Voilà que la dépression nous guette. Pêcheur de truite se trouve bien démuni lorsque vient le temps des amours de Dame fario.
La première catégorie se referme pour garder en son sein quelques secrets d’ébats amoureux que l’on espère d’une grande richesse. Avec le recul viendra dans les jours à venir le moment de faire le bilan de la saison 2014.Pour l’heure, le temps est venu de retrouver quelques contrées que l’on avait délaissées.
Septembre ouvre à nos péripéties halieutiques des traques thymaliennes et autres conquêtes carnassières .C’est aussi le temps du réservoir et de la pêche en lac.
Partout les nouvelles sont bonnes. A l’est Noirétable a ouvert ses portes sur des chapeaux de roue avec l’affluence des grands jours et les abus qui vont avec. Le petit paradis de Banson n’a guère souffert d’un été bien rude et nul doute qu’il va réservé dans les semaines à venir des parties de pêche memorables.Plus au sud , Le lac du Bouchet propose depuis quelques jours sa saison pêche mouche avec comme apogée la venue du championnat de France de 1er div le 4/5 oct. 2014.L’occasion peut être d’aller voir les meilleurs pêcheurs de lac en France.
Au pied de nos volcans, la Landie se pare de ces couleurs autonnales.Invitation à gouter l’un des plus beaux endroits de France, je ne résiste guère à venir faire une visite à l’occasion de l’arrivée d’une année supplémentaire.L’endroit idéal pour debuter une nouvelle saison réservoir.
Dans la fraicheur du matin, nous partons avec Jérôme à la rencontre des géants des lieux. La fraicheur et la brume qui s’épaissit ont conduit l’eau à perdre quelques degrées.De ci, de là les museaux percent la surface de vague, trahissant la montée des poissons dans les colonnes hautes du lac.
La pêche sur ces étendues d’eau est à l’inverse de bien des idées que se font quelques pêcheurs qui n’ont jamais foulé de tels lieux. Face à l’immensité, il est avant tout affaire d’observation .
On scrute le moindre indice .Un remous trahissant la présence des poissons. On anticipe les couloirs de vent qui se forment .On cherche du regard un poisson à maraude.33 hect ou la pêche prend une autre dimension.
« Tiens là jejé, devant toi, à 20 m, regarde la jaune !!!! »
La lancer est précis, la bonne bouchée s’enfonce dans l’ode. Strippe, ralentit, anime .D’un coup de gueule rajeur, la truite se saisit de la mouche.
La soie qui file dans les anneaux fait montée la pression dans les gestes de mon partenaire qui affronte pour la première fois l’un des maitresses de la Landie. Vendant chèrement sa peau, l’aquabonita rend coup pour coup. Concluant enfin le combat, la belle se rend, offrant à Jérôme l’un des plus gros poissons qu’il est pris en réservoir.
La Landie, c’est avant tout cela .Cette part de rêve qui conduit à affronter des vrais poissons trophées comme ce steak de plus de 90cm que je décrocherai ou ce magnifique poisson qui filera à l’anglaise alors que Jérôme pensait avoir pris le dessus.
Démonstration une fois encore que rien n’est acquis. La quête de ces gros individus nécessitant souvent de mettre en place des stratégies de pêche specifiques et ne pardonnant rarement l’erreur.L’occasion de solliciter vraiment le carbone de nos cannes comme ma torrentis qui fut mis à rude épreuve durant le combat avec le monstre.
Une torrentis 10 soie de 7 qui tout au long de la journée associé avec un fuseau S3 aura été d’un confort très appréciable lorsqu’il se sera agis de pousser des bouchées d’hommes (10/15cm)au-delà de la barre des 20 m. Confortable et précise , cette canne que j’avais essayé dans des conditions de pêche en lac classique , révele en ces lieux son véritable potentiel, capable de répondre aux coups de butoir d’une grosse arc qui montre souvent le limite de notre materiel.Un coup de cœur qui livre des sensations extraordinaire dès que la soie se tend.
La parfaite excuse pour revenir à la Landie bientôt tellement ce lieu m’envoute à chaque visite. Je dois l’avouer, je suis amoureux de ce lieu, de sa beauté. Du Sancy qui se dessine au lointain, de ses eaux mystérieuses, de la gentillesse des gens comme Damien et Franck, tout le bas exprime ce que j’aime : le parfum de mon Auvergne…..