L’époque est à l’orage.
Depuis plusieurs jours, pas une seule journée ne se termine sans quelques éclairs accompagnées d’une pluie abondante.
De Sioule, petit à petit les prés de la haute se sont teinté d’une eau légèrement piquée promesse de l’un des moments les plus intenses de l’année.
Malgré les esprits les plus jeunes qui n’ont peu de souvenir de la gare des rosiers,des plats de Pranal, c’est en ces lieux que l’histoire de la pêche à la mouche dans le 63 à écrit parmi ses plus belles pages.
Après des années où nous avions pris pour habitude le manque d’eau, nous retrouvons le visage d’une Sioule que les anciens connaissent à la perfection.
Un débit un poil tendu, une eau mâchée, toutes les conditions sont réunis pour attendre les célèbres mouches de mai.
De sa légende, comment alors ne pas repenser à ces heures magiques que nous vivions par le passé. Comment ne pas repenser à l’intensité de ces éclosions que couvrait la rivière d’un linceul d’ephemere. Comment ne pas repenser à ces museaux gloutons qui par dizaine gobaient dans chaque retourne, dans chaque bordure.
Depuis plusieurs jours maintenant, je guette les indices d’une époque qui me semble de plus en plus lointaine.
Dans les airs, la bergeronnette s’amuse d’une si belle bouchée. Pourtant sur l’eau, j’observe avec espoir la dérive d’un met de luxe qui n’intéresse plus grand monde. De ci, de là une éclaboussure, un bulle trahis la présence d’une belle mais souvent, trop souvent vulgata parcourt les plats sans grand danger.
Nul besoin d’une pêche électrique, d’une étude scientifique pour comprendre que l’avenir parait bien compliqué.
Nul besoin d’infructueuse réunion et assemblée pour prendre la mesure du déclin de ces instants dont il suffit de parcourir la route qui nous conduit sur les berges de Saint Pierre le Chastel pour percevoir que la rivière est aujourd’hui bien seule. D’une foule qui se précipitait naguère, il ne reste plus que quelques irréductibles amoureux.
Dernier mohican luttant contre vent et marée pour tenter de faire bouger un univers immobile qui passe son temps à stigmatiser Pierre ,paul ou jacques plutot que de prendre des descions courageuses.Que serait la Sioule sans eux , sans leur volonté à sanctuariser le peu qu’il reste , je n’ose l’imaginer.
La pêche devient de plus en plus affaire de spécialiste,de pêcheur aguerris dont le savoir s’est accumulé au fil du temps, capable de se contenter du minimun.Nécessité absolue de trouver des sources de transmissions d’un savoir indispensable comme la collection des mouches de la Sioule que Vincent nous propose de nouveau à la vente à travers sa boutique.
La mouche de mai de Fly Concept : http://www.fly-concept.fr/produit/mouche-de-mai/
Témoignage de ces amoureux de la sêche, ces veilles mains capable de faire face aux moindres gobages .Démonstration qu’en matière de réussite , notre époque oblige à fabriquer une génération d’expert qui ne devrons plus guère laisser de chose au hasard sans crainte d’échouer.Une génération qui acceptera probablement en se prenant pour des champions d’avoir mis sur pelicule une dizaine de truite dans l’après midi.De quoi faire marrer pour l’éternité nos anciens.
De Sioule, de ces mouches de mai, reste encore quelques jours pour profiter de la beauté d’un spectacle dont chaque année je ne peux m’empêcher de vous parler ici , parfois avec beaucoup de nostalgie….
Ainsi continue la saison 2018……….
Un triste constat mais réaliste!
Très triste et affligeant constat partagé sur bien de ces anciens joyaux Français !