Il est rare pour moi de montrer des images venues d’ailleurs .Souvent prétexte à des coups de cœur sur la beauté de notre planète ou l’émotion de notre art, je vous emmene aujourd’hui à la traque d’une grosse truite sur une rivière à l’autre bout du monde
Un monde si diffèrent ( peut etre) ou les truites acceptent de recevoir le plouf d’une nymphe sur le coin de la gueule sans que rien ne semble perturber leur vie. Un monde ou les conseils des maitres es NAV de notre hexagone volent en eclat.Guere de finesse, point de long bas de ligne, un gros plumeau en guise d’indicateur balancé dans peu d’eau, 3 passage, juste le besoin de se faire oublier.
Ces images comme l’outil d’une réflexion, comme le sentiment qu’être Sauvage doit ressembler à cela pour une truite.
Bien loin de ce que nous considérons ici, dans notre pays où nous avons modelé notre nature, ou nous marquons de notre empreinte le vivant lui enlevant toute sa nativité, sa manière d’être.
Tout est là, dans le comportement de cette truite, résumant probablement ce que nous avons perdu.Combien de farios, ombres et autres que nous croisons sur nos rivières auraient réagi ainsi.Combien ne serait point enfui à bride rabattu dés le premier passage.Sur nos gilets, notre snobisme de grand technicien de notre art nous pousse à la fierté de séduire encore à l’aide de supercheries de plus en plus compliquées(micro nymphe, bas de ligne immense, nylon microscopique, etc.) d’hypothétique poisson d’exception au quelle nous affublons le plus indélicat des qualificatifs : »Moi Monsieur je pêche des truites sauvages ».
Suffirai-t-il juste d’être né ici pour mériter cet adjectif nous dédouanant probablement de l’impact qui est le nôtre.Livrant sur nos plus beaux parcours , une éducation à nos poissons assimilables pour bien des philosophe à la domestication du vivant .Amis lecteur je vous laisse à cette reflexion.Pour moi je regarde ces images avec envie, nostalgie , conscient peut etre.Trop conscient je l’avoue que je ne pêche plus des Truites sauvages !!!!!!!!!!!!!
C’est clair que lorsque je compare cette pratique d’outre terre et ce que je viens de vivre sur une rivière « célèbre »…où il devient « hallucinant » de constater les trésors de complexité qu’il faut développer pour traquer des poissons devenus « enarques », et de plus très modestes…le tout agrémenter d’une abscence totale des règles de « savoir-être » des multiples pecheurs de truites aglutinés sur les coups porteurs…il devient urgent de s’évader loin des « terres battues » afin de retrouver le bonheur simple d’une pratique plus ensauvagée pour ne pas dire…naturelle.