le bung

Reprenant la philosophie d’une pêche en soutenir comme on le ferait en sèche nymphe, le principe est assez simple : trouver un support capable  de stabiliser  des mouches tout en garantissant une visibilité suffisante à distance  malgré les vagues, la pluie, la neige et bien d’autres joyeuseries que dame nature garde en réserve

D’un simple petit bout de mousse à la mode tabur aux plus gros des paquebots insubmersibles, il existe d’innombrables formes de bung.Pourtant mon expérience me pousse à penser que le choix du modèle dépend  clairement du lestage des mouches qui sont utilisées en dessous.

Une gestion du poids dont la finalité  reste de garantir à la mouche d’atteindre le plus rapidement la profondeur mais aussi et surtout de rester dans la zone recherchée malgré les perturbations de la surface.

Nul question de parler d’une technique très fine ou d’en éviter les controverses de certains qui verront dans ce genre d’outil l’occasion de débat bien utile.

Arriver à lancer tout cela à quelques dizaines de mètre suffit très rapidement à remettre tout le monde d’accord .La pêche à la mouche étant pour ma part avant tout question de  geste. Celui de pousser de la soie en l’air quel que soit ce qui est au bout.

L’état d’esprit qui guide l’emploi d’un bung  me semble être dicté par un pragmatisme nécessaire.

Face à des conditions météos compliquées, il devient un allié dont il faut surtout mesurer la nécessité de s’en défaire lorsque le temps redevient clément, faute de se montrer peu discret.

Ainsi pour conclure, je partagerai avec vous le montage d’une mouche que j’utilise très régulièrement en hiver.Sous un bung ou en lancer/ramener , son poids ( bille 3.5mm tungs) garantit d’atteindre les poissons collés sur le fond.

Premières lignes pour 2021

L’hiver s’est installé.

Il faut se rendre à l’évidence,  peu d’option s’offre à nous.

Sur la montagne ,les nombreux réservoirs et autres lacs sont gelés .

Ailleurs la pêche subit de plein fouet la léthargie des poissons après des semaines de vacances qui ont vu défilé de nombreux pratiquants.Il fait froid

Ce début de janv. 2021 marque une pause ou plutôt une diminution des parties de pêche .

Je me plonge dans quelques lectures. Occasion de relire en profondeur les ouvrages de Jacky ROEHRIG.20 ans qui sépare ces deux ouvrages .20 ans passage d’une pratique anecdotique  à une réalité qui recrute aujourd’hui de nouveau pratiquant , découvrant la pêche à la mouche à travers la recherche des carnassiers.

Muni du précieux sésame, la carte de pêche 2021, je compte profiter de quelques sorties hivernales sur les bords de l’allier  et de la dore, tentant ma chance avec  la HOH Clan 9 soie de 9.

Opportunité que je saisi pour vous donner quelques informations sur les nouveautés 2021 dans le département du Puy de Dôme.

Réglementation peche 2021 : http://www.puy-de-dome.gouv.fr/IMG/pdf/20201221_ap-peche-2021_dep63-2.pdf

Comme une évidence, difficile tout d’abord de ne pas parler du lac Serviere.

A partir d’Avril 2021 ce magnifique lac d’altitude perché à 1200 sera accessible  à la pêche, moyennant l’achat d’un ticket journalier de 7.5€ ou annuel de 53€.

C’est une règlementation permettant la pratique aux leurres et à la mouche qui a été retenu autour du prélèvement d’un  poisson/jour

Perçu comme une vrai opportunité au développement de l’activité pêche , je serai pour ma part bien plus modéré à la lecture des choix conduits.

L’interdiction d’entrer dans l’eau signe clairement  un intérêt très minimal pour les pêcheurs  à la mouche.

L’avenir nous dira mais je doute sérieusement de l’attractivité d’un site  qui aurait pu être une réponse pertinente à l’absence d’offre pêche « mouche » de qualité dans un département qui manque cruellement d’option publique une fois la saison de 1er catégorie terminée.

Question posée probablement aux gestionnaires de demain ou de nombreux pêcheurs à la mouche semblent se tourner vers d’autres départements qui multiplient les initiatives à l’image de la création de parcours halieutique de 2eme catégorie.

Question posée sur la mobilisation de moyen , plus encore qu’un engagement parfois difficile , l’achat de votre carte de pêche peut être l’occasion de soutenir financièrement ( point essentiel) les fédérations les plus volontaristes.

Malgré tout s’il fallait vraiment retenir une initiative pour 2021 , sans contexte l’allongement du parcours no kill sur la Couze Pavin reste le point positif. Une  porte d’entrée idéale  pour découvrir l’une des plus belles rivières de notre département.

La saison de 1er cat se profile déjà à l’horizon pourtant je dois avouer que mon esprit reste concentré sur les prochaines sorties en réservoir. Occasion de revenir à des mouches qui ne se démode pas .

Une version  de la célèbre Moustache de Chat.

Inventé en 1985 par David Train , cette mouche reste un classique parmi les classiques .