Alors que nos rivières des Combrailles ne cessent de subir les affres du temps, rendant la pêche bien difficile. Cet intermède que dame nature impose, est l'occasion de visiter d'autres contrées. Après une ballade en pays gentiane, c'est un voyage vers le passé que je choisi de faire. Retour en Terre Corrézienne, terrain de mon adolescence et de mes années de lycée.
Entrant sur l’A89,je me rend compte de la richesse des lieux.De multiples destinations bordent la route.Mon hésitation ne cesse de grandir.Des no kill de la Vezere aux bordures de la Diege , du confin de la Triouzonne au berge de la Luzege.Cette dernière avec ses portions en débit reservé offre la certitude d’une journée sans encombre.Elle sera donc mon terrain de jeu.
Malgrés un ecosysteme bien perturbé par la main de l’homme et ses barages qui influence la vie de la Luzege.Au fond de la vallée , l’étrange impression d'une beauté inaltérable par le temps m'envahit. Cela fait bien année que je ne suis revenu ici.Pourtant le sentiment d'un ailleurs si proche, le calme qui réside au milieu de cette verdure m'envoute une fois encore. Etre pêcheur en ces lieux sans en goutter la poésie me semble en un instant une hérésie sans nom.
Assis là , seul au monde , j'ecoute le temps qui passe.
Ici la petite truite ne devient point grande , elle ne fait guère rêver les gens des magazines et courir les foules.Guere de promesse à attendre d’un backing qui filerait dans mes anneaux.Je suis venu chercher l’authentique , la saveur d’un terroir.
Autour de moi la nature s’extasie de son gigantisme et sa diversité.L’éclosion qui s’annonce entremêle la richesse de ce coin si paisible.Tour à tour , baetis , rhithrogena et même quelques ecdyo s’amuse dans les airs.
D’un vol plein de magesté,comparable à l’Albatros de Baudelaire; la frele ephemere si gracieuse , exilé sur le sol,se trouva bien prisonniere , ses ailes de geant l’empecha de nager!!!!!.
La malheur des uns faisant souvent le bonheur des autres.Mon spent dont la matière faite de lièvre actique fit sourire la belle,dérive guère plus d’un instant.Un museau glouton vient de s’en saisir.
Ainsi s’ecoule les heures de la journée.Il est temps de repartir , de filer à l’anglaise.A pas feutré , je m’eloigne sans bruit , esperant n’avoir pas trop derangé de ma presence ceux qui vivent là.
